Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

  • Quai mégisserie 04 10 16 Quai de la Mégisserie (Ier) après la fermeture des voies sur berges (Photo VlM, oct 2016)

     

     

    "Accablant, désastreux, un revers", les mots ne sont pas assez forts pour les commentateurs suite à la récente publication du rapport rendu par le comité régional de suivi des conséquences de la fermeture des voies sur berge en septembre 2016. Des temps de parcours augmentés pour les automobiles et les bus, une  pollution atmosphèrique déplacée (- 25% sur les berges mais + 10% sur les quais hauts), de plus forts volumes sonores enregistrés, telles sont les principales conclusions. 

    Force est de constater selon ce rapport commandé par la Région Île-de-France dont la présidente est l'adversaire politique de la maire de Paris, qu'aucune évaporation de trafic ne serait établie sur l'année passée. Ainsi l'accroissement du trafic serait de 67% le matin, créant force bouchons et retards (qui n'a pas, il est vrai, un collègue de travail qui, depuis la fermeture des quais, arrive plus tard et peste sur ses difficultés de circuler même en modifiant ses horaires ?). D'autres itinéraires sont utilisés tel le boulevard Saint-Germain… créant une véritable thrombose du centre et de certains axes de Paris et du périphérique.

    Ces déplacements s'accompagnent, toujours selon les rédacteurs du rapport, de davantage de pollution, de bruit, compliquant le trafic des bus paralysés aux carrefours qui ne peuvent jouer leur rôle de substitution mis pourtant en avant lors de l'annonce de la fermeture des voies sur berge.

    De nombreux habitants de Paris à l'inverse s'en réjouissent car la libre disposition pour les piétons et adeptes des circulations douces de plusieurs kilomètres de pistes réservées est un véritable bonheur…

    Des mesures correctrices sont demandées par les élus de l'opposition mais la mairie, contestant ce rapport, ne souhaite pas revenir sur sa décision, validée par la préfecture. Reste à attendre le résultat du recours déposé auprès du tribunal voilà plusieurs mois.

    Rarement une décision municipale aura fait couler autant d'encre et cette "affaire" n'est pas près de finir.

    S'il se confirmait que la décision de fermeture des quais n'a vraiment rien changé en matière de trafic, de pollution et de nuisance sonore, sauf à déplacer les problèmes, alors beaucoup d'énergie aurait été dépensée pour rien !

    Peut-être faut-il attendre encore quelque temps pour pouvoir tirer des conclusions étayées et indiscutables qui confirmeront ou non le bien fondé de la décision de fermeture des berges de la Seine ? Sera-t-on en mesure d'ailleurs de confirmer que cette décision, qui suit de près ce que beaucoup de villes ont fait dans le monde, est au mieux sans effet sur la qualité de vie des riverains, s'agissant d'une mesure de lutte contre la pollution, dont les effets ne peuvent se constater qu'à long terme ? N'y a-t-il pas des sujets pour lesquels il est demandé à nos dirigeants, faute d'arguments incontestables, d'avoir au moins une "vision d'avenir" ?

    Dominique Feutry

     

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    A4           Vélo à une vitesse sans borne de la société "Gobee.bike" stationné sur le pont Charles de Gaulle Paris XIIe (photo VlM) 

     

      

    Alors que le changement de prestataire approche, Smoove remplacera bientôt JCDecaux  pour les Vélib’ (notre article du 24 mars 2017), les bicyclettes avec bornes aiguisent les appétits dans le domaine non couvert par des contrats, à savoir les vélos qui ne s’accrochent pas à une borne. Leur nombre enfle de jours en jours dans le centre de la capitale.

    Qui n’a pas croisé une bicyclette stationnée en plein milieu d’un trottoir, contre un mur ou  sur un pont… Ces deux roues fonctionnent  avec une application informatique pouvant être téléchargée sur Smartphone et dont les fonctionnalités sont de les localiser et de pouvoir déverrouiller leur cadenas. Sinon ces engins ne peuvent pas être utilisés.

    Deux entreprises étrangères se disputent le marché parisien. D’une part une start up Hongkongaise "Gobee.bike" dont les vélos verts sans borne semblent déjà les plus nombreux et  "oBike" de Singapour aux vélos gris et orangés.  D’autres concurrents pointent à l’horizon et Paris n’est pas la seule ville en France qui soit concernée par cette ruée de cycles. Tous essaient de conquérir une part de marché  au moment où l’attributaire du marché des Vélib’ change (1er janvier 2018).

    La facilité pour louer ces bicyclettes à un coût peu élevé  (0,50 € la demi- heure)  inquiète la mairie de Paris qui met en exergue le risque de stationnement anarchique, notamment sur les trottoirs, dans le Marais ceux-ci sont particulièrement étroits. Elle souligne aussi la rusticité des vélos concurrents des Vélib' qui ne disposent que d'une seule vitesse… !  

    Les deux systèmes peuvent-ils coexister alors que Vélib’ est largement subventionné et que les concurrents aux vélos sans borne ne le sont pas ? Comme le nombre d’opérateurs ne peut pas être multiplié à l’infini, il y aura des perdants et il appartiendra aux usagers de décider quel est le service le plus pratique et le plus adapté à ses usages.

    L’inquiétude des piétons va grandissante car la multiplication des bicyclettes stationnées n'importe où, roulant sur les trottoirs, n’est pas du tout sécuritaire. Quid aussi de leur entretien sur la durée ?  La ville semble vouloir se préoccuper de ces questions  en envisageant la mise en place d’une charte avec ces opérateurs qui juridiquement sont libres d’agir comme ils l’entendent…La mairie ne sera t-elle pas aussi contrainte de revoir la grille tarifaire des Vélib' dont la conséquence serait une hausse des subventions attribuées à la charge des contribuables ?

    Il y a fort à parier que tôt ou tard le législateur devra encadrer cette activité, peut-être prévoir des taxes, mais en attendant chacun essaie de prendre la part de marché la plus élevée en multipliant le nombre d’engins mis à disposition car le « business model » ne sera rentable qu’à long terme.

    Dominique Feutry 

    NDLR: Le Maire du IIIe a fait voter un voeu lors du conseil d'arrodissement du 27 novembre visant à réglementer le stationnement des ces vélos d'un nouveau type sur l'espace public.

  •  3_autolib_87796Station de voitures Autolib'

     

     

    Autolib’ donne des sueurs froides à la mairie de Paris mais aussi aux Parisiens et contribuables qui financent en partie cette aventure.  

    Les données communiquées au fil des mois laissent pantois. Si en début d’année, il était question d’un « déficit » estimé de 120 millions d’€ à l’échéance du contrat (2023) pour les contribuables (malgré la prise en charge du groupe Bolloré de 60 millions €), il est question désormais d’un montant révisé de 190 millions d’€.

    Déficit auquel s'ajoute celui de Vélib'.

    Un audit demandé par le syndicat mixte est en cours depuis 9 mois dont les conclusions se feraient attendre. Mais il est certain que le modèle n’est pas viable et devra être revu ! Il est en effet symptomatique que le coût de ce service qui profite à une minorité d’utilisateurs soit supporté entièrement ou presque par la collectivité. Avec l'emploi de "lib'" dans le nom du service, n'y a-t-il pas d'ailleurs dans le cas présent usurpation du mot "Liberté"?   

    Parmi les griefs qui nous remontent figure le mauvais entretien des véhicules dont l’intérieur est souvent sale et souillé. La carrosserie est fréquemment abimée (rayures, enfoncements…), ce qui ne donne pas vraiment envie d'utiliser ces voitures.  Les entourages en ciment qui délimitent les emplacements de stationnement sont fréquemment brisés. Quant aux abris ils sont très laids (voir notre article du 06 mai 2015 intitulé "Le triste sort des stations Autolib’") et utilisés comme dortoir ou dépotoir …

     

    Que faudrait-il faire pour changer la donne ?

    Il est question de fermer les stations. Sans doute faudra-t-il revoir leur implantation à l'aune de ces premières années d'expérience, afin de mieux les répartir sans pour autant trop défavoriser certains secteurs où le service serait jugé trop inutilisé.  

    En matière d'entretien des efforts significatifs devront être faits (y compris pour les stations !) faute bien entendu de pouvoir surveiller l'état des véhicules après chaque course.

    Sans doute que la tarification devra être affinée et révisée afin que le modèle retenu couvre au moins ses charges.

    N'oublions pas non plus les embouteillages dus aux modifications de la circulation (fermeture des voies sur berges, création de couloirs à vélos…) qui n'incitent pas à emprunter une Autolib' même avec un moteur électrique.

    Le plan des déplacements pour une circulation facilitée à Paris doit être davantage pensé et réfléchi avec des projections solides à moyen et long termes. Il faut éviter de raisonner à court terme et arrêter de procéder par effet d'annonce ce qui a conduit à la situation délicate actuelle, notamment pour d'Autolib'.

    Dominique Feutry

     

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    A1Un engin en action rue des Archives posant le nouveau tapis sur la chaussée (IVe) (photo FF) 

     

     

     

     

     

    Jeudi 26 octobre de gros engins s’affairaient à la pose d’un tapis de macadam sur la chaussée de la rue des Archives (IVe).

    Voir ce travail était en lui-même un spectacle à la fois impressionnant et intéressant, tant le remplacement du revêtement a été rapide. Des hommes avec pelles et balais suivaient les machines pour un dernier coup de main afin de parfaire la finition. 

    Quelques photos jointes donnent une idée des moyens mis en œuvre pour embellir la rue.  

                                                                                                                                                           

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  • Coutures st g r'golotte 30 06 17Avant-goût de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais, 30 juin 2017

     

     

    Dans un article daté du 25 octobre, le quotidien "Le Parisien", au lieu de reproduire strictement le libellé de notre "droit de réponse" à un article précédent, comme la loi l'y oblige, en a publié une version tronquée et inscrit l’association "Vivre le Marais !" en soutien du projet de « rue'Golotte » LOL.

    Étant expressément nommés et publiquement critiqués une nouvelle fois pour les alertes que nous avons lancées sur la gravité des risques encourus par les enfants et la mise en péril de la sécurité des résidents, nous avions rédigé en effet comme la loi nous y autorise, un "droit de réponse" adressé au "Parisien". Y était exposée notre position, étayée par des explications fouillées assorties  de propositions de solutions alternatives précisant que nous étions prêts à contribuer à la recherche de solutions acceptables.

    Au lieu de publier in extenso et sans modification notre courrier, "Le Parisien" a choisi d'écrire que notre association, ce qui est inexact, « souscrit pleinement » aux deux expérimentations réalisées le 30 juin et le 15 septembre par l’association sportive et culturelle de l’école des Quatre Fils (ASC4F)…

    Nous ne comprenons pas cette insistance répétée de la rédaction du journal  à transgresser les faits et nos écrits. Cette attitude est passible de poursuites en vertu des dispositions de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881…

    Cependant, comme la mairie et l'association qui soutient le projet ont pris la sage décision de surseoir à sa mise en œuvre, nous optons pour l'apaisement en invitant "Le Parisien" et le journaliste concerné à faire preuve dorénavant de plus de professionnalisme et d'honnêteté à l'égard de la vérité à laquelle ses lecteurs ont droit.

     

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    Jean_benet_dtppJean Benet Directeur de la DTPP (photo RVP)

      

     

    Pour sa 8ème édition du Comité Local des Usagers, le Directeur de la Direction des Transports et de la Protection du Public (DTPP) de la Préfecture de Police,  Jean Benet, entouré de ses principaux collaborateurs avait convié nombre de représentants d'organisations professionnelles et d'associations d'usagers. Plusieurs membres  du réseau Vivre Paris ! étaient présents dont Vivre le Marais ! Assistaient aussi à la réunion des responsables de la Préfecture et de la Mairie de Paris. 

    Les sujets les plus importants ont porté sur la nouvelle répartition des compétences avec la Mairie de Paris et la communication de statistiques intéressantes relatives à la DTPP. 

    Il a été ainsi confirmé que la Mairie de Paris avait désormais compétence sur les périls en immeuble d'habitation et la salubrité des bâtiments à usage d'hébergement. Il en est de même pour les fourrières et d'une partie des attributions de l'ex BACN regroupées au sein du BANP (Bureau d'Action Contre les nuisances Professionnelles) de la Ville de Paris qui a autorité dorénavant sur les nuisances sonores et olfactives émanant d'une activité professionnelle. 

    Aucun changement de rattachement n’est intervenu pour les objets trouvés, le traitement des signalements de nuisances dues à la diffusion de musique (il est recommandé d'utiliser l'adresse mail : musiqueamplifiee@interieur.gouv.fr),  le contrôle des établissements et locaux recevant du public et diffusant de la musique

     

    Mairie-de-Paris

     

    Des statistiques intéressantes relatives à l’année 2016 ont été commentées. Il a été noté une baisse du nombre de mesures administratives (-4,40 %) à l’encontre des débits de boissons en raison semble-t-il de davantage de contrôles opérés. Les demandes d’autorisations d’ouverture de nuit (445) sont en nette diminution (- 15,40%). 

    6 000 déplacements ont été recensés dans le cadre de la lutte contre les nuisances avec 2 500 établissements contrôlés. 202 0000 enlèvements fourrières  (221 000 en 2015) ont eu lieu et dans le même temps, 60 000 usagers se sont rendus au Bureau des objets trouvés et fourrières. 

    La DTPP a souligné combien elle attachait de l’importance aux vecteurs d’informations à destination des usagers et aux efforts qu’elle menait pour améliorer la qualité de ses services (site Internet, réseaux sociaux, blog, applications mobile…).  

    Au fil des questions posées, nous avons compris qu’il était difficile de trouver des solutions face à la mendicité, que le n° d’appel 34 30  mis en fonction à la demande du Préfet le 18 janvier 2017 pour les objets trouvés était plus efficace  (14 500  appels recensés au 30 septembre depuis mi-janvier). 

    Des restitutions d’enquêtes de satisfaction plutôt favorables par service ont clôturé ce comité annuel dont le principe est apprécié des participants.

    Dominique Feutry

     

  • Bus 29 le 22 09 17Le bus 29 traverse le Marais d'ouest en est. Arrêt "Quatre-Fils" (IIIe)

     

    Le 24 mai 2017, il y quatre mois, dans un article signé D. Feutry, nous exprimions notre désapprobation à la découverte d'une note d'information de la RATP révélant que le parcours est-ouest du bus était dérouté le matin de 6h15 à 7h00 avec suppression de la desserte de quatre arrêts, au motif que le passage du bus était régulièrement bloqué dans cette tranche d'heure par les livraisons en pleine voie du magasin Monop', 5-5bis rue des Haudriettes (IIIe).

    Qu'un service public de transport renonce à sa mission parce qu'un commerce fait appel à des camions démesurés au regard des rues étroites du Marais et ne respecte pas les règles de stationnement nous a paru singulièrement choquant.

    Nous en avons saisi le Maire-Adjoint de Paris en charge de la voirie et des déplacements, Christophe Najdovski qui, comme nous l'avons alors rapporté, s'est engagé à faire "sanctuariser" les places de livraisons disponibles mais rarement respectées, notamment par les clients du CUD, un bar de nuit du 12 rue des Haudriettes nous dit-on à la RATP.

    La RATP a eu la courtoisie de nous appeler pour confirmer que des instructions sont en cours de notification pour procéder à l'opération. Concrètement, il s'agira d'un nouveau marquage au sol plus comminatoire et une surveillance renforcée du site, tant de la part du responsable de la ligne de bus que de la police de l'arrondissement avec laquelle il coopère.

    Qu'on se le dise, en cas de manquement la note sera salée !

    Cette information nous fournit l'occasion de rappeler au Monop' et à ses dirigeants qu'il n'est pas convenable de recourir à des camions qui sont des engins difficiles à manœuvrer du fait de leur taille. Une fois de plus, nous avons affaire à un urbanisme resserré dans lequel il convient de s'adapter si on veut travailler en respectant les riverains et l'environnement.

    GS

     

  • Fonquernie 1Pascal Fonquernie, fondateur et directeur général de PARISMARAIS.COM s'entretient avec Gérard Simonet, président-fondateur de "Vivre le Marais!", à l'issue d'une rencontre avec Marie-Françoise Masféty-Klein, présidente de "Culture & Patrimoine Paris Marais"

     

     

    Deux associations sans but lucratif, "Vivre le Marais !" et "Culture & Patrimoine Paris Marais (*)" d'une part, une SAS à vocation commerciale, PARISMARAIS.COM d'autre part, ont ceci en commun : elles exercent leur activité dans le Marais (plus largement dans le centre historique de Paris qui regroupera bientôt au sein d'un arrondissement unique les quatre premiers arrondissements de Paris).

    Leur matière première est l'information. L'usage qu'elles en font et leur finalité sont différents. Mais quoiqu'il en soit leur rôle commence par une analyse des dossiers, l'écoute des acteurs, un jugement et une formulation de l'information destinée aux lecteurs.

    Le tour d'horizon auquel nous avons prodédé consiste à vérifier si nos opinions convergent (ou divergent) sur chacun de ces dossiers. Les sujets ne manquent pas : logement et urbanisme, déplacements et place de la voiture, tourisme et attractivité de Paris, politique de la nuit, évènements culturels, Jeux Olympiques de 2024, locations touristiques, propreté de la Ville, pollution atmosphérique… et deux thèmes chapeau : la protection du patrimoine collectif et la qualité de vie des habitants.

    Une première série d'entretiens montre que les communautés que nous constituons sont proches d'un consensus. C'est important car la position des uns est renforcée par l'opinion convergente des autres. Ceux qui sont en charge de la cité ne peuvent pas l'ignorer.

    Ce mécanisme est déjà le moteur de "Vivre Paris !" à ceci près que l'objet de ce réseau d'associations parisiennes est centré sur l'occupation de l'espace public et le droit au sommeil et n'entre pas normalement dans les débats sur les nombreux sujets qui nous concernent dans le Marais.

    Faut-il aller plus loin que ces constatations et structurer le consensus qui se dégage ? C'est un sujet dont nous allons débattre. Nos lecteurs peuvent utilement nous éclairer en nous faisant part de leurs réactions et  commentaires.

    GS

     

    (*) Cette association-amie orientée vers les évènements culturels, notamment les visites guidées, a son propre site qui décrit ses activités. Voir par exemple la visite guidée des "passages couverts de Paris"

     


  • Coutures 2
    Coutures 1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voici ce qu'on entend par "rue'Golotte" : le rue des Coutures St Gervais occupée essentiellement par des adultes qui déambulent parmi une série de jeux désuets auxquels personne ne semble s'intéresser… (Photo PF)

     

     

    Tout ça pour ça ! La mairie du IIIe s'est mise dans un beau bourbier et son Maire Pierre Aidenbaum n'a rien trouvé de mieux que d'invectiver le président de "Vivre le Marais !" qui essaie depuis quelque temps de lui ouvrir les yeux.

    On a toujours dit que cette opération n'a aucun intérêt sinon pour quelques idéologues qui se sont activés en conseil de quartier pour que 75.000 € prélevés sur nos impôts soient affectés à ce projet à travers le fameux "budget participatif" de la mairie de Paris.

    De notre côté, nous avons suggéré des alternatives pour donner aux enfants des espaces plus adaptés et plus faciles à sécuriser.

    En fin de compte la mairie a sacrifié une rue qui ne demandait rien à personne, où vivent des habitants et travaillent des commerçants. On n'a pas tenu compte de leur opposition à un dispositif qui interdit le passage des véhicules de secours et ne fait aucun cas de la réticence de la clientèle des commerces à s'aventurer dans une rue occupée.

    En cette période de menace terroriste, la police nationale n'a pas souhaité se charger de la sécurité de la rue. Elle a demandé à la mairie du IIIe d'assurer la sécurité. Laquelle n'ayant pas les moyens s'en est défaussée sur …. l'association de parents d'élèves ASC4F qui est l'instigatrice du projet.

    Les choses ne peuvent pas en rester là car c'est trop sérieux. Si le Maire Pierre Aidenbaum n'en convient pas et ne s'emploie pas à rechercher une alternative raisonnable, c'est une question qu'il faudra régler d'une manière ou d'une autre.

    GS

     

  • Coutures st  gervais blog caron-t 30 06 17Lancement de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais (opération "rue Golotte") le 30 juin 2017. Photo extraite du blog du Premier Adjoint à la mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault.

     

     

    Que n’ont-ils osé ? Obtenir des documents concernant l’opération dite « rue Golotte », c’est-à-dire de son vrai nom rue des Coutures Saint-Gervais, en saisissant  le tribunal administratif faute de pouvoir les obtenir à la mairie du IIIe et à la mairie de Paris.

    Le Maire du IIIe arrondissement a profité d’un conseil d’arrondissement ce 11 septembre, devant une salle quasiment vide et des participants interloqués, pour tacler violemment "Vivre le Marais !" « …une association qui se permet de recourir au tribunal administratif… ». Un crime de lèse-majesté inadmissible, une audace jamais vue dans la longue carrière de l’élu … de surcroit en plein été et dont "il saura se souvenir".  Pensez, cette association, a-t-il ajouté, a même eu l’impudence de ne pas adouber le choix de la Mairie de Paris d’organiser des jeux Olympiques à Paris !

    La réalité est que, si nous avons dû nous résoudre à engager une action devant le Tribunal Administratif pour obtenir les documents, c’est parce que nos trois demandes simples (sur le site Internet de la Mairie de Paris, par e-mail du président au 1er adjoint du 3ème, puis par une conseillère de Paris, relayant notre demande) sont restées sans réponse et que nous devions impérativement disposer de ces documents pour en juger avant la récidive de "rue'Golotte" annoncée pour le 15 septembre.

    L'autre réalité est que la transformation de cette rue en aire de jeux pour enfants (voir nos articles des 13 septembre 2016, 27 février, 04 et 21 août 2017) nous a valu nombre de sollicitations de riverains et d’habitants et un appel à l'aide des commerçants de la rue, contrariés par cette décision.  Fallait-il rester les bras ballants face à ces demandes dès lors que des habitants ne résidant pas dans cette rue sont à l’origine du projet ?

    Nous regrettons que le Maire ait profité de cette tribune donnée par le conseil d’arrondissement, qui n’offre pas de droit de réponse, pour étaler tout son courroux vis à vis de notre association connue et reconnue dans le Marais qui compte plus de 2 000 adhérents  et  sait reconnaitre ce qui n‘est pas bon pour la qualité de vie de ses habitants en le faisant savoir sans ambages.  Son fonctionnement est très démocratique malgré les insinuations qui ont été faites au cours de cette même réunion et nous mettons un point d’honneur à publier les avis contraires à nos positions soit au titre du droit de réponse soit dans les commentaires figurant sur le blog.

    Cette réaction a choqué les participants. L’un d’eux, médusé, nous a écrit ceci « Je souhaitais vous témoigner ma sympathie suite à l’agression que vous avez subie ce soir, sans avoir la possibilité de vous défendre et de répondre. … j’ai été envahi par l’émotion face à tant de violence… Pourquoi ce sujet déclenche autant de haine chez les élus ? Qu’est-ce que cela cache ? » Chistophe G.

    Une telle intolérance et une telle diatribe de la part du Maire nous rassurent. Elles montrent que notre association met le doigt sur certains sujets qui contrairement au discours officiel ne vont pas dans le sens des attentes des électeurs parisiens pour améliorer leur vie quotidienne.

     

    "La démocratie c'est la différence, avec la tolérance, avec la liberté et le respect, et nous devons vivre dans ces différences" . Extrait du discours de Simon Pérès à l'Université de Liége (janvier 2009).