Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Voirie/Déplacements

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    Daull6Annexion insolente d'un espace livraisons….

     

     

    Les parisiens sont majoritairement d'accord pour condamner la tournure qu'ont pris les choses depuis que la Maire de Paris Anne Hidalgo a lâché la bride aux bars-restaurants pour qu'ils étendent leurs terrasses où et comme bon leur semble. Les critiques portent notamment sur les nuisances sonores qui en découlent et qui troublent la vie des riverains.

    Jean-François D, un de nos adhérents très impliqué dans la gestion et le partage de l’espace public, est parti en croisade contre les abus constatés, dans l'absolu ou par référence au Règlement des Étalages et des Terrasses (RET), modifié le 1er juillet 2021 pour la circonstance .

    Tout en nous informant de ses intentions, il a pris l'initiative d'adresser le 23 août ce manifeste que nous ne déjugeons pas à la Maire de Paris. Il traite du sujet dans toute son ampleur, avec objectivité, dans l'attente d'améliorations que l'auteur se donne régulièrement la peine de suggérer sur l'application DansMaRue.

    A ce titre, ce manifeste est une mine d'informations et de conseils pour les élus de la mairie de Paris dont la mission assumée est d'améliorer les services rendus au public.

     

     

    PARIS

    DES TERRASSES ENVAHISSANTES QUI NE RESPECTENT PAS LES RÈGLES.

    UN CONTRÔLE THÉORIQUE.

    DES RÉPONSES INEXACTES DU SITE MUNICIPAL « DANSMARUE ».

    Mémorandum « ParTer 2021 » à l’attention de Madame la Maire de Paris

    -août 2021-

    Fluctuat

     

    « Afin de maintenir le dynamisme du tissu économique parisien, d’accompagner la reprise d’activités et de faciliter les règles de distanciation physique, la Ville de Paris a permis aux commerçants, à compter du 1er juin 2020, d’utiliser de manière exceptionnelle, temporaire et gratuite, des emplacements supplémentaires dans l’espace public. Le 1er octobre 2020, ce dispositif des terrasses dites « éphémères » a été prolongé jusqu’au 30 juin ».

    (Mairie de Paris).

     

    Dans ce contexte, pour sortir de cette période transitoire et après une procédure de concertation avec les associations de riverains et de commerçants, la ville de Paris a édicté un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) qui a pris effet le 1er juillet 2021.

     

    « Les terrasses jusque là "éphémères" deviennent terrasses estivales. Elles seront autorisées pour 7 mois dans l’année, du 1er avril au 31 octobre. La Ville de Paris a opéré une révision du Règlement des étalages et des terrasses (RET). Elle entend aider les commerçants et concilier Parisiens désireux d'en profiter et riverains en quête de tranquillité. Un mot d'ordre : le respect de chacun ! »

    (Mairie de Paris).

     

    Ces réunions de concertation et le dispositif qui en est issu, suscitent beaucoup de réactions et de clivages entre les « pros » dispositifs (les commerçants et leurs clients) et les « antis » (les riverains et les piétons).

    Par ce texte « ParTer 2021 » (Paris Terrasses 2021) adressé à madame la Maire de Paris le 23 août, je ne prends position ni sur la qualité des concertations engagées du 27 avril au 18 mai, ni sur l’opportunité ou la pertinence du nouveau dispositif.

    En revanche, en tant que vieux parisien attaché au partage harmonieux et équilibré de l’espace public et piéton invétéré, j’ai pu mesurer depuis un an, le degré de respect des deux dispositifs et des engagements pris.

    C’est le résultat de ces observations que j’ai soumis à madame la Maire de Paris.

     

    (suite…)

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    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet

     

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    Motards
    Il n'est pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre….

     

     

    Résultat d'un calcul électoral peu glorieux, les médias annonçaient hier la publication au Journal Officiel du décret imposant le contrôle technique aux deux-roues motorisés, et dans la foulée le soir même, le report sine die du même décret sur  instruction du Président Emmanuel Macron !

    De mémoire d'observateur de la vie politique française, on n'avait jamais connu chez nous pareille pantalonnade….

    Les raisons sont connues : la Fédération Nationale des Motards en Colère (FNMC) a montré les dents, l’État au plus haut niveau a baissé pavillon. La FNMC sourit. Croyez-vous pour autant qu'elle oublie sa colère ? Non car la colère fait partie de son profil statutaire. Quoiqu'on lui accorde, elle reste en colère !

    Les bases du calcul électoral dans la perspective de 2022 sont simples : on imagine que les statisticiens ont déterminé que le nombre d'heureux de ce recul excédait celui des déçus. Ou que la virulence des uns est plus vive que les attentes des autres. Rappelons pourtant que cette mesure résulte d'une directive européenne qui date de 2014 et que la plupart des États l'ont depuis longtemps introduite dans leur législation, dans le but d'accroitre la sécurité et diminuer la pollution de l'air et le bruit. Les gouvernements successifs en France n'ont pas eu le cran de le faire.

    Les Verts avalent la couleuvre et protestent, le RN applaudit. On attend de savoir quelle sera la position des autres composants de l'échiquier politique.

     

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17 Manifestation de motards à Paris

     

     

    Nous l'avons signalé sans relâche depuis des années : les voitures paient le stationnement à Paris, les motos/scooters non. Les voitures se prêtent au contrôle technique de leur véhicule tous les deux ans. Les conducteurs de deux-roues motorisés s'y opposent depuis toujours alors qu'il s'agit d'une directive européenne. Ils le font savoir en manifestant bruyamment de façon régulière à l'appel de la Fédération des Motards en Colère pour montrer leur force et leur capacité de nuire. Les mairies, surtout dans les grandes villes, ont reporté année après année les décisions qui déplaisent aux motards.

    Cette attitude de faiblesse a causé la prolifération d'un mode de déplacement dont les citoyens reprochent la dangerosité, le bruit, la pollution et le comportement désinvolte, souvent provocateur, de leurs adeptes. Payer leur écot (deux fois moins qu'une voiture tout de même) pour l'occupation de l'espace public et soumettre leur engin au contrôle de leur état sont pourtant des mesures de sécurité et de bon sens.

    Le quotidien Le Figaro fait le point du dossier sous la signature de Wladimir Garcin-Berson dans son édition du 11 août 2021en signalant que le décret d'application du contrôle technique vient enfin d'être publié au Journal Officiel. A l'horizon 2023, les distorsions existantes qui favorisaient l'usage des deux-roues motorisés et par voie de conséquence leur prolifération et leur nuisance auront disparu.

     

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    Terrasse droit au sommeil rue pierre fontaine 26 06 21Terrasse rue Pierre Fontaine (IXe), (Photo "Droit au Sommeil")

     

     

    On a vécu depuis 2010 des années de concessions aux professionnels de la restauration, de la boisson, de la musique amplifiée et de la nuit, rythmées par des annonces consacrant la promotion de ces activités : modestes "états généraux de la nuit" au début, puis "mission à la nuit" rattachée au Premier-adjoint Bruno Julliard, avec en charge un conseiller Frédéric Hocquard, promu en 2020 Adjoint à la Maire de Paris avec délégation au Tourisme et à la Nuit.

    De manière asymétrique, la considération à l'égard des parisiens représentés par leurs associations de défense de la qualité de vie est allée decrescendo : en 2011, le règlement des étalages et des terrasses (RET)  était négocié avec la Directrice de l'urbanisme, Élisabeth Borne à l'époque, par les représentants du mouvement "Vivre Paris !". Ces dernière années, on a eu droit à des "grand-messes" du Conseil de la Nuit et pour finir des visioconférences où nos représentants ont eu le sentiment de servir d'otages à une pseudo concertation.

    Que faire aujourd'hui ? Nous nous sommes exprimés face cette interrogation qui ressemble de plus en plus à du désarroi et de la détresse pour beaucoup d'entre nous. Nous avons recommandé de nous rapprocher des Maires d'arrondissement car ils peuvent beaucoup avec la contribution de la Police nationale en attendant qu'on ait pu comprendre et tester l'efficacité de la DPSP (police municipale en gestation). Ariel Weil Maire de Paris-centre et le Commissaire central d'arrondissement en ont apporté la preuve récemment avec la fermeture administrative du restaurant indiscipliné "Joséphine" place du Marché Ste Catherine.

    Il est donc important que chacun d'entre nous connaisse la manière dont le RET est perçu et appliqué chez nous et n'hésite pas à déposer sa signalisation en cas de manquements constatés. Voici les recommandations de la mairie de Paris-centre, telles qu'elles viennent d'être adressées par les animateurs des Conseils de Quartiers à leurs correspondants :

    Terrasse palettesTerrasse "palettes"

     

    Le contexte

    Près de 800 demandes d’autorisation de terrasses estivales ont été déposées en quelques jours au sein de Paris Centre et ce chiffre devrait doubler d’ici peu.

    C’est un travail colossal pour l’équipe de la Direction de l’urbanisme qui pré-instruit les dossiers et pour celle de la mairie d’arrondissement qui va désormais donner son autorisation sur chaque dossier.

    Compte tenu de l’arrivée en masse des demandes, ce travail risque d’être long, mais prendre le temps d’une véritable instruction est indispensable pour vérifier les antécédents des établissements et prendre en compte la configuration spécifique de chaque lieu.

    Ce travail devrait permettre de stabiliser durablement certaines situations excessives à la fin de cet été

     

    La Méthode

    Les dossiers ne respectant pas le nouveau RET à la lettre feront systématiquement l’objet d’un refus. Compte tenu du nombre d’établissements susceptibles de demander à la mairie d’arrondissement des évolutions de la bande de stationnement, aucune exception ne sera possible. (Ex : les places de livraison devront être restituées à l’issue de l’été, une période de transition ayant été finalement permise aux établissements.)

    Les dossiers des établissements ayant fait l’objet de verbalisations récentes de la part de DPSP (pour nuisances sonores ou dépassement d’horaires ou de périmètre) feront systématiquement l’objet d’un refus. Une liste de 40 établissements a d’ores et déjà été établie par la mairie d’arrondissement et communiquée à la Direction de l’urbanisme.

    Une liste de 40 rues à traiter dans leur globalité (dont les rues ayant demandé une piétonisation) a également été établie par la mairie d’arrondissement. Les autorisations seront données une fois que tous les établissements auront déposé leur dossier afin d’évaluer l’effet de masse. Certaines de ces rues pourront être soumises à un règlement particulier sur le modèle de la place du Marché Sainte-Catherine afin de limiter le volume des terrasses tout en permettant aux établissements de bénéficier de ces terrasses estivales.

    La mairie d’arrondissement statuera chaque semaine sur la base d’une instruction de dossiers réalisée grâce à Google maps qui permet de vérifier la configuration des lieux (et notamment le nombre d’établissements alentour). Pour certains cas de figure complexes ou particuliers, elle se rendra sur place pour vérifier la faisabilité de la demande.

    Enfin, la mairie d’arrondissement réunira la direction de l’urbanisme, la DPSP (direction de la prévention de la sécurité et de la protection) et la direction de la voirie tous les 15 jours pour statuer collectivement sur ces cas complexes ou particuliers.

     

    Signalements mode d'emploi

    Tout type de signalement peut être remonté à la Mairie de Paris via l’application Dans Ma Rue qui comprend désormais un volet permettant de signaler les différents problèmes relatifs aux terrasses.

    Dans Ma Rue > « Activités commerciales et professionnelles » > « Étalages et terrasses à usage commercial » > « Gêne à la circulation/ étalage excessif / Nuisance sonore / terrasse sale ou dégradée »

    C’est le moyen d’action qui doit être privilégié car il déclenche systématiquement l’action des services municipaux, et notamment un passage de la police municipale qui intervient chaque jour. C’est aussi le principal outil de pilotage de la mairie d’arrondissement pour dresser la liste des sites à suivre particulièrement.

     

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    Sortir à parisCirculation à Paris vue par le Guide Touristique SORTIR A PARIS

     

     

    Les véhicules à moteurs thermiques, autos, motos, scooters sont visés par des mesures portées une fois de plus par les Verts : paiement du parking pour les deux-roues motorisés dès 2022, réduction à Paris de la vitesse à 30 km/h, trafic limité dans le centre de Paris.

    Les alliés de la Maire de Paris vont figure d'agitateurs. Leurs initiatives pour changer les codes esthétiques de la capitale (mobilier urbain, pieds d'arbres, terrasses sauvages…) ont été décriées au point que Anne Hidalgo et son Premier adjoint ont été contraints à un rétropédalage hâtif dont nous nous sommes tous réjouis.

    En est-il de même aujourd'hui ? Peut-être pas. Des mesures pour lutter contre la pollution (qualité de l'air et encombrements) restent nécessaires car le syllogisme cher à Aristote est applicable chez nous : l'air de Paris est pollué et dangereux pour la santé ; or les véhicules à moteurs thermiques polluent l'air de Paris ; donc ces véhicules sont dangereux et menacent notre santé… En conclusion, ils doivent être massivement écartés de Paris !

    Nous pensons que la décision de créer une "zone à trafic limité" pour le centre historique est défendable. Les riverains gardent le droit d’utiliser leurs véhicules personnels ; les taxis, les livreurs et les artisans sont autorisés. Il reste un sujet sensible : l'accès des VTC (véhicules type Uber). Les interdire est un non-sens car c'est une disposition anti-concurrentielle qui peut tuer la profession et soulever les protestations d'une jeunesse qui, pour des raisons budgétaires et de sécurité, fait largement appel à eux pour les retours de nuit à leur domicile.

    Contrairement aux réserves qui s'expriment dans les réseaux sociaux, et de façon apparemment paradoxale, ces mesures faciliteront le recours au véhicule personnel de ceux qui ponctuellement en ont un réel besoin. Ils seront dispensés d'affronter les embouteillages que nous connaissons encore aujourd'hui.

    Ce satisfecit suppose évidemment que la mairie de Paris, avec l'aide si nécessaire de la Police nationale, sache mettre en place un contrôle effectif du dispositif et les sanctions qui en découlent. L'accès aux parkings publics à l'intérieur de la zone à trafic limité reste aussi, à notre connaissance, un sujet qui soulève plus de questions que de réponses…

    GS

     

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    Hdv 1

     

    LES AMOUREUX DU PATRIMOINE PARISIEN

    MOBILISÉS

     

    Le guide touristique PARISMARAIS.COM publie ce reportage : 

     

    Le mardi 6 juillet 2021, à 18h00, en plein conseil de Paris, manifestation de centaines de parisiens devant l'Hôtel de Ville contre la politique d'urbanisme et de circulation d'Anne Hidalgo et son adjoint Vert David Belliard. On n'avait jamais vu cela avec les maires précédents. La  Maire de Paris a été conspuée pour sa gestion récente en matière d'environnement, de voirie et de remplacement du patrimoine urbain Napoléon III. Un rassemblement d'anonymes mais aussi de célébrités des médias, des gens très divers aux métiers différents. Et de tous horizons politiques.

    Hdv 2Aurélien Véron, élu LR de Paris, a tenu à manifester sa présence et son engagement

     

    Pour la plupart, c'était leur première "manif" : des panneaux amateurs sur des cartons, pas de grandes banderoles imprimées comme dans les manifs classiques, juste des "cris du cœur" écrits simplement : "sauvez le patrimoine" ils protestaient contre les rues mal entretenues, les tours, le bétonnage intensif de Paris, les végétalisations participatives fantômes et le mobilier urbain raté, les aménagements urbains dangereux… Une grande envie de beau, de paix, de classique, un besoin de calme et d'une ville apaisée.

    Un orchestre de jazz fédérait tout ce petit monde peu habitué aux protestations mais sincèrement à bout de nerfs. Peu d'unité dans les revendications mais un grand ras le bol des travaux incessants de la municipalité actuelle. Espérons qu'il soit entendu.

    Hdv 3

    Des amateurs en matière de "manif" mais une conviction sincère et un attachement très fort aux valeurs et à la beauté de Paris

     

    La pandémie a exacerbé les tensions et le stress des parisiens et dans ces moments tout changement brutal est perçu comme une violence supplémentaire et un bouleversement des habitudes de vie quotidienne. Des facteurs psychologiques majeurs qui n' ont pas été intégrés par les élus locaux décisionnaires, eux-mêmes souvent protégés des effets secondaires des grands travaux qu'ils ont entrepris.

    Pascal Fonquernie

     

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    Anne hidalgo dans la tourmenteAnne Hidalgo dans la tourmente : esthétique et propreté de Paris, gestion financière de la Ville, relations difficiles avec ses "alliés",  sur fond d'ambitions présidentielles…

     

     

    Un large mouvement protestataire s'est développé ces dernières semaines sur le thème du "saccage de Paris" à propos du mobilier urbain, de la signalisation, de l'entretien de la végétation, de l'affichage sauvage et des tags. Nous y avons pris une part active, tout récemment encore avec notre tribune du 2 juillet sur la "nouvelle esthétique" de Paris.

    Emmanuel Grégoire, qui fait figure de "sage" dans cette affaire à côté de ses bouillants alliés Verts, vient au secours d'Anne Hidalgo en reconnaissant implicitement les erreurs commises par la municipalité. Dans un "mea culpa" comme on en a rarement entendu, et que nous engageons nos lecteurs à écouter, il fait amende honorable sur les dérives municipales et les insuffisances que nous dénonçons depuis le début de la nouvelle mandature.

    Il parodie Prévert et son fameux inventaire en nous livrant en vrac tout ce qui ne va pas : encombrement de l'espace public, profusion de panneaux inutiles, végétalisation brouillonne, aménagements de voirie indigents (plots jaunes), invasion des stickers, des affiches sauvages et des tags (nécessité à ce propos de revoir la politique de poursuite et de sanctions), déclaration d'amour au second Empire, à ses bancs publics en particulier…

    Pour finir, M. Grégoire annonce un "manifeste sur l'esthétique parisienne" qui reprendra ces thèmes pour les développer, à la fin de cette année.

    Nous ne sommes pas dans le secret des échanges internes mais nous sommes prêts à parier que les maires d'arrondissements, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, ont agi dans le sens des intérêts bien compris de Paris et des parisiens. Nous les en remercions.

    Gérard Simonet

     

     

  • Poitou quilles jaunes 21 04 21Dans certaines de nos rues ainsi affublées, on se sentait un peu comme un chien dans un jeu de quilles ! Ici rue de Poitou (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    De nombreux riverains se sont demandé à quoi servent ces plots jaunes qu'on a vu fleurir un peu partout à Paris et dans le Marais, s'ils étaient l'expression d'une nouvelle esthétique ou la préfiguration d'un espace public revisité. L'opinion générale est qu'ils sont laids et qu'on aimerait les voir disparaitre au plus vite.
     
    Nous avons interrogé à ce sujet Florent Giry, Adjoint au Maire de Paris-centre en charge de la voirie et des mobilités. Sa réponse est rassurante. Voici ce qu'il nous révèle :
     
    "Comme vous l'avez peut être vu, les plots jaunes ont été retirés rue Saint-Paul, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue Elzevir et rue Charles-François Dupuis, je vous invite à aller voir le résultat de ces aménagements qui lient esthétique discret et fonctionnalité de l'espace pour les piétons.
     
    A chaque fois nous faisons une consultation des riverains pour définir le format de la pérennisation, ce qui génère un petit délai et un séquençage des rues.
     
    Pour les rues que vous évoquez : la rue Vieille du Temple aurait dû être réaménagée en juin mais notre fournisseur de mobilier urbain n'a pas pu nous livrer à temps les potelets nécessaires. Ça sera donc sans doute pour cet été, dès réception du matériel.
     
    Pour la rue de Poitou, la consultation s'est achevée fin mai, nous tirons le bilan en ce moment même pour faire évoluer le projet le cas échéant, et les travaux (légers) seront à la fin de l'été ou en septembre vraisemblablement.
     
    Plus d'informations au lien suivant :
     
     
    Florent Giry"
     
     
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    JoséphineTerrasse éphémère de "Joséphine" le 28 juin pour la soirée de l'Euro  (Photos VlM/PS)

     

     

    Depuis le déconfinement du 18 mai, le restaurant "Joséphine", qui occupe un des angles de la place du Marché Ste Catherine avec la rue Caron (IVe), s’étalait à nouveau sur l’espace vital. Comme il avait pris l'habitude fâcheuse de le faire dans les mois passés, l’établissement ne respectait rien et bloquait les déplacements sans respect pour les personnes âgées, poussettes, accès d'immeubles et véhicules de secours.

    Des signalements ont été déposés par les riverains à la police en avril-mai 2021. Elle est intervenue pour évacuer l’intérieur du restaurant le mercredi 28 avril. Des riverains témoignent : "Joséphine, de tout temps, ne respecte rien et donne aux autres restaurateurs de la place un exemple déplorable ! Pour nous c’était l'enfer ! avec 80 à 90 décibels tous les soirs, non stop (*) … et pas seulement les soirs de matchs de foot."

    A partir du 11 juin, début de l'Euro de football, sans se soucier des règles applicables aux terrasses dites "éphémères", "Joséphine" prenait possession de la place jusqu’aux bancs publics et installait des écrans et amplificateurs sonores ; le gérant et son équipe, habillés eux-même en supporters, jouant avec véhémence les "capos" (animateurs de foule)….
     
     
    Joséphine deboutLe 1/8ème de finale de l'Euro de football…
     
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu à ce que l'ordre soit rétabli et on l'en remercie. En accord avec lui, une demande motivée de sanction a été adressée par le Commissaire central de Paris-centre au cabinet du Préfet de police de Paris qui a répondu par une décision de fermeture administrative de 15 jours, affichée désormais à l'entrée du restaurant.
     
    Les riverains peuvent enfin dormir et les autres établissements de la place ont reçu le message que les comportements hors la loi ne servent pas forcément les intérêts de leurs auteurs.
     
    (*) Il s'agit de mesures objectivées par le dispositif BruitParif installé sur la place