Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : affiches sauvages

  • Vieille du temple pignon 23 09 16Mur pignon du 95 rue Vieille du Temple, carrefour Quatre-Fils (IIIe) (Photos VlM)

     

    On ne se lasse pas de le regarder tant il repose la vue de la vision de cauchemar qu'il infligeait aux passants avant les vacances :

    Quatre-fils vieille du temple pignon 03 05 14Le même mur avant les vacances…

     

    Les personnels des services de la propreté de Paris, dont les bureaux de la circonscription "centre" se trouvent précisément là, vont désormais au bureau la tête haute : ils n'ont plus devant eux ce décor qui sonnait comme un aveu d'impuissance et jetait un doute sur leur engagement au service de l'entretien de Paris.

    Que s'est-il passé ?

    Des personnes proches du dossier affirment que nous devons cette réhabilitation au propriétaire de la brasserie "La Perle", juste en face en diagonale ; il aurait traité avec le propriétaire du mur et conclu un accord par lequel il en a obtenu la "jouissance" dans le but d'en faire un lieu permanent d'exposition d’affiches.

    Nous défendons la position, depuis longtemps, que le "street art" ne doit pas s'affranchir de l'obligation de respecter la propriété d'autrui comme l'y invitent notre constitution et nos lois. Que les œuvres plaisent ou non est une autre affaire. En créant les conditions d'un affichage institutionnel, au bénéfice d'un genre qui a du mal à trouver sa place, celui qui en a eu l'idée fait certainement œuvre utile.

    GS

     

     

  • Plaque rue archives 19 03 12
    Plaque de rue à hauteur du 34 rue des Archives (IVe)

     

    Encore quelques autocollants et la plaque sera totalement oblitérée.

    Outre qu'on ne comprend pas ce que veulent dire ces timbres ésotériques, on aimerait comprendre ce qui pousse (vers le haut, dans le cas présent, car la plaque est bien à 2,50 mètres du sol) ceux qui les collent.

    On appréciera qu'ils veuillent bien éclairer notre lanterne en déposant leurs commentaires, car on a réellement envie de savoir ce qui les motive.

    On appréciera tout autant que la Mairie de Paris, qui fait l'objet de nombreuses attaques en ce moment sur sa façon de traiter la propreté des rues, fasse intervenir ses agents pour que les plaques de rues, qui sont là pour informer les visiteurs et les touristes, retrouvent pleinement leur mission première qui est celle d'informer.

     

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    Bretagne affiches sauvages square 01 02 12Lampadaire rue de Bretagne, angle Eugène Spüller ; sur la droite la mairie, en face le square du Temple

     

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, a tout lieu d'être fier de sa rue de Bretagne. Dès 2002, il avait formé le projet d'en faire le "quartier vert" du IIIe, un thème qui faisait florès à cette époque où les Verts, sous l'impulsion d'Yves Contassot, affichaient leur désir de chasser les voitures de Paris et de pacifier les quartiers en faisant de la place aux espaces verts.

    Le choix d'élire cette rue n'avait pas fait l'unanimité. Pour ce qui nous concerne, en accord avec les conseils de quartiers, nous avions accueilli le projet avec sympathie. La Ville n'avait pas encore de contraintes financières. Les travaux menés bon train ont conduit à faire de la rue de Bretagne un lieu agréable qui, devenu à la mode, a stimulé le développement d'une activité économique de qualité. Il a suffi que les trottoirs soient élargis, que quelques arbres soient plantés, que la circulation et les chaussées soient revisitées pour que, l'initiative individuelle prenant le relais, de nouveaux commerces apparaissent, notamment une très grande librairie, et que les affaires s'en trouvent stimulées.

    Certains diront que la politique conduite a provoqué une forte hausse de prix du foncier. Il faut le reconnaitre, la revitalisation de la rue a accentué la demande de logements et poussé les prix à la hausse. Mais il faut souligner que le phénomène est général à Paris, très marqué dans le Marais quel que soit le quartier, et puis …. qui jugerait raisonnable de renoncer à améliorer un cadre de vie pour en réduire l'attrait ?

    Bravo, donc, à M. Aidenbaum.

    Comment alors ne voit-il pas, lui dont la mairie borde cette rue, lui qui vraisemblablement passe là tous les jours, que tous les jolis lampadaires "style Marais" qui en sont le mobilier urbain, sont défigurés par des affiches sauvages qui remontent à plusieurs semaines et forment une croute de strates superposées comme dans un mille-feuilles.

    Bretagne affiches sauvages lampadaire 01 02 12
    Si encore il nous était donné d'admirer la plastique de cette charmante personne collée sur tous les lampadaires que compte la rue, beaucoup d'entre nous en seraient ravis, mais l'affiche est généralement en lambeaux et si elle a résisté, une nouvelle affiche arrive aussitôt pour la couvrir.

    Cette situation n'est pas digne de la rue. M. Aidenbaum sait sans doute, et son correspondant "propreté" pous les arrondissements du centre de Paris à coup sûr, qu'il existe dans la structure de François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de l'environnement et des espaces verts, une cellule spécialisée dans les nettoyages difficiles (dont le désaffichage fait partie), qui s'appelle "Centre d'Action pour la Propreté de Paris". Elle est basée dans le XIVe arrondissement. Ce sont eux qui se sont distingués dans la réhabilitation des coffres des bouquinistes de la Seine et dans la lutte (pas encore achevée) contre les "flyers".

    Il faut qu'ils interviennent et reviennent s'il le faut. Pas uniquement sur les lampadaires, hélas ! Il y a bien des endroits où leur ministère serait apprécié. Voyez par exemple les deux affiches ci-dessous. La rue de Bretagne mérite mieux et son succès en terme de fréquentation ne doit pas en faire l'exutoire des barbouilleurs, des gribouilleurs et des colleurs d'affiches en tout genre.

    Bretagne portraits 01 02 12

    Rue de  Bretagne, pôt (très) pourri d'affiches sauvages

     

    Réponse de M. François Dagnaud, Maire-Adjoint auprès du Maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de l'environnement et des espaces verts


    Cher Monsieur Simonet,

     Vous m’avez alerté sur la résurgence de l’affichage sauvage sur le mobilier urbain dans la rue de Bretagne.

     Comme vous le signalez justement sur votre blog, l’affichage sauvage est interdit et passible d’une amende pour les bénéficiaires de ces publicités. La Ville est particulièrement attentive à ces agissements polluants.

     Pour votre information, j’ai transmis immédiatement votre courriel au service local de propreté afin que ces affiches soient retirées au plus vite : compte-tenu des températures très basses des derniers jours, la colle a gelé et ne permet pas d’intervention efficace dans l’immédiat. Cependant, dès que les températures seront de nouveau positives, nos agents pourront intervenir efficacement et enlever ces affiches sans dégrader le mobilier urbain.

    Néanmoins, les inspecteurs de propreté ont été saisis afin qu’une attention particulière soit apportée dans les jours prochains à ce secteur et que des procès-verbaux soient dressés à l’encontre des contrevenants.

     N’hésitez pas  à contacter directement le service local de propreté. La responsable de la communication, Brigitte Igalens, est joignable au 01 55 34 77 17.

    Bien cordialement

    François Dagnaud

     

     

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  • Siad et gérard

    Gérard Siad (à gauche), président du SNEG, et Gérard Simonet. (Photo "d'Archives")

     

    En décidant de ne pas modifier radicalement le paysage de la rue des Archives, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a ouvert la voie à une entente qui s'est concrétisée le 11 février, en mairie du IVe, en présence du Maire-Adjoint Richard Jean-Baptiste et de sa collaboratrice Alexandra Crisan.

    Les présidents des associations représentatives des commerçants et des habitants, le SNEG (syndicat national des entreprises gay) et "Vivre le Marais !" ont accepté les termes d'une "charte des bons usages", qui rappelle la loi et les règlements et fait appel à la bonne volonté des uns et des autres pour que ce qui échappe à la règle commune soit pris en charge par la collectivité.

    Par exemple, les habitants et les exploitants de commerces sont invités à intervenir de plein gré,  directement, contre l'invasion des affiches sauvages et des flyers. Il ne s'agit pas de se substituer à la mairie dans ses obligations d'assurer la propreté mais de montrer, notamment, à ses agents qui assument la tâche ingrate de nettoyer, que les riverains sont solidaires de leurs missions.

    Il reste à finaliser un document qui a pour l'instant valeur d'accord paraphé.

    Peu de jours après la création du "Réseau Vivre Paris !" qui a pour but de faire entendre la voix des habitants dans le débat sur "les nuits parisiennes", cet évènement montre qu'il n'y a pas forcément incompatibilité entre les intérêts des commerces et la tranquillité des parisiens.

    Pour adhérer à notre association de défense des habitants du Marais, apolitique et culturelle, cliquer ICI