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Étiquette : affiches sauvages

  • Les affiches sauvages du 36 rue des Archives (IVe) ont passé un sale quart-d’heure samedi…. Mais telles le phénix, elles sont de retour dimanche !

    Archives 36 affiches lacérées 14 02 19Mur pignon du 36 rue des Archives (IVe) le samedi 16 février à 16h00 (Photos VlM)

     

    Archives 36 affiches sandro 17 02 19Le même mur le lendemain, dimanche 17 février à 11h30 ! A gauche, par terre, les restes des affiches de la veille.

     

     

    Le massacre de ces affiches, arrachées, lacérées, découpées et jetées au sol, telles que nous les avons découvertes samedi, en dit long sur la rage qui monte contre l'affichage sauvage qui prospère dans nos quartiers sur chaque espace libre. Des espaces que les annonceurs et afficheurs ont décidé de s'accaparer depuis qu'ils réalisent qu'il y a foule chez nous et qu'il importe d'occuper le regard de tous ces gens.

    Des poursuites judiciaires, ils s'en soucient guère car la Ville de Paris est un pachyderme qui réagit lentement et avec mollesse. Alors que la réaction devrait être instantanée (c'est le mode LIFO que nous préconisons avec insistance), et appropriée, l'afficheur est assuré statistiquement de voir ses affiches en place pendant des semaines. Lui et l'annonceur n'en demandent pas plus.

    Nous n'en avons pas la certitude mais il semble bien que des riverains aient choisi de suppléer à la lenteur de la municipalité. Ils seront déçus de constater que tout est à refaire. Il n'empêche : c'est un signal fort à l'annonceur et une forme de supplique à l'adresse des services de la mairie de Paris.

    En constatant les faits ce matin, nous avons croisé un ASP (agent de surveillance de Paris). Il s'est rendu sur place en précisant qu'il avait le pouvoir de verbaliser. 

    Voyons quelle surprise nous réserve demain…

     

  • Près de 200.000 affiches répandues sur Paris pour nous enjoindre à apprendre l’anglais !

    Anglais

     S.O.S. les anglais débarquent… (Photo VlM)

     

     

    Tant pis ! A notre corps défendant on va leur faire de la publicité….

    Il n'y a pas que nos côtes qui subissent des déferlantes. Paris est envahie pas ces affiches en papier glacé imprimées recto-verso, qui invitent à apprendre à parler anglais. Plusieurs formats sont visibles : A3 et A4, souvent agrafées sur les poteaux ou potelets, A5, format tracts et A6 les plus courantes qu'on trouve scotchées sur les descentes d'eau et autres supports.

    Il y a 1.700 kilomètres de voies à Paris. Les affiches sont partout, à raison d'une tous les dix mètres. On en déduit qu'il y en a environ 170.000. Peut-être 100.000, peut-être 200.000…. Un très grand nombre en tout cas. Le collage de ces publicités sauvages a nécessité de véritables groupes d'intervention organisés.

    Que fait la mairie de Paris ? les services de la propreté et la DPSP (direction anti-incivilités) ? Apparemment rien, aussi on leur demande de réagir. Retrouver les commanditaires de cette agression n'est pas très complexe : un numéro de téléphone fixe figure sur les affiches (nous l'avons occulté pour des raisons évidentes) ainsi qu'un téléphone en 06 (lui aussi occulté). Il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre des moyens démesurés et d'être un fin limier pour remonter à la source et sévir.

    En attendant, parisiens excédés, faites comme nous, retirez ces affiches (à peine scotchées). Il suffit qu'un habitant ou habitante sur dix en décolle une pour que l'invasion soit jugulée ! Pour notre part, nous avons largement dépassé notre quota.

     

    Post-scriptum du 30 octobre

    Message reçu de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection).

    Votre signalement bienvenu a été pris en compte et ces affiches ont fait l’objet d’enlèvements et de verbalisations.

    150 affiches ont été retirées par la DPE [direction de la propreté] ce matin 31 octobre dans les 3e et 4e arrondissements avec les verbalisations qui vont de pair


    Bien cordialement

    Gilles ALAYRAC

    Sous-directeur de la Tranquillité Publique à la DPSP – Mairie de Paris

     

    Dommage qu'on en ait retiré autant…. la note aurait été plus salée !

     

     

  • Quand la mairie ne fait pas ce qu’il faut, les résidents font ce qu’ils peuvent…

    Archives 40 pignon affiches lacérées 29 03 18
    Mur pignon du 40 rue des Archives (IVe), le 29 mars 2018 (Photo VlM)

     

     

    Lacérées, décollées, arrachées, elles subissent le triste sort de ce qui est livré à la vindicte populaire mais leur passage laisse des traces. Ce mur pignon à hauteur du 40 rue des Archives (IVe) était couvert d'affiches sauvages depuis deux semaines environ. Les services de la propreté de Paris ne sont pas intervenus, alors qu'il le faisaient par ailleurs. On constate aujourd'hui 29 mars qu'une main vengeresse s'est abattue sur cette infraction qu'on devait une fois encore à une grande marque de l'avenue Montaigne.

    Le résultat n'est pas des meilleurs du point de vue de l'esthétique mais ce qui faisait la raison d'être des affiches, leur pouvoir de communication, est bel et bien anéanti.

    L'inconnu qui a sévi, de ce point de vue, aurait dû le faire plus tôt… Évidemment, il n'est pas justifié de lui en vouloir car ce n'est ni son métier ni son rôle. Il est plus naturel de se retourner vers la mairie. Il ne serait pas surprenant qu'elle réponde qu'il n'y a pas eu de signalisation. Et c'est tout à fait possible car chacun est dans ses préoccupations et n'a pas forcément l'idée et le temps de le faire. 

     

    Archives 40 enrée école 29 03 18Le mur-pignon est l'un des volets du dièdre qui inclut cette façade d'une ancienne maison de Jacques Coeur dont certains éléments sont de style renaissance

     

    Mais enfin pourquoi faudrait-il dans notre ville que les anomalies soient signalées par la population pour être traitées ? Avec un effectif de 50.000 employés, qui a grossi de plus de 20 % dans les années 2000, avec un ratio d'employés municipaux par habitant qui atteint des niveaux record, il ne serait pas possible d'affecter un inspecteur par arrondissement pour effectuer ces contrôles… et quelques autres ?

    Nous disons bien UN par arrondissement, chez nous en tout cas car ils ne sont pas bien grands ! les placardages d'affiches se font sur un circuit connu, toujours le même. Une ronde chaque jour suffirait à détecter ces pratiques et à interpeler quelques fois les contrevenants en flagrant délit. Surtout, le blocage du processus à la source rendrait ce mode de publicité inopérant et en assècherait rapidement la rentabilité et par là l'existence.

    A deux ans des élections qui se présentent sous des auspices incertains pour Anne Hidalgo, la propreté de notre cadre de vie jouera un rôle important. Il n'est peut-être pas trop tard sur ce dossier pour montrer qu'elle sait réagir !

     

  • Les bouquinistes des quais de Seine réclament des étalages plus grands….

    Bouquinistes Bouquiniste des quais de Seine (Photo VlM)

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" du 20 janvier 2018 nous l'apprend, les bouquinistes, en butte à des marges qui s'amoindrissent, veulent étendre leurs étalages. En clair, (Lire l'article du Parisien). passer de quatre boites à cinq.

    Nous partageons l'avis d'Olivia Polski, Adjointe PS à la Maire de Paris, en charge du commerce et de l'artisanat, qui veut assujettir son accord à un engagement des bouquinistes à ne pas devenir des marchands de souvenirs de Paris made in China.

    Bouquinistes tagués quai Hôtel de Ville juil 10Pour mémoire, photo VlM juillet 2010

     

    Rappelons, puisqu'on parle des bouquinistes, qu'on a obtenu d'eux en 2010/11 qu'ils entretiennent leurs boites, avec l'aide de la mairie de Paris. "Vivre le Marais !" avait dénoncé avec insistance les tags nombreux dont elles  étaient couvertes.

    GS

     

  • Couteau suisse : l’outil d’auto-défense contre les affiches et affichettes sauvages….

    CS 1 Le couteau suisse "de base". Prix 20 € environ à la "Coutellerie du Marais", 6 rue du Pas de la Mule (IIIe)

     

     

    Il sert aussi de tire-bouchons, le cas échéant, ou de poinçon mais il ne s'agit pas du modèle hallucinant à mille lames qui fait assaut d'ingéniosité et d'imagination pour rassembler dans un seul et même objet des outils en tout genre….

    C'est l'arme choisie par les habitants du Marais qui ne supportent plus l'invasion sur leurs murs d'affiches racoleuses et l'accumulation sur les descentes d'eau ou autres supports des affichettes et autres stickers. Plusieurs riverains réfractaires leur ont déclaré la guerre et on remarquera que nos quartiers sont relativement débarrassés de leur présence indésirable grâce précisément à cette mobilisation.

    Coutellerie du marais - pas de la mule laguiole.jpgLa coutellerie du Marais. Un magasin qui entretient les traditions de Thiers et de Laguiole en cultivant l'excellence française dans ce domaine

     

    D'aucuns feront observer que ce n'est pas là le rôle des citoyens ordinaires ; qu'il existe des services de la mairie de Paris qu'on paye et qui ont vocation à s'en occuper. Certes, mais ils ne le font pas ou trop peu souvent. Alors, un petit coup de canif ici ou là, c'est distrayant et ça débarrasse le plancher de toutes ces invitations à des massages exotiques ou à des travaux d'artisans qui sont très souvent des arnaques. De ce point de vue, le "coup de canif" est un acte d'utilité publique car il protège les gens crédules qui ont la faiblesse de se laisser prendre.

    Pour illustrer ce propos, signalons qu'il y a régulièrement des campagnes d'affichettes de soi-disant artisans tous travaux qui déboulent sur tous les arrondissements de Paris à raison d'une affichette tous les 5 à 10 mètres. Sachant que le réseau viaire de Paris est de 958 kilomètres (PARIS – Fernand Bournon 1857-1909), il faut pour le couvrir dans de telles conditions 95.800 à 191.600 affichettes !!! Quel est l'artisan qui peut faire face à un tel programme ?

    On a tout lieu de penser que c'est plutôt l’œuvre d'officines occultes dont les visées n'ont jamais été très claires à nos yeux. On espère que les services de police ont tout de même une idée de leur nature, bien qu'elles n'interviennent apparemment pas.

    En réalité, ces publicités, qui n'indiquent aucune adresse et un simple numéro de portable, sont des attrape-gogos. Les combattre relève de la légitime défense !

    GS

     

  • Avis aux candidats aux élections législatives : leur résultat ne sera pas proportionnel à la surface couverte par leurs affiches sauvages !

    Pacôme rupin géné

     

    Pacôme Rupin, qui peut se réjouir que son mentor Emmanuel Macron ait recueilli 90,49 % de nos voix dans le IVe au second tour des présidentielles, n'a pas besoin de se livrer au racolage à l'aide d'affiches sauvages. C'est pourtant ce qu'il fait ici, 36 rue des Archives (IVe). Il souhaite nous rencontrer. Avec plaisir, Pacôme, mais surtout si vous renoncez à défigurer ce quartier qui est si beau et qui demande qu'on le respecte….

    Didier le reste pc dét

    Nicolas bonnet

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nicolas Bonnet Oulajdj, qui se présente avec la chaleureuse Évelyne Zarka dans le IVe, et Didier Le Reste dans le IIIe croient défendre le PCF avec leurs affiches elles aussi sauvages sur les murs du Marais.

     

    Roger vincent 24 02 14Bloche

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vincent Roger et Patrick Bloche

     

    On recevra avec plaisir Vincent Roger, leur adversaire "Les Républicains", dont on constate qu'il respecte consciencieusement notre environnement en cette période électorale propice aux débordements, tout comme Patrick Bloche le candidat PS sortant.

     

    Bassil parcmètre

    Celui-ci fait très fort dans le IIIe : il emmaillote carrément les parcmètres, sur toutes leurs faces, pour être sûr qu'on va bien le voir ! Il s'appelle Raymond Bassil et milite pour "En Marche" sans en faire partie…. Décidément, cette époque nous réserve des surprises !

     

    Insoumis

     

    Les disciples de Mélanchon, Jean-François Lallemand et Hélène Franco dans le IVe, ont opté pour l'affichette. Pour compenser la taille modeste de leur visuel, ils ont choisi de matraquer. La pauvre descente d'eau qui ne demande rien à personne se voit ainsi affublée d'une dizaine de "stickers"….

     

    Dagoma seybah internaute  Bayou

    Toujours dans le IIIe, on a cherché Seybah Dagoma, députée PS sortante. Aucune trace et on l'en remercie. Il y a dix jours, des affichettes avaient germé. Elles ont disparu. C'est mieux ainsi. Tout comme on est reconnaissants au "Vert" Julien Bayou, de se borner à distribuer des tracts.

     

    Grivaux

    Benjamin Griveaux (Photo "Les Échos") mérite aussi des louanges. Il est vrai qu'avec les 93,41 % de voix que nous avons apportées à Emmanuel Macron aux présidentielles dans le IIIe, lui qui se réclame de notre nouveau président et qui bénéficie de son investiture, n'a certainement pas besoin de s'abaisser à recourir à un processus illicite et sauvage pour être reconnu.

     

    Lancar pawlick 12 04 12

    Quant à Deborah Pawlik, la candidate "Les Républicains" dans le IIIe, qui pour son coup d'essai voudrait bien faire un  coup de maitre, nous la recevrons aussi très volontiers car, en dehors des panneaux officiels, nous n'avons pas trouvé de manifestation intempestive de sa part sous la forme d'affiches ou d'affichettes.

    Gérard Simonet

     

  • Le remarquable mariage de vitraux anciens et contemporains de l’église Saint-Gervais Saint-Protais (IVe)

      A0101 sagesse salomonLa sagesse de Salomon vitrail du XVIe (église Saint-Gervais Saint-Protais) 

     

    Le visiteur qui se rend à l'intérieur de l'église Saint-Gervais Saint-Protais (IVe)  découvre de magnifiques verrières, toutes en parfait état, qui donnent une grandeur toute particulière à l'édifice. Certains vitraux datent du XVIe siècle mais ce qui les rend plus remarquables encore est qu'ils se mêlent à des vitraux récents qui se fondent les uns aux autres, donnant une unité étonnante au monument. Ils ont remplacé des verrières détruites ou en verre blanc translucide installées au XVIIe siècle pour apporter plus de lumière à l’intérieur.

     A102 CourageuxVitrail de Claude Courageux (église Saint-Gervais Saint-Protais)

     

    Deux artistes ont œuvré à la réalisations des nouveaux vitraux. Sylvie Gaudin qui fut la première à intervenir.sur 4 vitraux au niveau du chevet sud : Nativité, Baptême, Passion, Résurrection, Ascension et Pentecôte. Elle avait repris les ateliers familiaux dans lesquels 4 générations se sont succédé. 

     A103 Détail d'un vitrail de Sylvie Gaudin (église Saint-Gervais Saint-Protais)

     

    Dans le cadre de la campagne de restauration qui s'est achevée en 2003, il a été décidé de confier la réalisation de onze autres verrières (La Jérusalem nouvelle, Adam et Noé, Abraham et Jacob, Moïse et Élie..,), au niveau des baies hautes de l’édifice et au-dessus de l'orgue, à un autre maître verrier, Claude Courageux.

    Les deux artistes ont pu réaliser ces œuvres suggestives aux couleurs souvent chaudes grâce à un accord avec la Caisse des Monuments historiques, la Ville de Paris et la commission d'Art sacré, opération qui fut largement financée par le mécénat et les dons. Le plus étonnant reste que ces deux artistes n’ont pas travaillé ensemble puisque l'un d'eux est décédé en 1994 et pourtant les réalisations s’harmonisent admirablement.

    A découvrir

    Dominique Feutry 

     

  • Journées européennes 2017 des métiers d’art : du 31 mars au 2 avril, aux Archives Nationales

    A000Un plan du Château de Versailles dans l'atelier de restauration des Archives Nationales (Photo AN)

     

     

    Les 11èmes journées européennes 2017 des métiers d’art se tiendront les 31 mars, 1er et 2 avril.

    A cette occasion nous signalons les deux lieux du Marais qui participeront à cette manifestation. 

    Tout d’abord les Archives Nationales qui ouvriront exceptionnellement les portes de leurs ateliers de restauration. « Le pôle restauration intervient directement sur le support des documents pour leur restituer leur intégrité, leur rendre leur lisibilité, arrêter et stabiliser la dégradation due au vieillissement par des techniques et des matériaux appropries répondant aux principes de compatibilité, lisibilité, réversibilité, stabilité. Le haut niveau d’expertise des techniciens d’art est un atout considérable tant pour la réalisation des travaux internes que pour le contrôle des travaux externalises

    Visite le samedi 1er avril de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Commines_n°17_rwkEspace Commines

     

    L’Espace Commines ensuite qui se situe 17 rue Commines (IIIe) s’attachera au travers de l’exposition « De main de maître » à « monter et à valoriser à montrer en un même lieu …l’excellence de la création parisienne. » Les œuvres de 50 créateurs, de grandes marques du luxe et d’artisans de haut niveau (Meilleur Ouvrier de France, Maitre d’art, Entreprise du Patrimoine Vivant…) seront présentées avec en parallèle plusieurs espaces où seront proposées des démonstrations de ce magnifique savoir-faire Tout proche du Marais nous recommandons la visite des ateliers de la Garde Républicaine, de la Caserne Vérines – 12 Place de la République (Xe) qui seront ouverts au public. Selliers, tailleurs-modélistes, armuriers seront à pied d’œuvre. Ils perpétuent « de génération en génération des gestes et des techniques où se mêlent souci du détail et recherche de la perfection

    Vendredi de 14h à 17h, samedi et dimanche de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Bien d’autres lieux sont ouverts à cette occasion dans Paris et en banlieue. Citons en vrac le musée du Louvre (menuisiers, doreurs, marbriers, encadreurs…), le musée de Cluny (chefs d’œuvre des compagnons du devoir), la nouvelle Cour de l’industrie (XVe) , la corsetière du 83 rue du Faubourg Saint-Martin (Xe) , la parasolerie du Viaduc des Arts (XIIe), le bottier du Moulin Rouge Clairvoy 17, rue Fontaine (XIIIe) ou le lunetier des stars Meyrowitz 15 rue de Castiglione (Ier) et de nombreux autres.

     

  • Affiches sauvages : la lèpre de Paris !

    Affiches sauvages 52 baubourg 12 11 16Un magasin ferme, les afficheurs se jettent sur sa devanture comme un nuage de sauterelles. Ici 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Au cours de notre entretien du 14 novembre avec Mao Péninou, Maire-adjoint de Paris en charge de la propreté, le sujet a été naturellement abordé car la présence d'affiches un peu partout dans Paris, souvent décollées, lacérées, jonchant le sol de leurs lambeaux, contribue à donner de Paris l'image regrettable d'une ville sale et mal gérée.

    On a compris que M. Péninou en avait conscience mais qu'il se heurte à des difficultés d'ordre administratif. En effet, alors qu'il est clair que cette démarche publicitaire est interdite par le règlement de publicité de la Ville de Paris, il apparait que les moyens de la réprimer ne sont pas à la hauteur de la tache.

    La pratique de l'affichage sauvage est interdite mais elle est exercée par des entreprises qui ont pignon sur rue et qui proposent des prestations avec des noms à consonance anglaise tels que  "wild posting" (affiches sauvages), "boarding" (panneaux agrafés sur potelets) ou "stickering" (autocollants) destinés à impressionner l'annonceur qui voit  les américains comme des maitres en matière de communication.

    La Mairie de Paris n'est apparemment pas décidée à se laisser faire mais son temps de réaction est lent et les sanctions, quand elles sont appliquées, sont insuffisamment dissuasives. Leur cout, pondéré par la probabilité qu'elles soient appliquées (probabilité au demeurant très faible), est inclus dans le prix de la prestation.

     

    Arch 57

    Passant hier devant ce mur pignon d'un immeuble de la rue des Archives, régulièrement couvert d'affiches indésirables, nous avons constaté que, toute fraiches encore de leur colle poisseuse, les affiches étaient partiellement arrachées et lacérées, de tout évidence par des riverains excédés. C'est un comportement citoyen que nous comprenons, en regrettant que ces personnes n'aient pas eu à leur disposition les outils élémentaires (tabouret, grattoir ….) pour parfaire leur intervention et rendre les affiches méconnaissables…. donc inutiles.

    Nous en concluons que ce genre d'intervention, professionnalisée par les soins des services de la mairie, pourrait devenir l'arme absolue : une équipe volante affectée à un ou plusieurs arrondissements inspecte journellement les lieux sensibles répertoriés et détruit – sommairement mais instantanément – les affiches qui sont apparues. Il appartient ensuite aux équipes habituelles de finir le travail mais on observe qu'il n'y a plus d'intérêt pour les annonceurs dans ces conditions de recourir à un média sans efficacité.

    Le combat pourrait donc cesser faute de combattants…. comme aurait dit Corneille.

    Ce genre de mesure n'exclut pas naturellement que le dispositif actuel soit renforcé et les sanctions renforcées. Nous soumettons cette idée à ceux dont c'est la responsabilité de veiller à la propreté de Paris.

    GS

     

    Sur le même sujet, 2 octobre 2016 : le Marais, nouvelle cible de l'affichage publicitaire sauvage

     

  • A New-York, premier marché devant Paris, Airbnb menacé de lourdes amendes par les autorités américaines …

    Location coute durée charles V 05 04 14Les locataires saisonniers ont envahi le Marais avec leurs célèbres et bruyantes "valises à roulettes" (Photo VlM)

     

    A lire aujourd'hui :

    A New-York, une nouvelle loi menace l'avenir de la location saisonnière et de Airbnb ("Le Monde" 22 octobre 2016 – Jérôme Marin)

    Même sujet sur le site suisse d'information "Le Temps"

    New-York, San Francisco, Paris …. réalisent que le développement anarchique de la location meublée saisonnière est dangereuse pour l'équilibre de leur habitat. Parce qu'ils échappent à l'impôt, les loueurs et les plateformes privilégient cette pratique en lieu et place de la location classique, meublée ou non.

    Les plateformes Internet sont au cœur de cette activité économique. Une activité dite "numérique" qui en côtoie d'autres en nombre croissant telles que l'achat en ligne (Amazon), la vente aux enchères (eBay), le covoiturage (BlaBlaCar) ou le transport de particuliers (Uber).

    Les gouvernements ont en général la sagesse d'accompagner ce mouvement. En France, le Parlement a voté le 10 octobre 2016 une loi qui complète l'ébauche de 2014. Voici ce qu'il en dit : " La loi pour une République numérique prépare le pays aux enjeux de la transition numérique et va permettre de développer l'économie de demain…. Elle a pour ambition d'encourager l'innovation et le développement de l'économie numérique…. protectrice des droits des citoyens….

    Qu'on s'en réjouisse ou non, personne ne pourra s'y opposer car on peut résister un temps au "progrès", on ne peut pas durablement s'opposer à ce qui devient rapidement une vague qui déferle sur toutes les résistances, qu'il s'agisse d’ailleurs de l'économie ou de questions de société.

    En revanche, le législateur doit veiller à ce que cette nouvelle économie ne bénéficie pas de distorsions qui la rendent artificiellement hyper compétitive. Si la location meublée saisonnière a le succès que l'on sait, c'est qu'elle bénéficie d'avantages concurrentiels à caractère légal et fiscal.

    En voulant protéger le locataire, depuis 1982 avec la loi Quillot, les gouvernements qui se sont succédé ont alourdi la gestion des baux locatifs relatifs aux logements nus, avec une pression sur les loyers, la quasi impossibilité de lutter contre les impayés, l'extrême difficulté de récupérer le logement en cas de besoin, tandis que la fiscalité devenait de plus en plus lourde.

    A l'opposé, les locations meublées précaires (au mois, à la semaine, à la nuit), qui ne lient pas aussi indissociablement le locataire au propriétaire, ont bénéficié pendant longtemps d'un abattement sur les loyers de 72 % (!). Il est, depuis le passage au gouvernement de Cécile Duflot, de 50 % mais on sait que cet avantage fiscal a suscité des vocations qui ont prospéré et qui explosent depuis que les plateformes du type Airbnb ou Abritel sont apparues.

    Autre distorsion : la déclaration par le propriétaire de ses revenus au fisc. Personne n'a la naïveté de croire que ces revenus sont déclarés et taxés comme le sont les revenus du travail, des placements financiers ou de la location traditionnelle.

    Si on fait l'addition des conséquences de cette double distorsion, on comprend qu'il n'y ait plus de mise sur le marché de logements destinés à la location classique.

    Locations saisonnières 25 01 16Des résidences ont pris des mesures pour interdire les locations saisonnières (Photo VlM)

     

    Les municipalités, celle de Paris notamment, s'en émeuvent. Ian Brossat, l'Adjoint communiste en charge du logement à la Mairie de Paris, s'y attaque bec et ongles en durcissant les contraintes applicables à la location saisonnière. Il ne parle malheureusement pas de militer pour rendre plus souple la location traditionnelle ou d'en réduire la fiscalité. En cela, son combat est voué à l'échec. Il peut en revanche compenser partiellement le déséquilibre en obtenant que la loi fasse obligation aux plateformes de déclarer au fisc les loyers versés à leurs clients, comme le font désormais les employeurs, les banques et les caisses de retraite.

    En résumé, face au développement de l'économie numérique, il importe de donner à chacun sa chance d'occuper la place qui est la sienne en veillant à une application juste et équilibrée des contraintes fiscales et réglementaires.

    Pour le moment, on n'en est pas encore là !

    Gérard Simonet