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Étiquette : 11 gravilliers

  • Curiosités : immeubles tout en minceur, en voie de réhabilitation

     

    Gravilliers 11 fev 10

    11 rue des Gravilliers , dans le IIIe. Immeuble R. POCHAT, écrasé par ses deux voisins.

      

    Cet immeuble, dont il nous reste l'enseigne (sera-t-elle préservée ?), abritait une industrie de traitement des métaux, argenture, chromage, nickelage, l'une des spécialités du Marais avec la fonderie d'or, dont il reste quelques vestiges (société des cendres, 39 rue des Francs-Bourgeois -IVe - article du 14 avril 2009, atelier de Jean Galmont, article du 2 avril 2009, au 14 rue de Montmorency -IIIe) et un artisan en activité ( 3 rue des Haudriettes -IIIe-).

    Un permis de démolir avait été accordé en 2006 avec un projet d'hôtel. On s'en était étonné dans notre article du 11 mai 2009 car l'emplacement et les proportions de l'édifice ne semblaient pas vraiment correspondre à cette destination. L'étroitesse de l'immeuble autorise malgré tout, à cause de sa
    profondeur, 140 m² habitable par étage (dont il faut déduire les
    parties communes, notamment l'escalier et le palier). Nos interrogations n'étaient pas vaines puisque le chantier a vécu une longue période d'interruption, et vient seulement de reprendre. On pourrait douter qu'il s'agisse encore d'un hôtel car il n'en est plus fait mention, mais notre petit doigt nous dit que le permis de construire accordé en mai 2009 pourrait bien confirmer cette destination.

    Allez, au risque de nous tromper, nous annonçons que ce sera bien un hôtel. "Jules et Jim". Cliquez dans ce lien : vous y retrouverez notre article précédent en effigie et une présentation en forme de "teaser". On vous en dit un peu pour vous mettre en appétit, mais le mystère est encore gardé. Pardon aux concepteurs de cette communication si nous en bousculons l'ordonnance. Mais après tout, nous sommes là pour ça !

                                                                                                                                        

    St bon 10

    Autre immeuble aussi svelte, 10 rue Saint Bon, dans le IVe cette fois.

      

    Une demande préalable de travaux a été déposée par la R.I.V.P. (régie immobilière de la ville de Paris) en janvier 2010, pour une réhabilitation en vue de la création d'un foyer-logements avec cinq appartements, c'est-à-dire un par étage. Ce sont cinq logements sociaux de plus à l'actif de la Maire du IVe, après ses réalisations sur l'Île Saint Louis, rue de l'Hôtel de Ville (quai de Seine), Ste Croix de la Bretonnerie et Turenne, pour ne citer que les plus récentes.

    La rue Saint Bon est une venelle étroite entre les rue de Rivoli et de la Verrerie. Elle possède un charme villageois, à la manière de Montmartre. C'est un havre de tranquillité qu'on peut savourer avant de plonger, en empruntant les marches au premier plan, dans l'agitation de la rue de Rivoli.

    St bon

            Rue Saint Bon (IVe). Cliquer dans les photos pour agrandir.                                                                       

      
      

  • Opérations d’urbanisme en rafale dans le IVe

                                                                                                                                     

    Geoffroy l'Angevin,  Ste Croix de la Bretonnerie,  Roi de Sicile,  Vieille du Temple, Ferdinand Duval, … suivez le guide !

                                                                                                                       

     Geoffroy l'angevin 6 

    6 rue Geoffroy l'Angevin (IVe), boutique à l'abandon, pas totalement car elle est bourrée de cartons jusqu'à la garde. Le local s'étend en rez-de-chaussée derrière jusqu'au 23-25 de la rue Rambuteau. Un permis de construire a été demandé pour son changement en local d'habitation. Ce sera nécessairement un appartement atypique, mais les candidats au logement dans le Marais en sont friands. La façade fait l'objet d'une demande de transformation. Dieu merci !

    Ste croix 37 

    37 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, Ste Croix de la Cartonnerie diront ceux qui se lamentent sur la profusion des "flyers" qui envahissent la rue tous les soirs de week-ends. Le rez-de-chaussée abrite la cafétéria des employés du BHV. L'immeuble sera réhabilité avec création de 11 logements à caractère social (sur 213 m² de surface totale) et remplacement des menuiseries extérieures en mauvais état. La façade sera ravalée, les conduits de cheminée supprimés.

    Vieille temple 15 Vieille temple 15 détail

    15 rue Vieille du Temple (angle Roi de Sicile), déjà décrite par notre confrère lindependantdu4e (article du 9 juin 2009), cette mosaïque de 1930 orne une boutique actuellement aveugle. Elle est citée par Hemingway dans Les neiges du Kilimandjaro (bibl. A. Gady). L'immeuble (fin XVIIe) est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Un commerce de chaussettes japonaises haut de gamme "Tabio" va ouvrir d'ici fin juin. Yasuyuki Takizawa et Manuella Sorin, ses deux jeunes et sympathiques gérants, s'activent pour tenir le délai. Une remarque : la publicité qui fait pendant au cheval cabré, même s'il s'agit là aussi de jarrets, n'est pas forcément du meilleur goût.

    Ferdinand duval 3 hotel

    3 rue Ferdinand Duval, le propriétaire du restaurant coréen "Maison Marais", un couple de jeunes ressortissants du pays du matin calme, possède la totalité de cet immeuble qui s'élève sur cinq étages. Une demande de transformation en hôtel a été déposée. Quinze à vingt chambres sont prévues, moyen standing. Peut-être un point de chute pour les touristes venus de Séoul ou Pusan. Il y a un hic cependant : une partie de l'immeuble est occupée par des gens qui ne veulent ou ne peuvent pas partir.

    Vieille du temple 51 gamin paris

    C'était une institution dans le Marais : "Le gamin de Paris", 51 rue Vieille du Temple. Souvenirs des années 50, avec Yves Montand, Patachou, Mick Micheyl. Restaurant "cuisine française". La patronne avait du coeur mais ne savait pas toujours le montrer. Un jour nous avons cessé de la voir. Puis l'établissement a fermé, laissant les pilleurs de vitrines fondre sur sa devanture avec leurs affiches racoleuses. C'est fini maintenant : un magasin de prêt à porter (c'est original !) s'installe dans ses murs. Il s'agit de MAJE, déjà présent au 9 rue des Blancs Manteaux. A sa place, un autre commerce de prêt à porter, du même groupe, prendra la relève sous la griffe "Claudie Pierlot".

    Le Marais-sud change. On ne peut pas le lui reprocher. L'habillement s'impose comme l'activité économique dominante. Il draine des visiteurs en nombre croissant, qui attisent l'appétit des bars, des restaurants et leurs terrasses tentaculaires. A l'exception des quelques abcès, auxquels nous sommes attentifs, la situation n'est pas encore critique.

    On assiste pourtant à l'amorce d'un reflux des habitants et principalement des familles. La Maire de l'arrondissement a les moyens d'arrêter l'hémorragie, en s'opposant aux autorisations de nuit, à la création de nouveaux établissements festifs (on pense notamment à la boite de nuit de la rue Pierre au Lard), à l'extension des terrasses, à l'affichage sauvage qui frise le délire toutes les fins de semaine. Apôtre de la démocratie participative, il faut qu'elle entende les voix de tous ceux qui veulent autre chose pour le centre historique de Paris.

                                                                                                                                   

    Mots-clés : urbanisme IVe, Marais sud, Paris centre historique