Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

  • Ju'bisLe Ju', brasserie 16 rue des Archives (IVe)

     

     

    Ils sont là depuis trois ans au moins ces parapluies colorés qui forment un univers ciel de lit au-dessus du trottoir et de la terrasse. Ces corolles au nombre de 24 ne sont pas laides en soi et elles ont bien résisté aux intempéries depuis qu'elles sont là mais on se demande au nom de quelle permission elles ont ainsi pris possession de l'espace public.

    Le Maire de Paris-centre, après quelques hésitations sans doute, a décidé – comme nous – de fermer les yeux et de se dire "Autant en emporte le vent !". On se dit quelques fois, face à une infraction, que les choses s'arrangeront toutes seules… On n'est pas à Marseille hélas, où un bon coup de mistral aurait mis fin aux hésitations !

    Le miracle ici ne s'est pas produit, bien au contraire, et l'établissement s'est doté de bâches plastiques pour fermer sa terrasse. Nous savons que depuis 2011 et la nouvelle réglementation des étalages et des terrasses, les bâches plastiques tout comme le chauffage des terrasses ouvertes sont interdits à Paris. Nous sommes ici de surcroît dans le SPR (site patrimonial remarquable) du Marais qui a ses exigences propres en matière d’esthétique.

    Les établissements voisins respectent peu ou prou ces contraintes et ne comprennent pas que la mairie de Paris-centre ne soit pas encore intervenue pour rétablir l'ordre et l'égalité de traitement. Nous sommes dans notre rôle en les soutenant. L'attractivité du Marais, dont les commerces profitent, ne supporte pas qu'on porte atteinte aux règles qui en régissent l'harmonie. Ceux qui les enfreignent oublient qu'en s'écartant du droit chemin ils menacent tout simplement de tuer leur poule aux œufs d'or !

     

  • Δ Capture d’écran 2022-12-03 163809Une centrale nucléaire en France. NB : les émanations sont de la vapeur d'eau…

     

     

    Dans notre société, les personnes politiques, les journalistes, les influenceurs affichent des positions mais n'en sont pas réellement comptables dans le temps car le public a la mémoire courte.

    Fin 2022, une menace de pénurie d'électricité pèse sur nous. Il faut dire clairement à qui nous la devons. Dans les années 70, le président Giscard d'Estaing présentait le programme civil nucléaire de la France comme sa plus grande réussite. De fait, pendant trois décennies, elle a fourni à notre pays 75 % de son énergie.

    Au même moment se développait en Allemagne un mouvement écologiste "Les Vert" (die Grüne) idéologiquement opposés à l'engagement de leur pays dans le nucléaire civil. Grâce au mécanisme des alliances dans un pays où règne la proportionnelle, grâce aussi à leur nombre et leur détermination, les Grüne ont bloqué toute velléité de leur pays de s'équiper de centrales nucléaires. Ils ont ainsi poussé l'Allemagne et ses industriels à développer l'éolien, domaine où ils règnent désormais en maitres, tout comme la Chine dans le photovoltaïque.

    Ces deux sources d'énergie étant intermittentes et peu performantes, les Allemands ont été jetés dans les bras de la Russie pour la fourniture de gaz en grande quantité, sans se douter qu'ils devraient un jour en payer le prix fort. Ce jour est arrivé avec la guerre en Ukraine et les difficultés d'approvisionnement qui en découlent…

    Centrale charbonCentrale à charbon

     

    Avant même que se déclenchent les hostilités, l'Allemagne avait dû se remettre au charbon, du lignite de piètre qualité, qui produit quantité de CO² et pollue ses voisins. C'est grave mais ce n'est pas tout. Les Grüne ont entrainé dans leur délire les Verts français trop contents de trouver un appui solide au-delà du Rhin. Nicolas Hulot et ses disciples en ont tiré avantage au point d'influencer le gouvernement français il y a dix ans à renoncer au nucléaire et à notre savoir-faire, alors qu'il s'agissait d'un domaine d'excellence pour notre industrie et un atout pour nos exportations.

    Le gouvernement Macron amorce à ce sujet mais trop tard un virage à 180 degrés. On rattrape difficilement le temps perdu. La moitié de nos centrales nucléaires sont à l'arrêt faute d'entretien. Les énergies intermittentes sont insuffisantes et on lance en même temps un vaste programme d'électrification des voitures…. C'est un euphémisme de dire qu'on va dans le mur ! On observe que seule la Corse échappe à la pénurie…. car c'est l'Italie qui l'alimente !

    Face à ce fiasco annoncé, j'ai la mince consolation d'avoir écrit ceci, il y a presque quatre ans dans un article du 8 mai 2019 :

    On ne remet pas en cause l'évolution des comportements et des modes de déplacements dans la ville moderne car on ne va pas contre son temps. Le développement du GPS, du téléphone cellulaire, des centrales à inertie et  leurs gyroscopes, des batteries, des mini-moteurs électriques, des "applis" sur nos GSM font que beaucoup d'initiatives fleurissent et construisent l'économie d'aujourd'hui et de demain. Il convient de les accompagner, en domestiquant les nuisances quand elles en créent.

    Observons au passage que toutes ces nouveautés fonctionnent avec du courant électrique, une énergie propre et soucieuse de la planète. A une condition toutefois : que sa production soit propre également en terme de CO² et autres polluants…. A ce stade, seule l'énergie atomique répond à ces critères.

    De quoi rendre blêmes les écolos les plus idéologues qui voient rouge quand on leur parle d'exploiter le processus naturel qui est celui du soleil et des étoiles, de l'univers, une énergie qui repose sur la transformation d'atomes et qu'Albert Einstein a familiarisée avec sa miraculeuse formule ΔE = ΔM.C²

    Gérard Simonet

     

  • Archives-rambuteauCarrefour Archives-Rambuteau, 24 novembre vers midi : piétons, bus, taxis, voitures, motos, cyclistes, artisans et livraisons (Photo VlM)

     

     

    On parle depuis plusieurs mois d'une "zone à trafic limité" (ZTL) qui s'étendrait sur les arrondissements I, II, III et IV, et la bande rive gauche limitée par la Seine et le boulevard Saint-Germain. On en parle mais son contenu et sa date de mise en service sont encore très flous.

    En même temps, comme s'il y avait deux autorités à Paris (ce qui ne serait pas forcément une mauvaise chose…), on s'est agité en mairie de Paris-centre dans de nombreuses réunions avec les Conseils de Quartiers autour d'un "Plan de Circulation Marais".

    Nous en avons abondamment parlé au mois d'août. La situation n'a pas beaucoup changé à ce jour si ce n'est que les Conseils de Quartiers ont décidé de se manifester en produisant… un manifeste sous forme de résolution pour dire que les mesures qui ont été suggérées par la mairie de Paris-centre sont tout simplement irréalistes et inacceptables.

    Leur position est consignée dans un document que Florent Giry, Adjoint au Maire chargé de la voirie a bien reçu et étudie. Télécharger le document.

    Ce sujet nous intéresse, nous concerne et nous motive. Nous sommes prêts à rencontrer M. Giry pour en parler, et l'aider s'il le veut bien à le formuler d'une manière raisonnable. Ses suggestions de tronçonner et inverser des axes de circulation comme la rue des Archives relèvent du gag et son anathème lancé contre la circulation de transit est un prétexte qui de notre point de vue ne répond pas aux enjeux.

    Gérard Simonet

     

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    ESPACE RÉSERVÉ AUX PUBLICATIONS DE NOS LECTEURS

     

    Sabotage indigne de tagueurs sur une œuvre d'art à Saint-Merri (IVe)…

     

    Genel tag

    Le socle est un projet de l’association 6M3, retenu par la ville de Paris pour le  IVe arrondissement dans le cadre d’Embellir Paris 2019.

    Il se traduit par une programmation d’installations temporaires et d’événements culturels, sur et autour d’un socle érigé sur la placette qui jouxte l’église Saint-Merry, à l’angle des rues Saint-Martin et Cloitre Saint-Merry.

    La dernière œuvre a été inaugurée samedi 19 novembre. Les artistes ont expliqué le parti, les matériaux, la symbolique ….

    Ce matin, en passant rue Saint-Martin, j’ai constaté que l’œuvre avait fait l’objet de quelques ajouts de peinture et graffitis non sollicités et j’ai pris cette photo.

    J’ignore qui sont les « pirates picturaux » (puisque cette bouillie est signée) mais je regrette qu’ils ne disposent pas d’autres moyens d’expression que la dégradation du travail des vrais artistes, qui nous avaient expliqué samedi le sens de leur travail et qui ne vivront pas très bien ce … sabotage minable.

    Alain Genel

     

    Postscriptum :

    Les services de la propreté sont intervenus dès le lendemain pour effacer ce tag. On les remercie pour leur rapidité dans l'action

     

     

    Hôtel de Coulanges, 35-37 rue des Francs-Bourgeois (IVe) : un visiteur du quartier scandalisé par l'usage qui est fait de ce monument historique !
     
     
    Hôtel de coulanges courHôtel de Coulanges. Cour d'honneur. Une restauration extérieurement réussie….
     
     
    De passage rue des Francs Bourgeois avec une amie hier après midi nous nous sommes arrêtés au "35-37" , qui a cessé d'héberger la Maison de l'Europe en octobre 2017 et qui semble être un nouveau lieu d’exposition.
    Cette fois-ci loué partiellement par un constructeur automobile.
    Nous avons été consternés par la défiguration d’un bâtiment historique à la mode du Palais de Tokyo.
     
                                                                                                                                  Hôtel de coulanges
    Hôtel de coulanges intérieur
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Comment a-t-on pu laisser perpétrer de telles dégradations. Il ne reste rien d’origine : plan des pièces, béton brut, coffrages en carton, tuyaux apparents sans parler d’œuvres d’art du niveau du graffiti.
    C’est un véritable attentat culturel qui a été perpétré ? Par qui ? Comment ? Merci d'y consacrer un article.
    Renato D.L.
     

     

    Je souhaiterais que nos édiles tiennent compte des souhaits de leurs misérables et stupides administrés !

     

     

    PoliceCommissariat central de Paris-centre, Hôtel de police, 14 rue Perrée (IIIe)

     

     

    Je suis admirative de nos édiles parisiens qui tiennent un discours totalement opposé à la réalité à savoir un propos soutenant les handicapés (modeste il est vrai) et une réalité  exactement opposée.

    Ainsi après une utilisation frauduleuse de ma carte bleue, j’ai téléphoné au commissariat du 4ème qui sonnait occupé. De guerre lasse, j’ai décidé de me rendre à celui du 3ème en prenant un taxi car il est très éloigné même pour quelqu’un qui n’est pas handicapé comme moi. J’ai ainsi appris que le 4ème n’avait PLUS AUCUN COMMISSARIAT de même que le 2ème !!

    Bravo donc pour le rassemblement des 4 arrondissements centraux. Quel est le remarquable responsable qui, sans se préoccuper des effets induits pour les habitants, a décidé de ce regroupement !!! Quant au téléphone occupé du 4ème, il ne s’agit que d’un oubli de suppression dont on ignore de qui cela dépend. Bref, dans le 3ème on me donne un site pour faire une déclaration par mail.

    Commence alors un sympathique parcours, mon ordinateur me répondant « moi, pas connaître ». Je rappelle donc le commissariat du 3ème qui m’indique un nouveau site pour lequel, imperturbable, mon ordinateur répond « moi, pas connaître ». En bref, après 10 appels (je les ai comptés) au commissariat du 3ème avec 10 nouveaux sites toujours aussi inexistants ( !!!), je finis par avoir un monsieur qui me met en relation avec la Brigadier-chef des plaintes qui fut remarquable, me sauvant ainsi d’un début de dépression.

    Accessoirement, la Mairie du 4ème étant consacrée au climat – dont d’ailleurs personne ne comprend l’utilité mais les proches bénéficient de forts désagréments – tout se passe dans la Mairie du 3ème, inatteignable pour les mal marchants !!!

    Autre constat : les hideuses bordures hautes en métal entourant les arbres notamment sur la place des 260 enfants tués car nés juifs – pourquoi ne pas laisser les entourages historiques à ras de terre – ont été emplies d’une sorte de matière assez claire dont j’ai appris qu’elle contenait entre autres éléments du ciment. Chacun sait que le ciment est effectivement un remarquable engrais !!! Je suis très admirative de nos édiles qui enlaidissent la ville et la rendent de plus en plus impraticable.

    Dernier constat qui ne dépend pas de la ville : les boîtes aux lettres telle celle de la rue Vieille du Temple sont toujours fermées « pour raisons de sécurité » ce qui contraint à se rendre à une Poste qui n’est pas toujours proche !!!

    Je souhaiterais que nos admirables édiles tiennent un peu plus compte des remarques et souhaits de leurs misérables et stupides administrés car nul doute que c’est bien l’avis qu’ils ont de nous.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

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    Biro storeLa devanture de "Birò Store", 27 rue des Archives (IVe). Un décor de pompes funèbres !

     

     

    On se demande comment de telles aberrations peuvent frapper chez nous, sur un "site patrimonial remarquable" (SPR), nouvelle appellation des secteurs sauvegardés. Nos lois garantissent la liberté du commerce mais quand une nouvelle boutique se crée, dans la mesure où elle expose ses enseignes et modifie l'esthétique de la devanture, elle doit déposer une demande préalable d'autorisation de travaux auprès de la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, s/direction du permis de construire et du paysage de la rue.

    L'instruction du dossier passe par la demande de "visa conforme" de l'Architecte des bâtiments de France (ABF).

    Nous n'avons pas connaissance du dossier. Il fut un temps où la mairie diffusait régulièrement un bulletin mensuel officiel (BMO) qui donnait le détail des demandes déposées et leur statut. Il est surement possible d'y accéder aujourd'hui à travers Internet mais la complexité de la démarche en décourage plus d'un.

    Nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures et aller jusqu'à imaginer qu'aucune demande n'a été faite, ce qui pourrait expliquer le résultat que nous déplorons. Si ce n'est pas le cas, il y a eu au minimum dans l'instruction de ce dossier une négligence ou une faute de goût…

    Pour ne rien arranger à son cas, le commerçant n'a rien trouvé de mieux que d'exposer des voitures à la vente sur le trottoir, disposant ainsi à son gré de l'espace public et d'une surface gratuite supplémentaire pour l'exercice de son activité, au détriment des piétons qui sont priés d'infléchir leur trajectoire !

    Nous serons une fois encore le donneur d'alerte qui s'enquiert auprès de la mairie de Paris-centre de ce qui apparait comme une entorse flagrante à la réglementation en matière d'urbanisme et de voirie. Nous savons par expérience que ses agents sont réactifs. On se rappelle la cage de verre (la châsse) de "La Cour des Vosges" sous les arcades de la place. Il n'a pas fallu plus de 48 heures pour qu'elle soit démontée !

    GS

     

  •  Ma bourgogneCafé-restaurant "Ma Bourgogne", 19 place des Vosges (IVe) et son dispositif de chauffage de terrasse

     

     

    Les terrasses chauffées sont interdites à Paris depuis le 1er avril 2022. C'est une bonne décision. Il était aberrant de consommer de l'énergie et produire du dioxyde de carbone pour chauffer l'atmosphère dans le but d'offrir un confort discutable aux consommateurs installés à l'extérieur.

    Dans la réalité, en parcourant les rues de Paris, on constate que de nombreux appareils de chauffage, au gaz ou à l'électricité, sont restés en place. C'est le cas sur la place des Vosges et plus précisément sur les terrasses de "Ma Bourgogne" et du "Café Hugo".

     

    Cour des vosgesL'hôtel "La Cour des Vosges", 19 place des Vosges (IVe) et sa terrasse enchâssée. (Photos VlM – clic gauche pour agrandir)

     

    Un autre a fait très fort : l'hôtel 5 étoiles "La Cour des Vosges", qui jouxte Ma Bourgogne, a choisi de construire une grande boite en verre et métal qui occupe une large part du trottoir. Ses consommateurs sont à l'intérieur, comme des poissons rouges dans le meilleur des cas, comme des reliques dans une châsse pourrait-on dire dans une vision tragi-comique de la chose !

    Nous avons notre idée sur l'origine de cette initiative qui défigure l'esthétique de la place et de ses arcades : la loi qui bannit le chauffage stipule qu'il est cependant autorisé quand la terrasse est fermée de tous côtés y compris au-dessus. Il faut toutefois que la terrasse ait été approuvée par les autorités de la Ville et par l'Architecte des bâtiments de France (ABF). Le hic est que les arcades de cette place et les trottoirs sont la propriété privée des immeubles (qui ont toutefois l'obligation d'assurer la circulation des piétons).

    Les propriétaires du 19 place des Vosges peuvent penser qu'ils sont libres de défigurer un site mondialement connu qui est un joyau de Paris, pour assurer le confort de leurs consommateurs !

    Nous sommes intervenus auprès de la mairie de Paris-centre. Voici la réponse de Yann Connan directeur au cabinet du Maire Ariel Weil :

     

    "Comme vous, nous sommes choqués par l’ampleur et [le manque] d’esthétique de ce dispositif. C’est pourquoi nous avons immédiatement mobilisé la Direction de l’Urbanisme pour clarification de la règlementation à cette adresse de statut privé.

    La Police municipale va également se rendre sur place pour procéder à un premier constat d’usage.

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites qui seront données."

     

    Nous sommes certains que l'indignation de l'entourage du Maire est sincère et qu'une mise en demeure interviendra, avec le concours probable de l'ABF. Il reste que c'est un vrai sujet d'étonnement qu'un tel projet ait pu germer dans l'esprit de personnes de bon sens.

    GS

     

    Postscriptum du 28 octobre 2022

    Le magazine "La Tribune de l'Art" consacre après nous un dossier très documenté sur cette affaire

     

     

  • Capture d’écran 2022-09-12 203405La rue Saint-Merri, carrefour Temple, décrétée "rue aux écoles" à cause de l'école primaire/élémentaire située à son carrefour avec la rue du Renard.

     

     

    La mairie de Paris-centre poursuit à doses mesurées sa politique de pacification de l'espace public. Les résultats sont très visibles dans le secteur Temple-sud/Verrerie/Saint Merri (IVe). Les habitants ont fait entendre leur voix pour corriger des abus en matière de stationnement sauvage et la mairie y a été sensible. Ils ont soulevé un autre sujet : la rue St Merri, comme d'autres "rues aux écoles", devait se distinguer par un enrobé beige clair contrastant avec la couleur ambiante. Leur collectif a fait part de ses réserves à notre ABF (architecte des bâtiments de France) Samanta Deruvo. Nous seulement elles les a écoutés et corrigé ce projet mais on croit savoir que toutes les rues aux écoles à Paris auront le même traitement. Nous publions ci-dessous l'information diffusée par l'animatrice du collectif.
     
    ===============
     
    Le permis d'aménager pour finaliser le projet de transformation de notre rue en "rue aux écoles" a été accordé le 22 juillet dernier. Curieusement, il n'y a pas d'affichage visible de ce permis dans la rue Saint-Merri (si quelqu'un l'a quand même décelé, qu'il le signale). 
     
    Le permis d'aménager accordé n'est pas exactement identique à celui projeté. Si une seconde barrière pivotante sera effectivement posée côté rue du Renard "pour dissuader les véhicules d'entrer dans la rue à contre-sens", la reprise de la chaussée en enrobé beige clair a dû être abandonnée suite à un avis négatif de Mme Samanta Deruvo, ABF, "afin de ne pas interrompre la linéarité de la voie (visuelle) et d'éviter la fragmentation de l'espace public". 
     
    Nous nous félicitons de l'avoir alertée en amont sur ce problème important pour les riverains.
     
    L'enrobé sera donc en gris clair avec des essais préalables sur échantillons qui devront être validés par l'UDAP (Unité départementale de l'Architecture et du Patrimoine), voir en p. 21 de la notice de présentation
     
    Si d'aventure, quelqu'un voulait attaquer cette décision (PA 075 104 22 V0003), il faudrait déposer une requête devant le Tribunal Administratif avant le 22 septembre, ou bien faire constater par huissier l'absence d'affichage. Cette procédure me semble cependant vouée à l'échec. 
     
    Bien à vous tous, et bonne rentrée.
     
    Collectif Saint-Merri / Pierre au Lard,
     
    Nadine Colombel
     
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    Rue hôtel de villeAu carrefour de la rue du Pont Louis-Philippe, du quai de l'Hôtel de Ville et de la délicieuse rue des Barres il y a la rue de l'Hôtel de Ville, qui ne demande rien à personne ! (Photo mairie de Paris)

     

     

    C'est souvent au creux de l'été, dans la torpeur du mois d'août, que les dirigeants politiques annoncent leurs décisions les plus difficiles. Quand la mairie de Paris-centre nous a envoyé la mise à jour finale, datée du 18 août, de son dossier sur la "révision du plan de circulation du Marais et des Îles", nous avons craint le pire.

    Florent Giry, Adjoint au Maire Ariel Weil, en charge de la voirie, des mobilités et de la gestion des chantiers, nous a pourtant habitué à des mesures sages et d'inspiration saine comme le sont les aménagements de la rue du Temple et de la Verrerie. C'est pourtant avec la méfiance que nous inspirait la période estivale que nous avons pris connaissance du dossier. Ayez la curiosité de vous y plonger !

    Pour constater d'emblée qu'en vertu d'un salmigondis incroyable de considérations douteuses c'est la plus insignifiante des décisions qui est prise : la piétonisation de la rue de l'Hôtel de Ville, dans le IVe !

    On s'en réjouit car la mesure qui qualifie d'itinéraire malin cette pauvre petite rue ne va gêner personne, et c'est très bien ainsi….

    On se demande si M. Giry n'a pas joué un double jeu : suivre les orientations de l'Hôtel de Ville qui veut piétoniser le centre, et agir avec prudence et douceur car la population est à cran avec cette démarche.

    Nous profitons des circonstances pour rappeler notre position à ce sujet : en finir avec la hantise (ou le prétexte) et le mythe de la circulation de transit et interdire tout simplement la circulation des véhicules à moteurs, voitures et motos, dans Paris-centre….

    …. SAUF :

    • riverains
    • véhicules de secours et de services
    • BUS, taxis et VTC
    • véhicules de livraisons
    • véhicules titulaires d'un permis motivé de la mairie

    Et ne pas traiter les véhicules pour ce qu'ils FONT, mais pour ce qu'ils SONT.

    Abandonner la chasse aux itinéraires qualifiés de malins si elle aboutit à des fermetures complètes de rues à la circulation (panneaux cerclés de rouge), qui conduirait à restreindre la capacité de déplacement des riverains. Les voies conduisant à des parkings publics (ex Beaubourg-Renard) ne doivent pas être visées par la mesure. Le contrôle peut avoir lieu à l'entrée du secteur de manière aléatoire et doit donner lieu à des amendes appropriées.

    Sur ces bases nous estimons qu'il est possible de réduire la circulation en préservant les conditions de vie des habitants et les intérêts des commerçants. On nous opposera que l'acceptation des véhicules de livraison, avec ou sans mission locale, ouvre la voie à des abus. L'effet en sera limité et on peut le négliger.

    Il faut garder à l'esprit enfin que la circulation obéit aux lois de la mécanique des fluides : une baisse modeste du débit (10-20%) en transforme l'état, de régime turbulent en écoulement laminaire régulier et performant.

    Gérard Simonet

     

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17Manifestation de motards à Paris, leur force de frappe !

     

     

    Clara Chassaniol, Députée de la 7ème circonscription de Paris (IVe, XIe, XIIe), nous transmet la réponse du Ministre Clément Beaune, interrogé par nous sur la justification du rejet par le gouvernement du décret sur l'entrée en vigueur en France du contrôle technique des deux-roues motorisés. Nous sommes sensibles à ses arguments et nous suivrons attentivement les mesures de substitution qu'il annonce mais il reste qu'à nos yeux c'est la capacité de nuisance de la "Fédération Française des Motards en colère" et ses menaces de rétorsion qui ont conduit l'Exécutif et le Président de la République à jeter aux orties un décret longuement préparé et attendu, en exécution d'une directive européenne que la plupart des pays ont transposée dans leur loi.

    Gérard Simonet

     

    Beaune clément et chassaniol claraClément Beaune et Clara Chassaniol

     

    Le décret du 9 août 2021 pris par le précédent gouvernement prévoyait la mise en place d’un contrôle technique pour les deux-roues au 1er janvier 2023. Cette question a suscité des inquiétudes légitimes et de la confusion. Le gouvernement a choisi une remise à plat nécessaire de ce sujet, en abrogeant le décret organisant le contrôle technique. Plutôt que le contrôle technique, le gouvernement a choisi de défendre des mesures alternatives, que nous discutons avec les acteurs concernés et nos partenaires européens, avec les mêmes exigences partagées de sécurité (objectif central de la législation européenne), mais aussi de réduction des nuisances environnementales et sonores.

    Mon objectif dans mon rôle de Ministre des Transports est clair et partagé : garantir la transition écologique du secteur des transports qui représente 30% des émissions de gaz à effet de serre. Ma priorité est ici celle de la réduction de la pollution : de l’air et sonore.

    Le cadre juridique européen prévoit la possibilité de mettre en place des mesures alternatives efficaces pour le renforcement de la sécurité routière (réforme du permis de conduire, obligation du port d’équipement de sécurité, campagnes de sensibilisation, amélioration des infrastructures). Plusieurs de nos partenaires (Pays-Bas, Irlande, Finlande) y ont déjà recours. Nous devons en même temps agir pour la protection de l’environnement et lutter contre la pollution sonore et de l’air (renforcement des normes d’homologation, actions de sensibilisation…).

    Garantir la sécurité, la réduction des nuisances, notamment le bruit, et la protection de l’environnement : je porterai ces priorités dans les prochains mois avec les fédérations de motards et les associations environnementales.

    Cette discussion doit mener à une réflexion plus large sur les nuisances dans les grandes villes, notamment à Paris. En tant que député élu de la 7ème circonscription de Paris, je serai tout particulièrement engagé dans ce combat local et national.

    Clément Beaune

    Ministre Délégué chargé des Transports de France

     

  • Banc bois en série république 24 11 20On en conservera le souvenir amer.  Trace d'une idéologie aberrante et dévastatrice comme le mur de Berlin (Photo VlM)

     

     

    Les Verts (EElV), groupe politique influant à l'Hôtel de Ville car ils assurent une majorité à Anne Hidalgo au conseil de Paris, se sont crus autorisés à mettre en œuvre la politique qu'ils affectionnent : des mesures provocantes sur fond de justification environnementale.
     
    Ces bancs en bois de récupération ont fleuri dans les lieux les plus emblématiques. La place de la République n'y a pas échappé.
     
    Les parisiens ont protesté, à l'instar de "Vivre République !" et de Quentin Divernois, membre de notre association, qui a pris la tête d'un mouvement de milliers de personnes sous la bannière du hashtag  #saccageparis. On se rappelle son action spectaculaire de récupération d'un banc Gabriel Davioud, emblématique de l'art Napoléon III, mis en vente aux enchères chez Drouot et l'acte symbolique de sa remise au "Maire-bis" de Paris Emmanuel Grégoire qui dans la foulée s'est engagé à le réhabiliter dans son usage originel.
     
    Emmanuel Grégoire, à cette occasion, a dû réaliser à quel point ses amis et lui étaient mal barrés à la mairie de Paris avec des alliés désavoués par l'Exécutif et par la population. C'est sans doute la raison de sa déclaration par laquelle il s'est engagé avant l'été, au nom de la municipalité, dans une démarche désormais respectueuse de l'esthétique de la capitale.
     
    Il a bénéficié en cela du soutien de la plupart des Maires d'arrondissements qui voient midi à leur porte et sont en première ligne pour recevoir les plaintes et quolibets  de leurs administrés. A Paris-centre, Ariel Weil n'a pas dissimulé son point de vue et il n'est pas surprenant que son Adjoint à la voirie Florent Giry fasse l'annonce sur Twitter aujourd'hui 6 août du remplacement des bancs dans ces termes : "Place de la République, conformément à nos engagements avec Ariel Weil, les bancs modernes dégradés sont supprimés et remplacés par des bancs Davioud, en accord avec la démarche sur l'esthétique urbaine d'Emmanuel Grégoire".
     
    Sourions de constater qu'il n'a pas eu la cruauté de qualifier les bancs des Verts de ce qu'ils sont, à savoir exécrables, et qu'il préfère évoquer leur usure. C'est un bon procédé, c'est loyal mais personne n'est dupe !
     
    GS