Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

  •   A111Vélo et voiture bien prés l'une de l'autre 

     

     

     Un grand quotidien titrait récemment que la cohabitation entre les cyclistes et les automobilistes était de plus en plus difficile…

    Les cyclistes estiment être de trop sur la chaussée à tel point que les accidents avec les automobilistes ont fait 159 morts en 2016 et 151 en 2015 ! Un nombre inquiétant qui fait dire à certains que les adeptes du vélo ne savent pas se faire entendre contrairement aux deux-roues motorisés qui sont passés maîtres en la matière, n'hésitant pas à bloquer la circulation à tous propos.
     
    Néanmoins on note une première action au travers de rassemblements organisés le mois dernier dans toute la France sous le nom de "Mon vélo est une vie". À cette occasion le comportement de plus en plus agressif  des automobilistes a été dénoncé ainsi que les incivilités subies tels que le stationnement sur les pistes cyclables, le non respect des priorités, les queues de poisson…. illustrées par des vidéos sur les réseaux sociaux. 
     
    La tension monterait donc selon nombre de cyclistes, signe de la montée grandissante de l'utilisation du vélo dont on estime qu'elle représentera 12,5% des déplacements en France en 2030 contre 2,7% actuellement !
     
    Curieusement il est tout juste souligné dans l'article que certains adeptes de la petite reine peuvent emprunter le trottoir, il est même ajouté que la faute en revient aux automobilistes qui accaparent la chaussée et la rendent dangereuse aux cyclistes. 
     
    Cela est certainement vrai. Mais alors faut-il pour autant laisser de plus en plus de vélos sur les trottoirs, déjà encombrés de motos, au risque de se faire renverser à tout instant. Les personnes âgées, les personnes handicapées ou accompagnées d'enfants ne sont pas en sécurité. Elles ont peur et pestent contre ces cyclistes qui actionnent leur avertisseur pour qu'on les laisse passer. Un comble ! De plus en plus de coursiers à vélo empruntent les trottoirs pour gagner du temps. 
     
    Bien sûr les plus sages diront que chacun doit trouver sa place et qu'il faut laisser le temps au temps pour que les nouvelles habitudes de déplacement prennent leurs marques.
     
    Mais penser ainsi ne règle pas les problèmes immédiats causés par les abus des uns et des autres, chacun s'estimant d'ailleurs dans son bon droit ! Interrogé à ce sujet Christophe Najdovski adjoint aux transports de la Maire de Paris souhaite que la police verbalise davantage les automobilistes.
     
    Nous compléterons cette réponse en indiquant que les cyclistes qui ne respectent pas le code de la route font des imprudences ou empruntent les trottoirs doivent eux aussi être verbalisés, les déplacements doux ne donnent en effet pas tous les droits ! Personne n'est au-dessus de la réglementation. 
     
    Dominique Feutry
     
  • Coutures st g r'golotte 30 06 17Rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe), le vendredi 30 juin 2017 (Photo VlM/JFL)

     

    Ambiance de kermesse sinistre rue des Coutures St Gervais (IIIe), des calicots posés par des habitants sur les immeubles qui disent NON à la "Rue'Golotte" (le nom donné à cette initiative facétieuse) et du crêpe noir sur les devantures pour souligner la détresse des galeries d'art dont l'activité est menacée de mort.

    Contre vents et marées, le projet démarre. Il en coûte 75.000 € au contribuable parisien, pour la joie d'enfants de l'école voisine des Quatre-Fils dont les parents ont eu la délicatesse d'envoyer leur progéniture se divertir dans une rue qui n'est pas la leur. Une rue dont les habitants et les commerçants (une dizaine de galeries d'art) n'ont pas été consultés et s'y sont opposés avec force quand ils l'ont appris.

    Le contexte a été longuement décrit pas Jean-François Leguil-Bayart dans son article du 26 juin  2017. La mairie du IIIe a manqué de discernement en laissant l'affaire se développer. Son Maire et ses Adjoints ont pourtant veillé jusque là à juguler les initiatives fantaisistes et nuisibles aux habitants, qui germent ici ou là, notamment, comme c'est le cas ici, au sein des conseils de quartiers. Il faut dire que lorsqu'on annonce à un groupe non représentatif : vous avez tant de dizaines de milliers d'€ à dépenser et vous devez vous dépêcher sinon ils seront perdus, il se trouve en général un "rigolo" qui vous sort un projet farfelu qui a dès lors toutes les chances de passer !

    L'association en charge du projet nous a contactés et voudrait discuter avec nous. Nous sommes là pour nous exprimer et agir pour le compte des habitants du Marais. Encore faut-il qu'on soit saisis en amont. Dans cette affaire, nous constatons qu'elle s'est déroulée en catimini et dans une intention qui manque d'élégance. On ne dispose pas  d'une rue entière pour y installer des nuisances sans en parler aux riverains !

    Nous craignons que cette affaire ne puisse se régler que par un profond remaniement du projet. Nous faisons confiance au Maire Pierre Aidenbaum qui en a vu bien d'autres, pour sortir la rue de l'impasse !

    Gérard Simonet

     

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    Coutures st gervais 06 03 17Rue des Coutures St Gervais (IIIe) et ses galeries d'art (Photo VlM)

     

     

    Rétablir la liberté de circulation dans le Marais !

     

    Ce jeudi 30 juin, l’Association sportive et culturelle de l'école des Quatre-Fils, dans le 3e arrondissement, met en œuvre son projet de rue Golotte – on est prié de rire, c’est un jeu de mot – rue des Coutures-Saint-Gervais. Qu’est-ce que la rue Golotte ? La rue des Coutures-Saint-Gervais fermée à la circulation, et privatisée par cette association de parents d’élèves, de 14h30 à 19h30, pour que les enfants du quartier puissent jouer sur le macadam, à grand renfort de matériel ludique et pédagogique disposé à cet effet, grâce à une subvention municipale de 75 000 euros. Si l’opération s’avère concluante, elle est vouée à se répéter la plupart des après-midi de la semaine.

    Comme il s’agit d’un projet financé par la mairie au titre des budgets participatifs, à l’issue d’une consultation de la population du quartier, on est prié d’applaudir des deux mains. Quoi de plus sympathique que d’offrir à nos chères têtes blondes (ou brunes, peu importe) un espace de jeu, un lieu de vie, reconquis sur la jungle de la ville ?

     Sauf que le caractère démocratique de ce type de projet « participatif » est pour le moins sujet à caution. Tout d’abord, on ne pouvait pas voter contre. Pour dire non à ce projet, il fallait voter pour un autre. Vous me direz que c’est ce que beaucoup ont fait le jour du second tour des élections présidentielles, mais enfin… Ensuite, cette consultation s’est effectuée de manière sauvage, au petit bonheur la chance, sans vraie liste électorale, et sans guère d’information des premiers concernés, les riverains. Louable souci d’initiation à la démocratie-golotte, les enfants ont participé au vote avec les encouragements de l’association des parents d’élèves. Autant demander aux chats de se prononcer dans les urnes sur les souris gratuites et obligatoires, ou sur la distribution de chocolats à la sortie du métro !

    Pour lire la suite de l'article de Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS,  journaliste pour Médiapart, cliquer gauche dans le lien ci-dessous.

     

    (suite…)

  • Sdf75Quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Il se prénomme Jimmy et dit avoir été SDF victime de la Maire de Paris qui refuse de lui attribuer un logement à sa convenance. Citons le : "LOL (mort de rire – ndlr) ! Depuis deux mois, trois jeunes graffeurs vraiment très sympas me font une pub d'enfer ! Tant que la Hidalgo refusera de me reloger correctement, c'est à dire logement social décent, ils vont « signer » mon site SDF75 sur tous les gros arbres de Paris ! Il y en a déjà plus de 220…. (voir nombreux articles via Google "SDF75")

    Voilà pourquoi les plus beaux arbres de Paris, des platanes centenaires, sont défigurés par cette inscription dont l'auteur explique qu'elle n'est pas de lui mais de sympathisants, des fois que la mairie de Paris s'aviserait de l'assigner en justice pour dégradation de bien public ou autre fondement tout aussi pertinent.

    Il reconnait 220 crimes et il est fort probable que le chiffre ait progressé entre temps. Va-t-on le laisser poursuivre le massacre ? Nous prenons contact avec l'Hôtel de Ville ainsi que la mairie du IVe, où Pacôme Rupin, candidat "En Marche" aux législatives a été conseiller municipal et ne peut pas ne pas avoir remarqué cette agression caractérisée contre notre environnement et notre patrimoine végétal. En même temps, nous portons l'affaire auprès du directeur de la DPSP (direction de la protection, de la sécurité et de la prévention), Matthieu Clouzeau, chargé de la répression des incivilités (et c'en est une !)

    Si la mairie décide de poursuivre l'auteur au pénal, nous nous porterons volontiers partie civile. Mais on connait la lenteur des actions en justice. Il faut donc sans tarder effacer ces dégradations. A notre avis, s'agissant d'un support végétal vivant, la DEVE (direction des espaces verts et de l'environnement – Carine Bernede) doit associer ses compétences avec celle de la DPE (direction de la propreté – Patrick Geoffray). Nous les saisissons du problème. La priorité nous parait être la suppression des inscriptions sur les arbres ou leur couverture par un voile de peinture inoffensive. En rendant les inscriptions invisibles on découragera le vandale de poursuivre.

    GS

     

  • Berges rive d pont marie 25 03 17Berge rive droite entre le pont Louis-Philippe et le pont Marie (IVe) (Photos VlM, clic gauche dans les images pour agrandir)

     

    Face au succès que nous reconnaissons volontiers du nouvel aménagement des rives de la Seine, nous avons quelques fois joué les Cassandre, voire les oiseaux de mauvais augure, en prédisant une dégradation rapide de cet environnement sous l'effet des nuisances d'une fréquentation excessive et de l'intervention des vandales, qui sont malheureux quand ils voient un mur propre et n'ont de cesse que de l'enlaidir de leurs gribouillages.

    Les jours derniers, la réalité a fait mine de nous donner raison : des graffiti en nombre sont apparus sur les murs à hauteur du pont de Sully et d'autres ont commencé à pointer le nez ici ou là. Même la jardinière qui barre l'accès depuis le quai de l'Hôtel de Ville avait troqué son blanc d'hermine contre un fatras de signes cabalistiques à la peinture noire…

    Les services de la propreté de Paris sont intervenus manifestement. Tout est rentré dans l'ordre par enchantement et il convient de le dire et de s'en réjouir.

     

    Véhicule propretéCe véhicule électrique fait la navette pour récupérer les déchets

     

    Propreté bergesCet agent de la mairie de Paris ramasse les déchets un par un, y compris les mégots !

     

    Ils sont très présents sur le site, ces services, et paraissent avoir reçu des instructions strictes pour que l'état de ce qu'on appelle désormais "un parc" soit irréprochable. C'est une gageure quand on se dit que les mois d'été vont voir la fréquentation multipliée par "N" (avec N très grand). On peut y croire néanmoins si la volonté de réussir est aussi forte que nous le pensons.

    Rien n'étant parfait en ce monde, il reste tout de même quelques points noirs qui ne nous ont pas échappé et que nous signalons à l'attention de Christian Najdovski, en charge de la voirie et des déplacements, le mentor de l'opération à l'Hôtel de Ville, et Mao Péninou qui règne sur la propreté.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

    Berges tags Berges tags

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche, sous la rampe d'accès depuis la rue de Lobau, à droite près de la "Maison Rouge"

     

    Les services de la propreté seraient bien inspirés de "finir le job". Un grand merci à eux !

    Gérard Simonet

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

     

  •    6a00d8341d8a0f53ef013487f51c59970c-320wiLivraison du Monop' bloquant la circulation de la rue des Haudriettes (IIIe) (photo VlM)  

     

    Solution choquante que celle mise en œuvre par la RATP sur la ligne 29… Constatant qu'un magasin Monop' (groupe Casino) situé rue des Haudriettes (IIIe) est livré chaque matin par des camions qui bloquent la rue (voir notre article du 4 octobre 2010), en dépit de nombreux espaces livraisons, et plutôt que de verbaliser, la régie a tout bonnement choisi la solution de détourner le trajet depuis le 4 avril dernier !!!

    Ainsi au lieu de verbaliser,  on supprime pendant trois quarts d'heure chaque matin la desserte de quatre arrêts. Rappelons que le 29 dessert la Gare Saint-Lazare et tout un quartier de bureaux et de grands magasins : tant pis pour les travailleurs !
       IMG_0720Affichette apposée sur les arrêts de la  ligne 29 (photo VlM) 
     
     
     
    Nous avons un nouvel exemple de privatisation de l'espace public, comme le fait depuis des mois le magasin de la marque "Supreme" qui monopolise régulièrement les rues Barbette, Vieille du Temple et Des Quatre-Fils (IIIe) et empêche les piétons de circuler avec le renfort d'une "service d'ordre" privé tout à fait illégal (voir nos articles des 18 mai, 8 et 10 décembre 2017) !
     
    Dans le  cas de la RATP le fait que de simples intérêts mercantiles privés l'emportent sur le service public est encore bien plus grave et illustre malheureusement combien dans la vie courante l'exemple du pot de terre contre le pot de fer devient peu à peu force de loi.
     
    Nous sommes intervenus auprès de Christophe Najdovski, Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo en charge de la voirie et des déplacements, pour qu'il se penche sur cette anomalie qui frappe un service public, en l'espèce un moyen de transport en commun, pour céder aux intérêts d'une activité marchande. Alors même qu'il suffirait que la police ou la DPSP verbalise ceux qui occupent indument les nombreuses places de livraisons qui ont été créées sur la rue.
     
    En réponse nous avons reçu de sa part le message suivant :
     
    "J’ai demandé à la Section Territoriale de Voirie de sanctuariser l’aire de livraisons située au numéro 10 de la rue, et de solliciter la Préfecture de Police pour verbaliser le stationnement illicite sur cette aire.

    Un message sera envoyé au gestionnaire du magasin pour qu’il utilise cette aire située à proximité".

    Il manque apparemment une pièce au puzzle : une réprimande à la RATP qui se permet avec légèreté de dérouter une ligne de bus et supprimer des arrêts pour plaire à un commerce qui ne se donne pas la peine de traiter régulièrement ses problèmes de livraison.
     
    Dominique Feutry 
     
     
  • IMG_0694"Dolly" sur roues avec grue modulable et caméra stationnant devant les maisons à colombages n° 11 et 13 rue François Miron (IVe) dans l'attente du tournage d'un long métrage, le 5 mai 2017 (photo VlM)

     

     

    Le Marais n’en finit pas d’attirer les tournages de films (voir nos articles des 13 mars et 18 septembre 2016, 13 mars et 1er avril 2017).  En ce matin 5 mai 2017,  de nombreuses rues autour de la mairie du IVe étaient occupées par du matériel roulant, des caméras montées sur des structures à roues (dolly) ou des trépieds. Une foule impressionnante (à laquelle s’ajoutaient les badauds)  se pressait dans les rues des Barres, de l’Hôtel de Ville, François Miron, du Pont Louis-Philippe, places Baudoyer et Saint-Gervais.

     

    IMG_0690Barrières fermant la rue François Miron et concentration de l'équipe de tournage sur les marches des escaliers menant rue des Barres (IVe) (photo VlM)    

     

    Les affiches apposées dans différents endroits du quartier par la société de réalisation et de distribution cinématographique "Firstep Production" pour annoncer ce tournage étaient plutôt rassurantes « vos commerces resteront ouverts  aux jours et horaires habituels » y était-il précisé. Ouf le pire a été évité ! Mais le stationnement  dans la plupart de ces rues est interdit depuis le mercredi 3 mai jusqu’ au  5 mai au soir, les heures de tournage se déroulant en effet de 6H00 à 19h00.  

    Dernière précision, ce secteur du Marais a été choisi pour effectuer des « cascades de véhicules » est-il laconiquement indiqué…

     

    IMG_0691Camions de l'équipe de tournage rue du Pont Louis-Philippe (IVe) (photo VlM)   

     

    Si tourner des films sur la voie publique est gratuit, des  frais sont toutefois à prévoir et à acquitter avant le début du tournage ou des prises de vues  (taxes de stationnement,  redevances d'occupation du domaine de la Ville de Paris, frais d'interventions techniques selon les cas et les demandes). Il est difficile d’imaginer compte tenu des sommes minimes en jeu que ces recettes puissent gonfler le budget de la propreté par exemple, ce qui est dommage.

    Nous assistons à une nouvelle utilisation du Marais que peu d’entre nous auraient imaginée.

    N’en est-il pas aussi de même concernant les locations saisonnières qui continuent à se multiplier et que rien ne vient réguler ?

    Dominique Feutry

     

  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14Anne Hidalgo, entourée des Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard en 2014 avant les élections municipales, avec des membres de "Vivre Paris !". Elle ne dédaignait pas de nous recevoir à cette époque où son élection se jouait…

     

     Le réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre a participé récemment aux rencontres européennes de Madrid sur le thème des nuisances dues au trop nombreuses fêtes nocturnes dans les villes, notamment en matière de santé sur les habitants et le développement exponentiel de l’alcoolisation des jeunes.

    Dans le cadre de cette dynamique ainsi créée entre les villes européennes souffrant de ces excès et qui élaborent ensemble des solutions communes pour y remédier,  le réseau "Vivre Paris !" regroupant prés de 30 associations d'habitants a souhaité rencontrer la Maire de Paris, Anne Hidalgo. Le but de cet entretien est  de faire part des griefs et du très fort mécontentement des associations de riverains tout juste tolérées dans les instances parisiennes de soi-disant concertation, comme le conseil de la nuit où elles sont purement "baladées" par les organisateurs.

    Cette "marginalisation  orchestrée" est menée par des équipes sensées pourtant être au service et à l'écoute de tous les parisiens. Les représentants des associations d’habitants ont pointé du doigt ce dysfonctionnement auprès du responsable de la nuit à la mairie de Paris, Frédéric Hocquard qui préside le conseil de la nuit. Ils ont insisté sur cette attitude qui est perçue comme une forme de ségrégation, de mépris qui tranche avec la véritable écoute dont ils bénéficient de la part de la préfecture de Police de Paris.  

    Selon l’adage « il est préférable de s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints », ils estiment donc que seul un échange avec la Maire de Paris est susceptible de faire évoluer la situation nettement déséquilibrée entre, d’une part les « industriels de la nuit », leurs émanations associatives et professionnelles diverses bénéficiant des subventions accordées avec largesse par la mairie et d'autre part les riverains qui n'ont d'autre alternative que de devoir subir ou de déménager… ce qui en matière de citoyenneté, mot souvent mis en avant, est particulièrement exécrable.  Il est regrettable qu’une complaisance, voire une  complicité, se soit installée entre les professionnels de la nuit et les représentants de la mairie, complaisance particulièrement visible lors de ces réunions, et qui illustre l’inégalité de traitement entre les participants.

    Mais voilà ! Cette demande légitime de rendez-vous à la Maire de Paris, et nous souhaitons le faire savoir, se heurte à un mur, malgré les nombreuses lettres qui lui ont été adressées et plusieurs appels téléphoniques auprès de membres de son cabinet. Une fin de non-recevoir déplaisante, comme si les représentants des habitants qui sont pourtant eux aussi des contribuables et acteurs de la vie locale n’étaient pas dignes d’être écoutés mais réduits à une sorte de plèbe négligeable. Plèbe qui trouvera lors des élections législatives le moyen de manifester son mécontentement.

    Hidalgo et reine angleterre parapluies 2014Il faut dire qu'elle côtoie le Gotha  depuis…

     

    Nous appelons instamment la Maire de Paris à revoir son attitude et prendre conscience du ras le bol de ses administrés concernant les nuisances nocturnes, en particulier pour leurs conséquences désastreuses sur la santé. Les risques pris à trop vouloir les marginaliser sont élevés…  

     

  • République nuit debout 10 04Manifestation-type place de la République (Photo VlM)

     

    Nous avons reçu copie d’un courrier adressé au cabinet du Préfet de police de Paris avec copie au Maire du IIIe arrondissement intitulé : « Une soirée  " normale " pour les riverains Place de la République. »

    Dans ce courrier les habitants se désolent de l’orientation de l’usage réservé à la place en ces termes : 

    « Depuis la rénovation de la Place de la République, celle-ci est devenue le théâtre permanent du pouls de la France. Mais depuis le Printemps 2016, les événements ont pris une envergure sans précédent avec l'occupation de la place par " Nuit Debout ". 

    En effet, pendant presque 2 semaines, les riverains (habitants mais aussi les clients des hôtels sur la place) ont vécu un réel enfer : vous aviez donné carte blanche pour organiser toute la nuit des réunions publiques qui ont dérivé vers des Rave Party qui laissaient place à l'alcool et la drogue plutôt qu'au débat d'idées !

    Lorsque, excédés et sans sommeil, nous appelions la préfecture pour connaître la fin des festivités, nous restions sans réponses … et encore, quand les standardistes téléphoniques de la préfecture ne nous envoyaient pas " sur les roses ".  À l'arrivée de la fin de la trêve hivernale, nous commencions à redouter le retour des beaux jours : le week-end du 18 et 19 Mars n'a fait que confirmer nos inquiétudes ! »

    Sont égrainés ensuite les différents évènements qui se sont déroulés depuis le 18 mars., meetings de candidats aux élections présidentielles, « concerts » divers et bruyants avec installation de scène …se terminant fort tard avec fermeture de la station de métro République accentuant les difficultés des habitants d’accéder à leur domicile après leur journée de travail ? 

     « Depuis Nuit Debout, TOUS les concerts de terminent à 23h, …sauf traitement de faveur pour certains candidats… ? » 

    Et de conclure

     « Cette situation est devenue parfaitement intolérable ! Il est de votre responsabilité de veiller à la sécurité et la tranquillité des riverains. Il n'est plus acceptable que vous autorisiez ce type de manifestation et que les riverains se retrouvent pris en otage et ne puissent même pas prendre leurs dispositions pour passer une nuit calmement ! 

    Aussi, nous riverains, nous savons où nous habitons, nous souhaitons juste pouvoir nous organiser si de tels événements arrivent, ainsi, pour chaque autorisation donnée à des organisateurs d'événements, nous souhaiterions qu'il soit expressément exigé aux demandeurs de procéder à une campagne systématique d'information auprès des riverains de la Place. A J-15 : campagne d'affichage dans le quartier, à J-8 : distribution de prospectus dans toutes les boites aux lettres des riverains en le nom de l'organisation demanderesse, le but et l'objectif de celle-ci, le nombre de participants attendus et les horaires prévus. 

    Certaines organisations font déjà ce type d'information, ce qui s'apparente à de la politesse et du savoir-vivre, il convient par conséquent, de rappeler, à celles qui ne le font pas, qu'il y a des gens qui vivent sur la place, ou alors de déclarer tous les hôtels et immeubles autour de la place comme zone sinistrée non habitable … ou bien encore d'exonérer ses habitants de toutes les taxes inhérentes ! »

    Nous percevons une forte tension tout à fait compréhensible des riverains délaissés par les pouvoirs publics malgré l’intervention en son temps du Maire du IIIe arrondissement (notre article du 09 septembre 2015).

    Il est en effet inamissible de faire de la place un forum où se concentrent différentes formes d’excès et nous soutenons l’action des riverains en colère spoliés de la tranquillité qu’ils sont pourtant en droit d’attendre.

     

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  • Quatre-fils grue géante 24 04 17Mise en station à hauteur du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe), cette grue-élévatrice a déplacé sa charge du chantier Archives vers la chaussée de la rue des Quatre-Fils momentanément condamnée (Photo VlM)

     

     

    L'évènement préfigure la livraison par Bouygues au propriétaire des bâtiments l'investisseur américain Blakstone du chantier de travaux qui s'étend de la rue des Archives à la rue Charlot. Des travaux de réhabilitation et de transformation qui durent depuis des années. La partie du chantier qui borde la rue Charlot est terminée et les occupants vont bientôt s'installer. Rappelons qu'il y a parmi eux une crèche dont l'accès se fera par la ruelle Sourdis.

    La présence de cette grue monumentale s'explique par la nécessité d'évacuer les abris de chantier qui ont été installés au cœur des travaux. Des "bungalows" métalliques, genre "Algéco", qui pèsent plusieurs tonnes. Il fallait pour déplacer une telle charge sur plusieurs dizaines de mètres de distance en sautant par dessus les bâtiments du musée de la Chasse et de la Nature, un engin aux caractéristiques exceptionnelles. Qu'on en juge : une flèche télescopique de 60 mètres de long capable de soulever 350 tonnes !

    La rue des Quatre-Fils est momentanément condamnée. C'est le prix à payer pour que la rue des Archives retrouve son état normal avec un lustre qu'elle avait perdu durant les années de vicissitude qu'elle a vécues.

    Le propriétaire Blakstone refuse pour le moment de communiquer l'identité des futurs occupants (*). On comprend que, si certains ont d'ores et déjà opté pour ce site, on est encore loin d'avoir finalisé les contrats de location pour une part importante des 24.000 m² disponibles.

     

    (*) Un de nos lecteurs s'exprime à ce sujet dans la rubrique "commentaires" pour dire que parmi eux figurent "Le Festival de Cannes" qui occupera les 2 derniers niveaux du bâtiment Charlot et "WeWork" qui développera sur les 3 premiers étages du bâtiment Archives son concept d'espaces de co-working