Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

  • Grenier st lazare vue generale fev 11

    Rue du Grenier St Lazare (IIIe) dont les abords côté pair seront aménagés (Photo VlM)

     

     

    Sur le site de Paris.fr sont affichés les différents projets présélectionnés de la 3ème édition du budget participatif 2017. Il s’agit dorénavant  de voter  (du  13 septembre au 1er octobre)  pour ceux (5 projets maximum)  qui nous intéressent  et obtenir sélection définitive pour être mis en œuvre selon des délais variables tenant compte de leur importance.  Les résultats définitifs seront  publiés le 17 octobre.  

    La mairie du IIIe par exemple donne sur son site internet  la liste des 12 projets concernant l’arrondissement en rappelant que 40 projets ont été déposés et qu’un budget de 1,735 M € est destiné à cette opération.

    Parmi ces 12 projets retenons pèle mêle la piétonisation et la végétalisation de la rue Cunin Gridaine qui permettra de mettre en valeur ce côté de l’église Saint-Nicolas des Champs,  le rehaussement de la chaussée et leur transformation en  zone de rencontre (vitesse limitée à 20km/h) des rues de Montmorency, Chapon et des Gravilliers et l’aménagement du côté pair de la rue du Grenier Saint-Lazare.

    Mais on trouve aussi des idées inattendues tel l’achat de matériels techniques pour les services de la propreté afin de lutter contre les déjections cannes et les mauvaises odeurs ( ?) ou la transformation de la rue Vaucanson (le projet le plus coûteux, 320 K€) en espace de loisirs, détente, évènements  publics, équipements sportifs,  espace de jardinage,  repas de quartier,  bricolage en plein air et autres usages à inventer.  Un projet aux multiples facettes bien curieux qui aboutirait en fait à piétonniser également les 2/3 de la rue Vertbois et la totalité de la rue Montgolfier, ce qui démontre l'impréparation de tels "projets". Enfin est mis en exergue le projet de renouveau du square Léonor Fini à relier sans doute à l'opération de la rue des Coutures Saint-Gervais (voir notre article du 12 septembre 2017) …

    La mairie du IVe n’a pas détaillé les dossiers de l’arrondissement sur son site outre le projet d’affichage des activités culturelles de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris  dont Marais IV est à l’origine mais a demandé son retrait car il n’est plus en phase avec  sa version initiale (voir notre article du 28 juillet 2017) nous pouvons égrainer les principales propositions comme l’aménagement du parvis de l’église et devant le cloître des Billettes rue des Archives avec installation d’un parking à bicyclettes rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie, une transformation avec installation de bancs en zone de rencontre des rues Neuve Saint-Pierre, Charles V…. l’amélioration de la lisibilité du quartier piétions de Beaubourg et un kiosque à musique dans le futur quartier Morland.

    Tous ces projets ajoutés à ceux que nous ne citons pas et couvrant toute la capitale représentent la bagatelle de plus de 100 millions € par an, soit un demi-milliard d'€ (montant repris sur le site de la marie) pout toute la mandature en cours. Cette somme importante sera saupoudrée au gré des envies et des demandes des initiateurs de projets au travers d'un vote dit participatif et transparent.

    Quelle que soit la valeur de tel ou tel projet, ce mode de "participation" ne manque pas de surprendre quant à son caractère prétendument "démocratique". Il n'a rien à voir avec les référendums locaux . Alors qu'il s'agit de deniers publics, il n'est pas nécessaire d'être citoyen pour voter. Le consentement à l'impôt, fondement de la démocratie représentative, est ainsi complètement escamoté. De plus, il n'est pas possible de voter contre un projet, mais seulement pour. Enfin il est possible pour tout un chacun de créer autant d'adresses mail que souhaité pour voter avec chacune d'entre elles. Également, même en ayant voté électroniquement, on peut encore aller voter dans les urnes “physiques”. Et comme il n’y a pas de listes électorales, on peut voter plusieurs fois, par exemple dans chaque urne, voire plusieurs fois dans la même.

    Paris mérite mieux, Paris mérite de grands projets dignes de son aura passée afin de lui redonner le lustre qu'elle a perdu peu à peu et continue à perdre faute d'une vision d'ampleur, d'une anticipation plus que jamais nécessaires pour son devenir. 

    Dominique Feutry

     

  • A0Photo du 37 rue Quincampoix (IVe) et de ses abords lors d'une soirée ordinaire fin août  2017 (photo LC) 


     

     

    L’attention de notre association a été attirée par des habitants de la rue Quincampoix (IVe) qui n’en peuvent plus de subir les nuisances sonores nocturnes dues  à la musique et aux consommateurs du bar situé au n° 37.

    Cette situation qui perdure est la conséquence de concerts "Live Heavy Metal" organisés plusieurs fois par semaine (sauf le dimanche, jour de fermeture) par l'établissement en question et jusqu’à 2h00 du matin. De nombreux clients attirés par cette musique et souvent alcoolisés stationnent sur la terrasse et dans la rue perturbant ainsi tout un quartier au-delà de l'heure autorisée.  Ce sont donc les habitants (excepté ceux de passage qui louent via AitrBnB)  de  plusieurs  immeubles de chaque côté de la rue qui subissent et souffrent ces nuisances sonores  provoquées par un seul  bar !!

    Situation hélas devenue classique, que nous ne manquons pas de dénoncer et pour laquelle toutes les autorités concernées ont  été sollicitées  après des contacts finalement infructueux entre le gérant et les riverains. Malheureusement la situation piétine et les riverains, à bout de subir les conséquences de ces nuisances sur leur santé, sont en train d’organiser un collectif afin de se faire davantage entendre par les décideurs  et  décidés à ester en justice si à nouveau rien ne se passait à court terme.

    Les politiques qui gèrent la ville parlent abondamment de "citoyenneté", un vocable utilisé à bien des sauces… En l’occurrence il serait bon de lui redonner tout son sens originel  en faisant respecter la loi et le règlement  en lieu et place d’un développement anarchique et complaisant de la fête.

     

  • JODes anneaux olympiques qui flageolent

     

     

    Alors que s'approche le 13 septembre, date où le secret de Polichinelle du choix de Paris pour les JO de 2024 sera révélé à Lima (Pérou), les médias font état ce 6 septembre de graves soupçons de malversations financières dans l'attribution par le CIO (comité international olympique) des JO de 2016 à la ville de Rio de Janeiro (Brésil).

    Dans cette ville où le déficit de ces JO de 2016 a été abyssal (33 milliards d'€), les installations olympiques laissées à l'abandon sont détériorées et livrées au pillage (Voir reportage photos du "Démotivateur").

    Pour 2024, quatre villes initialement candidates se sont désistées sous la pression des habitants : Boston, Hambourg, Budapest et Rome. La Maire de Paris, Anne Hidalgo, très réservée au début, a cédé aux pressions et enfourché le projet pensant qu'il serait politiquement porteur pour elle. Paris s'est retrouvée en compétition avec Los Angeles, au moment où le CIO réalisait qu'il n'y aurait plus de candidatures pour 2028, compte tenu de la réputation détestable qui est faite aux Jeux désormais (notre article du 25 avril 2017)

    Pour parer au plus pressé, il a décidé, ce qui sera confirmé à Lima, que Paris aura les Jeux de 2024 et Los Angeles ceux de 2028. Pour remercier la capitale californienne de s’accommoder du report, le Comité Olympique l'a gratifié d'une subvention de 1,7 milliard d'€.

    Le CIO a donc le temps de voir venir : dix ans pour imaginer ce que seront les jeux à cette échéance si plus personne n'en veut.

     

    OlympieOlympie : reconstitution du Temple de Zeus, en ruines aujourd'hui

     

    Nous rejoignons de nombreux commentateurs pour dire qu'il faut revoir cet évènement désuet à la lumière des critiques qu'il soulève. Nous avons déjà proposé une solution : le retour aux sources ! Les jeux doivent revenir à la Grèce, le pays qui les a vus naitre, de façon permanente. Peut-être même à Olympie s'il n'y a pas d'objection majeure à cela. Il n'y aura plus ainsi de tractations souterraines pour le choix des villes et les équipements pourront resservir d'une olympiade à l'autre.

    Pour que l'évènement conserve les moyens qui participent à son prestige, tous les pays participants devraient contribuer financièrement à due proportion de leurs capacités, par exemple le produit intérieur brut. Un ultime avantage : cet évènement répétitif permettrait à la Grèce, pays ami, membre de l'UE et de l'Euro, de sortir plus rapidement du marasme financier où l'a plongée dans le passé une gestion calamiteuse de ses finances publiques et de son économie.

    GS

      

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    Benjamin-Griveaux-avec-Élise-FajgelesElise Fajgeles avec Benjamin Griveaux, élus de la 5ème circonscription. E. Griveaux est devenu ministre entre temps et a laissé sa place à l'assemblée nationale à sa suppléante E. Fajgeles

     

     

    La députée LREM de la 5ème circonscription (IIIe-Xe) Élise Fajgelès, assistée de son collaborateur parlementaire, a reçu le 29 août Michel Arnaud et Dominique Feutry, présidents de l'ARQAM et de "Vivre le Marais !", pour évoquer les demandes de l'ARQAM (association pour la reconquête du quartier des Arts & Métiers – IIIe) qui ont fait l'objet de plusieurs interventions et notamment l’article que nous avons publié le 14 août sur le blog de "Vivre le Marais !"

    Seulement nommée députée le 26 juillet en tant que suppléante de Benjamin Griveaux, Élise Fajgeles justifie aussi le retard pour nous rencontrer suite à nos différentes sollicitations par la tenue jusqu’au 9 août de la session de  l'Assemblée nationale suivie des vacances d’été. 

    Récemment  encore, élue locale du Xe arrondissement,  Élise Fajgelès s’est montrée très sensible aux préoccupations des habitants de sa circonscription. Elle  a souligné aussi qu’elle s’investirait  dans la commission des lois dont elle est membre.

    Pour ce qui concerne le sujet des rues Sainte Apolline et  Blondel (mono activité, drogue, alcool…), Élise Fajgeles s’est engagée à la suite à la réclamation de Michel Arnaud à aider, en relation avec le Commissaire central du IIIe arrondissement,  à ce que l'arrêté anti-alcool soit vraiment appliqué rue Sainte-Apolline.

    Des contacts seront pris avec le cabinet du Préfet de police pour obtenir l'installation de la caméra de surveillance au coin des rues Ste Apolline et St Martin, le dernier verrou à surmonter étant la faisabilité de la connexion au réseau CCTV (Closed-Circuit TeleVision ) du ministère de l'intérieur.

    Des contacts seront pris aussi avec d’autres administrations (Direction des impôts, URSSAF) sur les contrôles touchant notamment le travail dissimulé.

    Très à l’écoute, nous avons vraiment perçu auprès d’Élise Fajgelès la volonté de s’impliquer  et de trouver des solutions aux préoccupations des habitants de sa circonscription qu’elle connait bien souligne-t-elle.  Elle est partante pour une promenade sur le terrain rues Ste Apolline, Blondel, St Martin et impasse de la Planchette un soir vers 18 heures pour bien se rendre compte des problèmes rencontrés par les riverains du quartier.

    Fajgeles Élise Fajgeles avec à sa gauche Michel Arnaud et Dominique Feutry

     

  • Bouquinistes quai de l'Hôtel de VilleBouquinistes quai de l'Hôtel de Ville, à hauteur du Pont Marie (Photo VlM)

     

     

    Il est légitime aujourd'hui de se demander, comme le fait ce matin le site "Parisvox", quel est l'avenir des bouquinistes des bords de Seine. La profession est menacée par la généralisation du numérique. Quant aux clients, avec le tourisme de masse qui sévit sur les quais comme sur bien d'autres sites sur la planète, peu d'entre eux s'intéressent à la littérature française dont ils ne connaissent ni la langue ni la culture en général.

    Les bouquinistes font pourtant partie du paysage du Marais mais aussi des 1er, Ve et VIe arrondissements qui bordent la Seine. Leur départ serait pour les amoureux de Paris comme un déchirement. Notre sensibilité à leur présence nous a conduits en 2011 à persuader la mairie de Paris d'assurer l'entretien des coffres qui étaient à l'époque honteusement tagués.

    Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11 Coffres bouquinistes sur fond ile cité nettoyés sept 11

     

     

     

     

     

     

     

    Les coffres avant et après notre intervention en 2011 auprès de François Dagnaud, alors Maire-Adjoint chargé de la propreté de Paris à l'Hôtel de Ville

     

    Les dirigeants de la mairie, qui tiennent l'avenir de cette profession entre leurs mains, y sont sensibles. Déjà, ils ont contraint les 200 bouquinistes qui gèrent 900 boites au total, à ne vendre des colifichets et "souvenirs de Paris" made in China que dans une boite sur quatre au maximum. Sans cette mesure, tous les bouquinistes auraient déjà versé dans la vente de souvenirs.

    Il faut se réjouir de cette mesure de protection de la culture et de l'environnement mais il faut reconnaitre qu'elle ouvre aussi la voie à une généralisation si les bouquinistes ne parviennent pas à survivre financièrement.

    Y a-t-il une solution à la hauteur de l'enjeu ? Il faut que la mairie y réfléchisse et agisse sans perdre de temps. Nous qui militons pour éliminer à l'Hôtel de Ville les dépenses inutiles, comme le sont de nombreuses et couteuses subventions aux associations, sommes prêts à admettre que les bouquinistes (qui déjà sont épargnés en matière de taxes et de loyers) soient plus largement subventionnés comme le sont  les constituants de notre patrimoine parisien.

    GS

     N.B. Clic gauche dans les photos pur agrandir

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

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    Prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11Chevet roman de la chapelle du Prieuré St Martin, carrefour des Arts & Métiers (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Michel Arnaud est président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers). Depuis 2015, il se bat contre les atteintes à l'ordre public de boutiques situées rues St Martin, Blondel, Meslay et Ste Apolline dans le IIIe. A l'image de "Château d'Eau", il s'agit de coiffeurs afros, de marchands de produits de beauté ou de commerces de restauration, qui fonctionnent avec des rabatteurs. Autour de ces activités, il y a dès le soir de la consommation d'alcool et de drogue sur l'espace public et de l'insécurité.

    La mairie du IIIe s'est engagée dans une politique de soutien des riverains autour d'un projet participatif qui a pour nom : "Pour que revive la rue St Martin !" Quant à la Préfecture de Police, à la vue des désordres constatés, elle a décidé l'installation d'une caméra de surveillance et a fait paraitre un arrêté contre la vente et la consommation d'alcool la nuit de 16h00 à 7h00 du matin dans le périmètre concerné.

    Il reste une question de fond qui n'est pas traitée pour le moment selon l'ARQAM : l'argent liquide qui circule et le travail dissimulé. Tant qu'il ne sera pas mis bon ordre à ce sujet, la situation baignera dans l'illégalité avec tous les dommages qui en découlent.

    B griveaux Benjamin Griveaux, élu en juin 2017 Député de la 3ème circonscription de Paris

     

    M. Arnaud s'en est ouvert par lettre du 23 juin à son Député fraichement élu Benjamin Griveaux. Il n'a pas reçu de réponse. Il faut dire que M. Griveaux est devenu entre temps Secrétaire d’État sans attribution auprès du Ministre de l'économie et des finances. Sa suppléante Élise Fajgelès l'a remplacé à l'Assemblée Nationale. Michel Arnaud a donc renouvelé sa demande auprès d'elle par lettre du 12 juillet, qui n'a pas eu plus d'écho.

    Le président de l'ARQAM fait remarquer que Seybah Dagoma, du temps qu'elle était Députée de la circonscription, répondait toujours aux sollicitations de ses administrés. Il est regrettable que sur un sujet comme celui-là, qui pose la question de la transparence des affaires, le droit du travail et la perception des impôts, sans oublier la sécurité, les élus qui soutiennent le nouveau Président de la République ne soient pas plus réactifs.

    M. Arnaud vient de s'en ouvrir à Emmanuel Macron dans un courrier daté du 7 août 2017. Plus qu'une lettre, c'est un dossier accablant qui dénonce la situation actuelle en termes très circonstanciés. Il n'est pas pensable que le nouveau Secrétaire d’État Benjamin Griveaux, que nous avons reçu chez "Vivre le Marais !" avant les législatives, aujourd'hui dans un ministère-clé, ne réagisse pas à un dossier de cette nature. Il n'est pas inutile de rappeler aussi qu'il est, selon les observateurs, candidat au remplacement de la Maire de Paris Anne Hidalgo aux élections de 2020. S'il n'est pas plus attentif aux questions qui touchent Paris il aura du mal à être convaincant !

    Il pourrait au minimum demander à sa suppléante Élise Fajgelès, qui l'a remplacé comme Députée de la 3ème circonscription, mais tout aussi silencieuse que lui, de se saisir du dossier et de le faire progresser auprès des services de son ministère.

    GS

     

    ARQAM

    L'association  été créée en 2016 sur les bases d'un collectif formé en 2015. Elle adhère collectivement à "Vivre le Marais !" 

    http://www.renaissanceartsetmetiers.org/

    https://www.facebook.com/arqamParis3/

    contact@renaissanceartsetmetiers.org

     

    Postscriptum du 19 août 2017

    Nous avons reçu un message du collaborateur parlementaire de la Députée Élise Fajgelès, qui nous propose un rendez-vous avec elle avant la fin du mois d'août.
    Nous nous réjouissons de cette rencontre qui nous permettra de faire connaissance et d'aborder le sujet de notre article.
     
     
     
  • Lauréats 2016Concours international de chant lyrique de Canari. L'attribution des prix en 2016

     

    C'est du 28 août au 1er septembre que se dérouleront les épreuves du concours 2017. Rappelons que "Vivre le Marais !" et l'association amie "Culture & Patrimoine Paris-Marais" se sont associées pour qu'un prix spécial "Paris Marais" soit attribué cette année sur financement privé pour signifier la volonté de nos deux associations de militer pour la déconcentration de l'activité culturelle en France vers la province et promouvoir la musique vocale et instrumentale (notre article du 11 juillet 2017).

     

    Marinca

    Paysages majestueux du Cap Corse : Canari, le hameau de Marinca et la pointe de Minerbio (Photo RS)

     

    Aux dirigeants parisiens qui cherchent à s’accaparer les évènements pour satisfaire leur ego, nous répondons que la vie artistique et sportive ne doit pas être l'apanage de la capitale. En mettant en valeur les sites innombrables qui bénéficient d'une histoire, de paysages exceptionnels, d'une architecture remarquable, d'espace et de la volonté de leurs dirigeants de développer localement la vie culturelle, nous témoignons que des associations parisiennes sont prêtes à s'engager dans un processus de transfert des activités qui en découlent vers la province.

    La justice y trouvera son compte autant que la raison. Paris, ville surpeuplée, n'est pas en mesure de faire face seule au développement parabolique du tourisme de masse qui a commencé à investir les points chauds de la planète. La France a besoin du tourisme pour survivre mais il faut qu'elle sache le gérer. Cent millions de visiteurs par an, le double d'ici dix ans, concentrés sur le Mont St Michel, la place du Tertre, Notre-Dame de Paris et le Marais c'est impensable. Mais cent ou deux cents millions de visiteurs en France bien distribués sur le territoire, c'est à la fois possible et souhaitable.

    ScagliaJacques Scaglia, photo prise par Rita Scaglia, sa fille

     

    Canari se prépare à jouer sa carte dans la redistribution des rôles, sans prétention mais avec la détermination que lui insuffle son fondateur et directeur du festival Jacky Scaglia, ancienne basse à la Scala de Milan. Il se flatte que le magazine "Diapason" ait cité le concours de Canari parmi les trois plus grands concours français de chant lyrique…

    Les candidats retenus sont au nombre de 23 (contre 20 l'an passé) avec 9 sopranos, 4 mezzos, 4 ténors, 4 barytons et 3 barytons-basses. Les nationalités dessinent la carte du monde ! 7 français, 1 japonnais, 4 coréens (du sud…), 1 suisse, 2 argentins, 1 mexicain, 1 américain,  1 belge, 1 ouzbek, 1 allemand, 1 espagnol. Les organisateurs, un brin régionalistes, ajoutent : 1 basque et … 1 corse.

    Le répertoire (chaque candidat présente 6 morceaux) mélange airs connus ou pas, avec quelques morceaux de bravoure comme "Salut demeure chaste et pure" de Gounod et son contre-ut pour le ténor. Ils sont accompagnés par deux pianistes professionnels qui alternent : Magali Albertini et Olivier Cangelosi.

    Gérard Simonet

     

  • Milan afpLe "Duomo" de Milan  (Photo AFP)

     

     

    Si l'on en croit Métrotime, le quotidien gratuit belge, et d'autres médias, il est désormais interdit à Milan de se promener dans les rues dès le soir tombé avec une bouteille en verre, quel que soit son contenu, ou une canette. Les "perches à selfies" sont également frappées d'interdiction. La mesure vise d'un côté l'alcoolisation nocturne et les dérives qui l'accompagnent et par ailleurs la prolifération des marchands à la sauvette qui étalent leur bric-à-brac au voisinage des sites et monuments historiques.

    Autre mesure-phare : les food-trucks sont désormais non grata, interdits d'activité.

    Milan a donc su écouter la plainte qui monte dans toutes les villes à vocation touristique contre le tourisme de masse et les nuisances qu'il fait subir à la population. Barcelone, Rome et Turin se sont déjà inscrits dans cette tendance. On sait que Venise, d'où les habitants ont fui, prépare de son côté des mesures draconiennes pour prévenir le désastre qui menace.

    A Paris, où la municipalité persiste à vouloir attirer les foules en stimulant l'attractivité d'une ville qui est la plus visitée du monde, en maintenant dans cet esprit sa candidature aux JO de 2024, la population gronde et un nombre croissant d'associations "cadre de vie/environnement" rejoignent le réseau "Vivre Paris !" pour exprimer leur mécontentement contre les débordements en tout genre sur l'espace public et la consommation débridée d'alcool par les fêtards la nuit avec le bruit et les dégradations qui en découlent.

    Nous attendons nous aussi à Paris que l'équipe municipale et le fameux "conseil de la nuit" cesse de raisonner et d'agir en fonction des intérêts de l'industrie de la nuit et de la boisson pour prendre enfin des mesures inspirées par la raison pure et le souci de préserver la santé des habitants.

     

  • RoueLa grande roue de la Concorde (et de la discorde…) (Photo SPPEF)

     

     

    La fusion programmée des quatre arrondissements du centre historique de Paris nous pousse à observer au-delà des limites du Marais. Il nous arrive même de nous projeter en Province, voire sur le monde avec de sujets de société ou d'économie, voire même sur l'univers quand nous parlons d'astronomie ou d'astrophysique !

    Avec la place de la Concorde on est tout de même plus près de chez nous. On est même chez nous tout simplement quand on considère l'admirable perspective qui débute avec la cour du Louvre et l'arc de triomphe du carrousel et se perd au loin dans l'arche de La Défense en ayant traversé l'arc de triomphe de l’Étoile et "opposé les frontons de la chambre des députés et de l'église de la Madeleine".

    C'est en substance ce que nous dit Pierre Bénard dans l'éditorial de "Sites & Monuments", le bulletin d'information de la SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France) que préside Alexandre Gady, à propos de la grande roue de Marcel Campion.  Démontée en mai alors que son propriétaire était mis en examen, elle est toujours susceptible de revenir avec son cortège de baraques foraines.

    La SPPEF demande le report sine die de l'installation de la roue dans une pétition documentée à laquelle nous nous associons bien volontiers. La place de la Concorde mérite autre chose que cette attraction qui convient mieux à la foire du Trône.

    GS

     

     

  • Hocquart rvp 13 05 14Frédéric Hocquard (de face), au lendemain de sa prise de fonction en 2014 ; entretien avec des représentants de "Vivre Paris !" (Photo VlM)

     

    Son "Conseil de la Nuit" de cinq personnes auprès du Premier Adjoint à l'Hôtel de Ville Bruno Julliard, dédié à l'animation des nuits parisiennes, a maintenant sa "Newsletter" dont nous nous faisons un devoir de diffuser le n° 4.

    Sur le thème "La nuit est à tous !" qui est une invitation à vivre la nuit, ce qui sous-entend "faire la fête", ce qui implique boire et se livrer au tapage nocturne, Frédéric Hocquard annonce vouloir promouvoir les pratiques   festives "responsables" auprès des noctambules.

    C'est un bel exemple d'oxymore, au même titre que "l'obscure clarté" de Corneille dans Le Cid. M. Hocquard le reconnait du reste implicitement quand il parle "d'ivresse excessive, nuisances sonores, mal-propreté et harcèlement". On sait trop par expérience que les pratiques festives nocturnes sont rarement responsables. Ou plutôt si ! Elles sont responsables de toutes les dérives dont les parisiens supportent les nuisances.