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Étiquette : activités festives

  • Les têtes de listes aux régionales attentifs aux sirènes des industriels de la nuit. Les habitants pourraient le leur faire payer cher.

    Pecresse Huchon jean paul

    Valérie Pécresse, tête de liste UMP, et Jean-Paul Huchon, tête de liste PS, les deux principaux protagonistes en Île de France, font aux industriels de la nuit des risettes qui se soucient peu des habitants. Leurs électeurs, cependant.

       

    Le quotidien "Le Parisien" du samedi 27 février a consacré à nouveau une pleine page au débat entretenu par les industriels de la nuit et les fabricants de boissons alcooliques autour des nuits parisiennes. Nous leur tirons notre chapeau car ce sont des as de la rhétorique. Platon vouerait sans doute à leur talent une admiration sans borne. Partir d'un principe erroné – Paris se meurt – pour convaincre les décideurs de les aider à développer leurs affaires, relève en effet du tour de force.

    Car Paris ne meurt pas. Avec ses 29 millions de touristes par an, un chiffre qui croît chaque année, Paris se classe au premier rang des villes les plus visitées au monde. Les activités de jour et de nuit en profitent bien entendu, comme en témoigne la foule dont nous constatons la présence croissante dans les rues, les bars, les restaurants, les cinémas, les théâtres, les salles de concerts, les discothèques et autres lieux de rencontre.

    Nous ne disposons pas des mêmes moyens pour nous défendre et financer notre propagande, mais nous avons en mains un bulletin de vote. Puisqu'il n'y a aucun débat de fond dans ces élections, il nous appartient d'analyser, sur un sujet qui a trait à notre bien-être, quelles sont les positions prises par les uns et les autres et décider de notre comportement.

    Voici ce qu'ils proposent :

    Jean-Paul Huchon se déclare prêt à augmenter l'aide financière aux établissements de nuit pour qu'ils insonorisent leurs salles. Etrange proposition. Si l'activité est économiquement rentable, les banques sont là pour y pourvoir. Que viendrait faire l'argent du contribuable dans cette galère ?

    Valérie Pécresse nous laisse sans voix : elle pense que le Marais doit être "ciblé" pour bénéficier plus que tout autre quartier, de la manne des pouvoirs publics au prétexte de la "forte concentration d'établissements". Elle oublie simplement que le Marais bénéficie aussi de la plus forte densité d'habitants avec des pointes à 450 hab/ha (APUR) et que la sagesse jointe au respect de ces habitants commande d'y interdire la création de toute nouvelle activité bruyante.

    Le MoDem fait encore plus fort. Alain Dolium, sa tête de liste, parle de créer un label "quartier musique". Nous sommes tentés de lui décerner le label de la légèreté. A-t-il pensé un instant aux gens qui vivraient dans ces quartiers et dont les nuits seraient des enfers ?

    C'est un peu dommage : on ne trouve de déclarations de bon sens que chez certains extrêmes qui suggèrent qu'on devrait organiser la fête là où elle ne gêne personne, et un silence prudent de la tête de liste des Verts, Cécile Duflot, qui considère "qu'il faut faire quelque chose" sans en dire plus.

    "Le Parisien" met une touche plaisante à son reportage en révélant que Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris et chargé de l'organisation en juin des "états généraux de la nuit", est harcelé la nuit à son domicile par un mauvais plaisant qui cherche à l'empêcher de dormir. Nous condamnons la démarche même si, pour reprendre une formule utilisée dans d'autres circonstances, nous pouvons la comprendre.

    Ceux qui, dans nos quartiers, défendent ces listes ont encore le temps de s'expliquer. Nous leur ouvrons nos colonnes et celles du réseau "Vivre Paris !" auquel nous appartenons. Dans l'état actuel des choses, nous sommes obligés de reconnaître que notre tentation est de vouer tout le monde aux gémonies et de considérer l'abstention comme un refuge.

      

    Habitants du Marais - et d'ailleurs – venez peser dans ce débat où vous êtes les oubliés. Diffusez largement cet article et rejoignez notre association apolitique en  cliquant ICI

     

  • Volée de bois vert des associations d’habitants sur M. Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris pour sa déclaration sur les « nuits parisiennes »

    Ian brossat

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris

         

    Au vu de son étiquette, on n'aurait jamais pensé que M. Ian Brossat vienne à la rescousse des patrons de bars-brasseries et du monde de la nuit (voir notre article du 30 décembre) pour la défense de leurs intérêts financiers.

    A propos du décrêt sur l'ouverture des discothèques jusqu'à 07h00 du matin, voici ce qu'il écrit sur son blog : Cette mesure ne modifie pas les contraintes règlementaires absurdes qui interdisent de danser dans des bars et des salles concerts. Il laisse les mains libres à la Préfecture pour continuer de procéder à des fermetures administratives souvent arbitraires."

    La réction des associations d'habitants ne s'est pas fait attendre. Il est intéressant de lire les commentaires qui ont été déposés sur son blog blog de Ian Brossat. N'hésitez pas à y ajouter les vôtres.

    Enfin, on lui donne rendez-vous à ses "états généraux de la nuit parisienne", qu'il indique avoir "impulsés", pour dire au Maire de Paris Bertrand Delanoë, et à tous les élus de bonne volonté, qu'il est hors de question que ce sujet soit discuté, s'il doit l'être, en l'absence des associations qui représentent les riverains des différents quartiers concernés.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                         

                                                                                                          

     

  • Métamorphose de la rue du Temple (IIIe) : nos annonces de 2007 se concrétisent aujourd’hui

    Temple rénovation

    C’est tout l’ancien patrimoine de France Telecom qui achève sa  rénovation, rues du Temple, Pastourelle et Archives pour donner naissance à un quartier nouveau.

                                                                                                                                                                              

    Un habitant de cette portion de la rue nous disait il y a deux ans,  à propos du débat sur le réaménagement du secteur,  «ce qui peut arriver rue du Temple ne peut pas être pire qu’aujourd’hui ».

    Dès 2007, à partir d’une étude sur «l’empire immobilier de France Telecom», nous avions annoncé de grands changements qui portaient en germe la renaissance de la rue. (Vivre le Marais ! n° 20)

    La vague est partie des n° 101-103, immeubles "de rapport"  XVIIIe siècle, dessinés par l'architecte Tannevot, récemment ravalés, qui offrent de belles arcades sur entresol et fenêtres cintrées aux étages. Le 103, qui fait l’angle avec Montmorency, a obtenu son changement de destination. Il passe à usage d’habitation, avec la création de cinq logements.

    Au 106-108, on peut maintenant admirer la façade classée, en béton banché, de François Lecoeur, les mosaïques du porche, jadis condamné et ouvert à nouveau sur des bureaux remis à neuf.

    Au passage, on regrette que le 104 ait toujours son aspect d’immeuble insalubre. Les premiers étages servent à l’entreposage de cartons. C’est une illustration du paradoxe de cette partie du IIIe : les m² sont chers mais de nombreux logements sont encore gelés par une activité commerciale de gros.

    Le 114 est en pleins travaux. Sa façade du XVIIIe en belles pierre a pu être conservée lors de la création du central téléphonique et son porche muré vient d’être dégagé, ce qui donne à l’immeuble une vie qu’il avait perdue. Il est destiné à abriter un « foyer pour personnes handicapées psychiques », (succursale de l’hôpital Esquirol).

    Les bâtiments qui suivent sont tous en travaux pour le compte de France Telecom. On est sur la façade arrière des immeubles dont l’accès se fait par le rue des Archives, du n° 59 au 63. Le bureau de  Poste  Archives, locataire de France Telecom, est lui aussi en rénovation. On ne désespère de voir un jour l’ensemble de l’immeuble ravalé.

    Enfin, la bâtiment aux arcades du 35 rue Pastourelle et rue du Temple, dont le Maire du IIIe s'est beaucoup occupé, protégé aujourd’hui par des palissades, fait lui aussi l’objet d’une réhabilitation dont nous avons longuement parlé, avec au programme une quinzaine de logements, dont un quart de locatif aidé.

                                                                                                                                                                 

    Mots-clés : rue du Temple, Pastourelle 35, immobilier France Telecom, hôpital de jour Esquirol

     

  • Aménagement de la rue Rambuteau : participez avec nous au jeu des 9 erreurs.

    Rambuteau stationnement red  Rambuteau voûte gauche red  Rambuteau space hair red

    Rambuteau bouledogue red  Rambuteau franprix red  Rambuteau halles du marais red

    Rambuteau boucherie red  Rambuteau fleuriste red  Rambuteau mandarin red

    Les deux mairies du IIIe et du IVe ont inscrit dans leur programme pour la mandature, le réaménagement de la rue Rambuteau. On parle aussi de "requalification". De quoi s'agit-il ? d'améliorer la situation actuelle. En quoi n'est-elle pas  satisfaisante ? (Cliquez dans l'image pour l'agrandir. Un deuxième clic l'affiche en plein écran).

     

    Afin d'éclairer ceux qui auront à décider, des groupes de travail se constituent au sein des conseils des quartiers concernés : Sainte-Avoye pour le IIIe et Saint Merri pour le IVe. Il  faudra naturellement que la jonction se fasse car chacun sait que la rue est partagée le long de son axe entre les deux arrondissements. Pour le moment, les volontaires se cherchent et ne se sont pas encore trouvés.

    Il faudra aussi que des échanges aient lieu entre les riverains et les commerçants. Il existe heureusement une "association des commerçants de la rue Rambuteau", dont le président, Manuel Munoz, tient le  prestigieux traiteur du 33 de la rue (IVe).

    Enfin, le sujet n'a pas encore été sérieusement abordé, mais il faut décider où s'exercera la volonté de revoir cette rue. Il nous semblerait raisonnable de se limiter au tronçon Archives-Beaubourg, car au-delà nous entrons dans "l'espace Beaubourg", pour finir aux Halles, en passant par le secteur semi-piétonier Saint-Martin- Sébastopol, qui relève de traitements d'une tout autre nature, que nous n'avons pas la prétention d'aborder ici.

    Il ne faut pas s'y méprendre : notre analyse ne vise pas à stigmatiser les commerces. En tant que riverains, nous avons un grand attachement à leur présence et aux services qu'ils rendent. Nos commentaires sur le partage de l'espace public ne sont là que pour obtenir de la Mairie de Paris des modifications de voirie qui permettent aux commerçants de disposer en toute légalité de terrasses et d'étals sur les trottoirs, sans pour autant pousser les piétons vers la chaussée.

    Les critiques que nous formulons sur certaines devantures et enseignes, non conformes aux dispositions du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais nous paraissent doublement  légitimes. Elles ne font que rappeler la loi en la matière et nous considérons qu'un effort des commerçants pour être en règle et améliorer l'esthétique de leurs magasins en accroît la fréquentation et ne peut qu'améliorer leurs affaires.

    Nous avons relevé neuf anomalies. Toutes peuvent être corrigées. Certaines au prix d'un investissement de voirie que la Mairie de Paris semble prête à faire (avec nos impôts, naturellement), d'autres sous réserve de la bonne volonté des commerçants et la conscience de leur intérêt bien compris. Ce que le secteur sauvegardé leur apporte mérite que des efforts soient faits pour le mettre en valeur.

    Voici les neuf erreurs :

    1. Stationnement strictement interdit (avec "enlèvement demandé") devant les 2-4-6 de la rue (IIIe). Peu respecté. Pourquoi ne pas créer des places de livraison supplémentaires le long de la voie, en veillant à sécuriser le passage du bus 29 ?
    2. Profusion de graffitis sous la voûte du passage Ste Avoye, visibles depuis la rue et sur l'accès à la crèche, côté Rambuteau et côté Temple. En attendant la réfection des voûtes qui semble nécessaire, les copropriétés concernées pourraient peut-être donner un coup de badigeon sur les parois, de façon à supprimer l'effet détestable qu'ils provoquent.
    3. Le salon de coiffure "Space Hair", au n° 8 (IIIe), a défrayé la chronique à son ouverture avec ses couleurs "criardes" et sa sono envahissante. Depuis, il s'est rangé des voitures. Sa devanture et son enseigne ont de la classe et sa musique s'est fait plus discrète. On se demande alors pourquoi il conserve comme un vestige de la préhistoire, son enseigne en drapeau en forme de demi lune, aux couleurs anciennes et en infraction par sa position et sa taille.
    4. Le restaurant "Le Bouledogue", au n° 20 (IIIe), fait partie des endroits les plus branchés du secteur. Sa carte est excellente. Il veut sa terrasse, comme tout le monde. Puisque la largeur du trottoir n'est pas suffisante, il le colonise complètement à l'heure des repas et le piéton fait comme il peut. Un trottoir plus large à cet  endroit permettrait sans doute de donner satisfaction à tout le monde. Rappelons que la largeur minimum pour les piétons est de 1,60 mètre.
    5. La supérette Franprix, au n°26 (IIIe), rend bien des services, mais est-elle obligée de nous infliger une enseigne aussi agressive et une devanture aussi laide ? Elle est en tout cas en infraction aux règles du PSMV. Certes il y a prescription, mais une pression amicale de la Ville et la prise de conscience du gérant qu'il a tout à y gagner devraient avoir raison d'une situation qui est peu satisfaisante pour l'environnement.
    6. "Les Halles du Marais", au n°31 (IVe), dispose d'un étalage qui va un peu au-delà de l'emprise réglementaire. Tout rentrerait dans l'ordre avec un recalibrage de la chaussée au profit des trottoirs pairs et impairs.
    7. C'est encore plus vrai de la boucherie "Provins", juste à côté (IVe). On voit sur la photo que deux personnes passent difficilement de front.
    8. On voudrait célébrer le fleuriste du n° 15 (IVe) car on a besoin de fleurs et de végétation dans notre univers trop minéral. Mais lui aussi envahit le trottoir et rejette les passants contre les voitures et motos en stationnement.
    9. La palme va au restaurant "Mandarin Rambuteau" (IVe) dont les enseignes cumulent toutes les infractions possibles (lettres hors normes et agressives, enseigne perpendiculaire sur toute la hauteur du premier étage et trop grande, tubes néon). Il est décevant et même choquant de constater qu'il n'a pas envisagé un instant de se mettre en règle et en harmonie avec le cadre architectural alors que l'immeuble était ravalé.

    Cet inventaire n'a pas la prétention d'être exhaustif. Mais si une bonne partie des anomalies signalées (et pourquoi pas toutes ?) étaient corrigées, la rue Rambuteau, dans cette partie de son parcours, gagnerait en élégance et en confort pour les usagers. Pour réussir la transformation, on peut compter sur le professionnalisme des agents de la voirie et du paysage de la rue (direction de l'urbanisme), mais il faudra aussi que l'appropriation par les mairies du concept de secteur sauvegardé se concrétise par des démarches visant à convaincre quand on ne peut pas imposer.

     

    Mots-clés : rue Rambuteau, réaménagement, occupation espace public, terrasses de bars, PSMV, Marais