Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

  • Berges pont sully tags 30 03 19

    La promenade du "Parc des Rives de Seine" à hauteur du pont de Sully, rive droite – IVe – Vision cauchemardesque du cadre paysager (Photo VlM 30/03/19)

     

     

     

    Les aménagements des berges de la Seine n'ont pas à ce stade convaincu tout le monde mais on ne trouve plus aucun responsable politique sérieux qui prévoie s'il est élu de revenir à la situation antérieure où la voiture régnait en maître sur la voie Georges Pompidou.

    Cette réalisation sera-t-elle portée au crédit de l'équipe municipale en place, de la Maire Anne Hidalgo et de son Adjoint aux déplacements Christophe Najdovski ? Une part du trafic voitures dans Paris s'est-il évaporé comme l'annonce la mairie de Paris qui avance le chiffre de 5 % de baisse sur un an ? La pollution en oxydes d'azote et particules fines s'est-elle améliorée sur les berges et sur les quais ? Il est probable que les mesures soient objectivées et consolidées d'ici les élections de 2020 et que nous serons dès lors en mesure de nous prononcer sur des données exactes.

    En attendant, les responsables actuels ont  tout intérêt à mettre en valeur le cadre exceptionnel que constitue les berges et les rives de Seine qui sont bordées des plus beaux monuments dont se prévaut l'humanité. Tolérer une dégradation comme celle que nous dénonçons est regrettable ; c'est de surcroît une erreur tactique.

    Nous avons déposé un signalement sur l'application "DansMaRue". L'accusé de réception que nous avons reçu de la mairie de Paris a été renvoyé à Paul Simondon qui a repris depuis peu les rênes de la propreté à l'Hôtel de Ville en remplacement de Mao Péninou, et au Maire du IVe Ariel Weil. Nous avons rencontré Paul Simondon il y quelques jours dans le cadre de ses fonctions et je rappelle qu'il nous fait l'amabilité d'intervenir le 4 avril à notre Assemblée Générale. Un invité d'honneur qui sera cordialement mais fermement interpellé sur l'état de la propreté de Paris et sur les mesures qu'il envisage à court terme.

    Il vient de nous répondre par retour (et un dimanche) pour nous dire  : "C’est effectivement édifiant ! Je demande une intervention rapide".

    Il va le faire sans aucun doute mais il conviendra de s'organiser pour la suite. Il faut pour ce genre de nuisance définir la réplique adéquate : surveillance et traitement des files d'attente, en rappelant à M. Simondon et à ses services que l'attitude la plus appropriée pour décourager et éradiquer un tel phénomène, tout comme l'affichage sauvage, est de la traiter en mode LIFO (last in, first out).

    J'ai eu l'occasion il y a peu, de recueillir le témoignage de Jean-Claude W. qui a été directeur d'Alsthom en charge de la livraison et de l'installation du métro du Caire. Dès leur mise en service, les rames sont revenues lourdement taguées de leur premier jour de sortie. Une catastrophe ! Cellule de crise la première nuit : on décide de nettoyer à fond toutes les rames. Au deuxième jour, le phénomène avait faibli, au troisième il avait disparu. L'explication est dans le fait que l'objectif des tagueurs est que leur oeuvre persiste. Il faut ajouter l'existence d'un agent modérateur : le prix exorbitant de la peinture nécessaire à recouvrir une cible aussi grande…

    Gérard Simonet

     

     

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    SimondonPaul Simondon, élu du Xe arrondissement (Canal St Martin), a été conseiller auprès de la Maire du Xe, en charge des déplacements, de l'espace public, de l'urbanisme et de la propreté avant d'assumer en 2018 la délégation à la propreté auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo (Photo VlM)

     

     

    Il fait peu de doute que la propreté sera au cœur de la campagne des élections municipales de 2020. Nous l'avons rappelé à M. Simondon qui nous a reçus ce jour en compagnie de son conseiller Xavier Simonin. Il avait pris connaissance de l'article et des recommandations que nous avons publiés à ce propos le 3 mars sous le titre "Le nouveau plan propreté de la mairie de Paris suffira-t-il à redresser l'image de la Ville ?"

    Averti et conscient de l'importance de notre association, de ses ramifications et de son implication dans la vie parisienne dans son ensemble par son attachement à la mouvance "Vivre Paris !", il accepte notre invitation à l'AGE (assemblée générale extraordinaire) que nous tiendrons le 4 avril en mairie du IVe. Il sera notre invité d'honneur pour nous informer des récents développement de sa délégation et de ses moyens techniques et humains au service de la Ville. Il répondra ensuite aux interrogations de la salle.

    Gérard Simonet

     

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    Najdovski france infoChristophe Najdovski sur Franceinfo

     

     

    Il est Maire-Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge des déplacements et de la voirie. A ce titre, il est l'inspirateur du Vélib', d'Autolib et de l'interdiction de circuler sur les voies sur berges. Même si nous n'adhérons pas à tous ses choix, le dialogue avec lui a toujours été constructif, notamment sur les projets de limitation de la circulation automobile dans les quatre arrondissements du centre de Paris.

    Au vu des protestations nombreuses qui nous sont parvenues à propos de la nouvelle coqueluche parisienne que sont les trottinettes électriques, nous l'avons interpellé la semaine dernière pour savoir quelles dispositions la mairie de Paris s'apprêtait à prendre pour lutter contre les accidents et les nuisances qui en résultent.

    Il nous a adressé jeudi 21 mars le message qui suit :

    Je n'ai pas pu vous répondre plus tôt, et je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Nous avons retenu deux principes :

    (1) paiement d'une redevance d'occupation du domaine public par les opérateurs, avec tarification progressive pour éviter l'inflation du nombre de véhicules. La redevance est inscrite à l'ordre du jour du conseil de Paris d'avril.

    (2) obligation à terme (d'ici quelque mois) de stationner dans des aires dûment identifiées et spécifiées, faute de quoi les véhicules seront verbalisés et enlevés. Ce principe est inscrit dans la charte de bonne conduite que les opérateurs s'engagent à signer s'ils souhaitent pouvoir déployer leur service à Paris.

    Bien cordialement

    Christophe Najdovski

    La prise de conscience est claire, il nous reste à en vérifier les conséquences concrètes sur le terrain et plus particulièrement sur les trottoirs de la ville.

    GS

     

     

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    Thorigny arbres 19 03 19

    Les trois érables sauvés de l'abattage en 2017

     

     

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum, en compagnie de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de Pénélope Komitès, Maire-Adjointe de Paris en charge des espaces verts ont inauguré le 18 mars ce nouveau jardin qui longe la rue de Thorigny et jouxte le musée Picasso. Il portera le nom de Berthe Weill (1865-1951), galeriste d'art moderne qui a été la première à vendre à Paris des toiles de Picasso et de Matisse. Elle organisa aussi la seule exposition du vivant de Modigliani.

    Ce jardin a été en 2016 l'enjeu d'une bataille lancée par les riverains de la rue de Thorigny pour la préservation des cinq grands érables existants, tous voués à l'abattage par les services de la Ville. C'est l'arbitrage du Maire Pierre Aidenbaum qui a ramené la paix en proposant de conserver trois de ces arbres et d'en planter une série de nouveaux.

    D'un point de vue architectural et pour le paysage de la rue, cet ouvrage est une réussite. Il est ouvert au public avec un espace de détente et de lecture pourvu de bancs d'où l'on peut voir une partie très riche de la façade du musée Picasso, ex Hôtel Salé, ex Hôtel Aubert de Fontenay, siège à sa création en 1829 de l'Ecole Centrale des Arts & Manufactures qui a élu domicile par la suite au 1 rue Montgolfier toujours dans le IIIe. On peut voir notamment le fronton en arc de cercle de la façade côté cour frappé aux armes des Aubert de Fontenay.

    Treize arbres nouveaux y ont été plantés, qui vont à terme renforcer la végétalisation du lieu et créer de l'ombrage propice à la détente.

     

    Thorigny espace lecture 19 03 19 Thorigny picasso 19 03 19Vues de l'espace lecture avec son mobilier (à gauche) et de la perspective sur le musée Picasso ("Hôtel Salé") à droite (Photos VlM)

     

    Les riverains ont un jugement positif de cette réalisation. Avec une réserve toutefois : le mobilier urbain sur l'espace détente est jugé trop dense et anarchique. André Metzger le décrit ainsi : "la partie haute du jardin est encombrée de meubles en désordre qui donnent un sentiment de bazar, mais ce défaut pourra être corrigé dans l'avenir…"

    GS

     

  • St martin st merri

    Espace libre au carrefour des rues du Cloître St Merri et St Martin dans le IVe. Un mur-pignon affreusement tagué auquel la copropriété ne veut pas toucher…

     

     

    Jean-Louis Missika est Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo en charge de l'urbanisme et de l'architecture. C'est quelqu'un qui aime étonner. C'est ce trait de caractère qui l'a sans doute poussé à lancer un projet par arrondissement "pour embellir Paris". Et comme c'est dans l'air du temps, il a  affirmé que ce projet serait conduit sur un mode participatif avec les parisiens.

    Chaque arrondissement a sélectionné un site à améliorer. Dans le IIIe, le choix s'est logiquement porté sur les abords du gymnase Michel le Comte. Dans le IVe c'est cette sorte de placette qui a été retenue.

    Les riverains au préalable s'étaient prononcés par vote sur un nombre important de projets. On connaissait donc a priori le choix des habitants. On ne leur a pourtant pas laissé le bénéfice de leur décision : un jury de 25 personnes qualifiées constitué par la mairie de Paris a été chargé d'examiner ces projets et de se déterminer, sans réelle considération pour le choix des citoyens… 

    Nous avons accepté l'offre qui nous a été faite d'être membre de ce jury. Il s'est réuni le lundi 18 mars sous la présidence de Christophe Girard, Maire-Adjoint en charge de la culture auprès de la Maire de Paris, en présence de Claire Germain, directrice des affaires culturelles de la Ville, et du Maire du IVe Ariel Weil.

    Il a fallu toute la maestria et le sens de l'humour de Christophe Girard pour régler l’embrouillamini qui a suivi le premier tour. Le choix de habitants, un rhinocéros stylisé, sobre et viril, grandeur nature ou  presque, installé sur un socle en pierre au milieu de la place, n'a recueilli que la voix solidaire mais solitaire de Vivre le Marais !

     

    St merri pastel

    "Nos curieux voisins", le choix de Christophe Girard Adjoint à la Culture de la mairie de Paris

     

    Le choix soutenu par Christophe Girard, "nos curieux voisins", un décor pastel  dont l'intention est de "sublimer la beauté d'un paysage quotidien", à son grand désappointement n'a pas obtenu la majorité qui est allée à "Six Mètres Cubes", un socle minéral qui supporte une série de neuf "œuvres contemporaines diverses" qui permutent tous les trois mois.

     

    St merri cube

    Le lauréat : "Le Socle" et  une des 9 œuvres

     

    Le président a alors fait remarquer qu'il convenait de choisir non pas un seul mais deux projets car les ABF (architectes des bâtiments de France) ont leur mot à dire et ont émis un avis défavorable sur le projet élu. Sachant que notre rhinocéros était hors course, nous avons en notre âme et conscience soutenu le choix du président Christophe Girard "nos curieux voisins", qui s'est donc affirmé comme un recours dans la mesure où les ABF ont émis un avis favorable à son sujet.

    L'affaire n'est donc pas encore tranchée entre ces deux projets qui restent dans la course. On attend par ailleurs et avec intérêt de savoir de quel genre d'embellissement le gymnase Michel le Comte va bénéficier dans le IIIe… Mais là nous ne sommes pas dans le jury.

    GS

     

  • St merri piscine école

    L'école St Merri et ses sinistres abords avant les travaux (Photo VlM)

     

     

    En réponse à notre article du 9 mars sur les "projets embellir Paris", Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous envoie des précisions que nous publions avec plaisir car elles nous éclairent sur un dossier qui a été de tout temps délicat. Il induit en effet un combat entre fonctionnalités et esthétique mais aussi entre les tenants d'un certain conservatisme de bon aloi dans le Marais et l'ouverture à l'architecture contemporaine (de bon aloi si possible…) :

     

    "A la demande du Maire du 4e arrondissement, je me permets d’apporter un rectificatif à votre présentation des travaux du multi-équipement Saint-Merri, réalisé il y a quarante ans par les architectes Roux et Lombard, et emblématique d’une époque qui n’est pas manifestement pas du goût de tous…

    Le programme de cette opération d’envergure menée par la Ville de Paris consiste principalement en la restructuration complète de la piscine, des bains-douches et des vestiaires du gymnase et en la rénovation partielle du groupe scolaire Saint-Merri Renard (avec notamment le remplacement des menuiseries bois sur cour et au 4ème étage sur rue et la création d’un jardin pédagogique sur la toiture terrasse du 5ème étage).

    Démarrés en août 2017, les travaux touchent d’ailleurs bientôt à leur fin. La piscine et les bains-douches seront rouvertes au public dès cet été tandis que le gymnase accueillera à nouveau les sportifs à la fin septembre.

    L’opération n’a donc pas vocation à améliorer l'esthétique de ce bâtiment mais vise essentiellement à améliorer le confort d’usage des équipements, leurs performances énergétiques et l’accès pour tous les publics. Toutefois, certains aménagements iront bien dans le sens d’une amélioration esthétique de ses abords jusqu’ici sombres, étroits et sales.

    D’abord, les grandes parois vitrées ouvrant sur le hall du bâtiment associées à un nouveau traitement des arcades apporteront lumière et visibilité à l’ensemble de la façade. Surtout, le Maire du 4e, Ariel Weil, a souhaité que l’espace soit dégagé devant le bâtiment, au niveau de la sortie de la voie souterraine des Halles, grâce à l’aménagement d’un véritable parvis. Ces travaux démarreront cet été pour une durée de six mois.

    J’invite toutes celles et ceux qui souhaitent en savoir plus à assister à la réunion publique qui se tiendra à ce sujet à la mairie du 4e arrondissement le 11 avril à 18h30.

    Cet aménagement contribuera certainement à embellir Paris, comme la démarche du même nom initiée par Anne Hidalgo. N’hésitez pas à aller voir les différents projets sur le site embellir.paris et à voter pour vos préférés.

    Ne doutons pas que Vivre le Marais et son président, qu’Ariel Weil a convié à participer au jury qui choisira le projet lauréat du 4e arrondissement, saura lui-aussi peser en faveur du plus beau projet.

    A suivre !

    Isabelle Knafou"

     

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    TrottinettesTrottinettes en rang d'oignon sur un trottoir en attente d'usagers

     

    Alors qu'un de nos adhérents du IIIe demande que la parole lui soit donnée à notre prochaine assemblée générale le 4 avril pour décrire et commenter l'accident dont sa femme a été victime et hospitalisée, renversée sur un passage piétons par une trottinette lancée à vive allure, Claude Mercier qui vit dans le IVe, nous propose  une tribune sur les déplacements en ville avec ces véhicules électriques d'un genre nouveau que sont les trottinettes et les gyropodes. Nous la publions ci-dessous :

     

    Les trottinettes électriques ont fait leur apparition à Paris depuis un peu plus d'un an et leur déploiement s'accélère depuis le début 2019.  Leur usage anarchique n'est encadré par aucune réglementation contraignante.  Il existe tout au plus quelques recommandations qui restent évidemment lettre morte en l'absence de tout contrôle et sanctions.

    Ces engins non immatriculés circulent indifféremment sur la chaussée (sur les pistes cyclables mais aussi dans les voies de bus et parmi les voitures) et aussi sur les trottoirs.  Parmi les problèmes posés :

    • le mode de conduite indiscipliné, à des vitesse excessives, en particulier sur les trottoirs où cela met les piétons en danger, est le fait d'utilisateurs jeunes et même adolescents, presque toujours sans casque et prenant des risques pour eux-mêmes.
    • la possibilité de les abandonner n'importe où, ce qui est fait trop souvent au mépris de la gêne créée pour les piétons et même parfois dans un but de provocation évident,
    • de plus en plus souvent les trottinettes sont montées par deux passagers sans pour autant que leur vitesse soit réduite, alors que la maniabilité et le freinage en deviennent problématiques.
    • le style de conduite adopté sur les trottoirs consiste trop souvent à zigzaguer et raser les piétons.  Le danger de collision est alors d'autant plus grand que ces engins sont silencieux.  Il suffit de l'écart d'un piéton (pour qui c'est un droit sur un trottoir) pour que la collision soit inévitable.  Le choc avec une masse de 150 kg ou plus (la trottinette + deux personnes)  lancée à plus de 20 km/h peut produire des accidents graves.

    Suivant son idéologie écologique, la mairie de Paris a autorisé ces engins avant de se soucier d'en encadrer l'usage par réglementation et de prévoir des sanctions effectives.  On trouve tout au plus des recommandations datant de juin 2018 qui ne dépassent pas le niveau de vœux pieux d'un navrant angélisme.  Bien que marchant beaucoup à Paris, nous n'avons jamais vu la police sanctionner les comportements que tout me monde peut constater.  Ainsi la mise à disposition des trottinettes pour un prix très faible incite un certain type d'utilisateurs, qui bénéficient d'une impunité de fait,  à des comportements incivils et dangereux.       

    Les mêmes comportements dangereux qu'on avait constatés avec les vélos (dont les Vélib), et qui n'ont pratiquement jamais été sanctionnés, se retrouvent pour la même raison avec l'usage des trottinettes, aggravés par l'aspect "jouet" de ces engins qui poussent beaucoup de leurs utilisateurs à des comportement irresponsables.

    Il est urgent que la mairie adopte rapidement des mesures énergiques assorties de sanctions dissuasives, quitte à froisser quelques écolos de salon.  Notons que la ville de Madrid vient d'interdire les trottinettes, considérées comme trop dangereuses.  "Le Parisien" rapporte une forte hausse de 23% des accidents de trottinettes en un an.  Il n'existe malheureusement pas de données précises sur les accidents, mais leur nombre semble être de plusieurs centaines.       

    Claude Mercier

     

  • DPSP_en_patrouille

    Inspecteurs de sécurité de la DPSP mairie de Paris

     

     

    Nous avons reçu des appels ce week-end de résidents du secteur Turenne pour nous signaler une nouvelle vague d'affiches sauvages "tapis d'orient" autour du point de déballage situé au 3 rue du pas de la Mule (IVe). On se souviendra qu'il s'agit du local qui abritait la boucherie Gillot qui a cessé son activité l'an passé au mois de juin.

    L'information nous est parvenue dimanche. Elle a été transmise à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui a immédiatement réagi en détachant sur place une patrouille. Elle a procédé à l'enlèvement de 82 affiches déposées illégalement sur
    le mobilier urbain de la Ville. Le chef d'équipe a pris contact avec le contrevenant présent au
    3 rue du pas de la mule. Son identité a été relevée afin d’établir un constat de recouvrement d'affiches et faire ainsi payer le commanditaire pour cette intervention.

    Affiche pas de la mule

    Il s'agit une fois de plus de "tapis d'orient". Des remises alléchantes dont on ne dit pas à quel prix elles s'appliquent, une indication de provenance qui joue sur la référence aux douanes alors que le bâtiment entrepôt des douanes de Paris  "n’a aucun lien avec les douanes.  Il s’agit d’un ­bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. (SOS Conso Le Monde 23 mars 2015).

    Nous rendons hommage à la rapidité d'intervention de la DPSP qui préfigure la police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait l'annonce récemment, en espérant qu'elle parvienne à éradiquer le phénomène de ventes au déballage basées sur l'affichage sauvage. Les parisiens ne veulent plus de ces panneaux agrafés sur tout ce que la ville comporte de poteaux ou potelets qui ont pour but d'ameuter les foules. Les annonceurs, là encore, doivent se le tenir pour dit !

     

  • Gymnase michel le comte embellir paris

    Gymnase Michel le Comte, carrefour Temple/Michel le Comte (IIIe)

     

     

    Le Marais paye lui aussi son tribut à la laideur. Le IVe a l'école/piscine Saint Merri, conçue pour être avant-gardiste mais qui défigure toute une portion de la rue du Renard. Cette rue nous offre heureusement à quelques encablures un duo d'immeubles Art Nouveau et Art Déco qui semblent là érigés l'un contre l'autre pour illustrer trente années de création en matière d'architecture comparée.

    Renard 12 synd épicerie française et renard 10

    Les travaux engagés pour améliorer l'esthétique du bâtiment en béton qui abrite l'école, contemporain du centre Beaubourg, ses abords et les cheminements  apporteront sans doute un réponse. Sera-t-elle à la hauteur des attentes ? La mairie du IVe s'y est investie sur deux mandatures successives. Nous saurons bientôt si son engagement est venu à bout de la laideur congénitale de l'édifice.

    Dans le IIIe, la palme de la laideur va incontestablement au gymnase Michel le Comte qui date des années 80. Son préau et la dizaine de colonnes qui le délimitent en font un espace rebutant, désordonné et sale. Les commerces qu'il abrite ne sont pas mis en valeur. C'est finalement le centre des impôts qui s'en sort  le mieux car il s'est étendu en absorbant l'espace jusqu'aux colonnes dont on ne voit que le demi cercle extérieur. 

    On dit depuis longtemps que le bâtiment dans son ensemble devrait subir un lifting. Il y a quelques années, le Maire Pierre Aidebaum l'avait fait ravaler. On s'est accordé à dire qu'il n'était pas devenu plus beau mais qu'il était moins laid…

    Le sujet refait surface à propos du projet d'Anne Hidalgo "Embellir Paris" (à consulter)" dont on découvre qu'il s'intéresse à notre gymnase. Pour en faire quoi ?

    Le site de la mairie de Paris propose quelques idées (à feuilleter). Rien de bien créatif. Quelques coups de peinture plus ou moins farfelus. A titre d'exemple….

     

    List_16x9_capture_decran_2019-02-28_a_16.42.49_51d64Le gymnase Michel le Comte revisité en rose bonbon…

     

    Exprimez votre avis. On va s'efforcer de guider le projet vers quelque chose de raisonnable, en accord avec notre Maire. Il a vu juste avec les trois fresques de Sempé, Combas et L. Hours qui rehaussent le décor de lieux du IIIe qui en avaient besoin. On ne croit pas qu'il accepte de céder aux facéties déjantées de gens qui ne pensent qu'à se faire remarquer.

    GS

     

     

  • Sempé détLa très jolie fresque du Sempé, rue Froissart (IIIe), carrefour boulevard des Filles du Calvaire (Photos VlM)

     

     

    Nous nous excusons auprès de Jean-Jacques Sempé, dont nous aimons la délicatesse et le talent jusqu'à lui trouver une similitude dans les couleurs avec Raoul Dufy, et auprès de la Mairie de Paris, d'avoir manqué l'inauguration  le 16 février par Anne Hidalgo et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum de la fresque qui habille depuis lors un mur nu de la rue Froissart. 

    Franceinfo Culturebox en a fait un excellent reportage qui réserve une large place à la vie de l'artiste, à la jeunesse difficile qu'il a eue, et à sa carrière d'humoriste artistique.

    Sempé géné

    Vue de la fresque dans son cadre

     

    Il y a tout lieu de se réjouir que la Ville nous ait gratifiés de cette oeuvre décorative. Soucieux de perfection, nous formulons néanmoins trois remarques dont deux peuvent être exaucées : (1) la fresque aurait gagné à occuper une surface un peu plus grande sur son support (là, il n'y a plus rien à faire…), (2) le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs et (3) les tags hideux du rez-de-chaussée doivent disparaître. La Ville sait faire, on s'étonne qu'elle n'ait pas encore agi…

    GS