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Étiquette : autolib

  • Après vélib’ et autolib’, bientôt scootlib’…

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    Une station de scooters "Motit" à Barcelone

     

    Dans sa séance du 15 octobre, le Conseil de Paris a accepté de lancer une étude de faisabilité afin de pouvoir mettre en libre service des scooters électriques à l'instar de Vélib' et Autolib'.

    Ce sujet fait écho à la mise en oeuvre au printemps dernier d'une offre identique (appelée Motit) à Barcelone. En 2007, lors d'un salon à Milan, ce dispositif avait été présenté en avant première. Des entreprises privées proposent déjà dans les grandes villes ces véhicules thermiques ou électriques en location de courte, moyenne ou longue durée.

    Pourquoi vouloir finalement accroître le trafic des deux roues et des scooters en particulier ?

    Le STIF (Syndicat des Transports d'Ile de France) a publié des données qui montrent que le trafic des deux roues motorisées a cru de 34 % en 10 ans ! Sans doute la conséqeunce des embouteillages multiples et polluants que connaît la capitale.

    Nous suggérons pour notre part aux élus, étant donné qu'il est interdit de survoler la ville en aeroplane, de réfléchir à bateaulib' et pourquoi pas à carlib' pour promener les touristes dans nos quartiers, voire même à trotinettelib' ou à rollerlib'. Les possibilités sont presque infinies.

     

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    Un exemple de deux roues proposé actuellement à la location

     

    Mais attention piétons vous n'aurez bientôt plus qu'à bien vous tenir si vous ne voulez pas être renversés sur les trottoirs qui ne vous appartiennent déjà plus…!

    Il sera intéressant de connaître le coût de toutes ces innovations pour les contribuables parisiens (voir notre article du 25 septembre 2013 sur le coût de la dégradation des Vélibs qui a explosé en 2012).

    Dominique Feutry

     

  • Le bal retrouvé de la Comédie Française

     

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    Le bal de la Comédie Française peint par Victor-Gabriel Gilbert

     

    Nous débordons du périmètre du Marais pour relater un évènement exceptionnel qui a reçu un écho si discret qu’il mérite que l'on s'y intéresse. La Comédie Française vient de remettre à l’honneur une tradition perdue depuis 75 ans qui renoue avec une coutume qui remonte au XVIIIe siècle.

    Il s’agit de son bal annuel qui s’est tenu le 4 juillet dernier. Forme de mécénat avant la lettre, celui-ci a retrouvé tout son sens en cette période de réduction des crédits accordés à la vénérable institution qui emploie 450 personnes et dont le budget est de 38 millions € financés à hauteur de 63% par l’argent public. Nos anciens avaient déjà bien compris tout l’intérêt de cette forme de sponsoring de prestige. 500 invités, des personnalités, des bienfaiteurs, des amoureux de la Comédie Française ont découvert les lieux autrement.

    Pour l’événement, la Garde Républicaine était présente, de magnifiques fleurs décoraient la montée d’escaliers et les différentes pièces rendues accessibles aux invités habituellement fermées mais ouvertes pour l’occasion. Même le bureau de l’administrateur pouvait être visité. Un récital de violon, une courte pièce de théâtre étaient au programme. Bien entendu, il était possible d’échanger avec les comédiens et, suprême privilège, de danser sur la scène de la salle Richelieu au son d’un orchestre commandé pour l’occasion. Une vente aux enchères de costumes était prévue. A la sortie, grâce au concours d’un mécène avisé, la façade du Français n’était que lumière…

     

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    Gravure XIXe du bal de la Comédie Française

     

    Le décalage peut paraître excessif entre cette fête grandiose réservée à quelques « happy few », à l’image des « charities » anglo-saxons, et ceux qui aujourd’hui sont bien loin de ce type de contingence. Pourtant la Comédie Française comme l’Opéra Garnier qui lancé une grande campagne pour la restauration de ses réverbères extérieurs, mais aussi Versailles, le Louvre, tous les grands monuments et les grandes institutions culturelles vont devoir, à l’instar de ce qui se passe dans de nombreux pays, développer plus encore le mécénat pour pallier la baisse des crédits en provenance de la sphère publique.

    Finalement cette coopération nouvelle encourage souvent la symbiose entre le public, les donateurs, les artistes et les responsables de ces grands établissements. Le château de Versailles et le Louvre y réussissent à merveille et servent d’exemples pour de nouvelles initiatives. Et pourquoi pas demain d'autres institutions qui pourraient aussi s’inspirer de cet événement et de ce qui existe déjà telle la Société des Amis du Musée Carnavalet créée par le Maréchal Lyautey et qui participe à l’enrichissement des collections.

    Dominique Feutry

  • Autolib’ : un premier anniversaire controversé

     

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    Véhicules Autolib'

     

    La presse s'est fait l'écho du premier anniversaire d'Autolib' qui aura lieu le 5 décembre et les avis sont pour le moins partagés. Un certain nombre, émanant d'ailleurs de médias très divers, tranchent avec le discours officiel. Selon l'Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, les voitures électriques en libre service sont au nombre de 1740 pouvant se recharger sur les 4200 bornes installées.

    Chaque mois qui passe voit d'ailleurs croître les locations de 15%. Ainsi, le million de locations programmées sur un an devrait être atteint en fin d'année. Quant aux abonnements, ils sont déjà à 67.000 contre les 50.000 attendus. Au total ce sont donc 7,8 millions de km parcourus… Une réussite pour la ville puisque des capitales étrangères s'y intéresseraient.

    Le profil des utilisateurs est aux deux tiers celui de jeunes (moins de 35 ans) et parmi eux, près de 70% d'hommes. Le jour le plus fréquenté est le samedi. La plage horaire la plus demandée étant celle entre 18h00 et 22h00. En revanche, en matière de parkings en sous sol  le retard dû à une publication tardive du cahier des charges par l' administration est patent, seuls 5 emplacements seront mis à disposition cette année. 186 étaient prévus sur Paris en 2012. 100 seront finalement livrés en 2013. Des guichets d'abonnement sont prévus à La Poste. Pour notre quartier ce sera à celle de l'Hôtel de Ville. Enfin, une annonce faite par le Maire de Paris a été remarquée, puisqu'il sera offert 6 mois de gratuité Autolib' à tous les parisiens qui produiront un certificat de destruction de leur vieux véhicule.

    Station-autolib-1                                          Station Autolib' et ses bornes

    Ce bilan flatteur est critiqué par certains médias qui corrigent le nombre d'abonnés qui seraient bien moindre, seulement 16.500, 10 mois après le lancement de ce nouveau service, soit 70% de moins que ce qui aurait été prévu. Les mêmes insistent sur le fait que l'équilibre financier correspond à 1 voiture pour 75 abonnés or il n'y aurait que 10 abonnés par véhicule ce qui est très insuffisant. Un véhicule ne serait d'ailleurs utilisé en moyenne que 3 fois par jour, contre 5 fois pour une bicyclette Vélib'. Le système serait donc en pertes, le montant de 80 millions d'€ est même avancé…

    Bien entendu au-delà des chiffres affichés par les uns et les autres, il faudrait aussi comparer le coût d'utilisation d'Autolib' avec celui d'un taxi ou de l'auto portage. 

    Quant aux usagers ils sont plutôt positifs mails ils notent cependant le besoin d'améliorer la propreté intérieure des véhicules. Ils remarquent que certains d'entre eux sont déjà fatigués, les portières en particulier. S'ils jugent favorablement l'application Autolib' pour les réservations, ils trouvent que la signalisation de l'accès aux bornes gagnerait à être renforcée.

    Enfin rappelons nos interrogations sur l'esthétique des stations Autolib' dans un secteur sauvegardé comme le nôtre.

    Il est un fait qu'Autolib' dispose déjà de ses inconditionnels et qu'il y a là une voie pour diminuer la pollution. Mais Autolib' diminue le nombre de places de stationnement et provoque de la pollution de façon induite lorsque les automobilistes font tourner leur moteur pour trouver une place afin de garer leur véhicule.

    Il serait aussi normal, qu'en ces temps de difficultés budgétaires, les parisiens connaissent le coût exact de cette opération pour la collectivité.

    Dominique Feutry

     

  • L’Hôtel de Mayenne et l’église Saint Paul-Saint Louis viennent de retrouver leur lustre originel

     

    A l’approche des journées du patrimoine des 15 et 16 septembre prochains, nous enjoignons les inconditionnels du Marais à aller découvrir les deux somptueuses restaurations de deux bâtiments emblématiques du Marais que sont l’Hôtel de Mayenne et l’église Saint Paul-Saint Louis.

    L’Hôtel de Mayenne

     

    Dans un article de Vivre le Marais du 19 février 2012 (voir aussi un article antérieur du 19 novembre 2011), nous indiquions que les travaux de restauration de l’Hôtel de Mayenne, annoncés en novembre 2009 (21, rue Saint Antoine), classé à l’IMH depuis 1974, étaient enfin lancés.

    Deux ans et demi se sont écoulés et nous retrouvons, alors que des bâches le recouvraient jusqu’à peu de temps, un bâtiment remarquable avec tout son lustre d’origine, ce qui en fait un digne pendant de l’Hôtel de Sully, son proche congénère. Pourtant la partie n’était pas gagnée entre les tenants du maintien du pastiche du XIXème siècle (dit parfois « le bouchon ») qui reliait les deux ailes (la Commission de Vieux Paris) et ceux qui souhaitaient sa suppression de façon à redonner à l’ensemble son aspect d’origine (le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine).

    Le résultat admirable est à la hauteur des enjeux. En effet, nous découvrons, exception faite des constructions de la place de Vosges, un rare exemple d’un hôtel parisien construit en pierre et en brique, dans le style tout à fait caractéristique de la fin du règne d’Henri IV et du début de celui de Louis XIII. Outre la restitution des deux ailes, les opérations ont permis de mettre à jour les deux murs latéraux des avant corps, les deux fenêtres et les deux lucarnes avec toutes les moulures et les sculptures d’origine. Quant au portail, à son revers a été redécouvert le balconnet porté par des consoles sculptées de qualité exceptionnelle. Lorsque le visiteur pénètre à gauche dans la cour, il peut admirer l’ancienne galerie à arcade ouvrant sur l’escalier d’honneur montant à l’étage. A droite, il trouve une intéressante tourelle sur trompe (c’est-à-dire supportée par une portion de voûte tronquée) du début du XVIème siècle.

    Balconnet porté par des consoles sculptées

    Si nous faisons un bref rappel historique, nous apprenons que l’Hôtel a appartenu au petit fils de Saint Louis ainsi qu’à Charles VI (dès 1398). Suite à un duel, un des « mignons » d’Henri III mourut devant la façade principale. Alors dénommé Hôtel de Boissy, c’est de 1567 à 1569 que sont construits le logis et les ailes. Après avoir été la propriété des évêques de Langres, cet ensemble est acheté en 1605 par Charles de Lorraine, duc de Mayenne. Des transformations importantes sont opérées de 1613 à 1617, le nom actuel d’Hôtel de Mayenne date de cette époque, de même d’ailleurs que les croix de Lorraine qui ornent les ferronneries des balcons. Au début du XVIII ème siècle, des travaux d’embellissement sont confiés à Germain Boffrand un des principaux collaborateurs de Jean Hardouin-Mansart avec lequel il participe notamment à l’aménagement de la place Vendôme, du Palais Bourbon et de l’Orangerie du Palais de Versailles. Nous devons aussi à Boffrand l’introduction du style rocaille en France et l’important château de Lunéville. Durant la Révolution l’Hôtel est habité par Le Fèvre d’Ormesson qui commande une section de la Garde Nationale Après avoir été vendu, l’Hôtel de Mayenne est transformé en 1870 en maison d’éducation des Frères des Ecoles Chrétiennes, sa destination n’a pas changé depuis lors.

    La qualité des travaux de restauration effectués est remarquable et nous voyons sous un autre jour, dans son style originel, cette magnifique bâtisse, un atout certain pour notre quartier.

     

    L’église Saint Paul-Saint Louis

     

    Après 14 mois de travaux, le voile s’est progressivement levé sur la restauration très réussie de l’église Saint Paul-Saint Louis (99, rue Saint Antoine) dont l’imposante façade a été magnifiquement refaite, de même que les emmarchements et les retours latéraux. Les pierres abîmées ont été remplacées, ainsi que les statues et les décors sculptés qui, selon leur état, ont été consolidés ou ragrés. Le nettoyage, l’enlèvement des réparations anciennes en ciment et en béton, ont rendu sa splendeur à l’édifice dont l’éclat est rehaussé par la restauration du vitrail de la façade et de la grande horloge (elle provient de l’église saint Paul des Champs aujourd’hui détruite) éclatante en or et bleu. L’édifice dont le nom originel était  "Saint Louis de la maison professe des jésuites" a été construit par deux architectes jésuites sur ordre de Louis XIII, sur les deniers personnels de Richelieu qui posa la première pierre en 1634 et y célébra la première messe, 7 ans plus tard, le jour de l’Ascension.

    La grande horloge

    La construction est influencée par l’Italie et les traditions françaises. Ainsi la façade peut être qualifiée d’italienne dans son aspect mais sa verticalité montre aussi qu’elle est d’inspiration gothique. Toutefois chacun s’accorde à dire qu’elle est de « style jésuite » par son plan en croix latine et sa nef bordée de chapelles. Sa coupole dont l’aspect rappelle celles des Invalides et du Val de Grâce culmine à 55 mètres !

    En 1762, les jésuites sont remplacés par les chanoines d’un autre ordre par décision du Parlement de Paris qui supprime la Société de Jésus. Endommagée à la Révolution qui voit mourir dans ses murs 5 prêtres tués lors des massacres de septembre 1792, l’église est alors dédiée au culte de la Raison. Ce n’est qu’en 1802 que le culte catholique est rétabli sous l’appellation d’église Saint Paul-Saint Louis. Au cours du Second Empire, sous la direction de Baltard, la façade subit une restauration. L’ensemble est classé monument historique en 1887.

    Le mobilier de l’église est particulièrement riche. Les œuvres les plus rares sont la statue dite « La Vierge douloureuse » commandée par Catherine de Médicis à Germain Pilon dont on retrouve les principales œuvres au Louvre. Un très beau tableau intitulé « Le Christ en agonie au jardin des oliviers » est l’œuvre de Delacroix. Les 2 coquilles qui servent de bénitiers de chaque côté du portail principal de la façade sont un don de Victor Hugo à l’occasion du mariage de sa fille Léopoldine, en 1843. Le maître autel a été refait sous Louis Philippe et utilise du marbre blanc provenant de surplus de la galerie circulaire du tombeau de Napoléon. De riches reliquaires et mausolées contenant des cœurs embaumés, en particulier ceux de Louis XIII, de Louis XIV et du Grand Condé ont malheureusement disparu durant la Révolution. Quant au grand orgue, il remplace celui qui a été enlevé à la Révolution et sur lequel ont joué Marchand, Rameau et Corette. L’instrument actuel date de 1871 et son importance lui valut d’être reçu par deux grands maîtres, César Franck et Théodore Dubois. Sa dernière restauration date de 2005.

    N’oublions pas les autres personnages célèbres qui ont fréquenté ce lieu. Citons plus particulièrement Madame de Sévigné qui venait écouter assidument les sermons de Bourdaloue. Bossuet prononça aussi à cet endroit des oraisons. Enfin, il faut signaler que la crypte de l’église abrite de nombreuses sépultures de jésuites et laïcs dont celle de Bourdaloue.

    Vraiment la renaissance de ces deux lieux chargés d’histoire est un événement qui mérite le détour!

    Dominique Feutry

     

  • Nouvelle augmentation (infinitésimale) du nombre de taxis parisiens

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    Historique du nombre de taxis à Paris

    Voici ce que nous écrivions à la fin de l'année 2009 :

    Le Préfet de Police de Paris a pris un arrêté en date du 30 décembre 2009, qui porte le nombre de taxis parisiens de 16.400 à 16.623.

    C'est donc une hausse de 1,36 % qui va, comme on dit, dans le bon sens, mais à dose homéopathique. Il n'est pas certain qu'on se rende compte de la différence. Rappelons que la population parisienne et les visiteurs aspirent à voir davantage de taxis dans la capitale, et citent toujours Londres et ses cabs en modèle.

    On connaît l'opposition des propriétaires de taxis liée à la préservation de la valeur marchande de la licence mais le dilemme est-il si difficile et coûteux à résoudre qu'on envisage, pour pallier un déficit de taxis, de lancer AUTOLIB, nouveau gouffre financier en puissance ?

    Et depuis …

    Un nouvel arrêté est intervenu le 17 décembre 2010 portant le nombre de taxis de 16.623 à 16.823 (+ 1,20%).

    La marche en avant continue. Par arrêté du 16 février 2012 du Préfet de Police de Paris, le nombre de taxis est porté de 16.823 à 17.137 (+ 1,87%). On peut dire cette fois que le taux de croissance du nombre de taxis est en hausse (de 55,83%), ou que la croissance du nombre de taxis s'accélère.

    Tous ces artifices pour dire qu'il manque encore beaucoup de taxis à Paris pour rejoindre Londres dans la facilité qu'ont les piétons à tout instant de héler un cab. Il y a deux fois plus de taxis à Londres qu'à Paris. Si on retient un rythme moyen annuel de croissance de 1,5%, il faudra 45 ans pour atteindre le niveau des anglais. En attendant, on nous propose Autolib…

     

  • Début douloureux pour Autolib rue de Bretagne : station vandalisée, avant même sa mise en service !

    Bretagne autolib dégats 06 11 11Rue de Bretagne (IIIe) à hauteur du Franprix

                                                  

    Autolib joue de malchance dans le IIIe. Alors que la station nouvellement créée attend ses voitures,  ses bornes de commande toujours enveloppées dans leur emballage de protection, la porte d'accès en verre a été brisée.

    L'évènement s'est produit vendredi 4 novembre au soir. Un témoin a vu un homme entrer et ressortir en claquant violemment la porte …. qui n'a pas résisté et s'est retrouvée en mille et un morceaux.

    A la question : l'acte était-il volontaire ? notre témoin ne veut pas être formel mais il trouve que le geste a été brutal, assez pour susciter des doutes. L'individu était-il alcoolisé pour ne pas maitriser à ce point sa force ou a-t-il agi pour exprimer sa haine ou sa désapprobation ? Si la police veut s'en donner la peine, c'est une question à laquelle elle devrait pouvoir répondre.

    Il reste que l'installation, au vu de cet incident, peut paraitre fragile. Nous nous sommes déjà exprimés à propos d'Autolib, nous prenons rendez-vous pour un examen des résultats de l'expérience dans quelques mois.

     

    Pour visionner tous les détails, double clic gauche dans la photo, jusqu'à deux fois

     

  • Temple-Pastourelle (IIIe) : rénovation immobilière réussie !

    Pastourelle 35 nov 08 

    Carrefour Temple-Pastourelle, novembre 2008. L'immeuble appartient à France Telecom, comme les autres bâtiments qui bordent la rue Pastourelle côté impair, jusques et y compris l'immeuble de la Poste. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum veut préempter. Il se heurte au refus du vendeur. Procédure judiciaire en perspective. Le temps presse : les "arcades" sont occupées par de gens sans domicile, dans des conditions qui provoquent de nombreuses protestations et de multiples interventions de la police. Il y a toujours un risque aussi que cet immeuble vide soit squatté.

    Fin 2009, un investisseur se présente avec une offre intelligente : le quart de la surface sera réservée à un bailleur social de la Ville de Paris, le reste vendu sur le marché libre.  Les "arcades" (propriété privée) seront fermées et transformées en locaux d'activités. Condition mise à l'opération : que les logements soient livrés courant 2011.

    Pari tenu. Le paysage est transformé. Le quartier bénéficiera d'un apport de nouveaux habitants et de quelques commerces qui viendront contribuer à diversifier l'activité économique locale, trop marquée dans un passé récent par les grossistes-importateurs.

    On nous annonce déjà un "marchand de vélos électriques" (dixit Pierre Aidenbaum). 

    Temple pastourelle rénové 

                                                                                                                                         

  • Lutte contre le bruit : la ville de Paris engage un processus actif autour de dix thématiques

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    Nous annoncions en mars 2010 : "Plan de prévention contre le bruit : dernier sursis pour la Mairie de Paris". Nous vous invitons à vous reporter au préalable à cet article.

    Une année s'est écoulée depuis mais nous ne regrettons pas d'avoir attendu. Le programme qui nous est annoncé par les services de Denis Baupin, Maire-Adjoint auprès de Bertrand Delanoë, chargé des espaces verts et de l'Environnement, nous semble bien correspondre aux attentes d'une population pour qui le bruit est la nuisance n° 1.

    Dix thèmes de réflexion et de travail ont été retenus, parmi lesquels ceux qui correspondent le mieux au  caractère du centre historique de notre capitale : les deux roues motorisés, les klaxons, le transport des marchandises, les "zones calmes" et l'isolation des bâtiments. Ils sont dans le droit fil de la directive de 2002 de Bruxelles, mais des thèmes à la frontière des bruits de circulation routière ont été ajoutés ; c'est le cas des deux-roues motorisés et des klaxons.

    Nous vous engageons à prendre connaissance du Programme concret qui nous est proposé par le "pôle bruit" de la Mairie de Paris. Ceux qui souhaitent s'impliquer personnellement pour des séances de travail (qui ne seront pas, comme souvent, de la communication unilatérale) sur l'un des thèmes doivent nous le signaler pour que nous les prévenions des réunions à venir.

     

    Première réunion :

    ISOLATION DES BATIMENTS (1/2)

    29 mars 2011 de 9h à 12h

    Salle Phenix (1er étage)

    103 avenue de France 75013 PARIS

    Métro Bibliothèque François Mitterrand

                                                                                                      

     

  • Autolib : présentation et dissection du projet

    Voiture electrique

    Voiture électrique 4 places. (La photo n'est pas contractuelle).
     

    En face d'une assistance réduite aux plus assidus (8 à 10 personnes), la Mairie de Paris a présenté ce projet le 17 novembre. L'intérêt très vif des présents compensait leur rareté. Ils ont posé les bonnes questions.

    Voici ce qu'en dit l'Hôtel de Ville :

    Autolib  s'inspire de Vélib (on avait compris), les véhicules sont électriques, il y aura 700 stations dans Paris, dont 500 en surface et 900 dans les 28 communes de banlieue qui ont accepté de s'associer au sein d'un "syndicat mixte" (privé-communes) qui sera le gestionnaire du projet avec délégation de service public. C'est la Ville, en revanche, qui consent l'investissement (35 millions d'€). Il n'est pas précisé si l'amortissement et les frais financiers sont répercutés sur le délégataire.

    Les tarifs envisagés aujourd'hui sont 15 à 20 €/mois pour l'abonnement et 4 à 5 € par demi heure d'utilisation.

    Calendrier : création du syndicat en 2009, délégation de service public à l'opérateur élu en 2010, mise en service en 2011. (rappel : élection présidentielle en 2012).

    Nos réactions :

    Points positifs : projet séduisant comme l'a été Vélib, véhicules silencieux et non polluants, offre de transport qui comble un vide entre taxis (trop rares à Paris) et loueurs professionnels (peu flexibles et coûteux), tarifs attractifs.

    Points négatifs : le bilan carbone de la voiture électrique, au niveau européen (source ADEME), n'est pas meilleur que celui d'une voiture thermique récente ; le loueur devra se garantir avec une caution (carte bancaire) qui pourrait être comprise entre 500 et 1.000 € ; un état du véhicule devra être établi à la prise et à la restitution du véhicule, de façon contradictoire, les dégâts intérieurs et extérieurs étant compensés par une retenue sur la caution. Nous n'avons eu aucune précision sur la nature de l'assurance qui est habituellement incluse dans le tarif de location, ni sur son extension éventuelle à la suppression totale de franchise (couramment 15 €/jour chez les loueurs).

    Au chapitre des interrogations : avec ce véhicule, il sera tout aussi difficile de se garer dans Paris ; on nous dit que le rechargement sera du type "lent" (basse tension), ce qui veut dire 5 à 6 heures. Comment sera-t-on garanti contre les "batteries à plat" ? et dernière question : quid du coût pour le contribuable parisien, déjà très malmené ces temps-ci ?

    Impertinence ultime : ce projet ne serait-il pas un échappatoire pour un gouvernement et une municipalité qui sont incapables d'accroître le nombre de taxis dans Paris ? personne n'aurait l'idée de proposer semblable montage à Londres où les taxis pullulent.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                           

       

  • Enseignes et devantures qui défigurent le Marais : le PSMV révisé devrait signer leur disparition

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    Nous avons publié cette photo en septembre 2006 pour souligner à quel point il est choquant que des commerçants mal inspirés portent atteinte au patrimoine du Marais. Il s'agit ici d'un immeuble à façade Louis XV avec baies cintrées, porte cochère et linteau d'origine, situé au n° 81 de la rue du Temple (IIIe).

     

    Rappelons que les devantures et enseignes sont réglementées par le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, mais une prescription de trois ans sur les travaux effectués retire à la Mairie de Paris et aux Bâtiments de France toute possibilité d'agir sur les réalisations anciennes. Ils doivent attendre, pour intervenir, un changement d'enseigne, ou des travaux de rénovation. De même et paradoxalement, quand un immeuble est enjoint de ravaler sa façade, les commerces ne sont pas visés.

    Justement, le magasin de gauche, grossiste en maroquinerie (qui n'est pourtant pas le pire), a décidé récemment de refaire sa devanture, sans changer pour autant d'enseigne. Voici le résultat :

    Temple 81 vue générale 

    Incontestablement il est désormais moins laid que ses voisins d'immeuble. Le caisson externe a été retiré. L'enseigne est discrète. Est-il pour autant conforme au règlement du Marais ? pas sûr !

                               

    Une fois de plus, les travaux ont été effectués sans autorisation. Les commerçants se défendent en protestant "qu'il faut faire des papiers" et que c'est compliqué. Nous l'avons souligné dans nos analyses de la gestion quotidienne du PSMV dans les deux arrondissements du Marais : les mairies d'arrondissements sont malheureusement passives à cet égard. Elles auraient besoin d'adopter une attitude plus dynamique face aux commerces, les informer de leurs obligations, veiller aux travaux qu'elles entreprennent et les aider dans leurs démarches.

    Avant les élections municipales, la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, nous avait assurés qu'elle créerait une structure pour le suivi de ces dossiers Voir lettre. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum avait engagé une négociation avec une association de commerçants pour la signature d'une "charte" de bonne conduite. Ces intentions, pour le moment, n'ont pas été suivies d'effet.

    Il y a en France une centaine de secteurs sauvegardés. Les municipalités qui en ont un, le considèrent généralement comme un atout pour leur développement et font tout pour en assurer la promotion. A titre d'exemple, voyez le site de la mairie de Pézenas secteur sauvegardé de Pézenas.

    Revenons chez nous, dans l'affaire qui nous occupe, la Direction de l'Urbanisme (paysage de la rue) de la Mairie de Paris, va faire son constat, demandera l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France, et réclamera vraisemblablement un dossier de régularisation. Il est possible qu'elle exige des modifications car les travaux n'ont pas été exécutés, semble-t-il, dans les règles de l'art (voir notre site Internet réglementation enseignes et devantures). On sait dans ce cas, par expérience, qu'il faut des mois ou des années pour que les choses rentrent dans l'ordre quand elles ne restent pas tout simplement en l'état.

    La révision du PSMV, dont les travaux sont lancés, devrait intégrer cette problématique car il ne sert à rien de sauvegarder le Marais si l'anarchie se perpétue dans l'esthétique des commerces, qui en sont la vitrine aux yeux des passants.

                                                          

    Mots-clés : PSMV, plan sauvegarde mise en valeur Marais, grossistes, devantures, enseignes, Temple