Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

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    St merri

    La rue Saint-Merri dans le IVe alimente la chronique depuis des années. Un collectif  s'est créé pour défendre la qualité de vie des habitants au voisinage de la rue Pierre au Lard. "Vivre le Marais !" lui apporte un soutien actif. Nous avons accompagné ces dernières années un couple de résidents de l'immeuble Paris-Habitat du 16 rue St Merri dont l'appartement jouxtait l'extension du WHO's, un restaurant qui organisait régulièrement des soirées bruyantes, et continue à le faire. L'un de nos protégés est décédé d'un cancer, son compagnon s'est donné la mort peu après. Il avait lancé une procédure contre le WHO's pour obtenir réparation et était en passe de réussir. Il n'a pas résisté aux souffrances physiques et morales qu'il a dû affronter.

    Aujourd'hui, le collectif St Merri réagit aux dispositions que la mairie a prises ces derniers temps pour instaurer un régime particulier de circulation. Il vise à préserver l'école primaire qui s'y trouve mais se heurte à des dérives qui compliquent sérieusement la vie des riverains. Le collectif s'exprime à ce sujet dans l'article qui suit :

     

     

    Ce 10 juin, on inaugurait la rue aux écoles qu’est devenue la rue Saint-Merri.

    On rappelle que les principes qui président à l’instauration de ces institutions sont de « sécuriser le chemin maison-école pour les enfants, mais aussi de lutter contre la pollution » (in https://www.paris.fr/pages/57-nouvelles-rues-aux-ecoles-dans-paris-8197, même si, pour satisfaire à ce second objectif, il aurait plutôt fallu traiter en l’espèce la rue du Renard, une des voies les plus polluées de Paris au plan des gaz d’échappement).

    Cependant, pourquoi avoir attendu si longtemps pour cette cérémonie puisqu’il y a près de deux ans que notre rue Saint-Merri fonctionne selon ces principes, une barrière amovible restreignant son accès pour tous les véhicules motorisés hormis ceux des secours et des services municipaux, des riverains et des livraisons ? Il est vrai que le permis d’aménager qui devait permettre en outre d’habiller l’espace aux couleurs des rues aux écoles, revêtement en enrobé clair pour la chaussée et marquages ludiques sous le parvis de l’école, n’a été octroyé qu’en juillet 2022, et sans que le revêtement en enrobé clair ait été validé par les ABF. Cet enrobé clair, peut-être plus attractif visuellement pour des enfants que l’asphalte gris sombre traditionnel, vieillit d’ailleurs très mal, comme on peut le constater sous le parvis après quelques mois d’utilisation seulement.

    En tout cas, la période de « rodage » du fonctionnement de cette rue aux écoles aura surtout permis de constater que son principal intérêt n’est pas au bénéfice de l’école Saint-Merri et des enfants qui la fréquentent, mais à celui des camions de livraison. Pour les riverains qui le constatent, navrés et pour beaucoup exaspérés, notre rue aux écoles Saint-Merri est en vérité une RUE AUX CAMIONS. En effet, c’est une extraordinaire aubaine pour ces véhicules de livraison que l’implantation d’une barrière censée interdire le passage des véhicules à moteurs non autorisés ! Leurs conducteurs se targuent du fait que les livraisons sont autorisées pour pénétrer dans la rue, sous prétexte de livraisons parfois illusoires, et pour y rester souvent plusieurs heures (voir photo).

    Il n’est pas rare d’observer trois à quatre camions en file indienne dans la rue, sans parler des véhicules qui stationnent en amont de la barrière fermée, parking interdit mais bien commode. Certains de ces camions servent à des livraisons dans d’autres rues (parfois jusqu’à la rue des Archives) mais on les gare rue Saint-Merri parce que le bouche-à-oreilles des camionneurs fonctionne bien, et parce qu’il est très difficile de trouver des places de parking pour les livraisons dans le centre de Paris.

    Les conséquences de l’appropriation de la chaussée par ces camions ? L’impossibilité des riverains motorisés d’accéder à leurs parkings, bien sûr, et celle des artisans excédés de ne pouvoir atteindre leurs chantiers, mais aussi la dangerosité qu’entraîne cette occupation de la largeur quasi-totale de la chaussée. Les bicyclettes, les trottinettes et les deux-roues motorisées (qui se moquent bien des interdictions) se faufilent sans visibilité entre ces mastodontes, risquant de percuter les piétons qui utilisent le droit de marcher sur la chaussée que leur confère la piétonisation. On ne saurait trop conseiller aux enfants de remonter sur le trottoir traditionnellement consacré à l’usage des seuls piétons (quoique…) ! 

    Nous dénonçons cet effet pervers depuis deux ans à la Mairie de Paris-Centre, qui n’a jamais reconnu ses responsabilités. Tout ce que les élus et les fonctionnaires municipaux régulièrement avertis, par mail ou SMS illustrés de photos, ont consenti à faire a été d’organiser des rencontres avec le gérant de la galerie Joseph – livré régulièrement il est vrai, et qui promettait de mieux contrôler ses livraisons. Mais le problème est beaucoup plus vaste, comme nous l’avons exposé, et les risques d’accident très sérieux.

    Que convient-il de faire ? Le même article cité plus haut affiche clairement la solution retenue par la municipalité : « Quand des accès à des parkings riverains ou d’importants besoins en livraison empêchent la fermeture de la voie, les voies sont piétonnisées sans mise en place de barrières. Dans ce cas, seuls certains véhicules peuvent y circuler à la vitesse du pas : accès à des parkings situés dans la voie, livraisons pour des commerces situés dans la voie… Les piétons sont prioritaires sur l’intégralité de la voie. » C’est exactement le cas de figure de la rue Saint-Merri : accès à leurs parkings pour les riverains et importants besoins de livraison. Ici, non seulement la fermeture de la voie n’est donc pas justifiée, mais la présence de la barrière a induit un effet pervers insupportable et dangereux pour les usagers de la rue : riverains motorisés et piétons eux-mêmes.

    Sans la barrière, les livreurs ne se comporteraient pas en terrain conquis ! Quand l’enlèvera-t-on ?

    En tout état de cause, barrière ou pas, la durée des arrêts pour livraisons est règlementée : « elle ne doit pas excéder 30 minutes. Cette durée est contrôlée au moyen d’un disque de stationnement qui doit être placé derrière le pare-brise. » (arrêté préfectoral du 9 août 2016). Il faudrait ad minima faire respecter cette réglementation.

    Nadine Colombel

    Porte-parole collectif Saint-Merri / Pierre au lard

     

  • QFRue des Quatre-Fils (IIIe). Cette voiture, comme beaucoup d'autres véhicules, s'engage en sens interdit pour éviter le parcours expiatoire infligé à ceux qui regagnent leur parking ! (Photo VlM)

     

     

    Les témoignages pleuvent de toute part. Nous sommes souvent en copie ce qui fait de nous des témoins de la protestation des résidents du Marais, IIIe et IVe arrondissements, contre le plan de circulation que le Maire de Paris-centre, Ariel Weil, a mis en œuvre récemment avec l'aide de son Adjoint aux déplacements et à la voirie Florent Giry.

    Nous avons répondu par une lettre-pétition sur <change.org> qui est toujours active et a recueilli à ce stade 1.520 signatures, en demandant que l'engagement de la Maire Anne Hidalgo vis à vis des résidents soit respecté. Elle a toujours affirmé qu'ils auraient les mêmes droits que les bus et taxis et autres véhicules autorisés, nous sommes très attachés à cet engagement qui conditionne littéralement notre acceptation de la politique circulation qui nous est proposée.

    Il nous semble que rien n'est perdu. Nous vivons une période un peu confuse où trois et même quatre régimes s'appliquent chez nous à la circulation des véhicules motorisés : (1) "Paris Respire", (2) le plan de circulation Marais, (3) la ZTL centre de Paris de l'Hôtel de Ville et (4) le régime St Antoine-Rivoli.

    Les régimes (1) (3) et (4) autorisent la circulation des riverains contre présentation, sur demande, de leur carte de résidents et l'affichage d'un macaron magique ; (2) en fait fi et c'est là que le bât blesse !

    Le Maire et son Adjoint croulent sous les messages qui attestent des déboires de leurs administrés. Leurs réponses en forme de lettres type et de copier-coller ne font qu'accroitre le ressentiment général.

    Nous en avons parlé au Maire. Voici sa réponse :

    "Nous avons je crois répondu à de très nombreuses reprises, dit publiquement et également en privé aux nombreux habitants qui nous sollicitent quotidiennement (pas un jour sans que mon adjoint ne réponde précisément), que nous évaluerions bien entendu le plan mais une fois qu’il serait déployé complètement, ce qui n’est pas le cas. Nous attendons aussi des retours de la RATP, qui tout en refusant de partager ses données, nous indique que le nouveau plan a une incidence très favorable.

    Bref, nous adoptons une démarche comme toujours pragmatique et pas idéologique, qui suppose d’avoir le temps d’évaluer les changements.

    Je ne me prononce pas sur les [menaces de] (NDLR) recours contentieux, que chacun fasse ce qu’il estime légitime, mais c’est une approche différente qui s’engagerait.

    Ariel Weil, Maire de Paris-centre"

     

    Elle est porteuse d'espoir et légitime le choix du titre de notre post. La raison va l'emporter car la concession que nous demandons est simple à mettre en œuvre et ne coûte rien. Les véhicules, notamment les motos, qui enfreignent les deux interdictions de la rue des Archives et des Quatre-Fils sont légion et malgré tout il est évident aux yeux de tous que la circulation s'est sensiblement assagie dans le Marais pour s'établir à un niveau satisfaisant.

    Autoriser formellement les résidents, sans autre dispositif de contrôle, ne changera rien au bilan mais créera les conditions d'un retour au calme qui sera porté au crédit du Maire et de son Adjoint.

    Les conseils de quartiers sont à l’œuvre pour rédiger, et diffuser avec notre aide, un questionnaire adressé à un nombre significatif d'habitants concernés. Il vous sera demandé d'y répondre pour attester des nuisances que vous subissez et inciter les décideurs à corriger les aberrations constatées.

    Gérard Simonet

     

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    Paris centreIllustration mairie de Paris-centre, la rue Vieille du Temple, le Marais (IVe)

     

    Avec la mise en place du nouveau plan de circulation du Marais, les IIIe et IVe arrondissements vivent sous deux régimes distincts : "Paris respire", les dimanches et jours fériés, de 10h00 à 18h00 (19h00 l'été), circulation interdite sauf services publics et riverains, et le régime des sens inversés (dit "de la marguerite") dont on a largement parlé pour en demander l'aménagement au profit des riverains, dans une pétition qui a recueilli 1490 signatures.

    Le Maire Ariel Weil nous informe qu'il projette l'extension du secteur de "Paris respire" pour, en gros, y inclure l'espace entre les rues Beaubourg/Renard et la rue du Temple.

    Est-ce le signe d'une ouverture de sa part, il insiste sur le fait que "ces nouvelles dispositions n'ont aucun impact sur l’accès des résidents. La desserte locale (résidents, livraison, transports en commun, taxis, véhicules de secours et d’intérêt général) pourra continuer à accéder à la zone."

    C'est justement ce qu'on demande pour l'ensemble du dispositif !

    Il ajoute cette invitation, que nous appuyons avec force : "Afin de vous assurer d’un accès facilité à la zone et franchir les barrages filtrants, vous trouverez toutes les informations pour obtenir votre "carte résident". Sur simple présentation d’un justificatif de domicile et d’une pièce d’identité en mairie, votre carte et votre macaron vous seront remis immédiatement."

    Nous témoignons pour l'avoir essayé que la procédure est simple et efficace. Il ne faut pas plus de 10 minutes pour obtenir la carte. La possession du macaron et de la carte, en attendant qu'elle soit officiellement reconnue comme un droit de circuler normalement, est un argument pour se défendre en cas de contrôle inopiné sur l'un des tronçons "sensibles" (Quatre-Fils IIIe et Archives IVe).

     

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    Terrasse estivaleTerrasse estivale typique au carrefour Beaubourg/Rambuteau (IVe). Barrière bois ajourée, hauteur 1,10 mètre

     

     

    Il y a eu un vent de panique à la mairie de Paris (et d'ailleurs) en 2020 quand l'épidémie déclencha le confinement généralisé et la fermeture des établissements recevant du public comme les bars et les restaurants. La Maire de Paris Anne Hidalgo a donné l'impression d'ouvrir alors la jarre de Pandore en autorisant leurs exploitants à occuper l'espace public sans modération.

    Ils ont été nombreux à utiliser cette liberté nouvelle pour étendre leurs terrasses, certains avec une exubérance qu'on a pu juger légitimement choquante.

    L'épidémie a cessé en 2022 mais chacun se doutait qu'on ne reviendrait pas à la situation antérieure, au nom du principe des "droits acquis", en feignant d'ignorer que ce qui est un droit pour les uns peut être un châtiment pour d'autres, en l'espèce des nuisances pour ceux qui vivent dans les parages des nouvelles terrasses dites "estivales" (du 1er avril au 31 octobre). Voir Terrasses et Etalages à Paris.

    Cette appréciation se complique du fait que la mairie a poursuivi en parallèle sa politique d'expulsion des voitures de la chaussée pour laisser plus de place aux piétons en élargissant les trottoirs. Elle a créé une sorte de marché donnant/donnant avec les riverains : voulez-vous des voitures devant chez vous ou des terrasses à leur place, en suggérant que le bilan esthétique est généralement favorable aux terrasses pour autant qu'elles soient dessinées avec goût ?

    A cette interrogation, et pour qu'elle soit pertinente, il faut ajouter un curseur : combien de mètres carrés de terrasses contre l'équivalent de chaussée ? Si le ratio est de un pour un le combat est perdu. S'il est de un pour deux, on doit réfléchir. Si on va jusqu'à trois ou plus, le riverain est gagnant. Si on se réfère à des espaces traités comme les rues Charlot, Poitou et Saintonge (IIIe), il semble en première analyse que les habitants soient gagnants.

    Ouvrons le débat sur le sujet. S'attaquer sans discernement aux terrasses estivales n'est pas nécessairement un bon combat si on n'examine pas le contexte. Leur faire bon accueil suppose par ailleurs que l'environnement s'y prête comme on vient de le voir, et que les service de police de la mairie veille au respect du règlement qui les régit (RET du 11 juin 2021)

     

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    Beaubourg grenier

    Carrefour Beaubourg/Michel le Comte en fin de matinée (Photo VlM)

     

     

    Une constatation s'impose six semaines après le lancement du plan de modification de la circulation dans le Marais IIIe et IVe arrts : c'est le calme au cœur des quartiers car la circulation a significativement baissé mais la périphérie connait des engorgements qui rendent la situation difficile à vivre.

    Il s'agit essentiellement de l'axe Beaubourg-Renard. Les sens inversés rue des Archives et des Quatre-Fils rejettent le trafic vers la République puis vers le parcours Turbigo-Beaubourg-Rambuteau. Emma avec qui nous échangions ce matin nous raconte : "Nous sommes arrivés de Beaumarchais par St Gilles et La Perle pour rejoindre notre parking rue des Haudriettes (NB : 500 places dans ce parking souterrain). Arrivés à 100 mètres de notre destination au bout de la rue des Quatre-Fils, nous avons réalisé que nous n'avons plus le droit de poursuivre".

    Avez-vous fait comme tous ces conducteurs de voitures, utilitaires et motos qui prennent allègrement le sens interdit ? "Non, nous n'avons pas voulu enfreindre la loi. J'ai pris la rue Charlot, puis Poitou et là je ne sais plus comment, nous avons fini à République. Il ne nous restait plus qu'à prendre Temple, Turbigo, Beaubourg, Rambuteau, Archives et Haudriettes pour arriver chez nous !"

    On est en pleine comédie de boulevard ! On se demande quel comité Théodule a bien pu pondre un règlement aussi tristement loufoque. L'ennui pour rejoindre notre commentaire initial c'est que cette voiture se serait immédiatement garée si elle avait pu emprunter le tronçon désormais interdit et qu'elle a été contrainte à s'ajouter aux encombrements de Beaubourg.

    Le Maire se plait à évoquer le bus 29 et son traitement de faveur dont le but est de lui faire gagner du temps. Soit ! Mais il n'en est rien dans les faits car ce même bus croise Beaubourg en fin de Michel le Comte et là il est arrêté de longues minutes car cet axe est abusivement chargé comme on vient de la voir.

    Des témoignages de ce genre nous renforcent dans notre détermination  à obtenir du Maire l'autorisation pour les riverains de bénéficier d'un laissez-passer pour emprunter les voies réservées aux bus et taxis. Nous suggérons comme nous le faisons depuis le début que les contrôles de la mairie restent ce qu'ils sont en attendant que s'imposent des moyens de reconnaissance automatique. Dans l'état actuel des choses, l’essentiel de l'objectif est atteint par la baisse générale du trafic telle que nous l’observons.

    La différence sera une manière plus convenable pour la mairie de traiter ses concitoyens. Si Paris vaut bien une messe comme chacun sait, le Marais et ses deux arrondissements valent bien ce geste de bonne volonté de la part de leur Maire ! Notre pétition a toujours cours. Elle atteint ce jour 1.440 signatures. Apposez la vôtre si ce n'est déjà fait et faites circuler auprès des gens concernés !

    GS

     

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    Temple métro

    Rue du Temple (IVe) sans voitures (Photos VlM (clic gauche pour agrandir). et la nouvelle sortie de métro Hôtel de Ville dans la rue du Temple (IVe)

     

     

    Alors que les nouveaux sens de circulation sont fraîchement installés (mais pas encore digérés !), ce qui frappe tout de suite dans les deux arrondissements du Marais c'est le calme dû à la quasi disparition des véhicules à moteurs. Le reste en découle : absence d'encombrements et de pollution, liberté d'aller sur la chaussée pour circuler aisément. Un grand sentiment de liberté….

    Le point noir reste les deux-roues motorisés et leur capacité à se faufiler. Ils sont toujours aussi bruyants et peu respectueux des règles de circulation et de la sécurité des passants. 

    La photo montre la rue du Temple, entre les rues de la Verrerie et Ste Croix de la Bretonnerie dans le IVe, c'est un vaste espace pétons végétalisé qui s'offre aux pas des promeneurs. Les bars en ont profité pour étendre leurs terrasses mais leur emprise reste raisonnable au regard de la place laissée aux piétons.

     

    Arch la fronde

    Archives le calme

    Rue des Archives, de la rue du Plâtre à la rue des Francs-Bourgeois

     

    La rue des Archives ressemble désormais à Rivoli (sans les vélos…). Photo de la rue à 16h00 le mardi 11 avril. La voie réservée aux bus/taxis est dégagée. Les livreurs se garent dans la voie descendante, peu occupée. Il règne désormais dans cette voie habituellement encombrée, un calme olympien. Détail important : du fait de la voie à contre-sens, il n'y a plus de place pour les terrasses estivales. Le Café "La Fronde" qui s'était distingué par son exubérance devra se contenter de sa terrasse ordinaire.

     

    Grenier st lazare

     

    A signaler aussi, car le rapport n'est pas si lointain avec la circulation, l'achèvement dans le IIIe de "l'immeuble inversé" et sa partie visible sur l'espace Grenier St Lazare (IIIe) qui reprend vie après des années de travaux et quelques avanies comme la verrue de l'Hôtel Georgette transformée heureusement depuis en véranda élégante.

    L'édicule fraichement révélé, tout de verre et de bois, apporte une touche de nature dans un univers minéral un peu glacial. Le grand défi est de le protéger maintenant contre les assauts des vandales. On les supplie d'être tendres avec un environnement qui est aussi le leur !

    GS

     

  • BergesVue sur la berge rive droite avec la perspective du Pont Marie (Photo VlM – Clic gauche pour agrandir)

     

     

    Sur ce site c'est le règne des extrêmes : le plus beau beau paysage urbain du monde et le café le moins cher de Paris (mais pas forcément le meilleur...)  à  la buvette de "Daniel et Nadia". 

    A droite, l'Île Saint-Louis, avec un autre extrême, le m² le plus cher de Paris. Au fond le Pont Marie, XVIIème siècle, monument historique, chargé d'histoire, inauguré par louis XIII et sa mère Marie de Médicis, porteur à l'origine de maisons en bois emportées par une crue en 1658 pour ne plus revenir. Le pont est fait de quatre arches en plein cintre et une cinquième en "anse de panier". A découvrir sur place avec étonnement…

    A deux pas de là, sur l'Île Saint-Louis, un théâtre de poche de 45 places niché au fond d'une cour (*) donne une œuvre monumentale : les "mémoires de Sainte-Hélène" du comte De las Cases qui accompagna fidèlement l'empereur dans son parcours des Tuileries, après la défaite de Waterloo, à cette île perdue de l'Atlantique sud.  La pièce de théâtre est écrite et mise en scène par Nathalie Ganem sous le titre "La Dictée", Rémi Couturier et Jean-Charles Garcia y jouent Napoléon et Las Cases.

     

    Nap

    On y découvre un Napoléon qui se dévoile tel qu'il était ou désirait être dans sa vie sentimentale et tout au long de son épopée de la campagne d'Italie au désastre de Waterloo. A voir si on est féru d'Histoire, admirateur de Bonaparte et de Napoléon et amateur de théâtre.

    GS 

     

    (*) Théâtre de l'Île St Louis Paul Rey, 39 quai d'Anjou – Paris (IVe) tél. 01 46 33 48 65*

     

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    4F
    Voiture en sens interdit rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

     

    Le dernier panneau "sens interdit" – peut être le plus sensible du dispositif – a été dévoilé le matin du 4 avril, sans tambours ni trompettesIl interdit désormais la circulation rue des Quatre-Fils depuis Charlot vers Archives, sauf bus, taxis et vélos. On peut constater sur place que les véhicules, camions autos et motos s'en soucient visiblement comme d'une guigne.

     

    4F camion 4F moto

    Camion et moto en infraction délibérée

     

    La police municipale va-t-elle parvenir à faire régner l'ordre nouvellement établi ? Des passants rapportent ses interventions épisodiques. Des brigades de quatre agents qui arrêtent les véhicules en infraction et leur mettent des amendes, dont le montant varie suivant les témoins de 90 à 135 € !

    Il est prématuré de dresser un bilan de l'opération mais il est permis d'observer d'ores et déjà ce qui se passe. Le conseil de quartier Marais-Archives évoquait récemment devant la commission "Mobilités et Circulation" de la mairie de Paris-centre, le risque que le dispositif, très favorable aux taxis et à leur usage presque exclusif, crée ce que la mairie a voulu éviter : une autoroute pour les taxis traversant la ville tout azimut, notamment sud-nord et est-ouest, la fameuse circulation de transit qui a été désignée comme coupable de tous les maux écologiques dont souffrirait Paris !

    Beaucoup d'entre nous condamnent ce projet dont la finalité est bonne pourtant car le refus de considérer les riverains comme des usagers prioritaires leur fait éprouver un sentiment d'injustice, et la colère que les promesses de la Ville sur ce point ne soient pas tenues.

    Pour notre part, nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous souhaitons le succès de la démarche du Maire Ariel Weil et de son Adjoint Florent Giry car sur bien des sujets, la problématique des terrasses par exemple, ils ont démontré qu'ils savent défendre la qualité de vie de leurs administrés. Notre pétition a recueilli à ce jour 1.375 signatures. Elle demande pour les riverains l'égalité de traitement avec les taxis, sur les tronçons dont l'interdiction ressemble à de la pure brimade, on parle essentiellement de la rue des Archives et de la rue des Quatre-Fils.

    En parallèle, la commission met en route un questionnaire dont le but est de rassembler et faire remonter les constatations et réclamations "de terrain". On a l'espoir qu'Ariel Weil sera finalement sensible à notre résistance et qu'il décidera d'un aménagement de la peine qui rende acceptable ce qui ne l'est pas aujourd'hui.

    GS

     

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    Carrefour Temple/Rambuteau : changer le sens d'une rue peut coûter cher !

    Ramb temple 13 03 23Carrefour Temple/Rambuteau (IIIe – IVe), travaux du 6 aux 17 mars 2023

     

    La circulation va être inversée rue du Temple de la rue des Blancs-Manteaux (IVe) à la rue des Haudriettes (IIIe). De sud-nord elle va passer à nord-sud. Des véhicules arrivant de la rue Rambuteau (à droite sur la photo) pourront tourner à droite (et peut-être en bourrique !) s'ils décident de descendre la rue du Temple. Le croisement était un peu raide pour les gros véhicules et les camions. Les experts de la voirie ont décidé de remodeler la chaussée pour adoucir le virage. Trois bonnes semaines de travaux à cinq ou six personnes et des engins de chantiers !

     

    Frénésie d'injonctions de ravalement à l'approche des JO de 2024 !

    Temple ravalementAu carrefour Temple/Michel le Comte (IIIe), immeubles mitoyens qui abritent la Galleria Continua" (Photo VlM)

     

    Est-ce la perspective des Jeux Olympiques de 2024 qui incite la mairie à refaire une beauté à Paris ? Les injonctions de ravalement d'immeubles ont plu (mais pas forcément plu !) sur les copropriétés, et même sur des immeubles de la Ville comme ceux de la rue des Haudriettes (IIIe) qui de mémoire d'habitant du quartier ne l'avaient jamais été.

    C'est lourd de payer pour ces travaux mais les parisiens doivent rendre grâce à André Malraux qui a œuvré dans les années 60 pour imposer une obligation de ravalement. Ceux qui ne sont plus tout jeunes se rappellent que Paris était noirci par les gaz d'échappement et qu'on l'a re-découvert quand les façades des monuments et des immeubles ont retrouvé leur lustre originel.

    La loi (code de le construction et de l'habitation) exige que le ravalement soit effectué tous les dix ans. En pratique ce délai est largement dépassé, (notamment pour les immeubles de la Ville !), et la loi mériterait d'être adaptée car la pollution due aux voitures et motos diminue régulièrement comme leur nombre et devrait même disparaitre quand les moteurs thermiques seront interdits.

    Depuis 2017, de surcroît, la loi fait obligation aux propriétaires d'assurer l'isolation thermique des façades. Une problématique nouvelle qui est vécu par les intéressés comme un casse-tête et un gouffre financier…

     

    La rue du Temple en mode "tête-bêche" à partir de lundi 20 mars 2023

    TempleRue du Temple, carrefour Rambuteau (IIIe)

     

    Les panneaux "sens-interdit" sont en place. Les véhicules arrivent désormais du nord. Ils peuvent continuer tout droit jusqu'à la rue des blancs-Manteaux (IVe) ou tourner à gauche dans la rue Rambuteau (IIIe – IVe). L'angle est plutôt aigu. Pour l'adoucir, le chantier qui s'affairait en face s'est reporté du côté de l'agence du Crédit Lyonnais pour une nouvelle intervention de deux ou trois semaines.

    Pendant que les chantiers poussent dans le Marais comme des champignons, les résidents font leurs calculs pour savoir comment ils pourront désormais sortir de chez eux ou y rentrer et dans quelles conditions. Le moins qu'on puisse dire est qu'ils appréhendent ! Un signal apaisant du Maire Ariel Weil serait le bienvenu…

     

     

  • Arch taxis 13 03 23Taxis en "file réservée", carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IIIe-IVe)

     

     

    Les taxis doivent commencer à réaliser que la Maire de Paris leur fait un cadeau royal en les rendant maitres du cœur de la capitale. Les itinéraires courts leur sont réservés ainsi qu'aux bus alors que les VTC (Uber et autres, moyens très utilisés par les jeunes) sont rejetés comme les riverains dans des parcours facétieux et punitifs.

    Au "Café du Maire" samedi 11 mars, nous avons échangé avec Ariel Weil, Maire de Paris-centre, sur le constat que les taxis vont tout naturellement profiter de la possibilité qui leur est offerte de traverser Paris à l'aise du sud au nord et de plébisciter ainsi la fameuse circulation de transit qu'on a voulu éviter !

    Que dire aussi de l'autorisation d'utiliser les voies prioritaires donnée aux "transporteurs de fonds" ? Autorisation qui est, pour le moment, refusée aux résidents ?

    Les questions que nous soulevons ne sont pas dérisoires. Le trafic des taxis dépasse de loin celui des riverains qui à 70 % n'ont pas de voiture et, quand ils en ont, n'en font usage que très rarement et ne transitent jamais dans le centre. Ils se bornent à simplement entrer et sortir de chez eux !

    Police municipaleDéploiement d'effectifs de la police municipale, lundi 23 mars, carrefour Archives/Blancs-Manteaux

     

    La police municipale était de sortie aujourd'hui pour tenter de réguler le comportement des véhicules engagés dans nos quartier. On souhaite que la mairie réussisse car nous n'avons aucun goût pour le chaos ; les JO de 2024 approchent et nous ne voulons pas donner au monde le spectacle affligeant d'une pagaille généralisée.

    Le nouveau plan de circulation qui nous est proposé est inutilement compliqué, comme le sont les usines à gaz. Mais nous ferons tout pour qu'il fonctionne si le Maire Ariel Weil reconnait que les résidents (habitants et commerçants) ont le droit élémentaire d'aller et venir sans souffrir les brimades qu'on veut leur imposer. Ils sont plus de 1.200 à avoir signé une pétition dans ce sens et la liste des signataires s'allonge chaque jour.