Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

  • Coutures st gervais moto 12 12 16
    Rue des Coutures St Gervais, carrefour Vieille du Temple (IIIe)

     

    Une réunion s'est tenue comme annoncé dans notre article du 27 février à la maison des associations du IIIe le 3 mars, entre ceux qui ont porté le projet d'aménagement de cette rue en aire de jeux pour les enfants de l'école des Quatre-Fils et les propriétaires/gérants des galeries d'art qui la bordent. Ces derniers, soutenus par la présence de la Déléguée Générale du comité professionnel des galeries d'art (CPGA), ont expliqué les raisons de leur opposition à ce projet et leur regret de n'avoir pas été consultés sur un dossier qui conditionne la survie de leur activité.

    Les galeristes ont renouvelé leur suggestion d'accueillir les enfants dans le square Léonor Fini qui jouxte le jardin du Musée Picasso, dont le Directeur Laurent le Bon s'est déclaré prêt à aménager une ouverture entre les deux espaces pour que les enfants aient accès à ce haut-lieu de la culture qu'est l'Hôtel Salé.

    D'après les témoignages que nous avons recueillis il y a eu des invectives de part et d'autre, conséquence de la tension très forte qui règne autour de ce dossier. Les galeristes ont fait savoir qu'ils porteraient l'affaire devant la justice si on ne les entendait pas.

    Il est temps à ce propos de s'interroger sur le rôle dans cet arrondissement d'habitués des conseils de quartiers qui poussent et font quelques fois aboutir des projets fantaisistes qui n'ont pas l'accord des principaux intéressés. Nous rappelons une réalité qui  nous semble fondamentale : des décisions qui affectent directement le cadre de vie ou de travail des habitants doivent être conduites par des élus, qui bénéficient d'un mandat des citoyens.

    Ces élus ont vocation à se préoccuper de la protection des intérêts de leurs électeurs. Les membres des conseils de quartier n'ont aucune légitimité et ne représentent qu'eux-mêmes. On voit à l'usage que les projets qu'ils portent (fontaine inutile jardin place Renée Vivien, érables sacrifiés jardin Thorigny et maintenant cette "rue'Golotte") conduisent à des tollés et des tensions inutiles entre les habitants et des préventions à l'égard de la mairie d'arrondissement qui se passerait bien d'avoir à gérer des conflits et des arbitrages difficiles.

     

  • St merriLe passage devant l'école-piscine Saint-Merri, rue du Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Il faut pourtant passer par là quand on monte vers le nord la rue du Renard. Ou bien traverser, passer cet écueil et traverser à nouveau en l'ayant évité. Tout concourt au dégoût dans ce sinistre passage : les tags agressifs, les affiches croutées, les déchets et déjections au sol et les relents ammoniaqués de l'urine.

    C'est d'autant plus choquant que cet édifice en béton brut et façades vitrées abrite une école élémentaire considérée comme progressiste et une piscine appréciée de ceux qui la pratiquent. Il est pourtant le plus laid du Marais et probablement de tout Paris, œuvre d'architectes (*) qui à l'instar de leurs contemporains à l'époque où Beaubourg était en construction ont plus cherché à faire sensation que plaire au tout venant.

    Trois architectes américains publiaient un livre en 2003 intitulé "mille bâtiments à Paris"  (L'indépendant du 4e – juillet 2010) qui disait de cet édifice : "cette école élémentaire est un exemple de l'architecture inadaptée des années 1960 qui ne respectait pas le caractère historique des bâtiments originaux. La construction de ce bâtiment en béton a occasionné la destruction de la demeure privée du XVIIe siècle qui existait sur ce site".

    Un site qui est globalement défiguré par une trémie qui conduit au parcours souterrain des Halles et qu'on n'a réussi ni à requalifier vraiment ni à maintenir propre (notre article du 30 décembre 2016)

    A l'indigence de la construction s'ajoute l'horreur du cheminement proposé à sa base. Un parcours détestable que quinze années d'activisme des associations auprès de la mairie du IVe n'ont par réussi à corriger. Il y a un an le Maire Christophe Girard allumait toutefois une lueur d'espoir en annonçant que 25,5 millions d'€ seraient investis dès juillet 2017 pour rénover l'édifice. On attend cette fois des architectes qu'ils soignent l'environnement décrié et s'assurent de la capacité de la Ville à en garantir la maintenance au quotidien.

    Il est possible que la mairie du IVe soit en mesure d'apporter des apaisements à cet égard. Nous serions heureux d'en avoir connaissance et de les publier.

     

     (*) Architectes Alain Gamard, Daniel Lombard et Edouard-Marc Roux

     

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  • Coutures st gervais thorigny plaque ancienne 10 12 13La rue porte les stigmates de son ancienneté. Elle date comme ses voisines du début du XVIIème siècle (1620). Ouverte sur des terrains exploités par les religieuses hospitalières St Gervais, son nom donné en 1653 est une déformation  de "cultures" (Photos VlM)

     

    Proche du musée Picasso, qu'elle borde sur son flanc nord, elle accueille une dizaine de galeries d'art contemporain. A elle seule, elle totalise 10 % des galeries d'art du IIIe qui est devenu en une quinzaine d'années l'arrondissement qui en compte le plus dans Paris, assez loin devant les IVe et VIe.

    C'est le genre de commerces que les riverains plébiscitent car ils  ne causent aucune nuisance et apportent une touche esthétique qui met en valeur le paysage du quartier et satisfait leurs regards. Il existe aujourd'hui un risque que ces galeries quittent massivement le secteur.

    Regroupées au sein d'une association, liée à "Vivre le Marais !", elles s'opposent au dernier avatar des conseils de quartiers. Après le projet d'abattage des grands érables de la place Thorigny (heureusement amendé suite à l'action des riverains) et la fontaine dans le jardin Temple-Haudriettes (place dite Renée Vivien) alors qu'il y en a déjà une à cinquante mètres, le conseil de quartier Archives a demandé que la rue des Coutures St Gervais, rebaptisée rue'Golotte, soit utilisée comme aire de jeux des enfants de l'école des Quatre-Fils. On nous dit à l’Hôtel de Ville que le projet a été approuvé par l'unanimité du conseil de quartier… et des enfants qu'on a  fait voter aussi !

    Coutures st gervais 13 08 16Rue des Coutures St Gervais (IIIe). A droite le musée Picasso, à gauche les galeries d'art. Entre temps, le sens de circulation a été inversé

     

    Ainsi donc, des gens qui habitent ailleurs, notamment rue du Perche (rue qui aurait convenu aussi bien mais charité bien ordonnée commande qu'on ne se pénalise pas soi-même) aidés de leurs enfants ont décidé du sort d'une rue sans demander leur avis aux riverains !

    Les galeristes savent très bien ce qu'ils encourent. En juin, des enfants qui jouaient au ballon l'ont envoyé dans l'une des galeries en détruisant une œuvre d'art d'une valeur de 6.500 €. Tout récemment, le 7 février, deux jeunes filles sont entrées pour se photographier devant les œuvres d'art. En se reculant, l'une d'elles a heurté une œuvre lumineuse et l'a cassée. Elle s'est enfuie en laissant sa copine en "otage"….

    L'activité ludique qui est envisagée est incompatible avec les commerces installés qui n'ont aucun désir de partir mais qui s'y verraient contraints si le Maire du IIIe poursuivait dans ses intentions. Ils le mettent en garde contre l'arrivée de commerces de restauration rapide et de marchands de Tours Eiffel qui dénatureraient profondément le caractère de cette rue.

    Une réunion se tiendra à ce sujet le 3 mars à 14h00 à la maison des associations du IIIe, 5 rue Perrée, en présence du Maire, de ses Adjoints, avec les galeristes et de la Déléguée générale du conseil professionnel des galeries d'art. Ceux qui se sentent concernés sont chaleureusement invités à s'y rendre.

     

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  • Armarch Arm1

     

     
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    Toutes les armoires électriques de commande des feux de croisement (il y en a en principe autant que de carrefours dans Paris) sont dans ce triste état !

    Le phénomène est relativement nouveau (deux ans, trois ans …). Auparavant, ces armoires étaient quelques fois propres mais servaient souvent de chevalets aux tagueurs qui admettent difficilement qu'elles restent sans taches. Elles servent maintenant de supports aux affiches en tout genre et participent fortement au sentiment de saleté et de délabrement qui colle de plus en plus à Paris.

    De gauche à droite et de haut en bas, ces photos ont été prises dans les IIIe et IVe :  rue des Archives carrefour Francs-Bourgeois côté face, rue du Temple carrefour Rambuteau, rue des Archives carrefour Francs-Bourgeois côté pile, rue de Rivoli carrefour Archives à une encablure de l'Hôtel de Ville.

    Messieurs Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, Patrick Geoffray, directeur général de la propreté, ses dirigeants de circonscriptions,  et ses équipes dont la célèbre "fonctionnelle", MM. les Maires d'arrondissements…. nous savons votre désir de régner sur une ville propre, comment faites-vous pour ne pas ruer dans les brancards des organisations que vous dirigez pour corriger sans délai une situation qui fait du tort à la ville dont vous avez la charge et pèse sur l'estime qu'on vous porte ?

    Il ne nous appartient pas d'apporter les solutions mais nous savons par exemple qu'il existe à Paris des "régies de quartiers" dont la finalité est l'aide à la réinsertion. Personne ne sait exactement ce à quoi elles s'occupent mais nous avons connaissance des subventions qu'elles reçoivent de la Mairie de Paris. On avait parlé à une époque de les mobiliser sur l'entretien de ces armoires. L'idée s'est évaporée comme la rosée du matin.

    Nous aurons peut-être une réponse des responsables que nous citons. Ils nous ont donné des marques ces derniers mois de leur efficacité quand ils se saisissent d'un dossier signalé. Ils doivent comprendre que notre objectif n'est pas de les accabler mais de les aider à remplir leur mission. C'est ainsi que notre association se définit et désire être perçue.

     

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  • M11-rambuteau-cimg6062La station de métro Rambuteau à l'angle des rues Beaubourg et du Grenier Saint-Lazare (IIIe)

     

    Depuis plusieurs mois déjà,  les portes automatiques permettant de sortir côté rue du Grenier Saint-Lazare de la station de métro Rambuteau (IIIe) sont en panne et c’est avec bien des difficultés que les passagers habitués et occasionnels doivent les pousser pour pouvoir passer.  Ne parlons pas des touristes nombreux qui empruntent aussi cette sortie pour visiter le Centre Pompidou. Pour des personnes âgées ou  fragiles cela est même impossible, il  faut aller vers l’autre sortie extrémité de la station rue Rambuteau pour pouvoir retrouver l'air libre !

    Nous avons signalé cet état de fait sur la boîte mails des réclamations/suggestions de la RATP. Une réponse nous remerciant pour ce signalement est arrivée bien tardivement et annonçait une réparation imminente. D’imminence il n’en fut rien et  notre mécontentement grandissant devant tant d’incurie, nous avons adressé un courrier à  la présidente de la RATP, Élisabeth Borne, dont nous avions apprécié l’écoute à propos de règlement des terrasses lorsqu’elle dirigeait l’Urbanisme avant qu’elle ne devienne préfète.

    Nous attendons une réaction à ce courrier qui pour l’instant ne vient pas.

    Pourtant la RATP a entrepris avec force publicité d’importants travaux sur le ligne 11 en cours de prolongation et d’aménagement tout au long de son parcours…

    Pourtant  la RATP met tout en œuvre affirme-t-elle pour satisfaire au mieux les conditions de déplacement et l’accueil des  usagers.

    Pourtant la RATP vient de mettre en œuvre cinq suggestions d’usagers retenues  à la suite d’un appel à propositions auprès des franciliens,  les médias ont récemment relayé l’évènement.  

    Pourtant avec la chasse aux voitures, les transports en commun, notamment ceux dépendant  de la RATP en particulier, devraient tout faire pour faciliter la vie des utilisateurs.

    Hélas cet exemple des portes qui ne fonctionnent plus depuis près de 3 mois (?) explique un laisser-aller ambiant inquiétant car il est présent un peu partout. Il traduit un état d’esprit qui se répand sur toute la chaîne de décision et annihile ainsi toute initiative.

    Dominique Feutry

     


  • Quincampoix 59

     

    Le 22 octobre 2016, "Vivre le Marais !" publiait cette photo du 59 rue Quincampoix (IVe) prise par un riverain, désespéré par le caractère sordide de cet espace public. Nous sommes intervenus auprès de la Mairie du IVe pour qu'elle prenne le dossier en charge.

     

    Quincampoix 59 propre

    Le même riverain vient de nous envoyer cette photo prise tout récemment, après que les services de la Mairie de Paris soient intervenus pour remettre de l'ordre et de la propreté. Nous exprimons notre gratitude à leur égard. Dans l'avenir, il faut trouver une solution durable. Cette invagination dans l'espace public a tout pour devenir un cloaque. Sa fermeture par une grille élégante n'est-elle pas une solution à envisager ?

     

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    Archives 64 travaux 17 02 17Îlot immobilier des 64-66 rue des Archives (IIIe), ancien siège des "Nouvelles Galeries", qui s'étend rue Charlot par-delà la ruelle Sourdis (Photo VlM)
     
     
     
    Les travaux confiés à Bouygues vont bon train sous la maitrise d'ouvrage du propriétaire de cet ensemble immobilier, la société américaine d'investissement Blackstone. On ne savait pas jusqu'ici quel serait l'occupant (ou les occupants) de ces locaux qui totalisent 24.000 m² de surface exploitable et des parkings souterrains.
     
    Si l'on en croit le magazine "Les Échos Entrepreneurs", un bail a été conclu entre le propriétaire et la société "WeWork" qui gère des espaces de co-working, un concept de partage d'espace modulable qui se développe rapidement et qui conduit la société à ouvrir un second centre à Paris après celui de la rue Lafayette qui sera opérationnel en avril 2017.
     
    Son deuxième centre rue des Archives offrira 7.000 m² à des entreprises de taille variable, souvent petites, à des auto-entrepreneurs comme des entreprises de plusieurs dizaines de personnes, avec partage de ressources dans un esprit de convivialité qui vise à faciliter les échanges.
     
    Le magazine évoque le chiffre de 1.000 postes de travail. Le ratio de 7 m² par employé parait un peu étriqué mais tout dépend de la façon dont sont organisés les postes de travail. L'ouverture est annoncée pour octobre 2017.
     
    Charlot 3 façade en rénovation 24 09 16L'autre façade de l'îlot, 3 rue Charlot, en voie de finition (Photo VlM)
     
     
    Sur les 24.000 m² disponibles, plus des deux-tiers sont encore a priori non affectés. Il faut se souvenir que le propriétaire a consenti au moment des négociations sur le permis de construire, à céder un espace sur la ruelle Sourdis pour construire une crèche qui offrira 66 berceaux de plus dans ce IIIe arrondissement qui en a ouvert beaucoup depuis 2001.
     
    C'est le moment qu'a choisi "Le Parisien" pour publier le 13 février un article signé Christine Henry qui fait état d'un retournement de tendance de la part des entreprises qui, après avoir recherché le calme, l'espace et les loyers économiques de la banlieue, feraient à nouveau le choix des hypercentres des grandes villes pour offrir à leurs employés un cadre de vie plus attractif et convivial.
     
    Il y a plusieurs contradictions dans cette hypothèse qui repose sur des statistiques qu'il conviendrait de vérifier et d'élargir. A première vue, on est encore dans un mouvement d'implantation des grands groupes en bordure des métropoles. C’est le cas pour Paris. Les "Big Four" de l'audit et du conseil international, PriceWaterhouseCoopers, Ernst & Yong, KPMG et Deloitte sont installés dans la proche banlieue et ne font pas mine de la quitter. Leur influence est grande auprès des acteurs de l'économie et c'est ce modèle qu'ils véhiculent.
     
    La Mairie de Paris de son côté fait le constat qu'il y a trop de locaux professionnels vacants et s'emploie à les transformer en logements d'habitation mais décide en même temps de construire la Tour Triangle qui offrira 90.000 m² supplémentaires de bureaux. On cherche la cohérence… Dans l'hypercentre, dont le Marais fait partie, la décision annoncée par la Maire d'interdire – sélectivement – la circulation automobile, perspective qui n'effraie pas les riverains, a moins de chance d'être bien vue par les entreprises qui ont besoin de fluidité pour leurs livraisons et les déplacements de leurs employés et de leurs clients.
     
    Le réaffectation des locaux de la rue des Archives sera intéressante à suivre. On en connait la première étape avec le co-working mais ce n'est qu'une destination-cadre pour des activités à venir. La façon dont la totalité de l'espace sera occupée et avec quelle rapidité nous instruira sur l'attitude réelle des entreprises à l'égard de Paris et de son hypercentre.
     
    Gérard Simonet
     
     
  • Montmorency inv sens 17 02 17Rue de Montmorency, tronçon Saint-Martin à Beaubourg (IIIe) : une rue étroite et dangereuse pour les piétons qui n’ont d’autre choix que de marcher sur la chaussée, notamment à l’heure de sortie de l’école élémentaire toute proche (Photo VlM/GP)

     

    La décision était souhaitée par les riverains et attendue. Elle vient d'être annoncée : le sens de circulation des véhicules rue de Montmorency, entre les rues Saint-Martin et Beaubourg est inversé à partir du  20 février 2017. Concrètement ceci veut dire qu'on pourra emprunter ce tronçon de cette rue à partir de la rue Beaubourg pour aller vers la rue Saint-Martin.

    Depuis quelques mois, un site Internet suggérait aux automobilistes malins, pour gagner du temps, d'emprunter cette voie étroite pour rejoindre la rue Beaubourg en évitant le carrefour Saint-Martin/Turbigo, souvent bouché. Résultat, chaque jour des centaines de voitures s'y bousculent. Les trottoirs sont particulièrement étroits. Il est impossible pour une personne à mobilité réduite ou avec poussette de circuler sur les trottoirs.

    En fin d’après-midi ces trottoirs sont occupés par les poubelles qui obligent les piétons à marcher sur le chaussée. Il se trouve que ce parcours est empruntée par un grand nombre d’enfants à l’heure de la sortie de l’école Saint-Martin. Malgré la présence de dos d'ânes les véhicules, notamment les motos, y roulent très vite. L’inversion du sens de circulation, plébiscitée par les habitants du secteur, devrait grandement pacifier la rue.

     

  • A00Projet aménagement de la crypte de du Parvis de Notre Dame et création d'une place basse au niveau de la Seine (vue 3D) 

     

     

    Un projet trop énorme pour les uns, des transformations nécessaires pour les autres, une opportunité pour certains et un dossier exceptionnel pour les architectes et le secteur du BTP, voilà ce qui ressort des commentaires divers, notamment de la part des médias, au projet d'aménagement de l’Île de la Cité.

    Depuis l'annonce d'une exposition à la Conciergerie (salle des Gens d'armes) consacrée à ce projet les avis enflammés nourrissent le débat. L'architecte Dominique Perrault a été chargé avec Philippe Bélaval, le président du centre des monuments nationaux par François Hollande de proposer une évolution de l'Ile, sachant que le Palais de justice va quitter le lieux, ainsi que le Direction de la Police Judiciaire et que les locaux de l'hôtel Dieu sont pour la plupart libres.

    L'Île de la Cité est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et le Président de la République estime qu'elle « n'est pas un lieu de vie… » alors que « ...son avenir est un enjeu majeur non seulement pour Paris, mais pour la France entière. ». A l'aune de ce constat les responsables du projet soulignent que « l'ancienne Lutèce » est devenue, depuis les grandes transformations de la capitale par Haussmann, un centre regroupant des grandes administrations avec un développement non coordonné, où demeurent à peine 1 000 habitants lorsque 14 millions de touristes se pressent chaque année à Notre-Dame. Il est tentant de faire une comparaison avec l’Île Saint-Louis proche, très visitée elle aussi, mais qui a su préserver son ambiance « village »

    Trente cinq propositions sont faites portant autant sur la circulation et la création de passerelles, sur l'aménagement de deux places, la suppression de parking, la couverture en verre des cours intérieures des bâtiments, la création de promenades, la transformation du marché aux fleurs (les petites constructions caractéristiques seraient abandonnées pour du verre) et la végétalisation plus significative de la place Dauphine.

    Tout ceci peut paraître intéressant, davantage dans le temps présent, même si l'emploi massif de verre rappelle l’architecture du Bauhaus actuellement exposé au musée de Arts décoratifs. Mais le plus essentiel, la sollicitation des habitants a t-elle été entreprise, plutôt que de les cantonner aux petits dossiers du budget participatif et de les autoriser à donner seulement un avis lors de la visite de l'exposition ?  A-t-on pensé au financement colossal nécessaire pour un Ville et un État endettés, principaux propriétaires des biens visés par le projet ? Le montant d'un milliard d'€ a été avancé. Ne va t-on pas fransformer l'endroit en lieu de fêtes nocturnes avec force bars installés ici et là et sur les barges? On ne sait même pas quelle sera la destination des immeubles libérés par les administration sur le départ, ni véritablement celle de l'Hôtel Dieu. Mettre en avant la perspective des Jeux Olympiques qui nécessiteront déjà un budget conséquent n'est pas réaliste et n'a pas grand chose à voir avec ce chantier.

    De nombreuses zones d'ombre subsistent donc sur l'évolution de l'Ile de la Cité.  Aucune proposition concurrente n'a été présentée. Au plan financier d'autres investissements importants sont en cours (l'ensemble immobilier du boulevard Morland, la caserne des Minimes …). Faut-il s’attaquer de façon aussi radicale à un quartier historique ?

    Tout ceci ne relève t-il pas pour l'instant du domaine de l'utopie alors que notre économie reste à la peine et les recettes manquent ?

    Il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

    Dominique Feutry

     

  • Réunion XeRéunion dans le Xe, autour de Frédéric Hocquard (Extrait d'un tweet de F. Hocquard)

     

    Son compte Twitter, d'où le réseau "Vivre Paris !" a prélevé quelques messages, est édifiant. Pour lui, au cœur de la problématique de "la nuit" qu'il est chargé de gérer, il y a les fêtards/consommateurs, le lobby des industriels des boissons et de la nuit et accessoirement la police et la mairie. Sans oublier les "Pierrots de la Nuit", notoirement inutiles et qu'il porte aux nues. Les habitants (qui sont pourtant ses électeurs) ne comptent pas.

    Pour preuve une "commission de régulation des débits de boissons" qui s’est tenue fin janvier dans le Xe arrondissement. C’est une initiative dont nous ne pouvons que nous réjouir. Cependant les riverains, et donc les principales victimes des nuisances sonores d’une nuit non régulée et d’une occupation de l’espace public sans limites, n’étaient pas conviés à cette réunion. Est-ce un oubli de M. Hocquard, ou bien une volonté de sa part de tenir les Parisiens à l’écart de ces réunions ?

    Pot de ferRue du Pot de Fer dans le Ve (extrait d'un tweet de F. Hocquard : même en pleine  hiver, les terrasses sont animés rue du Pot de Fer !)

     

    La rue du Pot de Fer, dans le Ve arrondissement, est bien connue pour ses nuisances nocturnes du fait du grand nombre de bars qui s’y trouvent. Elle est aussi habitée. Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit, a posté une photo sur Twitter et, dans un commentaire à l’orthographe chancelante, il se réjouit de cet attroupement au beau milieu de la rue, une rue notoirement connue pour ses nuisances nocturnes, des riverains qui ne peuvent pas dormir et M. Hocquard qui s’en réjouit !

    M. Hocquard a clairement choisi son camp. A nouveau, il oublie qu'il est un élu, et qu'il est censé défendre l'ensemble des parisiens et non être le porte-voix des lobbies.

    Article rédigé par le réseau "Vivre Paris !", dont nous sommes membre.