Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

  • Haudriettes 5bis devanture 25 05 18Devanture du grossiste "SOLANO", 5bis rue des Haudriettes (III)

     

     

    C'est une surface importante qui s'étend derrière cette devanture du magasin de maroquinerie en gros du 5bis rue des Haudriettes (IIIe). Aussi, dès que les habitants de l'immeuble et les nombreux résidents de cette rue, au 3, au 5 mais aussi dans le lotissement des 4-6-8 autour de l'Hôtel de Bondeville et dans les immeubles aux deux extrémités, ont appris le départ du grossiste, une question était sur toutes les lèvres : qui va le remplacer ?

    L'épouvantail aux yeux de tous était bien entendu la création d'un lieu festif. Il faut dire que les riverains sont gâtés dans cette rue de 100 mètres de long : il n'y a pas moins de 5 établissements de ce type, dont deux qui bénéficient d'une autorisation de nuit. De fait, la nuit notamment au petit jour vers 4-5 heures du matin les cris et hurlements, appuyés de coups de klaxons sont fréquents au point que vouloir dormir sans boules Quiès relève du défi.

    Le pire ne se produira pas. Selon les habitants de l'immeuble, dont il faut rappeler qu'il s'agit d'une copropriété contrairement aux 3 et 5 qui appartiennent au bailleur social de la Ville de Paris RIVP, c'est une agence immobilière qui a décidé de louer le local.

    Nous en sommes enchantés et nous lui souhaitons la bienvenue car il n'existe pas d'activité à notre connaissance qui soit en toute objectivité moins gênante que celle-là… et périodiquement utile de surcroît.

    Néanmoins, le moment est venu pour nous de rendre hommage à la société SOLANO qui était là depuis plusieurs années. Nous devons dire merci à ses dirigeants car ils ont veillé en tout temps, en dépit de leur activité d'import-export, à ne pas gêner leur entourage par les livraisons en pleine voie comme le font d'autres commerces, avec les nuisances qui en résultent. Leur discrétion a été exemplaire. Nous leur souhaitons de prospérer là où leur activité les conduit désormais.

     

  • Pastourelle 20 façade 20 05 18Montmorency 37 façade 20 05 18

     

     

     

     

     

     

       

          A gauche, l'immeuble central sur une seule travée et trois étages au n°20 de la rue Pastourelle. A droite le n°37 de la rue de Montmorency (IIIe)

     

     

    On a du mal à l'imaginer mais c'est une réalité : ces deux adresses ont fait une demande de transformation en "hébergements hôteliers" auprès de la direction de l'urbanisme de Paris.

    Pour le 37 rue de Montmorency, il ne s'agit pas de la totalité de l'immeuble mais de deux appartements sur cour intérieure, au premier et au second étages, tous deux propriétés de la même personne. Rue Pastourelle c'est la totalité de l'immeuble qui est concernée, une construction étroite sur trois niveaux, qui ne fait pas particulièrement penser à un hôtel…

    Pour la quinzaine en cours, la Ville de Paris signale deux autres demandes : au 49 rue N.D. de Nazareth, rez-de-chaussée et premier étage et au 7 rue Ste Apolline pour un deuxième étage.

    A ce rythme, nos quartiers qui sont tous visés par le phénomène auront quelque peu changé de visage d'ici peu. Il est logique d'estimer que la quasi totalité des appartements à statut commercial et une part significative des rez-de-chaussée auront pris ce virage, contre lequel les autorité municipales ne peuvent rien au nom de la liberté du commerce. Tout au plus peuvent-elles imposer une démarche déclarative et l'obligation de s'acquitter des taxes et impôts en vigueur.

     

    Roi de sicile 31 hôtel le compostèle 22 05 18L'hôtel "Le Compostelle", 31 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

    Nous avons interrogé un hôtelier traditionnel pour savoir ce qu'il en pense. Bruno Bertez est gérant de l'hôtel "Le Compostelle". Il nous livre d'abord un commentaire macro-économique :

    "Le développement de ce que l’on appelle l’économie du partage est lié à l’appauvrissement relatif de nos sociétés. Les uns ont un revenu insuffisant et ils ont besoin de le compléter, les autres ont un pouvoir d’achat qui ne permet pas de satisfaire leurs besoins, ils cherchent à dépenser moins d’argent et s’orientent vers des prestations dites économiques".

    Il relève que l'évolution constatée a des avantages et des inconvénients

    "Pour résumer, l’avantage consiste en ceci que l’on élargit des marchés en descendant en gamme, en touchant des clientèles de niveaux plus bas. Les inconvénients sont symétriques des avantages".

    "Les prestations bon marché élargissent la clientèle potentielle et beaucoup de gens qui commencent par un AirB&B finissent à l’hôtel".

    Il s'agit cependant d'une concurrence qui peut être déloyale car la location saisonnière n'est pas soumise comme les hôtels à des normes sévères d'hygiène, de sécurité, d'accessibilité, d'entretien et de maintenance. On constate par exemple la prolifération à Paris des punaises de lits. La location saisonnière n'y est pas étrangère.

    Bruno Bertez n'est pas pessimiste dans ses conclusions : "Finalement, tout cela se régularisera de soi-même par la concurrence, la réglementation et la transparence, mais demandera du temps. »

    Nous sommes aussi de cet avis. La mutation que nous vivons en ce moment est une révolution certes mais une révolution douce et pacifique. "L'homme connecté" (homo connecticus) qui est apparu avec les smartphones et Internet a rendu possible l'instauration d'une économie de partage avec une meilleure utilisation de nos investissements (résidence principale, résidence secondaire, voiture, bateau ou autres bien). Le partage peut même s'étendre à la consommation (cuisine, moyens de transports … ).

    Notre environnement en est forcément modifié. Il faut être capable d'en accepter les nouveaux contours, pour autant que le cadre législatif et administratif soit adapté au fil de l'eau et sans délais excessifs.

    GS

     

  • BraqueLe groupe d'animation du collectif "rue de Braque"

     

     

    Une étape importante a été franchie dans le conflit qui oppose l'exploitant du bar-restaurant "Le Braque" et les riverains regroupés en collectif associé à "Vivre le Marais !". La Préfecture de police de Paris a mandaté le 16 mai son service spécialisé le P.E.C. (pôle études et contrôle) et sa Directrice Natalie Vilalta pour des mesures de transmission de bruit entre les salles de l'établissement et l'appartement du résident le plus exposé.

    Les techniciens ont détecté de nombreuses "fuites" dans un immeuble qui est ancien et dont la construction ne se prête pas à l'insonorisation. Selon les riverains, ils ont mis en évidence des émergences constitutives d'une infraction au code de santé publique qui interdit de dépasser 3 décibels la nuit, sachant que dans l'échelle logarithmique des sons, 3 décibels correspondent à un doublement de la puissance sonore admissible.

    Les riverains ont été reçus par le Commissaire Central du IIIe, Vincent Gorre. Il leur a annoncé que l'établissement incriminé se voit privé de son autorisation de nuit et devra donc fermer au plus tard à 2h00 du matin. C'est une bonne nouvelle mais les habitants redoutent que l'exploitant se livre à un simulacre d'insonorisation et continue à perturber leur vie par la musique qu'il diffuse et par les vociférations de sa clientèle dans ses murs et dans la rue. Ils ne perçoivent pas non plus la pose de "limiteurs de son" comme une réponse à leurs tourments dans la mesure où c'est le propriétaire du local qui en détient la clé…

    En marge de ces évènements, une audience au civil se tiendra cette semaine au Tribunal de Grande Instance de Paris, intentée par la copropriété du 11 rue de Braque. Elle reproche à l'exploitant, outre ses nuisances, des infractions au règlement de copropriété et le non-paiement de ses charges.

    Au même moment, les immeubles voisins réalisent qu'ils sont eux aussi concernés par le comportement du bar-restaurant "Le Braque". Ce lundi 21 mai ils se sont réunis en "assemblée constituante" pour acter l'élargissement du collectif aux numéros 7, 8, 8bis et 9 de la rue. D'autres sont susceptibles de les rejoindre.

    Nous ne cesserons pas de dire qu'on n'aura jamais la paix dans Paris si on oublie que des activités festives bruyantes sont difficilement compatibles avec la présence de riverains qui ont droit à dormir la nuit. Nous avons la chance heureusement de bénéficier de la protection des autorités que sont le Préfet de Police et les Commissaires d'arrondissements et, depuis quelques mois, de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la Mairie de Paris. Les Maires d'arrondissements, quoique dépourvus de pouvoirs en la matière, n'en ont pas moins d'influence car leur avis est toujours pris en considération.

    Ce qui reste étrange à nos yeux, c'est qu'une entité agisse à l'Hôtel de Ville pour promouvoir la fête à Paris et l'ouverture des espaces publics la nuit sans préjudice de la tranquillité des habitants et qu'il faille déployer des efforts considérables au sein de "Vivre Paris !" pour que leurs droits fondamentaux soient reconnus et préservés. Reconnaissons tout de même qu'on a noté une inflexion de leur part depuis peu à ce sujet. Nous aurons l'occasion d'en reparler.

     

  • TweetTWITTER
     

     

    Lundi 7 mai, 2.813 pages vues dans la journée, mercredi 9 mai 1.201, vendredi 11 mai 1.696… Il y a eu auparavant une pointe à 7.195. Le blog fonctionne à haut régime. La raison : aux 500 à 1.000 visiteurs génériques qu'on enregistre en réponse à nos annonces et par le référencement, notre connexion à Twitter et l'abonnement de forts communicants comme nos interlocuteurs de l'Hôtel de Ville, de la préfecture de police, des mairies d'arrondissements, de nos Députés, qui ont chacun de nombreux abonnés, le fait qu'ils leur  "re-twittent" nos articles démultiplie notre impact de façon exponentielle.

    Il y a naturellement une condition à cette propagation en chaine : l'acceptation du contenu des articles que nous publions et la tonalité dans laquelle nous nous exprimons. Cela veut-il dire que nous ne sommes retransmis qu'à la condition de plaire à ceux qui nous lisent en premier ressort ? Nous répondons OUI et NON à cette question. OUI car nos interlocuteurs ne sont pas forcément masochistes ; NON car sous réserve qu'il n'y ait pas d'agressivité mais des arguments mesurés sur le fond et dans la forme, ils apparaissent prêts à recevoir la critique comme une invitation "à mieux faire".

     

  •  

    Coutures st gervais galeries 12 05 18Alignement des galeries d'art rue des Coutures St Gervais (IIIe) le long du musée Picasso (Photos VlM)

     

     

    Il est regrettable qu'il y ait cette ombre au tableau de Pierre Aidenbaum, un Maire dont le bilan est élogieux à deux années de la fin de son mandat, qui ne comptera pas moins de 25 années en 2020 date de renouvellement de l'équipe municipale parisienne.

    Pourquoi fallait-il qu'il cède à l'activisme d'un couple de parents de l'école des Quatre-Fils – siégeant dans deux conseils de quartiers différents – en quête d'une rue qui ne soit pas la leur pour accueillir les activités de plein-air de leur progéniture ?

    Nous en avons parlé le 21 août 2017 dans un article qui relatait la "générale" de cette privatisation de l'espace public. Elle a poussé les galeristes (on dénombre une dizaine de galeries d'art contemporain dans cette rue) contre le Maire dont la démarche crée un préjudice à leur activité commerciale. Quant aux habitants-riverains, certains dénoncent des risques que l'occupation de la rue fait peser sur leur état de santé si une intervention urgente était nécessaire. Depuis le projet baptisé "rue 'Golotte" est resté sous le boisseau mais nous savions qu'il referait surface en avril.

    Plus précisément le 4 mai. C’était un vendredi. L'évènement a reçu le soutien actif de la mairie du IIIe mais aussi de l'entourage de la Maire de Paris Anne Hidalgo car c'est un genre de modèle (à défaut de modèle du genre) de ce qu'elle propose aux parisiens pour s'approprier la rue…

    Entre temps, des barrières métalliques ont été installées aux deux extrémités de la voie pour signifier et mettre en œuvre l'interdiction de circuler les jours de "rue 'Golotte".

     

    Coutures st gervais barrières gs 12 05 18

     

    Les personnes lésées s'apprêtent à saisir la justice. Des accommodements pourtant ont été apportés, qui vont dans le sens de ce qu'elles attendent : l'évènement n'est plus programmé qu'un jour par semaine au lieu de deux et le nombre de mois dans l'année a été également réduit. Il reste une bévue qui peut être traitée : le jour choisi est le vendredi, jour où l'activité commerciale des galeries est la plus intense…

    Aussi nous suggérons deux pistes au Maire du IIIe pour éviter, comme il l'a malheureusement fait, de monter deux populations l'une contre l'autre : transférer la "rue 'Golotte" dans le jardin Leonor Fini adjacent, ou choisir le lundi, jour de fermeture des galeries, pour l'organisation dans la rue des divertissements dont on finira d'ailleurs rapidement par constater qu'ils correspondent peu aux besoins des enfants.

     

  •  

    Ste cath joséphine angle 10 05 18

    "Chez Joséphine", angle rue Caron (IVe), et sa terrasse ouverte délimitée par les croisillons placés par la mairie de Paris (Photos VlM)

     

     

    La place du marché Ste Catherine en ce jeudi de l'Ascension présente un visage apaisé. Nous avions dénoncé "la casemate" qu'elle était devenue cet hiver quand les bars-restaurants en toute impudence s'étaient dispensés du respect des règles d'urbanisme de la Ville de Paris en installant des terrasses fermées interdites avec, détail aggravant, des écrans installés au-delà des barrières qui en fixaient les limites !

     

    DeniseLa casemate de la place, automne/hiver 2017

     

    A l'occasion d'un entretien le 19 mars où nous avons fait la connaissance d'Ariel Weil, nouveau Maire du IVe, nous avons dénoncé le caractère inacceptable de la situation au regard de l'esthétique de la place qui est un joyau du Marais pour le charme qu'elle dégage, à défaut de receler les trésors d'architecture qu'on dénombre par ailleurs. Nous avions trouvé le Maire très déterminé à faire rentrer les choses dans l'ordre.

    Au cours de la réunion qu'il a tenue le 9 avril avec les riverains  de la place, il révélait avoir déclenché de nombreuses interventions des inspecteurs de la direction de l'urbanisme et de la DPSP (direction anti-incivilités de la maire de Paris). Ils ont déversé à tous les établissements en infraction, de façon répétitive, des amendes de 36 ou 60 € pour débordements de terrasses et nuisances sonores. Ces amendes ne sont certes pas dissuasives en soi mais leur répétition fait mal et fait courir le risque d'une suppression de l'autorisation de terrasse.

     

    Ste cath place 10 05 18

    Il serait bon que les commerçants comprennent que, lorsqu'on a la chance d'opérer dans un cadre de cette qualité, on tue la poule aux œufs d'or si on cesse de le respecter. Il faudra y penser quand viendra l'hiver car il n'est pas pensable qu'on revienne aux errements de la saison dernière.

    Les riverains y veilleront et nous savons maintenant qu'on peut aussi compter sur la détermination du Maire du IVe et sur les agents de la mairie de Paris qui ont la charge de maintenir l'ordre.

    GS

     

     

  •  

    Braque clisson 08 05 18

    Vue de l'Hôtel de Clisson (fin XIVème siècle), son portail et ses deux tours, depuis la rue de Braque dont on voit à gauche l'Hôtel Le lièvre de la Grange au n° 4 avec son magnifique portail à deux vantaux surmonté d'un balcon avec consoles ornées de têtes de béliers. Une des plus belles vues du Marais ! (Photos VlM)

     

    C'est aussi une des rues les plus calmes du Marais. C'était, car depuis plusieurs mois un local commercial, "Le Braque", qui n'avait pas trop fait parler de lui s'est transformé en une source de nuisances nocturnes qui font vivre l'enfer la nuit aux habitants du n° 11, propriétaires résidents ou locataires.

    Ils décidaient récemment de constituer un collectif qui rejoignait "Vivre le Marais !" comme nous l'annoncions dans un  article du 10 avril 2018. Ce mercredi 2 mai, ils étaient reçus par le Commissaire Central du IIIe, Vincent Gorre et la Commissaire-adjointe Violette Fléjou, avec qui nous avions eu nous-mêmes un entretien préalable il y a deux semaines.

    La situation est simple à décrire : ce local, qui comporte un rez-de-chaussée et des sous-sols que l'établissement exploite, est incorrectement insonorisé et dispose néanmoins d'une autorisation de nuit. En recevant ses clients, qu'il laisse aussi volontiers se dissiper dans la rue, il condamne les résidents de l'immeuble à vivre des nuits blanches.

    Il faut rappeler la dissymétrie de cette problématique : les fêtards d'une nuit se renouvellent, les résidents sont toujours les mêmes à subir les nuisances. Ils n'ont aucun moyen de récupérer et y perdent vite leur santé.

    La préfecture de police de Paris est parfaitement informée des conflits qui en résultent. On se demande parfois comment il se fait qu'elle accorde des autorisations de nuit en milieu résidentiel. Dans le cas présent, les protocoles en vigueur qui prévoient l’intervention de leurs services spécialisés, en l’occurrence le "pôle études et contrôles" (P.E.C.) laissent trop de possibilités aux exploitants au cours et à l'issue de la procédure.

     

    Braque 11 façade 08 05 18"Le Braque", 11 rue de Braque (IIIe)

     

    Dans cette affaire rue de Braque, les signalisations, les plaintes, les mains courantes et pétitions se sont accumulées ; il faut arrêter la dérive ! Le collectif est ressorti rassuré de son entretien avec le Commissaire et de son engagement à ne pas renouveler l'autorisation de nuit, qui se termine le 16 mai, date à laquelle une nouvelle mesure d'impact a été programmée par le P.E.C. Tout laisse penser que cette étude, si elle est conduite avec sincérité, ce dont nous ne doutons pas, rendra nécessaire une modification radicale du comportement de l'exploitant mis en cause.

     

  • Ponts perspective 17 04 18L'enfilade des ponts de la Seine depuis le pont Notre-Dame (Photos VlM)

     

    Qu'on soit favorable ou non à la fermeture des berges à la circulation automobile, il est une réalité incontestable : sans cette décision une telle photo n'aurait pas été prise par un amateur. D'abord il aurait été suicidaire, au milieu du trafic, de jouer les piétons-photographes, ensuite le sens de circulation d'ouest en est n'offrait cette vision qu'à travers la lunette arrière de sa voiture et au prix de dangereuses torsions des vertèbres cervicales !

    Il faut s'arrêter sur cette vue car la perspective qu'elle révèle est un miracle. Auparavant, il convient d'effectuer un clic gauche pour agrandir la photo et lui donner du piqué. On peut même y aller d'un deuxième clic pour agrandir encore. On découvre alors successivement, au-delà du Pont Notre-Dame au premier plan, le Pont au Change, le Pont Neuf, la passerelle des Arts puis, au fin fond, le Pont du Carrousel et pour finir, en écarquillant les yeux, le Pont Royal, numéro 3 au podium de l'ancienneté après le Pont Neuf et le Pont Marie.

    Pont change tagsTribunal de Commerce de Paris, 1 quai de la Corse (IVe). Vue de la façade depuis la berge rive droite

     

    Anne Hidalgo a intelligemment changé de portage quand le Tribunal Administratif a condamné la délibération du conseil de Paris et l'arrêté de piétonnisation des berges. Elle a pris en réponse un nouvel arrêté sur un autre fondement qui n'est plus tributaire d'une décision du conseil de Paris et qui met en avant, non plus la santé des parisiens, mais l’intérêt patrimonial et touristique des rives de la Seine, inscrites depuis 1991 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    C'est adroit mais alors que n'a-t-elle vérifié avec son adjoint à la propreté Mao Péninou si ces rives méritent, par leur état de conservation, l'attention qui leur est portée et leur élévation au rang de merveilles du monde ? Le paysage des berges est malheureusement enlaidi au passage le long du quai de la Corse quand on longe le Tribunal de Commerce par des tags aussi énormes qu'inappropriés. Que dirait-on du Taj Mahal, autre haut-lieu distingué par l'UNESCO, si des vandales le recouvraient de ce genre de barbouillages sans que les autorités d'Agra bougent le petit doigt ?

     

    Quai de corseVue plongeante des dégradations sous le quai de la Corse

     

    Les services compétents ont été informés (DansMaRue). Nous allons faire un décompte du nombre de jours que met la mairie de Paris pour réparer cette avanie et mettre en cohérence sa stratégie et son comportement. Nous savons qu'elle peut agir vite à condition qu'elle le veuille…

     

    Postscriptum # 1 : réponse de la mairie du IVe le 20 avril 

    Les tags géants sur les quais sont un grand « classique » malheureusement bien connu de nos services.

    Si les tagueurs se mettent en danger pour réaliser leurs méfaits, nous devons bien évidemment de notre côté protéger les professionnels en charge du nettoyage.

    C’est une opération lourde qui demande l’utilisation d’une nacelle avec un blocage de la voie le temps de l’opération (voir les photos des interventions antérieures ci-après).


    Nacelle bis

    L’opération de nettoyage du Quai de Corse aura lieu dans les prochaines semaines. Nous attendons incessamment la communication de la date d’intervention.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet du Maire

     

    Postscriptum # 2 du 7 mai 2018 :

    Nouveau message d'Isabelle Knafou : "Je vous informe que l’opération de nettoyage des graffiti du quai de Corse devrait avoir lieu la 2e semaine du mois de juin (la réunion de lancement du chantier se tiendra le 17 mai et le plus souvent les travaux démarrent trois semaines après)".

     

    Saluons le fait que la mairie du IVe a réagi, a mobilisé les moyens et suit le dossier. C'est suffisamment nouveau pour être souligné …

     

    Postscriptum # 3 du 18 juin 2018

    Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil nous communique : l'opération "pourrait" avoir lieu le 27 juin. Nous restons attentifs….
     
  •  

    Barres Ce sont des ressortissants d'Europe de l'Est, dont deux d'entre eux se sont établis à l'angle des rues des Barres et François Miron (IVe) et se livrent en réunion à la boisson.

     

     

    Un des riverains les plus proches s'exprime ainsi dans un message adressé au maire de l'arrondissement. Extraits :

     

    J'habite là avec une partie de mon appartement et mon activité professionnelle qui donnent sur la rue des Barres, au dessus de SDF. Je me permets de vous faire part de la situation invivable que nous subissons depuis quelques temps et qui ne fait malheureusement qu'empirer.
     
    Leur campement qui se trouve au niveau du 17 rue des Barres favorise le rassemblement de nombreux marginaux à heures aléatoires qui viennent consommer de grandes quantités d'alcool. Ils peuvent être jusqu'à 7-8 personnes régulièrement (plus parfois) installées rue des Barres, écoutant de la musique forte, criant dans la rue qui résonne, se battant parfois, agressant verbalement les passants.
     
    Les horaires sont aléatoires : cela peut être en pleine journée ce qui ne favorise pas le passage de gens du quartier, touristes, clients, mais cela peut également se produire la nuit. Nous sommes réveillés plusieurs fois par semaine en pleine nuit et obligés de prévenir la police pour faire cesser l'agitation.
     
    Il y a quelques jours j'ai même dû aller au commissariat déposer une main-courante. En effet, j'ai été agressé verbalement par un d'eux qui m'a suivi jusque devant chez moi.
     
    Comme vous le voyez, cela n'évolue pas dans le bons sens. J'espère vivement que vous trouverez une solution rapide pour apporter un peu de calme et sérénité dans cette partie du Marais qui était si paisible.
     
     
     
    La police est attentive à la situation mais considère que "les faits dénoncés ne sont pas constitutifs d'une infraction pénale. Il n'y a donc pas d'interpellation et de placement en garde à vue possibles".

    Les manifestations du 1er mai ont été frappées du même syndrome. L’État de droit qui est le nôtre et l'humanisme qui guide la pensée de notre société ne fournissent pas toutes les réponses aux difficultés que nous affrontons du fait des bouleversements politiques, climatiques, des guerres et des persécutions qui sévissent sur la planète.

    Nous pouvons rester fidèles à l’État de Droit si nous adaptons l'état du droit aux circonstances dans nos démocraties. Qu'en sera-t-il de l'humanisme ? Personne n'a envie de s'en éloigner mais peut-être faudra-t-il qu'il soit plus exigeant pour ne pas sombrer dans un angélisme suicidaire.

    GS

     

  • Ste Apolline Paola tresses et salon DiosseRue Ste Apolline (IIIe), près de la porte St Martin

     

     

    Dans un message adressé au Commissaire Central du IIIe, Vincent Gorre, avec copie à l'Adjointe au Maire du IIIe Nicole Bismuth-Le Corre, le président de l'association ARQAM (renaissance du quartier des Arts & Métiers) mesure le chemin parcouru et en appelle aux mesures qui restent à prendre pour que son quartier redevienne habitable.

    Il constate que sous les efforts conjugués de la police et de la mairie une amélioration de la situation sécuritaire des rues Ste Apolline, Blondel et St Martin est aujourd'hui visible. Il en remercie tous ceux qui se sont mobilisés. Le nombre de jeunes errants et souvent éméchés dans les trois rues a baissé avec toutefois des pics occasionnels qui restent problématiques.

    Un autre aspect remarquable est la fermeture depuis janvier du salon de coiffure-manucure du 5 rue Blondel, véritable usine qui ne fermait pratiquement jamais et employait dans des conditions discutables et en permanence une trentaine de personnes. Ce local n'a pas été remis en location depuis sa fermeture il y a quatre mois. C'est un pas dans la bonne direction, dont les riverains se félicitent.

    Le point noir est la persistance d'un nombre encore excessif de boutiques génératrices de nuisances qui fonctionnent avec des rabatteurs qui achètent et consomment sur place de l'alcool à toute heure. L'association s'applique à attirer de nouveaux commerces diversifiés dans les boutiques dès qu'elles ferment. C'est ainsi que s'est installé il y quelque temps un "Espace Game".

    Les riverains ont une requête ancienne à rappeler qui leur paraît centrale pour la reprise en main de leur quartier : l'installation d'une caméra de vidéosurveillance au carrefour des rues Saint-Martin et Sainte Apolline, requête qui ne devrait pas être trop difficile à satisfaire…