Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

  • Berges 02 03 17Berges rive droite, le pont Notre-Dame (IVe) : le débat autour de leur fermeture est l'arbre qui cache une  forêt très dense (Photo VlM)

     

    Au café du commerce, où se tiennent les grands débats aujourd'hui sur la pollution, on reproduit sans le savoir les dialogues des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, et la guerre picrocholine entre ceux – adversaires irréductibles – qui ouvrent  l'œuf à la coque par le grand bout et ceux qui l'ouvrent par le petit.

    A Paris en ce moment, il y a ceux qui ragent et pestent contre le réaménagement des berges rive droite et ceux qui s'en réjouissent.

    Laissons de côté délibérément les mesures de pollution et de trafic puisque chacun les manipule et les utilise au bénéfice de sa propre rhétorique, et faisons appel au simple bon sens. Voici ce qu'il en ressort :

    La fermeture des voies sur berges fait-elle baisser la pollution de l'air sur les berges ? Oui si on promène son nez au ras du bitume. Mais la différence est infinitésimale car l'air a la fâcheuse propriété de se déplacer au moindre souffle et n'hésite pas à monter sur les quais hauts… ou redescendre si bon lui semble.

    D'accord, mais les berges sont-elles plus agréables qu'avant ? Sans aucun doute, si je suis piéton habitant des quartiers riverains. Cet espace, qui mérite plus que jamais la distinction de l'UNESCO est une sorte de paradis dans Paris. Pas d'accord si je vis en banlieue et dois me rendre à Paris. Le trajet du pont de Saint-Cloud à Bercy est sensiblement plus long.

    Le temps va-t-il arranger les choses ? "C'est ce qu'on pense", disent ceux qui misent sur un changement de comportement des utilisateurs du parcours. "Il faut simplement du temps à ce temps et parier sur la mise en œuvre des nouveaux moyens de transports en commun annoncés pour 2018 (le tram bus)". Les autres ne le croient pas et ont certainement raison à court et moyen-terme.

     

    Cyclable youtubeEntre porte de St Cloud et Bir Hakeim : voitures réduites à la portion congrue au profit de vélos qui ne semblent pas s'y précipiter (Youtube)

     

    Pourquoi si les décisions sont à ce point discutables, tout ce charivari dans Paris et des travaux qui accroissent encore la gêne des gens qui circulent ? Réponse : la pollution de l'air. Les parisiens ne veulent pas mourir asphyxiés par les gaz d'échappement de véhicules à moteur thermique. C'est légitime. Mais la pollution parisienne est-elle le fait de Paris ? En partie évidemment car en effet les gaz nocifs et les particules s'accumulent dans le bassin géologique en l'absence de vent. On le voit bien sur les photos de ce genre d'épisodes.

    Pollution air panthéon 02 12 16Le smog de Paris : pic de 2012

     

    Sauf que la pollution de Paris vient aussi et abondamment d'ailleurs, y compris d'Allemagne qui a décidé maintenant de bruler du charbon pour produire son électricité et rejette son CO² et autres produits de la combustion dans l'atmosphère c'est-à-dire chez nous quand la France est concernée par un flux de Nord-Est.

    N'empêche, l'Allemagne a eu le courage d'arrêter le nucléaire. Du courage en effet, pour revenir aux centrales thermiques dont le combustible est à l'origine de centaines de milliers de morts dans le monde à cause notamment des mines de charbon ! Le nucléaire civil n'a tué personne encore. Les victimes de Fukushima sont le fait d'un tsunami, pas des centrales.

    Est-il alors justifié de mettre le nucléaire au pilori ? Oui disent les écolos. Tout en militant pour que les véhicules thermiques soient remplacés par des véhicules électriques. On s'en portera beaucoup mieux dans nos villes. Très bien mais comment va-t-on produire et distribuer cette électricité ? Est-on conscient déjà que le nombre d'ampères qui circulent aujourd'hui dans nos circuits de distribution du courant va être multiplié par un facteur tel qu'il obligera à démanteler et re-dimensionner les réseaux urbains actuels pour que les rues soient équipées de bornes de rechargement ?

    Et puis, d'où va venir cette électricité ? Les éoliennes ? Elles ont de piètres performances et défigurent les sites. On constate déjà un fort rejet de leur présence par la population. De plus, leur "empreinte carbone" est élevée du fait des immenses plateforme de béton qu'il faut construire pour les fixer au sol. Elles supposent aussi qu'il y ait du vent et en son absence une autre source doit prendre le relais.

     

    éoliennesÉoliennes en Normandie. Ce qui est beau, sur cette photo, ce sont les nuages…

     

    Attendez, il y a aussi l’énergie photoélectrique qui elle fait appel au soleil, à la lumière ! En effet mais outre l'impact inesthétique de grandes surfaces photovoltaïques, elle aussi dépend de conditions extérieures et on ne sait pas fabriquer de panneaux solaires aujourd'hui sans faire appel aux terres rares (lanthanides) qui sont un quasi monopole de la Chine avec 90% de la production mondiale et la possibilité de "faire la pluie et le beau temps" sur un marché menacé d’assèchement rapide.

    Quant aux batteries, seul moyen disponible à nos jours pour stocker l'électricité des sources intermittentes que sont le photovoltaïque et l'éolien, elles fonctionnent au lithium dont le Chili est le principal producteur. La décision de l'américain Tesla d'investir massivement dans ce domaine pour fournir le marché des smartphones et de la voiture électrique revient à hypothéquer toute la production mondiale de lithium à l'échéance 2020 !

      Terres raresExtraction des terres rares en Chine

     

    ALORS QUE FAIT-ON ?

     

    VOICI SANS PRÉTENTION CE QUE NOUS SUGGÈRE L'ANALYSE :

     

    • Hâtons nous lentement vers l'abandon  du nucléaire
    • Poursuivons la réduction volontariste de nos besoins énergétiques
    • Encourageons la production de moteurs thermiques à très faible consommation d'essence ou de gazole (2 litres/100 km) qui ont vocation à retarder voire envoyer aux calendes grecques l'aboutissement du tout électrique, et réservons de toute manière ce type de véhicules au milieu urbain.
    • Allons vers la voiture électrique d'un pas raisonnable compatible avec la prise en compte des réalités liées à ce mode de transport.
    • Déconcentrons les hyper centres-villes dont Paris (ville la plus dense d'Europe) fait partie pour que l'activité économique et le tissu résidentiel se rejoignent en périphérie, en limitant ainsi les besoins de transports. Dans ce schéma, la politique de dissuasion de l'usage urbain de la voiture encombrante, même électrique, couplée à une modernisation des transports en commun à Paris, a un sens si elle s'accompagne d'un bon niveau d'échange avec les parties concernées.

     

    Gérard Simonet                                                                    Jean-Claude Théodart

     

  • Hocquart rvp 13 05 14Frédéric Hocquard (au centre) en réunion dans son bureau de l'Hôtel de Ville, avec "Vivre Paris !" et ses composantes, peu après sa nomination en 2014 (Photo VlM)

     

     

    La Newsletter TRAX Magazine dans son édition du 5 décembre commente la décision prise par le parlement berlinois de financer à hauteur de 1 million d'€ la mise aux normes des établissements recevant du public qui sont à l'origine de nuisances sonores pour les citoyens résidents.

    Une manière de faire en sorte que ces créateurs de nuisances sonores ne soient pas condamnés à fermer boutique sur intervention des pouvoirs publics. Il conviendrait de savoir tout de même si ce financement est un prêt qui doit être remboursé ou une subvention pure et simple. La différence est de taille. Dans nos débats au sein de "Vivre Paris !", nous avons toujours exclu que le contribuable subisse la double peine de payer pour l'insonorisation et de rester exposé néanmoins aux perturbations nocturnes qui accompagnent volens nolens la présence de ce type d'établissement (hurlements nocturnes, salissures, dégradations…).

    Frédéric Hocquard, dont on pensait au début de son mandat, qu'il accorderait dans sa démarche autant d'attention à la santé des citoyens qu'à la prospérité des professionnels de l'industrie des boissons alcooliques et de la nuit, nous livre une déclaration à ce propos qui a de quoi nous surprendre … ou nous confirmer dans nos inquiétudes. Selon TRAX, il reconnait "plancher sur un « principe d’antériorité », qui empêcherait les nouveaux propriétaires de se plaindre d’un certain niveau d’animation nocturne dans des zones historiquement festives".

    Imaginons deux habitants d'un même immeuble, l'un installé depuis peu et l'autre résidant là depuis longtemps, si un commerce fait du bruit, notamment la nuit, seul le dernier aurait le droit de se plaindre. Que devient le principe constitutionnel d'égalité devant la loi ?

    Plus cocasse encore, si on rappelle que ce dont se plaignent nos concitoyens c'est uniquement du non-respect des lois et règlements en matière de nuisance sonore. Va-t-on leur objecter le même principe pour d'autres types d'infraction à la loi ? Par exemple le trafic de drogue ? Ou les agressions ? Sur le fondement qu'une infraction qui avait cours antérieurement dans une zone étiquetée "festive" ou pourquoi pas "de non-droit", ne peut pas donner lieu à des plaintes de nouveaux arrivants ! A eux et eux seuls, le bénéfice de la loi serait refusé !

    Nous estimons que ce genre de prise de position doit être porté à la connaissance de nos nouveaux députés. Ils sont garants de nos lois et ne peuvent pas se désintéresser de l'usage qu'on en fait. Nous allons leur demander de veiller à ce que des opinions comme celle de M. Hocquard, exprimées avec légèreté dans une grande municipalité comme celle de Paris, fassent l'objet d'un recadrage.

    TRAX évoque le traditionnel débat entre commerçants et riverains en s'autorisant à placer les points de vue dans les deux plateaux d'une balance. Nous disons à ce sujet qu'il n'y a pas de balance qui tienne car il y a d'un côté des gens qui par souci de lucre demandent qu'on les laisse agir sans se préoccuper des lois et d'un autre des particuliers dont la santé ne supporte pas qu'ils soient privés de sommeil et dont les exigences ne sont rien d'autre que le respect de la réglementation en vigueur.

     GS

     

  •  

    Jean_benet_dtppJean Benet Directeur de la DTPP (photo RVP)

      

     

    Pour sa 8ème édition du Comité Local des Usagers, le Directeur de la Direction des Transports et de la Protection du Public (DTPP) de la Préfecture de Police,  Jean Benet, entouré de ses principaux collaborateurs avait convié nombre de représentants d'organisations professionnelles et d'associations d'usagers. Plusieurs membres  du réseau Vivre Paris ! étaient présents dont Vivre le Marais ! Assistaient aussi à la réunion des responsables de la Préfecture et de la Mairie de Paris. 

    Les sujets les plus importants ont porté sur la nouvelle répartition des compétences avec la Mairie de Paris et la communication de statistiques intéressantes relatives à la DTPP. 

    Il a été ainsi confirmé que la Mairie de Paris avait désormais compétence sur les périls en immeuble d'habitation et la salubrité des bâtiments à usage d'hébergement. Il en est de même pour les fourrières et d'une partie des attributions de l'ex BACN regroupées au sein du BANP (Bureau d'Action Contre les nuisances Professionnelles) de la Ville de Paris qui a autorité dorénavant sur les nuisances sonores et olfactives émanant d'une activité professionnelle. 

    Aucun changement de rattachement n’est intervenu pour les objets trouvés, le traitement des signalements de nuisances dues à la diffusion de musique (il est recommandé d'utiliser l'adresse mail : musiqueamplifiee@interieur.gouv.fr),  le contrôle des établissements et locaux recevant du public et diffusant de la musique

     

    Mairie-de-Paris

     

    Des statistiques intéressantes relatives à l’année 2016 ont été commentées. Il a été noté une baisse du nombre de mesures administratives (-4,40 %) à l’encontre des débits de boissons en raison semble-t-il de davantage de contrôles opérés. Les demandes d’autorisations d’ouverture de nuit (445) sont en nette diminution (- 15,40%). 

    6 000 déplacements ont été recensés dans le cadre de la lutte contre les nuisances avec 2 500 établissements contrôlés. 202 0000 enlèvements fourrières  (221 000 en 2015) ont eu lieu et dans le même temps, 60 000 usagers se sont rendus au Bureau des objets trouvés et fourrières. 

    La DTPP a souligné combien elle attachait de l’importance aux vecteurs d’informations à destination des usagers et aux efforts qu’elle menait pour améliorer la qualité de ses services (site Internet, réseaux sociaux, blog, applications mobile…).  

    Au fil des questions posées, nous avons compris qu’il était difficile de trouver des solutions face à la mendicité, que le n° d’appel 34 30  mis en fonction à la demande du Préfet le 18 janvier 2017 pour les objets trouvés était plus efficace  (14 500  appels recensés au 30 septembre depuis mi-janvier). 

    Des restitutions d’enquêtes de satisfaction plutôt favorables par service ont clôturé ce comité annuel dont le principe est apprécié des participants.

    Dominique Feutry

     

  • Charb"Comment payer sa cotisation ! Hommage à Charb

     

     

    Certains de nos amis et lecteurs, sans doute parce que c'est une petite somme, sont en retard de règlement de leur cotisation. La plupart d'entre eux avouent qu'ils ne savent pas très bien où ils en sont. Il est important pour nous qu'ils régularisent leur cotisation, pas seulement d'un point de vue financier mais parce que nous ne sommes légitimement autorisés à les considérer comme membre de l'association que s'ils sont à jour de leur cotisation.

    A ceux qui ont un doute, nous demandons simplement qu'ils nous adressent un mail à l'adresse vivrelemarais@orange.fr en indiquant leur nom et prénom pour identification. Nous les inviterons à nous régler par chèque de 20,00 € (ou plus …) à envoyer à "Vivre le Marais !" 6 rue des Haudriettes – 75 003 – Paris

    Aux autres, nombreux et en nombre croissant, qui trouvent fastidieux d'aller chercher un chéquier, une enveloppe et un timbre, nous proposons désormais le paiement par PayPal, qui offre la possibilité d'un débit direct si on possède un compte PayPal ou d'une transaction sécurisée par carte bancaire.

    C'est très simple, il suffit de cliquer dans le "bouton" ci-dessous et suivre la procédure. Le "don" sollicité est votre cotisation. Son montant de base est 20,00 €. La somme versée est laissée à votre appréciation.

     Gérard Simonet

     

     

    N.B. "Geeker" est un néologisme. Le "geek" est celui qui se sent à l'aise devant son ordinateur

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14L'étau se resserre sur les 120 jours… Est-ce essentiel ? (Photo VlM)

     

     

    Le conseil de Paris qui commence aujourd'hui va se pencher à nouveau sur la problématique des locations saisonnières. On se souvient (notre article du 14 septembre) que le Maire du IIIe a présenté un vœu pour que la durée maximale de location de la résidence principale, qui est de 120 jours actuellement, soit réduite pour s'aligner sur Londres (90 jours) ou New-York (30 jours).

    D'autres dispositions seront étudiées pour juguler un phénomènes qui inquiète nos élus et leurs homologues dans les pays étrangers qui subissent un tourisme qu'on qualifie désormais péjorativement de "tourisme de masse".

    Les élus de la droite "constructive" militent dans ce sens mais pas autant que les Verts qui préconisent une limite de 30 jours.

    On oublie souvent dans les commentaires de la presse que ce chiffre-clé ne s'applique qu'aux propriétaires dont c'est la résidence principale. Pour les autres, c'est l'interdiction pure et simple sans tolérance si le propriétaire n'a pas obtenu de la Ville l'autorisation de changement de destination du statut "d'habitation" à celui de "commercial".

    Les conditions pour ce changement de statut sont tellement contraignantes qu'elle rendent l'opération illusoire. Il ressort que l'enjeu pour la Ville n'est pas de poursuivre les propriétaires-résidents, qui rarement dépassent les 120 jours fatidiques (où vont-ils loger tout ce temps ?), mais les propriétaires-investisseurs qui ne se mettent pas en règle avec l'obligation de déclarer leur bien en destination commerciale.

    La décision, si décision il y a, pourrait être de retenir le chiffre moyen de 90 jours. C'est tout de même trois mois, une durée bien supérieure au nombre de jours de vacances que prennent la plupart de nos compatriotes !

     Gérard Simonet

     

  • Bus 29 le 22 09 17Le bus 29 traverse le Marais d'ouest en est. Arrêt "Quatre-Fils" (IIIe)

     

    Le 24 mai 2017, il y quatre mois, dans un article signé D. Feutry, nous exprimions notre désapprobation à la découverte d'une note d'information de la RATP révélant que le parcours est-ouest du bus était dérouté le matin de 6h15 à 7h00 avec suppression de la desserte de quatre arrêts, au motif que le passage du bus était régulièrement bloqué dans cette tranche d'heure par les livraisons en pleine voie du magasin Monop', 5-5bis rue des Haudriettes (IIIe).

    Qu'un service public de transport renonce à sa mission parce qu'un commerce fait appel à des camions démesurés au regard des rues étroites du Marais et ne respecte pas les règles de stationnement nous a paru singulièrement choquant.

    Nous en avons saisi le Maire-Adjoint de Paris en charge de la voirie et des déplacements, Christophe Najdovski qui, comme nous l'avons alors rapporté, s'est engagé à faire "sanctuariser" les places de livraisons disponibles mais rarement respectées, notamment par les clients du CUD, un bar de nuit du 12 rue des Haudriettes nous dit-on à la RATP.

    La RATP a eu la courtoisie de nous appeler pour confirmer que des instructions sont en cours de notification pour procéder à l'opération. Concrètement, il s'agira d'un nouveau marquage au sol plus comminatoire et une surveillance renforcée du site, tant de la part du responsable de la ligne de bus que de la police de l'arrondissement avec laquelle il coopère.

    Qu'on se le dise, en cas de manquement la note sera salée !

    Cette information nous fournit l'occasion de rappeler au Monop' et à ses dirigeants qu'il n'est pas convenable de recourir à des camions qui sont des engins difficiles à manœuvrer du fait de leur taille. Une fois de plus, nous avons affaire à un urbanisme resserré dans lequel il convient de s'adapter si on veut travailler en respectant les riverains et l'environnement.

    GS

     

  •  Agent nettoiement 27 02 12Ramassage manuel des déchets, une nécessité incontournable (Photo VlM)

     

     

    « La Journée du Grand nettoyage »…. C'est à grand renfort de publicité que la mairie de Paris annonce cette opération fixée au 30 septembre prochain,  la première édition remontant à 2014.

    Il n'y a pas  de mots assez forts  pour valoriser cet événement, « Rendre plus belle la capitale » « Acteurs du Paris durable », « Devenez ambassadrices et ambassadeurs de la propreté de votre quartier », « Opération conviviale de nettoyage… pour susciter l’attention des usagers et des riverains à veiller au respect de l’espace public et à la gestion des déchets »…

    En fait le constat est accablant. Comme le souligne le site Paris Vox à ce sujet à propos de la capitale « n’est-ce pas reconnaitre qu’elle n’est pas aussi propre qu’elle devrait être et démontrer la démission des pouvoirs publics face à la saleté ambiante ». Car la réalité est  bien celle de la présence sur nos trottoirs, au pied de nos habitations,  dans nos rues,  des  déchets de tous ordres jetés sur les trottoirs, des collecteurs de verre et  des poubelles qui débordent ou dont le contenu est jeté par ceux qui les fouillent  systématiquement, les traces et odeurs d’urine, les déjections canines, des pourtours d'arbres emplis de saletés et de mégots, de l’affichage sauvage,  des tags  sans parler de tout ce qui est fixé sur les murs depuis des années allant des carrelages aux morceaux de cadres de  bicyclettes  qu’on laisse plantés à la vue de tous des années durant.

    La multiplication des nuisibles est aussi la conséquence de cette situation qu’amplifie aussi la politique voulue de la fête.

    21106531_10154962232674639_7676426686395413160_n

    L'affiche de la mairie de Paris annonçant la journée du grand nettoyage du 30 septembre 2017

     

    Vraiment ce type d’opération que prône la mairie est une quasi provocation pour ceux qui savent combien leur coûte la taxe de balayage et la taxe d'enlèvement des ordures ménagères ! Montants qui sont d’ailleurs doublés si vous avez le malheur d’habiter un immeuble situé à l’angle de deux rues.

    Faut-il donc vraiment en passer par là, par des allocations de matériels supplémentaires pour les équipes chargées de la propreté en utilisant le budget participatif ou bien laisser des associations japonaises organiser des opérations nettoyage dans les quartiers touristiques de la capitale ? Certes nous ne pouvons pas négliger l'existence d'incivilités mais nous sommes tout de même au 3ème plan propreté lancé par la Maire de Paris depuis son élection !

    Dominique Feutry

     


  • Coutures 2
    Coutures 1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voici ce qu'on entend par "rue'Golotte" : le rue des Coutures St Gervais occupée essentiellement par des adultes qui déambulent parmi une série de jeux désuets auxquels personne ne semble s'intéresser… (Photo PF)

     

     

    Tout ça pour ça ! La mairie du IIIe s'est mise dans un beau bourbier et son Maire Pierre Aidenbaum n'a rien trouvé de mieux que d'invectiver le président de "Vivre le Marais !" qui essaie depuis quelque temps de lui ouvrir les yeux.

    On a toujours dit que cette opération n'a aucun intérêt sinon pour quelques idéologues qui se sont activés en conseil de quartier pour que 75.000 € prélevés sur nos impôts soient affectés à ce projet à travers le fameux "budget participatif" de la mairie de Paris.

    De notre côté, nous avons suggéré des alternatives pour donner aux enfants des espaces plus adaptés et plus faciles à sécuriser.

    En fin de compte la mairie a sacrifié une rue qui ne demandait rien à personne, où vivent des habitants et travaillent des commerçants. On n'a pas tenu compte de leur opposition à un dispositif qui interdit le passage des véhicules de secours et ne fait aucun cas de la réticence de la clientèle des commerces à s'aventurer dans une rue occupée.

    En cette période de menace terroriste, la police nationale n'a pas souhaité se charger de la sécurité de la rue. Elle a demandé à la mairie du IIIe d'assurer la sécurité. Laquelle n'ayant pas les moyens s'en est défaussée sur …. l'association de parents d'élèves ASC4F qui est l'instigatrice du projet.

    Les choses ne peuvent pas en rester là car c'est trop sérieux. Si le Maire Pierre Aidenbaum n'en convient pas et ne s'emploie pas à rechercher une alternative raisonnable, c'est une question qu'il faudra régler d'une manière ou d'une autre.

    GS

     

  • Nuisibles

     

     

    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… (Corneille – Le Cid) pourrait-on dire à propos de l'attribution des JO de 2024 à Paris, mais l'armée de communicants au service de la Ville de Paris nous en fait une présentation dithyrambique au profit de la municipalité en place et de ses supporters.

    Pendant que ce monde exulte, en attendant l'arrivée des premiers déboires, le flou le plus complet subsiste en matière d’éradication de l'infestation des nuisibles à Paris et notamment des rats….

    Après la polémique et les critiques (nos articles des 1er et 08 décembre 2016, 15 mars et 09 juin 2017), le silence a repris ses droits, des squares fermés ont été ré ouverts et des panneaux roses ont été apposés aux entrées des jardins publics demandant aux usagers d’être vigilants. Pourtant les rats demeurent et il est toujours facile d’en apercevoir même en plein jour.

    « Mais que fait la mairie ?» nous est–il inlassablement répété par les parisiens lassés, désabusés et dépités par cette forme d’inaction et de cette malpropreté rampante, sujet il est vrai qui tranche avec la célébration à grands frais du « choix » de Paris pour les JO de 2024 et qui nécessitera une véritable solution si l’on veut éviter la participation des rats à ces jeux.

     

    A1Panneau de la mairie apposé sur les grilles d'entrée du Square des Blancs Manteaux (IVe)

      

    Il importe de souligner pour être complet que la réglementation européenne limite l’utilisation de certains produits pourtant efficaces mais déclarés dangereux et que les rats ont aussi des défenseurs puisqu’une pétition intitulée « Stoppez le génocide de rats » a recueilli tout de même 25.000 signatures …

    Enfin ce tableau ne serait pas complet si nous n’évoquions pas une autre infestation, celle des punaises de lit (notre article du 1er avril 2017) qui sont toujours présentes elles aussi. Une rapide analyse des commentaires des spécialistes sur les raisons de cette invasion est, sans ambages et sans contestation possible, la multiplication des voyages et des locations saisonnières mais aussi les efforts insuffisants de la part des pouvoirs publics. De nombreux hôtels, des maisons de retraite et des crèches sont aussi concernées mais il n'est pas bon d'en faire état.

    Ce dossier de la prolifération des nuisibles est à prendre très au sérieux et constitue une sévère alerte à laquelle il doit être répondu avec l’énergie la plus ferme.  C’est un problème de santé publique auquel doit être attachée une analyse complète des causes. Sans cela et la mise en œuvre de moyens adaptés, l’échec sera patent et les parisiens seront les dindons de la farce !

    Dominique Feutry

     

  • Locations saisonnières valises roulettes barcelone 2016Image de Barcelone où les locations saisonnières ont favorisé un tourisme de masse que les habitants et la Maire Ada Colau ne supportent plus

     

     

    Avant que le Maire Pierre Aidenbaum ait décidé, au cours de la réunion du conseil municipal du IIIe, le 11 septembre, de porter le fer contre "Vivre le Marais !" dans un réquisitoire aussi maladroit qu'inapproprié, au prétexte que notre association s'oppose à la privatisation bi-hebdomadaire de la rue des Coutures St Gervais pour des raisons qui ont été largement décrites, lui-même et son Premier-Adjoint, Gauthier Caron-Thibault ont fait voter un vœu (*) qu'ils entendent soumettre au nom du groupe PS-Radicaux de Gauche au prochain conseil de Paris, à propos des locations saisonnières.

    Si leur proposition était adoptée, les syndicats de copropriétaires auraient la possibilité d'interdire les locations saisonnières par vote à une majorité qualifiée dont le seuil reste à fixer. Il faut naturellement en passer par la loi. La Mairie de Paris devrait soumettre son texte au Parlement pour qu'il statue dans le cadre de la nouvelle loi "Logement" qui remplacera la loi "ALUR" (dont les vertus restent à démontrer….)

    S'agissant de la résidence principale, la réglementation à Paris autorise sans changement de destination la location meublée courte durée dans la limite de 120 jours par an (4 mois). Les élus du IIIe demandent que les maires aient autorité pour réduire ce seuil avec possibilité de moduler en fonction des quartiers ou arrondissements. Il est exact que plusieurs villes ont donné l'exemple à l'instar de New York qui l'a fixé à 30 jours.

    Locations saisonnières 25 01 16On commence à voir ce genre le plaques à l'entrée de certaines copropriétés (Photo VlM)

     

    Cette mesure à elle seule ne peut suffire à dompter un phénomène qui contribue à la désertification des centres-villes au profit de la location touristique, mais elle y participerait utilement au côté d'autres mesures qui ont été annoncées récemment, notamment l'obligation de disposer d'un numéro d’enregistrement qui doit figurer sur les annonces véhiculées par les plateformes du type Airbnb ainsi que la transmission à l'administration fiscale des montants réglés au loueur par ces mêmes plateformes .

    Néanmoins, pour que la location traditionnelle retrouve une place qu'elle est en train de perdre, les contrôles et les sanctions doivent s'appliquer mais il faut ouvrir les yeux sur les raisons qui poussent les propriétaires et les investisseurs vers la location meublée courte durée. Nous insistons à nouveau sur la nécessité d'équilibrer la fiscalité des deux modes de location et de se pencher un peu sur le droit des propriétaires face au défaut de paiement des loyers par les locataires. On sait qu'il est aujourd'hui inexistant.

     Gérard Simonet

     

    (*) Les élus LR se sont abstenus