Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Vivre Paris !

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    Paris

    Anne Hidalgo, son Premier-adjoint Emmanuel Grégoire, le Vert David Belliard et le communiste Ian Brossat (Photo Marianne)

     

     

    Ses velléités, réelles ou prêtées, de peser sur la prochaine campagne des élections présidentielles lui font courir des risques. A vouloir jouer dans la cour des grands, on peut prendre des coups… Son duo avec le Premier-adjoint sur la réouverture de tous les commerces à l'issue d'un confinement de trois semaines a tourné au fiasco.

    Le "Réseau Vivre Paris !" s'exprime en ces termes sur le sujet : "Cette manie simpliste d’envisager le retour à la normale n’est heureusement pas du goût du préfet qui a remis les choses au clair. Le contexte national de la Covid 19 est tel que personne aujourd’hui ne sait à quelle échéance la pandémie disparaîtra, sauf la Maire de Paris éclairée peut-être par son propre conseil scientifique ou mieux par le lobby des bars et restaurants à qui elle ne refuse rien". Voir la totalité de l'article du 26 février

     

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    Sery autoroute
    Sery
    Photo du haut : sur une autoroute, graf exposé sur le site "Street Art Graffiti", photo du bas, échantillon d'un des nombreux marquages relevés dans le Marais. FranceTV info nous révèle sa véritable identité : Mickaël Graça

     

     

    Pour visiter le site du tagueur, commander des bombes, des marqueurs, des gants de protection, des masques, consulter la galerie, accéder à la bibliothèque etc … Cliquer dans Street Art Graffiti….

    Cet individu qui signe "Sery" de façon caractéristique a pignon sur rue. Il s'affiche librement dans une activité de nature commerciale. En même temps il pourrit nos quartiers de ses tags abjects. La rue des Archives en est jalonnée, de l'Hôtel de Ville à la mairie de Paris-centre. Le Maire Ariel Weil, la Maire adjointe à la propreté à l'Hôtel de Ville Colombe Brossel, les responsables de la technostructure Propreté de Paris sont invités à constater ou lancer une inspection.

    Que disent les textes de loi ? Interdits par la loi, les graffitis constituent un délit prévu à l’article 322-1 du code pénal alinéa 2, sanctionné d’une amende de 3750 euros et d’une peine de travaux d’intérêt général. Par ailleurs, selon l’article R635-1 la « destruction, la dégradation ou la détérioration volontaires d'un bien appartenant à autrui » dont résulte un dommage léger, constituent une contravention punie d’une amende de classe 5 (1500 euros) portée à 3000 euros en cas de récidive et de travaux d’intérêt général.

    Si le dommage n’est pas considéré comme « léger », l’article 322-1 du code pénal considère la dégradation volontaire comme un délit et la sanctionne de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

    Les peines encourues peuvent être aggravées s’il s’agit d’un immeuble classé (Article 322-3-1) ou si l’infraction est commise « à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la personne propriétaire ou utilisatrice de ce bien à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (Article 322-2).

    Par ailleurs, si la teneur du message écrit constitue une diffamation, des injures publiques, des provocations à la discrimination, à la haine ou à la violence, les peines encourues peuvent être plus importantes."

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    A ce tarif, Monsieur Séry est passible du paiement d'une petite fortune en amendes. Sachant qu'il a commis une douzaine de graffiti dans le Marais et qu'on nous rapporte une activité intense dans le Ve, il devrait s'acquitter de quelques dizaines de milliers d'€. Il pourra certes les passer en frais généraux de son officine de vente de bombes et marqueurs mais il pourrait être aussi amené à réfléchir. Pour autant que ce soit possible chez quelqu'un qui est dérangé au point de consacrer des nuits avec la complicité de l'obscurité pour exercer ses actes de vandalisme.

    ParcmètreCommuniquée par "L'association des usagers de DansMarue" (audmr), cette photo d'un parcmètre recouvert de signatures "Séry", victime de son acharnement pathologique. Cet homme est un fou furieux ! dit-elle !

     

    "L'audmr (association des usagers de DansMaRue) s'est constituée récemment pour lutter contre les incivilités et délits urbains, avec l'appui de la mairie de Paris. Elle partage notre révolte contre le comportement de songe-creux qui ont la soif de détruire et de défigurer pour exprimer le vide de leur pensée, le refus voire la haine de la société. Son animateur François Louis se déclare à nos côtés dans la démarche que nous lançons et se joint à notre demande de sanctions auprès de la mairie de Paris. Précisons que dès le dépôt de plainte nous ferons acte de nous porter partie civile.

    GS

     

  • Locations saisonnières st antoine valises roulettes floutée 12 03 12La location saisonnière, symbolisée par les fameuses "valises à roulettes" (Photos VlM)

     

     

    a Cour de Cassation a rendu ce jeudi un arrêt qui valide sa stratégie de lutte contre les plates-formes touristiques comme Airbnb, Abritel ou Leboncoin. Dans son arrêt la cour juge la réglementation nationale adaptée et proportionnée".

    Ian Brossat, Maire-adjoint communiste en charge du logement auprès d'Anne Hidalgo, s'en est immédiatement réjoui. Deux dispositions imposées par l'Hôtel de Ville étaient en cause : les 120 jours autorisés pour la résidence principale et l'obligation de convertir en  destination "commerciale" les résidences secondaires pour avoir le droit de les louer.

    Il existe en effet une typologie des locations saisonnières : On distingue le propriétaire, dont c'est la résidence principale, qui la loue pendant ses absences. S'agissant de son domicile personnel, il est improbable qu'il puisse s'en dessaisir longtemps. La réglementation à Paris en limite la durée à 120 jours par an. C'est considérable. Si le tribunal avait décidé d'étendre cette durée voire la supprimer, c'est à peine si on s'en serait rendu compte !

    L'autre cas de figure concerne les résidence secondaires. On en dénombre près de 130.000 à Paris, soit 9% des logements, avec une concentration plus forte dans les arrondissements du centre. La mairie de Paris, soucieuse de soutenir le marché de la location longue durée, n'a pas pu interdire la location touristique de courte durée mais a pris des mesures pour qu'elle ne soit possible qu'à la condition d'obtenir de la Ville un changement du statut "d'habitation" vers celui de "commercial", décision dont elle a la maitrise. Elle a rendu en pratique cette transformation difficile voire impossible en l’assujettissant d'obligations drastiques pour compenser la surface d'habitation perdue. 

    Pour cette catégorie de logements l'enjeu était fort pour la mairie de Paris et pour les plateformes de location. L'arrêt de la Cour de Cassation donne les coudées franches à Ian Brossat pour renforcer les contrôles et sévir en relançant les contentieux en cours. Il peut légitimement se réjouir d'avoir gagné une bataille.

    Il existe cependant un mode opératoire du "troisième type", très discret, mais qui se propage et prospère, et dont en apparence personne ne se soucie. Il s'agit des locaux nombreux, rez-de-chaussée, caves, étages même, qui abritaient une activité commerciale disparue ou déplacée hors de Paris. C'est le cas des grossistes-importateurs de maroquinerie et de bimbeloterie qui constituaient la mono activité de secteurs entiers des IIIe et IVe arrondissements.

     

    Gravilliers 20 cour vue de haut 09 02 12Cour d'immeuble dans le IIIe avant transformation

     

    Jusqu'à ce que la mairie de Paris cesse de diffuser par bulletin la liste des demandes de permis de construire et de demandes d'autorisations de travaux, on pouvait voir chaque quinzaine l'annonce de la transformation de nombreux locaux en "résidence hôtelières". S'agissant d'espaces ayant déjà le statut "commercial", aucune autorisation n'ést nécessaire si ce n'est celle de l'urbanisme.

    Certains s'en dispensent et sont rarement inquiétés. D'autres plus consciencieux déposent un dossier, soumis à l'avis conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France) qui n'a pas toujours les moyens de procéder aux contrôles du respect des règles du PSMV (devenu SPR). Ils procèdent tranquillement à la transformation de surfaces considérables en espaces pouvant accueillir les clients des plateformes de location.

    Par ce biais, la maitrise du phénomène de location saisonnière n'est plus vraiment l'affaire de Ian Brossat mais plus discrètement celle du Premier-adjoint à la Maire de Paris en charge de l'urbanisme, Emmanuel Grégoire, et de la technostructure dont il assure la tutelle. Ian Brossat peut se targuer d'avoir obtenu satisfaction en muselant les propriétaires de résidences secondaires à Paris, il reste démuni face à la déferlante des résidences hôtelières.

    Que doit-on en conclure ? Tout d'abord qu'il y aurait moins d'engouement pour la location meublée touristique si les lois en matière de location longue durée et la fiscalité n'étaient pas aussi pénalisantes pour les propriétaires-loueurs. Le Parlement devra un jour s'en préoccuper et M. Brossat l'admettre. Dans l'état actuel des choses, il faudrait que la mairie de Paris soit exigeante, protectrice du patrimoine et transparente vis à vis des transformations qui se déroulent autour de nous. Il faudra aussi que ces nouvelles résidences hôtelières soient soumises aux mêmes règles d'hygiène, d'accessibilité et de sécurité que l'hôtellerie traditionnelle pour éviter la concurrence déloyale.

    GS

     

  • BretagneRue de Bretagne (IIIe) (Photos VlM – clic gauche jusqu'à 2 fois pour agrandir)

     

     

    Le quotidien Le Parisien publie ce mercredi 17 février un article signé Cécile Beaulieu avec interview de Gilles Pourbaix, président de l'association "Réseau Vivre Paris !", à propos des terrasses qui se sont créées au printemps 2020 à l'instigation de la Maire de Paris pour permettre aux bars-restaurants de recevoir du public à l'extérieur de leurs établissements.

    Elle analyse parfaitement la situation en ces termes : "Elles ont poussé par milliers dans les rues de la capitale. De toutes les tailles, faites de palettes  parfois protégées par des bambous, ou des bâches en plastique, avec sol en moquette vert gazon. Dès que la Ville a autorisé les cafetiers et restaurateurs à se doter de terrasses éphémères, ces deniers, cruellement touchés pas la la crise sanitaire ont rivalisé d'ingéniosité pour s'offrir un espace extérieur. Il en existe 8.000 aujourd’hui à Paris !".

    Gilles Pourbaix enchérit : "C'est abominable ! Certaines installations sont devenues de véritables poubelles. Elles enlaidissent les rues, donnent à certains de nos quartiers des airs de bidonvilles. Les déchets s'y accumulent, favorisant la prolifération des rats. Elles confisquent des places de stationnement, celles réservées aux personnes handicapées, aux vélos et aux livraisons."

    En conclusion, le Président de Réseau Vivre Paris rappelle que son association a annoncé qu'elle porterait plainte. Il précise "en référé, pour occupation de l'espace public". Sa crainte est que ces aménagements "soient pérennisés cet été à l'occasion de la révision du règlement des étalages et des terrasses. On se souvient que les représentants du mouvement "Vivre Paris !" avait été associés à sa rédaction et à son approbation par Élisabeth Borne, alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, il y a dix ans en 2011.

    PicassoRue Vieille du Temple, sur fond de musée Picasso (IIIe)

     

    Les exemples ne manquent pas dans Paris-centre mais le pire a été évité car le Maire Ariel Weil a été vigilant et sensible à nos interventions. La place du Marché Ste Catherine a été évacuée, la terrasse-pergola du "Café Charlot" rue de Bretagne a disparu et la terrasse-palissade de la brasserie La Fronde a connu un début de rabotage sur sa longueur (il faut poursuivre !), débarrassée de son enseigne racoleuse. Les autres établissements, dans leur ensemble, ont eu une attitude raisonnable et responsable qui augure positivement de ce qu'il adviendra au sortir de la crise.

    Gérard Simonet

     

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    République revisitéeUne autre vision de la place de la République

     

    Exaspéré comme beaucoup de parisiens par l'usage qui est fait de cette place et son décor, Quentin Divernois vient de déposer ce 8 février un dossier dans le cadre du "budget participatif" en vue de "redonner ses lettres de noblesse à cette place devenue une gigantesque dalle sans âme" dont il regrette le caractère exclusivement minéral, l'absence de fontaines et de jeux d'eau, l’indigence du mobilier urbain devenu la cible des tags, l’exposition aux souillures et dégradations de la statue centrale et l'inadaptation aux familles. Il précise qu'il ne remet pas en question l'objectif de réduire la place de la voiture.

    Il estime la dépense à 10 Millions d'€

    Il nous invite à consulter son dossier sur : une vraie place de la république – Budget Participatif

     
    image.png
     
    La configuration actuelle de la place de République et l'usage qui en est fait soulève de nombreuses protestations des gens qui vivent autour ou y font commerce. On les encourage à prendre connaissance de ce projet, à partager et à le soutenir s'il est jugé pertinent.
     
     
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    St merri barrière gérardLa barrière rue Saint-Merri, côté rue du Temple (Photo VlM). Présence paradoxale de véhicules à l'arrêt…


     

    Nos entretiens avec le Maire Ariel Weil sur le sujet de la piétonisation de Paris-centre ont toujours été sans ambiguïté de part et d'autre : nous sommes favorables à la limitation du trafic des voitures et des motos, à l'élimination de la circulation de transit, pour autant que l'accès aux riverains et aux véhicules de service et de livraisons soit assuré. Le Maire nous a donné sa garantie sur ce point fondamental.

    Un premier pas vient d'être franchi avec la fermeture sélective de certaines rues qui abritent des écoles primaires et maternelles. Parmi elles, la rue St Merri qui assure le lien entre la rue du Temple et la rue du Renard. Les riverains s'expriment. Il n'y pas de contestation de principe contre la mesure mais, le diable étant dans les détails, ils demandent dans la tribune qui suit, des assurances que les engagements du Maire soient réellement tenus dans toutes ses implications.

     

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    Il n’y a pas que des écoliers dans les “rues aux écoles” !

     

    Cela s’appelle des “rues aux écoles”, et c’est un engagement de mandature. Depuis la rentrée des classes 2020, des dizaines de rues se sont vues ainsi interdites à la circulation automobile par des barrières pivotantes fermées par cadenas dans l’objectif proclamé d’apaisement de l’espace public. On nous explique qu’il s’agit par là de sécuriser le cheminement des familles aux abords des écoles et de limiter la pollution de l’air et la pollution sonore.

    Nul ne peut décemment aller contre de si louables préoccupations, mais on aurait pu penser que la transformation des rues accueillant des écoles en aires piétonnes eût pu suffire. Dans ces zones, nous dit le Code de la route (article R 110-2), le piéton a la priorité sur la chaussée sur tout véhicule et la circulation de transit est interdite ; mais la desserte interne reste permise aux véhicules autorisés, qui doivent circuler au pas ainsi d’ailleurs que les cyclistes. En effet, l’aménagement piétonnier d’une rue ne saurait légalement interdire l’accès par des véhicules au domicile des riverains (…) car le libre accès des riverains à la voie publique est une liberté fondamentale (Conseil d’État, décision du 14 mars 2011, n°347345).

    Qu’apporte donc de plus une barrière physique ? Il est sûr qu’elle empêche absolument la circulation de transit, mais elle fait obstacle en même temps au libre accès des riverains à la voie publique. Or la circulation de transit est déjà interdite et la municipalité est parfaitement au courant du droit des riverains puisque qu'elle indique sur son site que "les rues St Merri, Poulletier et du Fauconnier ont fait l'objet d'une implantation de barrière mi-décembre pour limiter la circulation à la seule desserte locale".

     Elle reconnaît donc que la desserte locale est autorisée et doit se faire librement. De même, la Direction de la voirie a répondu à un riverain qu’au cas où « un système de fermeture serait mis en place (…), les riverains connaîtront et posséderont les modalités d’accès. »

     

    école st merri 08 02 21L'école primaire/maternelle "avant-gardiste" et la piscine de la rue St Merri, carrefour St Merri/Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Cependant, la réalité des faits et des décisions est tout autre. S’agissant de la rue Saint-Merri, où les riverains n’étaient pas opposés à des fermetures courtes de la barrière aux heures d’entrée et de sortie des classes sous réserve qu’ils continuent à avoir un libre accès à leurs domiciles, « aucune remise de clefs ne sera à priori effectuée. » Tout au plus, la Directrice de cabinet adjointe propose-telle que des membres de la communauté éducative assurent une présence à la barrière lorsque celle-ci est fermée pour laisser passer les riverains. Quelle garantie a-t-on du respect d’un tel engagement sur la durée ? On croit rêver… Dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers !

    Le libre droit d’accès des riverains à leurs domiciles doit être respecté. Il faut également que ces barrières, si elles doivent être maintenues pour la sécurisation des abords des écoles, soient impérativement ouvertes hors des heures de classe : le soir, les week-end, pendant les vacances scolaires. Car l’apaisement de l’espace public ne passe pas seulement par des mesures de diminution drastique de la circulation automobile. Il passe aussi par une politique ferme de limitation des nuisances sonores liées à l’envahissement de la chaussée par toutes sortes d’activités bruyantes et à l’installation sauvage de terrasses et étals sur l’espace public, auxquels la fermeture de ces barrières le soir et les week-ends constituerait malheureusement une invite involontaire.

    Car voyez-vous, dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers, il y a aussi des habitants !

    Le collectif St Merri/Pierre au Lard

     

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    FrondeBar-brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), son immense palissade en forme d'écran total enveloppe le commerce voisin et s'étendait au-delà de la porte d'accès de l'immeuble (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Quand il a eu connaissance de la création, un brin facétieuse, de cette palissade genre far-west avec son décor racoleur inspiré d'avatars du street art, le Maire Ariel Weil s'est adressé à la gérante de l'établissement pour lui signifier ses excès. Anne Hidalgo a certes lâché la bride provisoirement  sur les terrasses, mais il existe des limites de bon sens et de bon goût qu'il ne faut pas dépasser.

    La gérante s'est engagée à réduire la longueur de la palissade et à supprimer la décoration. Ce que nous découvrons aujourd'hui c'est qu'elle a grignoté un mètre sur la longueur et fait appliquer un badigeon couleur coca-cola qui  laisse apparaitre le spectre du dessin. Un regard sur la photo de l'aménagement suffit à apprécier à quel point cette réalisation nuit à la qualité du paysage du "Site Patrimonial Remarquable" (SPR) qui caractérise le Marais. On imagine que l'Architecte de Bâtiments de France en aura un haut-le-cœur !

    Cette initiative est d'autant plus choquante qu'elle est heureusement une exception dans Paris-centre. Le bar-brasserie qui fait pendant à "La Fronde" au carrefour Archives/Blancs-Manteaux, "Le Bouquet des Archives", a pris des dispositions pour fonctionner avec le COVID mais il a su rester sobre et nous l'en remercions.

    Il va sans dire que nous souhaitons que le Maire reprenne son dialogue avec La Fronde pour qu'une nouvelle orientation plus respectueuse de notre environnement soit prise.

    Gérard Simonet

     

  • ArqamAttroupements journaliers et nocturnes autour de salons de coiffure et de beauté africains rues St Martin, Ste Apolline, Blondel et impasse de la Planchette (IIIe)

     

     

    Malgré nos rendez-vous avec les élus à la mairie de Paris-centre le 11 septembre, et le 1er octobre avec le Commissaire divisionnaire, la réunion de synthèse sur la sécurité dans Paris-centre du 8 décembre n'a pas abordé nos plaintes concernant les troubles à l'ordre public dans notre quartier.

    Nous regrettons leur indifférence, en éprouvons de la frustration et avons décidé de lancer une pétition en espérant devenir ainsi plus audibles.

    Nous vous proposons de la signer et de la faire signer autour de vous .

    Notre plan d'action qui tient en plusieurs points :

    • installation des panneaux "zone surveillée", près de la caméra de vidéosurveillance dans la rue Saint-Martin

    • installation de panneaux affichant l'interdiction de consommer de l'alcool dans le secteur entre 16h et 7h du matin (arrêté préfectoral de 2018)

    • instauration de six rondes de police par jour et en soirée

    • rajout d'un bras d'extension sur la caméra pour qu'elle prenne en enfilade la rue Sainte Apolline et la rue Meslay

    • prise d'un arrêté anti-attroupement dans les rues Sainte Apolline, Blondel et une partie de la rue Saint-Martin

    • suppression de la licence IV accordée à une boutique rue Saint-Martin

    • multiplication des contrôles des salons de coiffure africaine pour vérifier si les gérants sont en règle

    • mention et prise en compte des besoins de notre quartier dans le contrat de prévention et de sécurité de Paris-centre comme terrain d'expérimentation du renforcement de la présence policière.

     

    Michel Arnaud

    Président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers)

     

    Postscriptum

    L'entourage du Maire Ariel Weil n'a pas tardé à répondre à Michel Arnaud, pour préciser le processus qui est en marche pour prendre en compte les attentes des riverains. Il est assez convaincant. En voici le texte :

     

    Cher Monsieur,

    Une attention particulièrement constante est accordée par les autorités publiques à la situation de votre quartier. Le fait que votre quartier n’est pas été mentionné lors de la rencontre des commissaires avec les conseils de quartier n’a rien de particulièrement révélateur, cette réunion – qui a réuni beaucoup de monde – n’ayant  permis d’aborder qu’un nombre limité de sujets. Cela ne signifie pas qu’ils soient négligés ou négligeables.

    Comme rappelé par vos soins, vous avez été reçus le 11 septembre par les élus de Paris Centre ainsi que le 1er octobre par le Commissaire de Paris Centre. Ces deux réunions ont permis à tous les acteurs concernés de prendre connaissance de l’ensemble des problématiques et sujets de préoccupation et de commencer à les traiter.

    La teneur vos récents messages sous-entend qu’il n’y aurait pas d’amélioration dans notre appréhension collective des problèmes. Je me permets donc ici de partager avec vous quelques éléments de nature à montrer notre suivi du dossier et à vous rassurer sur notre détermination.

    En effet, vos sujets sont mis à l’ordre du jour de chaque réunion de travail réunissant le Maire, les Commissaires et les services de la DPSP. Ces réunions se sont traduites concrètement par la mise en place d’un certain nombre d’actions allant dans le sens de vos requêtes (nous relançons les services pour avancer sur celles qui ne sont pas encore abouties). Ainsi :

    • le quartier bénéficie déjà d’un renforcement des rondes de police qui passent deux à trois fois par soirée selon l’actualité du secteur ;
    • plus de 200 verbalisations ont été réalisées ces trois derniers mois dans le secteur (non port du masque, non-respect du couvre-feu,..) ;
    • une personne bien connue des services de police a été interpellée récemment pour trafic de stupéfiants dans la rue Sainte-Apolline ;
    • la fermeture administrative du « Marfoso Barber Shop » sis 3 rue Sainte-Apolline, a été prononcée par le Préfet de police, à la suite d’un contrôle de l’URSSAF ;
    • la fermeture administrative de Lycamobile administrative a été formulée par le Maire au Préfet de Police ;
    • le Maire a également fait la demande d’une caméra de vidéo protection pour la rue Meslay (dont il a fait la priorité n°1 pour Paris Centre).

    Compte tenu de ces différentes mesures mises en place ces derniers mois, je vous propose de faire un nouveau bilan de la situation dans quelques semaines.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre

     

     

  • Colombe brossel

    Colombe Brossel  a été en charge auprès de Bertrand Delanoë de la délégation au patrimoine puis auprès d'Anne Hidalgo de la délégation à la sécurité. Elle est depuis cette année Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté  et de l'eau (Crédits photo Sophie Robichon / Ville de Paris)

     

     

    Le sentiment de malpropreté à Paris est largement dû aux souillures des divers composants du paysage urbain : tags et affiches sauvages sur les murs, rideaux roulants métalliques, stickers sur les poteaux de signalisation, les descentes d'eau, les plaques de rues, graffiti sur les armoires métalliques de commande des feux, les boitiers d'éclairage public, bancs publics, parcmètres, jardinières, boites aux lettres de la Poste, bariolage arc-en-ciel des passages piétons dans Paris-centre….

    Contrairement aux interventions liées à l'entretien des trottoirs et de la voirie, qui doivent être journalières voire bi-journalières, celles qui concernent le paysage se satisfont d'un fréquence d'intervention plus faible, car la fréquence de "rafraichissement" est de l'ordre de la semaine ou du mois. Encore faut-il que ces interventions aient lieu. Comment la Ville peut-elle s'organiser pour rattraper le retard et soutenir le bon rythme ? Nous avons posé ces questions à Colombe Brossel. Elle y répond par une tribune qui est en même temps une déclaration de sa politique en matière de propreté pour la capitale :

     

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    Chaque jour, 6900 agents de la propreté de la Ville de Paris collectent les poubelles, nettoient les rues et les places de notre ville et entretiennent le réseau d’assainissement de la capitale. Chaque jour, les Parisiens et ceux qui viennent y travailler ou s’y promener produisent 3000 tonnes de déchets qu’il faut ramasser, trier et valoriser.

    Chaque jour, les agents de la police municipale parisienne sanctionnent en parallèle les comportements qui salissent et polluent nos rues (125 000 amendes dressées en 2019). Cependant, nous avons, collectivement, un défi à relever : faire de Paris une ville encore plus propre, notamment à certains endroits ou à certains moments de la journée, une ville moins salie, une ville dans laquelle la réduction des déchets participe à sa transformation écologique.

    Des engagements ont été pris en ce sens par la Maire de Paris, et se traduiront par un renforcement des moyens et des capacités d’intervention en matière d’entretien de l’espace public, de propreté et d’embellissement de nos rues, de nos places, de notre espace public qui sera plus végétalisé. La propreté doit se penser pour et avec les Parisiens et nous adapterons les moyens déployés à leurs nouveaux usages et aux spécificités de chaque territoire. C’est à l’échelle des arrondissements, des quartiers, qu’il nous faut travailler l’entretien de l’espace public, en lien étroit avec les Mairies d’arrondissement.

    Dans chacun des 121 quartiers parisiens, nous mettrons en place un responsable de la propreté à l’échelle du quartier, dont la mission sera en premier lieu d’identifier, de résoudre, lorsqu’ils concernent la Ville, et de transmettre, lorsqu’ils concernent des partenaires, tous les signalements de propreté. Il sera par ailleurs un interlocuteur direct, de proximité, pour les habitants et les acteurs locaux (écoles, commerçants, syndics et amicales de locataires, etc.).

    Avec le 3975 et l’application DansMaRue, de plus en plus utilisée, la création de ces responsables de
    propreté s’inscrit dans l’objectif d’associer les Parisiens à nos actions en matière d’entretien de l’espace public. Par leur ancrage territorial, leur accessibilité et disponibilité, ces agents contribueront indéniablement à améliorer la réactivité des services, la qualité des interventions, leur coordination et à répondre aux attentes légitimes des Parisiens.

    Le sentiment de malpropreté peut parfois demeurer, en dépit du nettoiement de l’espace public, faute de coordination dans l’entretien entre la Ville de Paris et les opérateurs qui interviennent sur l’espace public. Une boîte aux lettres, des boitiers d'éclairage public tagués ou dégradés par des stickers, … sont autant de dégradations à côté desquelles nous ne pouvons plus passer sans agir. Je m’assurerai, en lien avec mes collègues adjoints concernés, de la bonne coordination de cet entretien et, en cas d’absence de réactivité, la Ville interviendra.

    Par ailleurs, nous doublerons les effectifs des équipes “Urgence propreté” présentes dans chaque arrondissement, qui passeront de 84 à 168 agents. Ces agents interviennent en particulier l’après-midi et en soirée, sur la base des signalements notamment effectués sur l’application DansMaRue, à laquelle ils sont connectés directement : enlèvement de dépôts sauvages, nettoyage en urgence d’une rue souillée …

    Temple 77 tagué 09 02 20 Archives 36 pignon 19 02 19

     

     

     

     

     

     

     

    Face à l’affichage sauvage et aux graffitis, véritable pollution visuelle, je souhaite que nous renforcions nos capacités d’intervention. Nous avons initié une réorganisation des services pour lutter plus efficacement contre l’affichage commercial illégal, en augmentant notamment les opérations de recouvrement des frais de remise en état auprès des entreprises qui dégradent. Récemment, après de longues démarches impliquant la saisine de la Préfecture de Région, nous avons obtenu la condamnation de la société Urban act, spécialisée dans le street marketing, à payer une amende administrative de 15 000 €.

    Une première et un montant bien plus élevé que les recouvrements que la Ville peut facturer. Mais la procédure est longue, c’est pourquoi nous continuons à demander à l’État que nous fixions le montant des amendes, pour les augmenter.

    Des opérations de remise en propreté complète de rues et quartiers seront mises en œuvre afin de supprimer évidemment les salissures du sol, mais également les graffitis, stickers et affiches et de remettre en état le mobilier urbain dégradé (peinture des bancs, des potelets, etc.). La première expérimentation menée dans le 11ème arrondissement a été un succès en octobre et nous travaillons à leur déploiement.

    Améliorer la propreté et l’entretien de Paris est un défi que nous devons relever ensemble, avec les
    Parisiens, et ce dès le plus jeune âge. Parce que je crois résolument à la sensibilisation et la prévention comme moyens de faire évoluer les comportements, nous encouragerons les initiatives citoyennes, à l’image des nettoyages participatifs, initiées par les habitants ou par les acteurs locaux, et la Ville soutiendra les associations parisiennes portant des projets sur la propreté et la réduction des déchets.

    Nous renforcerons les actions de prévention auprès des enfants : échanges avec les agents de la Ville, élection d’éco-délégués, participation à des projets de réduction ou de valorisation des déchets, à l’entretien des lieux. Ils deviendront de véritables ambassadeurs du respect de la propreté de l’espace public et du travail des agents de la propreté de la ville de Paris, et des « experts » en matière de réduction et de tri des déchets. C’est par eux, avec eux et pour eux que nous devons nous engager pour améliorer notre environnement.

    Nous sommes en effet à un moment charnière, où la réduction des déchets doit s’imposer à toutes nos décisions. Pour cela, nous travaillons dans une démarche écologique engagée en matière de réduction des déchets. Nous soutiendrons les initiatives des Parisiens en prenant en compte les besoins des habitants et des territoires avant les contraintes techniques, afin de construire ensemble des solutions aux questions de propreté, de gestion des déchets et d’assainissement.

    Colombe Brossel

     

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    République manif samuel paty 18 10 20

     

    Qu'elles soient pacifiques comme celle-ci place de la République en hommage à Samuel Paty….

     

    Manif

     

    … ou émaillées des violences urbaines qu'on a subies les samedis 28 novembre et 5 décembre, les manifestations contre la loi "sécurité globale", qui ont pris le relais des "gilets jaunes" et qui dégénèrent systématiquement, soulèvent une vague d'indignation chez les riverains et les commerçants (voir article Le Parisien du 11 décembre 2020 signé Christine Henry) .

    On entend régulièrement ce commentaire : " les manifestations oui, les exactions qui les accompagnent non !". Le fond de la pensée de nos concitoyens est plus radical : si on sait qu'une manifestation va dégénérer – et on le sait ou alors il n'y a plus chez nous de services de renseignements – il faut en refuser l'autorisation et modifier notre cadre légal pour éviter que le tribunal administratif ou le Conseil d’État (les conseilleurs ne sont pas les payeurs…) décide d'envoyer tout le monde, gouvernement, police et citoyens au casse-pipe.

    La facture est énorme : voitures brulées, mobilier urbain détruit, devantures et vitrines saccagées, magasins pillés, image de Paris durablement ternie aux yeux des étrangers et des touristes. Le gouvernement en a pris la mesure puisque la manifestation du 12 décembre a été contenue, au prix d'un effort de maintien de l'ordre considérable, mais est-il concevable de s'installer dans une telle routine ?

    En parodiant Ferdinand Loppe, nous suggérions il y a quelque temps de créer pour Paris un "boulevard des manifestations" dans la plaine de Roissy-en-France, avec tribunes pour les officiels, les médias et les badauds, sonorisation, moyens rapides de transports vers la capitale… Une manière constitutionnelle d'éviter les dérives que nous connaissons. Une version plus raffinée pourrait même offrir aux manifestants et aux trublions des décors à la manière des studios Universal d'Hollywood, qui ont cette faculté de se remettre miraculeusement en place après qu'on les ait détruits…

     

    Weil ariel wikipedia

    Le Maire de Paris-centre, Ariel Weil, (les places du Chatelet et de la République, le boulevard de Sébastopol, sont dans sa juridiction) vient de formuler une proposition sans doute plus réaliste : organisons les manifestations sur le boulevard périphérique ! Il déclare ceci, qu'il nous invite à publier : "Je ne suis pas sûr d’être le premier à en avoir eu l’idée. En tout cas je la soutiens, non pas comme proposition systématique mais au moins pour alterner et ne pas toujours viser les mêmes itinéraires, riverains et commerçants. Et ça permettrait de réduire la pollution… !

    Nous espérons que ce message atteindra les hautes sphères du pouvoir. Merci à nos lecteurs de partager largement cet article et d'y contribuer ainsi !

    GS