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Étiquette : Arsenal

  • « Paris-Haussmann, le pari d’Haussmann » au Pavillon de l’Arsenal

    Colonne_le_pari_dhaussmann_fa06a  L'affiche de l'exposition "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann" au Pavillon de l'Arsenal

     

     

    Il y a 125 ans disparaissait le baron Haussmann (1809-1891). Préfet de la Seine de 1853 à 1870, il a profondément modifié Paris et nous a laissé un héritage immense.

    A cette occasion, le Pavillon de l’Arsenal consacre une importante exposition intitulée "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann". Les documents nombreux (maquettes, plans, dessins, gravures, tableaux, photographies..) donnent une idée du gigantisme des transformations opérées sur une période finalement assez courte de 17 ans seulement, ils nous éclairent sur les collaborateurs (Belgrand notamment) de ce bâtisseur sans qui tous les projets n’auraient pas pu voir le jour.

    L’exposition ne se limite pas à l’aspect général de la ville mais nous fait découvrir tous les réseaux impactés ou créés (eau, égouts : 600 km), les espaces (bois, parcs, jardins), les 175 km de voirie, les mairies et les écoles …

    L'exposition montrait également comment le travail de forme fut accompagné d'un important travail de fond sur les réseaux, dotant Paris de réserves d'eau et d'un système d'égouts qui lui faisaient jusqu'alors cruellement défaut.

    Même si nous n’en avons pas toujours conscience, nous vivons toujours sur cet héritage fondé sur une organisation urbaine spécifique d’une ville déjà dense à l'époque.

    Sont annoncées des conférences-débats, des visites guidées, des promenades « urbaines », des nocturnes, et des rencontres en partenariat avec le musée Carnavalet. Un atelier spectacle est prévu. Intitulé « Dans le bureau du Baron », il est destiné aux plus jeunes.

    21 boulevard Morland (IVe) du mardi au dimanche de 11h à 19h

     

     

     

     

  • Conseil de quartier des « Enfants Rouges » trusté par les candidats au vide-grenier de janvier

    Enfants rouges embellissement 28 01 15La décoration très réussie du Marché des Enfants Rouges (IIIe) (photo VlM)

     

    On a dénombré à ce conseil 6 animateurs pour 3 habitants intéressés par les sujets du quartier. Le reste de l'assistance, 29 personnes, étaient là pour s'inscrire au vide-grenier du 8 janvier 2017.

    Cinq projets financés par la mairie ont été présentés :

    • 1.500 € d'ordinateurs scolaires avec vidéoprojecteurs
    • 6.700 € pour la végétalisation de la rue des Oiseaux
    • 130 € pour une "grainothèque" à la bibliothèque de la rue Portefoin

    et puis curieusement car on n'est plus dans l'emprise du quartier "Enfants Rouges" :

    • 300 € pour l'achat d'un amandier et 2.600 € pour une table d'échecs pour la place Renée Vivien

    Ces projets auraient été détaillés au conseil du 4 octobre mais ils nous ont échappé et ne figurent dans aucun compte-rendu, sauf erreur toujours possible de notre part.

    La sollicitude de ce conseil pour la place Renée Vivien, qui n'est pas de son secteur, (le petit square arboré du carrefour Temple-Haudriettes est dans le quartier Ste Avoye) et sa propension à vouloir y installer des gadgets nous fait sursauter.

    Ce lieu ne demande rien à personne et il faut le laisser tranquille. En revanche, sa clôture métallique nécessite des réparations, ses portes ne ferment pas, et il sert d'entreposage aux bacs à déchets de l'établissement de nuit qui est en face. Il est généralement très sale, car étant mal entretenu il suscite peu de respect, et c'est par là qu'il faut commencer. Et poursuivre avec sa remise en état. Nous exprimons instamment le vœu que le Maire  soustraie ce jardin aux appétits fantaisistes de ceux qui jouent avec, de ramener tout le monde à la raison et d'obtenir de la direction des Parcs & Jardins (DEVE) qu'elle se penche sur son cas.

    Jardin temple haudriettes dépotoir 02 11 15Jardin temple haudriettes dépotoir 02 11 15A gauche l'état trop fréquent du jardin, à droite deux rats cherchant fortune…

     

    On attendait Christine Frey qui devait informer le conseil de ses démarches concernant les nuisances sonores du "Soprano" (notre article du 5 octobre ), dans le secteur Corderie/Dupetit-Thouars mais on a dû se résoudre à son absence.

    Le Vide-Grenier du 8 janvier se tiendra au Carreau du Temple entre 11h00 et 17h30. Cent exposants sont attendus avec des stands de 2×2 mètres, loués 10 € au bénéfice du Secours Populaire.

     

  • Prochaine visite guidée du Marais : le Marais-sud, de Saint-Paul à l’Arsenal

    St antoine perspective bastille gravure ancienne
    Rue Saint Antoine. Temple de la Visitation et perspective sur la Bastille (gravure ancienne)
    Nous sommes heureux de vous convier à notre prochaine visite avec notre guide Sylvain Solustri qui nous fera découvrir de multiples trésors historiques et leur Histoire chargée d'histoires:
     

    De Saint Paul, nous visiterons l'église Saint Paul dont la façade est en réfection puis nous irons au travers de vieilles rues aux noms pittoresques, vers les beaux hôtels particuliers de la noblesse du siècle de Louis XIII, et  nous partirons à la recherche des vestiges de la muraille de Philippe-Auguste et de l’hôtel du séjour royal de Saint-Pol que Charles V fit élever ici. Nous finirons par l’Arsenal, réduit aujourd’hui au seul bâtiment de la bibliothèque, qui nous permettra d’évoquer la sinistre Affaire des Poisons et sa Chambre Ardente. Nous évoquerons enfin le Couvent des Célestins, remplacé de nos jours par la caserne de la Garde républicaine, et l’Île Louviers, aujourd’hui rattachée à la rive par le Boulevard Morland.


    Merci de réserver au plus vite. Modalités d'inscription auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41.  Dans l'attente de vous revoir lors de cette nouvelle visite, nous vous adressons toutes nos fidèles amitiés.

     

    Visite du 20 octobre 2011
    le Marais-Sud : de Saint Paul à l'Arsenal
    RV à 14h15 à la sortie du métro Saint Paul
                                                                                                                            
  • Effervescence autour de l’hôtel des Ambassadeurs de Hollande (Amelot de Bisseuil) 47 rue Vieille du Temple (IVe)

     Amelot bisseuil galerie psychée
    La galerie de Psyché (Michel 1er Corneille, ca 1660), un des joyaux du monument

                                                                                                   

    Rappel de son histoire et de ses propriétaires :

    1638 – Denis Amelot de Chaillou, intendant des Finances, déjà propriétaire de l'hôtel au 78 rue des Archives (IIIe) qui porte son nom, entreprend sa construction. Il est achevé sous les ordres de son fils, Jean-Baptiste Amelot de Bisseuil, autour de 1657-60. Architecte Piere Cottard. Le sculpteur Guibert est chargé de la décoration.

    Il doit le surnom d'hôtel des Ambassadeurs de Hollande, qui lui est donné au XVIIème siècle, à une légende autour de diplomates hollandais qui y auraient séjourné (hypothèse non vérifiée) et à chapelain hollandais qui y aurait célébré le culte, ce qui est plus vraisemblable.

    Il fut habité par Caron de Beaumarchais à partir de 1776. C'est là qu'il écrit "Le mariage de Figaro" en 1778, pièce interdite puis finalement autorisée en 1784 par le roi Louis XVI. Beaumarchais y vécut jusqu'en 1790.

    Il subit au XIXème siècle le sort commun des immeubles et monuments du Marais, envahis par le commerce et l'industrie qui lui firent subir des outrages. Il fut sauvé du désastre en 1924 par son classement "Monument Historique". Il est acheté par le colonel Paul Brenot qui entreprend sa restauration, sous la conduite de l'architecte en chef Robert Danis.

    Sa restauration se poursuivra sous l'égide du propriétaire suivant, le commandant Paul-Louis Weiller. Diplômé de l’École Centrale de Paris, héros de l'aviation pendant la première guerre mondiale et inventeur avec Georges Poivilliers, un autre centralien, de la photogrammétrie aérienne, il est aide de camp du chef des armées alliées à la signature du traité de Versailles. il crée la société de fabrication de moteurs d'avions qui deviendra par la suite la SNECMA. Quand Air France voit le jour, par fusion/nationalisation de compagnies aériennes en 1933, il devient membre du conseil d'administration.

    De famille juive alsacienne, il doit fuir la France en 1940 et sa mère mourra à Auschwitz.

    Il exerce après la guerre des activités industrielles qui font de lui un capitaine d'industrie et de la finance. Il a alors les moyens de s'intéresser à l'art et devient un mécène. Il mène dans son hôtel de la rue Vieille du Temple une vie mondaine qui lui vaudra la visite de personnes aussi célèbres que Richard Nixon, Aristote Onasis, Georges & Claude Pompidou et le Grand-Duc du Luxembourg.

    Né en 1893, il meurt à Genève en 1993 âgé de très exactement 100 ans.

    Aujourd'hui :

    L'hôtel est resté depuis la mort de Paul-Louis Weiller propriété de la fondation qui porte son nom. Il a bénéficié de quelques travaux de rénovation, notamment la façade qui donne rue des Guillemites, mais ni la façade sur la rue Vieille du Temple, ni le magnifique portail de bois qui est le plus ouvragé du Marais, n'ont été entretenus. Il en est de même des intérieurs.

    Peu de gens ont eu la chance d'y entrer. Nous avons eu ce privilège et nous pouvons attester de la magnificence des décors mais aussi de leur mauvais état, qui appelle une intervention urgente. Nous vous invitons à nous suivre dans la visite :

    Amelot de bisseuil romulus remus 

    Vue intérieure du portail, surmonté d'un arc en plein cintre qui figure Romulus et Rémus allaités par la louve. Décor sculpté de Thomas Regnaudin (1622-1706). Côté rue, on trouve un décor similaire qui représente deux "renommées" avec leurs trompettes. (Cliquer dans l'image pour voir les détails).

                                                          

    Amelot bisseuil cour int et fronton 
    Vue de la deuxième cour intérieure, richement ornée de statues dans leurs niches, qui représentent l'Aurore, le Crépuscule, et les vertus : la Force, la Vérité, la Prudence, la Justice, la Vigilance et la Sagesse. Terrasse à gauche et portail d'accès à l'aile ouest, avec colonnes ioniques et fronton.

                                                       

    Amelot bisseuil escalier monumental 
    L'escalier et sa rampe en fer forgé, qu'on doit à Le Tellier.

                               

    Amelot bisseuil chambre italienne 
    Plafond de la "chambre à l'italienne"

                                                          

    Son devenir

    Le sort de ce monument, depuis la mort de L.P. Weiller, est resté un mystère. Des bruits ont circulé par périodes. Rien ne s'est concrétisé jusqu'à  l'an passé où on a fini par apprendre que la Fondation avait vendu son bien. Le nouveau propriétaire est la société Acanthe Développement, filiale foncière du groupe Duménil-Leblé.

    Elle a acquis en octobre 2010 deux ensembles immobiliers dont l'un est l'hôtel des Ambassadeurs de Hollande, pour 1.718 m², l'autre un immeuble attenant d'habitation de 18 petits lots actuellement loués,  sis 7 rue des Guillemites pour 826 m² , et une quinzaine de parkings au 6 rue des Guillemites. Le tout pour la somme de 38 millions d'€. On peut estimer autour de 6 millions d'€ la valeur des immeubles et parkings, il reste 32 millions comme valeur estimée du monument historique.

    Depuis, les bruits les plus fous circulent. En ce moment, à constater la fièvre qui couve chez les journalistes des magazines et quotidiens, il doit se passer quelque chose. On assiste au syndrome du "riche dirigeant du Golfe ou d'ailleurs qui veut son pied-à-terre à Paris". Une version renouvelée de l'affaire "hôtel Lambert".

    Il est plus probable, c'est notre souhait en tous cas, et c'est l'écho que nous avons trouvé auprès d'Acanthe Développement, que la partie "monument historique" du bien, séparée des immeubles d'habitation, aille à une grande entreprise capable de poursuivre sa rénovation sous le contrôle de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques, pour en faire son siège social ou un lieu pour des réceptions de prestige. On évoque aussi telle ou telle "fondation" à vocation de mécène.

    En tout état de cause, le "bon peuple" ne sera pas convié à la fête, si ce n'est peut-être à l'occasion des journées du patrimoine et ce n'est pas rien. On pourra regretter que ni l’État (qui n'a plus d'argent) ni la mairie de Paris (qui a déjà été amenée à puiser abondamment dans nos poches) n'aient d'intérêt à la chose.

    Dans ce cas, il faut se résigner au jugement de Salomon qui donna l'enfant que deux mères se disputaient, à celle qui se déclarait prête à le céder à l'autre pourvu qu'il ait la vie sauve.

    Gérard Simonet

     

    Références : Le Marais, Alexandre Gady ; Le Marais, Danielle Chadych ; Wikipédia ; collection privée

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