Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : affiches sauvages

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    Tapis

     

     

    Ces affiches sont apparues en quantité dans nos quartiers ce week-end du 27 avril. La police municipale, prévenue par des riverains, est intervenue immédiatement.

    Plusieurs affiches ont été soustraites à leurs potelets. Selon le Directeur de la police municipale, le responsables des ventes a été identifié. Une amende administrative lui sera infligée et des poursuites seront engagées par la ville de Paris avec une amende à la clé de 1.500 € par affiche.
     

    C'était trop beau ! Pendant des mois ces vendeurs au déballage nous ont oubliés. Mais on ne se défait pas simplement des mauvaises pratiques. Heureusement la police de Paris n'a pas attendu pour effectuer un rappel à l'ordre.

    Ce type de commerce porte le nom de "vente au déballage". Il est permis mais encadré et l'affichage sauvage est interdit. Pour en connaitre les caractéristiques et les arnaques sous-jacentes, il faut lire l'article de Raphaëlle Rivais, "Le Monde" du 23 mars 2015.

    L'article n'a pas pris une ride. Vous serez édifiés !

    GS

     

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    Lions st paul affichesImmeuble au carrefour des rue Beautreillis et Lions St Paul (IVe). Nous n'avons jamais dit le contraire !

     

     

    "Quoi que vous ayez à exprimer, quelles que soient la valeur et la justesse de ce que vous voulez dire et faire partager, slogans, arts ou ce que vous voulez, qui que vous soyez,

    Fondez un journal, une revue, et vendez-les dans les rues s’il le faut ! Faites des tracts et distribuez-les !

    Créez même un parti ou un mouvement !  Haranguez les passants aux carrefours et sur les places !

    Mais s’il vous plaît, fichez la paix aux murs !"

    Gaspard Landau

     

    Nous ajoutons : prenez contact avec nous. Nous consacrerons volontiers des lignes à votre cause mais respectez nous en respectant notre cadre de vie et accessoirement notre propriété.

    GS

     

  • 4 filsMur-pignon 16 rue des Quatre-Fils. Déjà deux semaines de présence ! (Photo VlM)

     

    Après Anne Lebreton  (liste Cédric Villani) et Ariel Weil (liste Anne Hidalgo), Pacôme Rupin, candidat Paris-centre aux côtés d'Agnès Buzyn,  nous envoie sa contribution sur la question spécifique des tags et de l'affichage sauvage chez nous et dans Paris. Nous l'en remercions et soumettons intégralement sa réponse à l'analyse et aux commentaires de nos lecteurs :                                

     

    Monsieur le Président,

    Vous trouverez ci-dessous ma réponse à votre article du 24 février dernier.

    L'état de nos rues est indigne de Paris. Ce n'est pas pour rien que la propreté, avec la sécurité, est la préoccupation majeure des Parisiens pour cette élection. Avec Agnès Buzyn, nous voulons changer en profondeur l'organisation des services de propreté mais surtout arrêter avec l'impunité qui règne aujourd’hui.

    Premièrement, nous serons intraitables sur les sanctions. Nous créerons une vraie police municipale, formée et armée, afin qu'elle fasse respecter toutes les règles sur l'espace public. La réforme du statut de Paris demandée par Anne Hidalgo a été une erreur. Le transfert d'une partie des compétences de la Préfecture de Police vers la Ville de Paris n'a fait qu'empirer la situation, puisque la Ville ne dispose pas d'une véritable force de police et a donc été incapable de sanctionner efficacement les délits. Nous multiplierons aussi par trois le nombre de caméras de vidéosurveillance, notamment dans les rues qui font le plus l'objet de dégradations, afin de systématiquement poursuivre leurs auteurs.

    Deuxièmement, nous répondrons au manque de réactivité des services. Nous mettrons en place des « managers de rue » qui seront en relation constante avec les riverains et les commerçants pour identifier le plus rapidement possible une dégradation et demander sa réparation dans la journée par le service compétent. Un tag ou une affiche enlevé dans la journée, c'est le bon moyen de dissuader l'auteur de réitérer. Cette réactivité sera possible aussi par la décentralisation des services de propreté sous la responsabilité directe du Maire de secteur. Ce n'est pas normal que les services répondent à des grandes directions de la Ville de Paris, alors même que ce sont les élus de terrain qui doivent assumer la situation vis-à-vis de la population. Ce sera donc au pouvoir politique de proximité de mettre en place un service de nettoyage efficace et réactif contre les tags et l'affichage sauvage.

    Vous pouvez compter sur mon volontarisme pour rendre à nos rues leur élégance et pour rendre aux habitants le plaisir de déambuler dans leur quartier.

    Pacôme Rupin
    Candidat à la Mairie de Paris Centre
    Liste Ensemble pour Paris avec Agnès Buzyn

     

  • Tags chapon temple 24 02 20

    État lamentable des murs de deux pignons rues du Temple/Chapon (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Nous venons de nous en expliquer avec l'Agence France Presse qui enquête sur la perception qu'ont les parisiens de l'état de la saleté à Paris, une prise de conscience qui est en train de se répandre comme une trainée de poudre jusque dans les rédactions étrangères, à l'occasion des élections municipales. La découverte de rats dans les lieux publics à Paris avait démarré de façon similaire il y a trois ans. Nous sommes à la veille de vivre le même syndrome….

    Dans mon entretien avec la  journaliste de l'AFP j'ai insisté pour que le sujet ne serve pas de prétexte à une joute dérisoire entre le pouvoir en place à la mairie de Paris et les mouvements politiques qui ambitionnent de prendre sa place. Il ne suffit pas de clamer : priorité à la propreté ! il faut d'abord comprendre comment la saleté est perçue et répondre aux attentes des parisiens autrement qu'en promettant d'augmenter les budgets.

    Il faut avant  tout admettre que la perception de la saleté, ou du sentiment de saleté, est essentiellement le résultat d'une ambiance, largement conditionnée par l'état du contexte environnemental, le sol bien sûr mais aussi les murs, les rideaux métalliques des commerces, les portes et ouvertures d'immeubles et aussi le mobilier urbain (bancs publics, parcmètres, armoires et boitiers électriques, plaques de rues, poteaux et potelets, boites aux lettres de la poste…).

    Les tags et l'affichage sauvage règnent en maitre sur ce paysage urbain. Ils créent un sentiment à la fois de saleté et d'angoisse car il y de l'agressivité dans les visuels utilisés. L'approche des élections fait que des efforts sont visibles dans le traitement de portions de rues (ex. Quincampoix), tant pour l'effacement des tags que pour l'enlèvement des affiches sauvages mais on sent bien que la Ville est débordée par l'ampleur du phénomène. 

    C'est en pleine conscience de cette réalité que nous avons demandé aux gestionnaires de la Ville et à ceux qui sont candidats pour exercer à leur place cette responsabilité de proposer un plan d'action. Nous l'avons résumé ainsi dans un article précédent : "mettre en place et implémenter (*) un plan qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance (agents et vidéo), sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés…."

     

    Tags la poste archives

    Message d'accueil des clients de la poste 67 rue des Archives (IIIe)

     

    Nous relaierons leur réponse dans ces colonnes.

    A ceux qui pensent que c'est impossible nous répondons qu'alors on n'a pas besoin d'eux. A une époque où on se prépare à aller sur Mars il n'est pas admissible de baisser les bras devant un problème aussi trivial.

    Quant à ceux qui resteraient courageusement muets et ignoreraient notre appel, ils courent le risque que notre bulletin de vote tombe ailleurs que dans leur escarcelle !

    Gérard Simonet

     

    (*) Implémenter : effectuer l’ensemble des opérations qui permettent de définir un projet et de le réaliser, de l’analyse du besoin à l’installation et la mise en service du dispositif.

     

  • CampionAffiches sauvages de Marcel Campion 57 rue des Archives (IIIe)

     

     

    Sur ce pauvre mur-pignon de la rue des Archives (IIIe) on ne compte pas moins de 32 affiches sauvages à l'effigie du candidat Marcel Campion. Comment peut-on à la fois briguer la fonction de premier magistrat de Paris et se soucier comme d'une guigne du règlement publicité de la Ville (RLP) qui interdit l'affichage sauvage. Comment peut-on oser solliciter le vote des citoyens quand on défigure illégalement le paysage urbain qui est leur cadre de vie ?

    Monsieur Campion, tout le monde n'est pas contre vos grandes roues et vos chalets de Noël mais les parisiens que nous sommes vous somment de retirer prestement ces affiches ! A bon entendeur salut ! Cet avertissement vaut pour tous les autres qui se sont bien comportés jusqu'à présent et qui seront bien inspirés de ne pas  nous infliger ce genre d'agressions visuelles…

    Par ailleurs, les services qui sévissent contre ces sévices à la mairie de Paris sont prévenus et pourraient aussi sanctionner lourdement ce comportement. C'est ce que nous leur demandons.

     

  • Archives 36 affiches lacérées 14 02 19Mur pignon du 36 rue des Archives (IVe) le samedi 16 février à 16h00 (Photos VlM)

     

    Archives 36 affiches sandro 17 02 19Le même mur le lendemain, dimanche 17 février à 11h30 ! A gauche, par terre, les restes des affiches de la veille.

     

     

    Le massacre de ces affiches, arrachées, lacérées, découpées et jetées au sol, telles que nous les avons découvertes samedi, en dit long sur la rage qui monte contre l'affichage sauvage qui prospère dans nos quartiers sur chaque espace libre. Des espaces que les annonceurs et afficheurs ont décidé de s'accaparer depuis qu'ils réalisent qu'il y a foule chez nous et qu'il importe d'occuper le regard de tous ces gens.

    Des poursuites judiciaires, ils s'en soucient guère car la Ville de Paris est un pachyderme qui réagit lentement et avec mollesse. Alors que la réaction devrait être instantanée (c'est le mode LIFO que nous préconisons avec insistance), et appropriée, l'afficheur est assuré statistiquement de voir ses affiches en place pendant des semaines. Lui et l'annonceur n'en demandent pas plus.

    Nous n'en avons pas la certitude mais il semble bien que des riverains aient choisi de suppléer à la lenteur de la municipalité. Ils seront déçus de constater que tout est à refaire. Il n'empêche : c'est un signal fort à l'annonceur et une forme de supplique à l'adresse des services de la mairie de Paris.

    En constatant les faits ce matin, nous avons croisé un ASP (agent de surveillance de Paris). Il s'est rendu sur place en précisant qu'il avait le pouvoir de verbaliser. 

    Voyons quelle surprise nous réserve demain…

     

  • Archives 40 pignon affiches lacérées 29 03 18
    Mur pignon du 40 rue des Archives (IVe), le 29 mars 2018 (Photo VlM)

     

     

    Lacérées, décollées, arrachées, elles subissent le triste sort de ce qui est livré à la vindicte populaire mais leur passage laisse des traces. Ce mur pignon à hauteur du 40 rue des Archives (IVe) était couvert d'affiches sauvages depuis deux semaines environ. Les services de la propreté de Paris ne sont pas intervenus, alors qu'il le faisaient par ailleurs. On constate aujourd'hui 29 mars qu'une main vengeresse s'est abattue sur cette infraction qu'on devait une fois encore à une grande marque de l'avenue Montaigne.

    Le résultat n'est pas des meilleurs du point de vue de l'esthétique mais ce qui faisait la raison d'être des affiches, leur pouvoir de communication, est bel et bien anéanti.

    L'inconnu qui a sévi, de ce point de vue, aurait dû le faire plus tôt… Évidemment, il n'est pas justifié de lui en vouloir car ce n'est ni son métier ni son rôle. Il est plus naturel de se retourner vers la mairie. Il ne serait pas surprenant qu'elle réponde qu'il n'y a pas eu de signalisation. Et c'est tout à fait possible car chacun est dans ses préoccupations et n'a pas forcément l'idée et le temps de le faire. 

     

    Archives 40 enrée école 29 03 18Le mur-pignon est l'un des volets du dièdre qui inclut cette façade d'une ancienne maison de Jacques Coeur dont certains éléments sont de style renaissance

     

    Mais enfin pourquoi faudrait-il dans notre ville que les anomalies soient signalées par la population pour être traitées ? Avec un effectif de 50.000 employés, qui a grossi de plus de 20 % dans les années 2000, avec un ratio d'employés municipaux par habitant qui atteint des niveaux record, il ne serait pas possible d'affecter un inspecteur par arrondissement pour effectuer ces contrôles… et quelques autres ?

    Nous disons bien UN par arrondissement, chez nous en tout cas car ils ne sont pas bien grands ! les placardages d'affiches se font sur un circuit connu, toujours le même. Une ronde chaque jour suffirait à détecter ces pratiques et à interpeler quelques fois les contrevenants en flagrant délit. Surtout, le blocage du processus à la source rendrait ce mode de publicité inopérant et en assècherait rapidement la rentabilité et par là l'existence.

    A deux ans des élections qui se présentent sous des auspices incertains pour Anne Hidalgo, la propreté de notre cadre de vie jouera un rôle important. Il n'est peut-être pas trop tard sur ce dossier pour montrer qu'elle sait réagir !

     

  • CS 1 Le couteau suisse "de base". Prix 20 € environ à la "Coutellerie du Marais", 6 rue du Pas de la Mule (IIIe)

     

     

    Il sert aussi de tire-bouchons, le cas échéant, ou de poinçon mais il ne s'agit pas du modèle hallucinant à mille lames qui fait assaut d'ingéniosité et d'imagination pour rassembler dans un seul et même objet des outils en tout genre….

    C'est l'arme choisie par les habitants du Marais qui ne supportent plus l'invasion sur leurs murs d'affiches racoleuses et l'accumulation sur les descentes d'eau ou autres supports des affichettes et autres stickers. Plusieurs riverains réfractaires leur ont déclaré la guerre et on remarquera que nos quartiers sont relativement débarrassés de leur présence indésirable grâce précisément à cette mobilisation.

    Coutellerie du marais - pas de la mule laguiole.jpgLa coutellerie du Marais. Un magasin qui entretient les traditions de Thiers et de Laguiole en cultivant l'excellence française dans ce domaine

     

    D'aucuns feront observer que ce n'est pas là le rôle des citoyens ordinaires ; qu'il existe des services de la mairie de Paris qu'on paye et qui ont vocation à s'en occuper. Certes, mais ils ne le font pas ou trop peu souvent. Alors, un petit coup de canif ici ou là, c'est distrayant et ça débarrasse le plancher de toutes ces invitations à des massages exotiques ou à des travaux d'artisans qui sont très souvent des arnaques. De ce point de vue, le "coup de canif" est un acte d'utilité publique car il protège les gens crédules qui ont la faiblesse de se laisser prendre.

    Pour illustrer ce propos, signalons qu'il y a régulièrement des campagnes d'affichettes de soi-disant artisans tous travaux qui déboulent sur tous les arrondissements de Paris à raison d'une affichette tous les 5 à 10 mètres. Sachant que le réseau viaire de Paris est de 958 kilomètres (PARIS – Fernand Bournon 1857-1909), il faut pour le couvrir dans de telles conditions 95.800 à 191.600 affichettes !!! Quel est l'artisan qui peut faire face à un tel programme ?

    On a tout lieu de penser que c'est plutôt l’œuvre d'officines occultes dont les visées n'ont jamais été très claires à nos yeux. On espère que les services de police ont tout de même une idée de leur nature, bien qu'elles n'interviennent apparemment pas.

    En réalité, ces publicités, qui n'indiquent aucune adresse et un simple numéro de portable, sont des attrape-gogos. Les combattre relève de la légitime défense !

    GS

     

  • Pacôme rupin géné

     

    Pacôme Rupin, qui peut se réjouir que son mentor Emmanuel Macron ait recueilli 90,49 % de nos voix dans le IVe au second tour des présidentielles, n'a pas besoin de se livrer au racolage à l'aide d'affiches sauvages. C'est pourtant ce qu'il fait ici, 36 rue des Archives (IVe). Il souhaite nous rencontrer. Avec plaisir, Pacôme, mais surtout si vous renoncez à défigurer ce quartier qui est si beau et qui demande qu'on le respecte….

    Didier le reste pc dét

    Nicolas bonnet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nicolas Bonnet Oulajdj, qui se présente avec la chaleureuse Évelyne Zarka dans le IVe, et Didier Le Reste dans le IIIe croient défendre le PCF avec leurs affiches elles aussi sauvages sur les murs du Marais.

     

    Roger vincent 24 02 14Bloche

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vincent Roger et Patrick Bloche

     

    On recevra avec plaisir Vincent Roger, leur adversaire "Les Républicains", dont on constate qu'il respecte consciencieusement notre environnement en cette période électorale propice aux débordements, tout comme Patrick Bloche le candidat PS sortant.

     

    Bassil parcmètre

    Celui-ci fait très fort dans le IIIe : il emmaillote carrément les parcmètres, sur toutes leurs faces, pour être sûr qu'on va bien le voir ! Il s'appelle Raymond Bassil et milite pour "En Marche" sans en faire partie…. Décidément, cette époque nous réserve des surprises !

     

    Insoumis

     

    Les disciples de Mélanchon, Jean-François Lallemand et Hélène Franco dans le IVe, ont opté pour l'affichette. Pour compenser la taille modeste de leur visuel, ils ont choisi de matraquer. La pauvre descente d'eau qui ne demande rien à personne se voit ainsi affublée d'une dizaine de "stickers"….

     

    Dagoma seybah internaute  Bayou

    Toujours dans le IIIe, on a cherché Seybah Dagoma, députée PS sortante. Aucune trace et on l'en remercie. Il y a dix jours, des affichettes avaient germé. Elles ont disparu. C'est mieux ainsi. Tout comme on est reconnaissants au "Vert" Julien Bayou, de se borner à distribuer des tracts.

     

    Grivaux

    Benjamin Griveaux (Photo "Les Échos") mérite aussi des louanges. Il est vrai qu'avec les 93,41 % de voix que nous avons apportées à Emmanuel Macron aux présidentielles dans le IIIe, lui qui se réclame de notre nouveau président et qui bénéficie de son investiture, n'a certainement pas besoin de s'abaisser à recourir à un processus illicite et sauvage pour être reconnu.

     

    Lancar pawlick 12 04 12

    Quant à Deborah Pawlik, la candidate "Les Républicains" dans le IIIe, qui pour son coup d'essai voudrait bien faire un  coup de maitre, nous la recevrons aussi très volontiers car, en dehors des panneaux officiels, nous n'avons pas trouvé de manifestation intempestive de sa part sous la forme d'affiches ou d'affichettes.

    Gérard Simonet

     

  • Affiches sauvages 52 baubourg 12 11 16Un magasin ferme, les afficheurs se jettent sur sa devanture comme un nuage de sauterelles. Ici 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Au cours de notre entretien du 14 novembre avec Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, le sujet a été naturellement abordé car la présence d'affiches un peu partout dans Paris, souvent décollées, lacérées, jonchant le sol de leurs lambeaux, contribue à donner de Paris l'image regrettable d'une ville sale et mal gérée.

    On a compris que M. Péninou en avait conscience mais qu'il se heurte à des difficultés d'ordre administratif. En effet, alors qu'il est clair que cette démarche publicitaire est interdite par le règlement de publicité de la Ville de Paris, il apparait que les moyens de la réprimer ne sont pas à la hauteur de la tache.

    La pratique de l'affichage sauvage est interdite mais elle est exercée par des entreprises qui ont pignon sur rue et qui proposent des prestations avec des noms à consonance anglaise tels que  "wild posting" (affiches sauvages), "boarding" (panneaux agrafés sur potelets) ou "stickering" (autocollants) destinés à impressionner l'annonceur qui voit  les américains comme des maitres en matière de communication.

    La Mairie de Paris n'est apparemment pas décidée à se laisser faire mais son temps de réaction est lent et les sanctions, quand elles sont appliquées, sont insuffisamment dissuasives. Leur cout, pondéré par la probabilité qu'elles soient appliquées (probabilité au demeurant très faible), est inclus dans le prix de la prestation.

     

    Arch 57

    Passant hier devant ce mur pignon d'un immeuble de la rue des Archives, régulièrement couvert d'affiches indésirables, nous avons constaté que, toute fraiches encore de leur colle poisseuse, les affiches étaient partiellement arrachées et lacérées, de tout évidence par des riverains excédés. C'est un comportement citoyen que nous comprenons, en regrettant que ces personnes n'aient pas eu à leur disposition les outils élémentaires (tabouret, grattoir ….) pour parfaire leur intervention et rendre les affiches méconnaissables…. donc inutiles.

    Nous en concluons que ce genre d'intervention, professionnalisée par les soins des services de la mairie, pourrait devenir l'arme absolue : une équipe volante affectée à un ou plusieurs arrondissements inspecte journellement les lieux sensibles répertoriés et détruit – sommairement mais instantanément – les affiches qui sont apparues. Il appartient ensuite aux équipes habituelles de finir le travail mais on observe qu'il n'y a plus d'intérêt pour les annonceurs dans ces conditions de recourir à un média sans efficacité.

    Le combat pourrait donc cesser faute de combattants…. comme aurait dit Corneille.

    Ce genre de mesure n'exclut pas naturellement que le dispositif actuel soit renforcé et les sanctions renforcées. Nous soumettons cette idée à ceux dont c'est la responsabilité de veiller à la propreté de Paris.

    GS

     

    Sur le même sujet, 2 octobre 2016 : le Marais, nouvelle cible de l'affichage publicitaire sauvage