Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

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    Anne hidalgo dans la tourmenteAnne Hidalgo dans la tourmente : esthétique et propreté de Paris, gestion financière de la Ville, relations difficiles avec ses "alliés",  sur fond d'ambitions présidentielles…

     

     

    Un large mouvement protestataire s'est développé ces dernières semaines sur le thème du "saccage de Paris" à propos du mobilier urbain, de la signalisation, de l'entretien de la végétation, de l'affichage sauvage et des tags. Nous y avons pris une part active, tout récemment encore avec notre tribune du 2 juillet sur la "nouvelle esthétique" de Paris.

    Emmanuel Grégoire, qui fait figure de "sage" dans cette affaire à côté de ses bouillants alliés Verts, vient au secours d'Anne Hidalgo en reconnaissant implicitement les erreurs commises par la municipalité. Dans un "mea culpa" comme on en a rarement entendu, et que nous engageons nos lecteurs à écouter, il fait amende honorable sur les dérives municipales et les insuffisances que nous dénonçons depuis le début de la nouvelle mandature.

    Il parodie Prévert et son fameux inventaire en nous livrant en vrac tout ce qui ne va pas : encombrement de l'espace public, profusion de panneaux inutiles, végétalisation brouillonne, aménagements de voirie indigents (plots jaunes), invasion des stickers, des affiches sauvages et des tags (nécessité à ce propos de revoir la politique de poursuite et de sanctions), déclaration d'amour au second Empire, à ses bancs publics en particulier…

    Pour finir, M. Grégoire annonce un "manifeste sur l'esthétique parisienne" qui reprendra ces thèmes pour les développer, à la fin de cette année.

    Nous ne sommes pas dans le secret des échanges internes mais nous sommes prêts à parier que les maires d'arrondissements, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, ont agi dans le sens des intérêts bien compris de Paris et des parisiens. Nous les en remercions.

    Gérard Simonet

     

     

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    Banc bois brut pied d'arbreBancs publics et pieds d'arbres new look, préfiguration de la "nouvelle esthétique" pour Paris ? (Photos VlM – clic gauche sur l'image pour agrandir)

     

     

    Esthètes contre béotiens ? Une nouvelle guerre se prépare à Paris. La mairie l'annonce en ces termes : "Consciente de l'enjeu autour de l'esthétique du paysage parisien, la Ville de Paris lance une démarche participative sur le design urbain. Objectif : se doter d'une nouvelle doctrine d'aménagement de l'espace public fin 2021."

    Nous voilà prévenus. La mairie ajoute : "Ce manifeste mettra en place des règles pour désencombrer l’espace public de son mobilier inutile, intégrer le végétal dans notre paysage, uniformiser les couleurs, les matériaux, les lignes, etc… Bref, une ligne de conduite pour rendre la ville plus harmonieuse.

    La démarche, participative, sera jalonnée par plusieurs événements qui permettront aux Parisiens de donner leur avis" (Voir le message intégral)
     
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    Nous avons  de nombreuses raisons d'être inquiets. A commencer par la constatation que le nouveau mobilier urbain est déjà malheureusement en place et qu'il soulève une vague légitime d'indignation. Il s'agit essentiellement des bancs publics en bois de récupération qu'on peut voir place de la République, de l'usage immodéré des palettes en bois brut comme sur les berges et de la façon dont les pieds d'arbres sont désormais aménagés ou plutôt laissés à la merci de "végétaliseurs" du dimanche qui s'en occupent un moment puis les laissent envahir par les mauvaises herbes.
     
    PalettesPalettes à usage de tables (?) alignées sur les berges de la Seine
     
     
    Le sentiment que cette démarche nous inspire est qu'il existe à l'Hôtel de Ville un courant porté par les Verts qui s'est donné pour mission de façonner nos penchants en fonction d'une idéologie. Elle a pour finalité de casser les normes qui conditionnent notre culture et nos goûts. Pour y parvenir, leurs adeptes affirment agir en concertation avec la population. En réalité, les choix sont déjà faits, préfigurés par le mobilier calamiteux déjà installé. Les réunions qui vont intervenir sous le contrôle d'animateurs-manipulateurs chevronnés ne sont qu'une mascarade dont le résultat est connu d'avance.
     
    On pourrait s'étonner d'ailleurs que les Verts s'embarrassent de cette démarche. En matière de concertation, en 2020 au moment des élections municipales, nous avons été entendus par tous les leaders politiques (Anne Hidalgo et les Maires des IIIe et IVe, Rachida Dati, Benjamin Griveaux et Pacome Rupin, Cédric Villani, Danielle Simonnet, Serge Federbusch)…. à l'exception du Vert David Belliard. Il nous a certes donné la chance, très appréciée du reste, de rencontrer son adjointe Raphaëlle Remy-Leleu, mais nous avons bien noté que le point de vue d'une association de riverains de 20 ans d'âge qui totalise 2.546 adhérents et constitue en soi un véritable "réseau social", ne l'intéressait qu'au second ordre.
     
    Nous disons à ceux qui cherchent à nous faire prendre des vessies pour des lanternes : nous avons approuvé certains aspects de votre démarche de terrain mais nous sommes opposés à votre tentative de destruction, de déstructuration, de lavage de cerveaux et nous ne sommes pas dupes de votre tactique. Cependant, vous avez le pouvoir. Exercez le, mais la sagesse commande dans votre intérêt bien compris que vous le fassiez avec modération. Nous avons en tant que citoyens le loisir de juger et de voter, en trainant les pieds comme l'ont fait les abstentionnistes des régionales ou en jouant intelligemment de notre bulletin de vote pour les scrutins à venir.
     
    Gérard Simonet
     
     
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    JoséphineTerrasse éphémère de "Joséphine" le 28 juin pour la soirée de l'Euro  (Photos VlM/PS)

     

     

    Depuis le déconfinement du 18 mai, le restaurant "Joséphine", qui occupe un des angles de la place du Marché Ste Catherine avec la rue Caron (IVe), s’étalait à nouveau sur l’espace vital. Comme il avait pris l'habitude fâcheuse de le faire dans les mois passés, l’établissement ne respectait rien et bloquait les déplacements sans respect pour les personnes âgées, poussettes, accès d'immeubles et véhicules de secours.

    Des signalements ont été déposés par les riverains à la police en avril-mai 2021. Elle est intervenue pour évacuer l’intérieur du restaurant le mercredi 28 avril. Des riverains témoignent : "Joséphine, de tout temps, ne respecte rien et donne aux autres restaurateurs de la place un exemple déplorable ! Pour nous c’était l'enfer ! avec 80 à 90 décibels tous les soirs, non stop (*) … et pas seulement les soirs de matchs de foot."

    A partir du 11 juin, début de l'Euro de football, sans se soucier des règles applicables aux terrasses dites "éphémères", "Joséphine" prenait possession de la place jusqu’aux bancs publics et installait des écrans et amplificateurs sonores ; le gérant et son équipe, habillés eux-même en supporters, jouant avec véhémence les "capos" (animateurs de foule)….
     
     
    Joséphine deboutLe 1/8ème de finale de l'Euro de football…
     
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu à ce que l'ordre soit rétabli et on l'en remercie. En accord avec lui, une demande motivée de sanction a été adressée par le Commissaire central de Paris-centre au cabinet du Préfet de police de Paris qui a répondu par une décision de fermeture administrative de 15 jours, affichée désormais à l'entrée du restaurant.
     
    Les riverains peuvent enfin dormir et les autres établissements de la place ont reçu le message que les comportements hors la loi ne servent pas forcément les intérêts de leurs auteurs.
     
    (*) Il s'agit de mesures objectivées par le dispositif BruitParif installé sur la place
     
  • Paris centreCirculation douce et véhicules en libre-service (Illustration mairie de Paris-centre)

     

     

    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a décidé de faire cavalier seul, dans le but d'en tirer des enseignements au niveau parisien, pour négocier avec les sociétés Lott, Tiers et Lime, trois opérateurs de flottes en libre-service, un processus de limitation de la vitesse de leurs trottinettes.

    Dans les aires piétonnes (il ne s'agit pas des trottoirs mais des espaces partagés comme les berges…), la vitesse des engins sera limitée à 10 km/h. Ils iront moins vite qu'un joggeur. Contrôle et sanctions seront automatiques : la vitesse dans les aires concernées sera constatée par GPS et l'opérateur enverra un signal qui déclenchera automatiquement la limitation de la vitesse au niveau requis.

    Le dispositif est très séduisant car on doute toujours en matière de réglementation qu'il soit matériellement et humainement possible de contrôler et de sévir.

    Si le dispositif donne satisfaction, il sera étendu à toute la ville et on peut penser qu'il fera des émules. C'est un immense progrès en perspective !

    GS

     

     

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    Charles-françois dupuis terrasse le café crème allégé 25 06 21Pictogramme "réservé aux piétons" recouvert par des tables et des chaises rue Charles-François Dupuis (IIIe), à une encâblure de la mairie de Paris-centre (Photo VlM/CB)

     

     

    Le 25 juin, nos confrères du réseau "Vivre Paris !" écrivaient sous la signature du président Gilles Pourbaix :

    "La modification du règlement des étalages et terrasses pourrait sembler n’être qu’un acte bureaucratique ou de gestion urbaine anodin. Pourtant il est destiné à bouleverser le paysage urbain et impacter durablement la vie des habitants de la cité.

    Dans le cas présent il traduit une politique délibérée de la mairie de Paris d’accorder l’espace public aux bars en cohérence avec le Paris tout-festif dont rêvent la municipalité et ses édiles, sans égard pour ceux qui sont au quotidien dans les quartiers, en qualité de passants ou d’habitants.

    Comment en est-on arrivés là ?"

     

    Gilles Pourbaix en détaille les étapes sur son blog. Il est important que chacun les connaisse et s'en souvienne car elles constituent la genèse du nouveau Paris. Pour le meilleur… ou pour le pire. Si on en juge par la tonalité des commentaires qui abondent sur nos réseaux sociaux, c'est bien au pire qu'on s'attend. Du point de vue des parisiens que nous sommes, en tout cas, par opposition à ceux qui travaillent ou festoient dans la capitale avec une forte concentration dans les quartiers attractifs. Ceux-là pourraient exprimer un point de vue assez différent.

    Terrasse 60M de piétons 25 06 21Autre témoignage visuel de l'association 60 Millions de piétons

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo est sur la sellette mais ni elle ni ses alliés Verts ne cèderont à la pression sauf peut-être si la justice était saisie et la déjuge. Il ne serait pas inutile pour compenser l'absence d'implication des habitants dans les mesures qui ont accompagné l'épidémie de Covid qu'une décision de justice intervienne pour "dire le droit", dans un sens ou dans un autre. Il en a été ainsi de la réservation des berges de la Seine aux "circulations douces". Les tensions se sont apaisées depuis…

    Anne Hidalgo a les moyens de se défendre. A l'origine elle peut se prévaloir de la nécessité de réduire le trafic automobile pour améliorer la qualité de l'air et éviter l'asphyxie des parisiens. Elle est en passe d'y parvenir nous semble-t-il avec comme prochaine échéance le traitement ad-hoc d'un secteur Paris-centre étendu sur les Ve et VIe arrondissements.

    L'élimination d'une partie des véhicules thermiques (y compris les motos qui paieront le parking en 2022) en circulation et en stationnement, laisse de la place dans les rues. On connait la profession de foi de la Maire : "Je préfère voir de jolies terrasses dans les rues que des voitures garées!" et notre perplexité en réaction car en effet cette vision des choses a un sens si, et seulement si, elle est appliquée avec modération, dans des conditions respectueuses des intérêts et de la qualité de vie des riverains et des piétons, de leur sécurité et de sa conformité aux règles d'urbanisme en vigueur.

    S'il y a création de terrasses, elle doit être approuvée, obéir à un règlement et être soumise à une surveillance et à des sanctions en cas d'inobservation des obligations qui en découlent.

    Dans l'état actuel des choses un nouveau règlement a jailli comme un diable de sa boite le 7 juin 2021 (sans aucune négociation avec les associations de riverains contrairement à celui de 2011). Même les Verts à l'Hôtel de Ville s'en plaignent et en rejettent la responsabilité sur la Maire !

    Correctement appliqué cependant il pourrait faire office de garde-fou. Dans l'immédiat, il est simplement là "pour mémoire". Les bars-restaurants ont agi à leur guise au printemps 2020 et on ne compte plus les horreurs dont ils nous ont gratifiés, à l'image de "La Fronde" 33 rue des Archives (IVe) et de sa citadelle-palissade sur la chaussée, et de bien d'autres qui n'affichent aucune hâte à défaire ce qu'ils ont construit.

     

    Centuri port 27 06 21

    Triste sujet de consolation pour les parisiens, on constate les mêmes excès partout en France comme en témoigne la vue de ce petit port méditerranéen célèbre, totalement défiguré par l'installation sur la mise à l'eau des bateaux de quatre terrasses en bois sur pilotis…

    S'agissant de Paris, dans l'hypothèse où le Covid est maitrisé, il appartient désormais aux maires avec l'aide de la DPSP (police municipale) de corriger les dérives et de livrer une nouvelle vision de Paris qui ait majoritairement l'adhésion de leurs administrés.

    GS

     

  • Ste catherine place occupée depuis joséphine 08 08 20Place du Marché Ste Catherine, été 2020 : occupation du terre-plein de la place par les terrasses des bars-restaurants

     

    Les exploitants ont attaqué devant le Tribunal Administratif la décision du Maire de Paris-centre Ariel Weil de faire dégager la place, au prétexte qu'il leur infligeait un traitement injuste ; le Tribunal les a déboutés.

    Les riverains apprécient mais restent vigilants dans l'attente du nouveau règlement des étalages et terrasses (RET) que l'Hôtel de Ville concocte en secret (N.B. en 2011, en tant que Vivre Paris ! nous avions été invités par Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme, à la négociation du règlement qui a toujours cours actuellement. Depuis, avec la "démocratie participative" que prône l'Hôtel de Ville, on nous a invités à faire de la figuration en visioconférence…

     

    Motos garées rambuteau 29 01 21Motos/scooters à Paris : des privilèges dont souffrent les habitants…

     

    L'équité doit régner dans les modes de transport comme ailleurs. Depuis des années, les deux-roues motorisés font de la résistance pour ne pas tomber dans le lot commun, celui des voitures qui paient leur stationnement et se plient au contrôle technique bisannuel.

    Chaque fois que les autorités en parlent, ils manifestent bruyamment et c'est un domaine où ils excellent… La Maire de Paris et ses adjoints Verts ont procrastiné courageusement jusqu'à ce jour et on désespérait de les voir décider. On a appris le 16 juin qu'ils avaient surmonté leurs appréhensions : les deux-roues motorisés paieront leur stationnement dès 2022. A ce qu'on sait, la moitié du prix d'un véhicule quatre-roues.

    C'est une mesure dont nous nous réjouissons car il parait nécessaire de rétablir des conditions économiques qui ne donnent pas un avantage excessif à la moto, perçue comme un moyen de transport invasif, dangereux, polluant et extrêmement bruyant au-delà du tolérable !

     

  • Bal parasol

     

    Spectacle étonnant et préoccupant : La Poste a retiré un grand nom de ses boites aux lettre et il faut maintenant courir très loin pour poster une lettre.

    Là où il en reste une, la voilà recouverte par le parasol d'une de ces nouvelles terrasses qui ont fleuri dans les traces du Covid !

     

  • St gervaisCafé-restaurant "Le St Gervais", rue Vieille du Temple/des Coutures St Gervais (IIIe), dans l'attente des attroupements massifs du soir

     

     

    "Depuis la réouverture des terrasses rue Quincampoix, nous vivons un enfer !
    De plus un nouveau bar vient d’ouvrir avec musique et basses à fond sur la voie publique...
    Je me tourne vers vous pour savoir quoi faire!!!
    Je suis désespérée.
    Yolande T."

    "Bien sûr nous comprenons que les commerçants doivent pouvoir compenser la période si
    difficile que nous venons de traverser, mais cela ne peut se faire au détriment de la santé
    des Parisiens.
    Véronique Ravier"


    Les messages de détresse se succèdent à un rythme inquiétant. Jean-François Leguil-Bayart,
    directeur de recherches au CNRS, publie un article sur le site Médiapart qui décrit en détails
    ce qui se passe le soir devant et autour du café-restaurant "Le Saint-Gervais". Son article
    pourrait se décliner aux quelque 2.000 terrasses de Paris-centre, en excluant tout de même
    celles qui ont réussi la transformation, parce qu'elles respectent la charte en matière
    d'esthétique et maitrisent le bruit des clients et l'heure limite de fermeture. Le Breiz
    (photo ci-dessous) donne des signes d'une telle attitude.

    Breiz


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    Archives

    Espace public livré à la foule des consommateurs rue des Archives à hauteur du cloitre des Billettes (IVe)

     

     
    Avec l'invasion des terrasses éphémères, Paris-centre qui en contient 2.000 ressemble à une immense kermesse.
    La rue des Archives-lès-Billettes tient le pompon avec l'occupation de tous les trottoirs et de portions significatives de chaussée. Des cabanes plus ou moins exotiques, avec ou sans toit, des plateformes avec flans opaques ou ajourés ont fleuri partout et la foule y accourt tandis que les riverains font grise mine devant ce déferlement humain qui donne au quartier un air de parc d'attractions ou d'île enchantée.
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu un "café du Maire", ce rendez-vous mensuel qu'il a instauré en visioconférence avec les habitants pour les informer des événements marquants et prendre la température de l'opinion sur les dossiers brulants.
     
    Paule Mazéo, qui les suit fidèlement, nous fait part du contenu des échanges du "café" du 5 juin :
     
    • Ouverture le jeudi 10 juin de la maison de Victor Hugo.
    • On aborde ensuite le sujet des terrasses éphémères. 
      Une nouvelle mouture (encore) de la charte de ces terrasses est en phase d'arbitrage. [on lit dans la presse qu'elles seront définitivement instaurées les mois de printemps et d'été]
      Pour A. Weil : "on en saura plus à la fin du mois."
      NB : on dénombre 2000 terrasses à Paris-centre (sur un total de 12.000 à Paris). 
    • En réponse à la polémique soulevée par l'occupation des places de livraisons, le Maire explique que nous sommes dans une période de transition. L'avis général est qu'elles ont été prises d'assaut à la faveur du flottement de l'Hôtel de Ville sur les mesures de sortie du confinement l'été dernier.
    • Le Maire affirme pourtant que le temps des terrasses éphémères cessera en Septembre 2021…
    • Les défenseurs de l'école maternelle du 40 rue des Archives (maison Jacques Cœur) remontent au front, Le Maire s'emploie à les calmer en rappelant une fois encore, que ce bâtiment restera propriété de la Ville et destiné aux enfants. Précision : le déménagement de l'école se fera d'ici un an.
    • Un plan vélo sera annoncé à l'automne. Il manque un bout de piste vélo sur les quais hauts
    • On va rendre de l'espace aux bus tronçon par tronçon et revoir le tracé. 
    • Pour les tags se connecter directement au mail de Dorine Bergman. [Notre opinion : que cela ne vous dispense pas d'aller sur le site DansMaRue.]
    • Prochain conseil de secteur (d'arrondissement) le 22 juin à 18h00. Prochain café du Maire le 3 juillet.

     

    Réflexion personnelle

    Un tournant décisif a été pris à Paris avec le Covid. La volonté de la Maire de Paris et surtout de ses alliés Verts, d'évincer de nos rues les voitures et autres objets roulants, dangereux, encombrants, bruyants et polluants  au profit des bars-restaurants et de leurs terrasses aux allures de guinguettes est en marche en dépit de quelques précautions de langage. Les Maires d'arrondissements y sont assujettis bon gré mal gré. Ils ont beaucoup à y perdre politiquement car l'Hôtel de Ville les conduira à porter le chapeau de tous les mécontentements.

    Ariel Weil a donné  des preuves dans un passé récent que l'opinion des habitants compte pour lui. Il se heurte cependant à la marée humaine des exploitants et des consommateurs qui, réalisant que nos quartiers sont des eldorados, s'y ruent comme des orpailleurs. Une charte est censée définir des normes et un mode d'exploitation pour ces terrasses. Trop d'établissements s'en soucient peu en réalité.

    Dénoncer la situation comme nous venons de le faire libère les humeurs mais c'est un coup d’épée dans l'eau. Demandez à Don Quichotte ce qu'il en coute d'attaquer des moulins ! Dorénavant, c'est de manière ciblée que nous dénoncerons les abus.

    Il y a en effet trois attitudes possibles : (1) parodier la chèvre de M. Seguin (qui résista au loup en se battant jusqu'à l'aube avant d'être dévorée) dans un combat tout azimut ; (2) vendre ou libérer le logement que nous occupons à un opérateur de résidences touristiques ; ou (3) faire contre mauvaise fortune bon cœur mais exprimer notre ressentiment de façon raisonnée et choisir judicieusement nos bulletins de vote dans les mois et les années qui viennent.

    Nos lecteurs ont compris que nous renonçons à l'option (1) mais pas aux deux autres.

    GS

     

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    St martin porte 2018
    Rue St Martin et ses affluentes, Ste Apolline, Meslay, Blondel…

     

     

    Voila des années que l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers) existe et que Michel Arnaud la préside. Tenace dans ses idées et ses résolutions, opiniâtre dans son comportement, il s'est fixé un objectif ambitieux : agir sur son secteur pour que l'activité économique se régularise et se diversifie. On ne compte plus les contacts qu'il a eus avec les élus de la mairie du IIIe, puis celle de Paris-centre, la DPSP (police municipale) et surtout la Police nationale dont les fonctionnaires ont depuis des années entendu les plaintes et recueilli les propositions de cette association membre de "Vivre le Marais !"

    Son combat : persuader les entrepreneurs de s'installer dans les murs des boutiques existantes pour que se développe une activité économique diversifiée à la place de la mono-activité qui sévit actuellement dans des conditions qu'il dénonce.

    Il n'est pas seul dans son cas. Les arrondissements adjacents souffrent de maux similaires. Il s'adresse à eux et à leurs représentants associatifs pour serrer les coudes. Voici son appel :

     

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    "Je me suis rapproché du futur président du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers, Bertrand Richard, pour lui proposer de mettre en place un groupe de travail de revitalisation commerciale de notre quartier à l'image de ce qu'entreprend l'association du Xe qui lutte contre la mono-activité, Vivre Strasbourg St Denis St Martin avec son projet de budget participatif qui sera soumis au vote des Parisiens à l’automne. Une démarche que nous devrions adopter.

     

    "J'ai commencé à répertorier les locaux commerciaux vacants. Il faut continuer rue par rue pour restaurer le commerce légal dans notre quartier et recréer un tissu économique autour des commerces de proximité en développant des animations et en facilitant la reprise des baux commerciaux vacants soit l'achat des murs par la SEMAEST, soit en établissant un dialogue constructif entre propriétaires des murs, agents immobiliers et candidats commerçants à la reprise, accompagnés par des aides municipales si possible.

     

    "C'est suite à ma demande de création de ce groupe de travail pour la revitalisation commerciale de notre quartier que Bertrand Richard a proposé et fait valider au cours de la première réunion du conseil de quartier le 26 mai dernier, un RV déambulatoire qui démarrera le dimanche 6 juin 2021 à 11 heures à l'angle des rues Notre-Dame-de-Nazareth et Saint-Martin devant le café Le Parisien.

    "Vous êtes invités à participer à cette déambulation collective. Il suffit de prévenir de votre venue Bertrand Richard <bertrand.francois.richard@gmail.com>

     

    Arnaud

     

    "L'objectif de notre déambulation est triple : constater les dégâts de la mono-activité, repérer les commerçants légaux avec qui nous pourrions travailler et enfin lancer un dernier chantier : empêcher la multiplication des appartements loués meublés (Airbnb, Abritel, etc…) qui prolifèrent dans les locaux commerciaux désertés.

    Je compte sur votre présence et votre implication et vous en remercie par avance."

     

    Michel Arnaud
    Président de l'
    ARQAM