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Étiquette : autolib’ maltraitées paris

  • Autolib’ : son succès pourrait nous coûter cher

      Autolib-kaputEtat d'une voiture Autolib' après être entrée dans une borne

     

    Si l’opération Autolib’, trois ans après son lancement, est considérée comme une réussite, 10 000 locations chaque jour en moyenne et plus de 176 000 abonnés. L’expérience a été copiée dans d’autres villes et capitales.

    Le parc compte actuellement en Ile de France 2600 véhicules, 4700 bornes électriques et près de 880 stations.

    Mais voilà ce succès a son revers, les statistiques qui viennent de paraitre laissent un goût amer tant les réparations dues aux voitures accidentées ou dégradées sont plus lourdes que prévues. Ce sont 50 véhicules qui doivent rejoindre quotidiennement les ateliers pour une remise en état. Les incivilités trouvent une nouvelle fois leur expression dans ce triste constat. Comme la franchise n’est que de 150 €, les scrupules sont bien vite dépassés. Petite consolation le vandalisme qui caractérise les Velib’ (notre article du 25 septembre 2013) ne se produit pas pour Autolib’, il s’agit davantage d’accidents dont on ne retrouve pas les auteurs, de conducteurs qui ne sont pas habitués aux véhicules automatiques… Mais  les parechocs trinquent, les jeunes automobilistes qui ont accès au service ont une part de responsabilité non négligeable dans ces mauvais traitements infligés aux voitures.

    Nombre de véhicules portent les stigmates d’un mauvais traitement comme des rayures, des rétroviseurs endommagés, des sièges abîmés … Tout cela a hélas un coût qui va au-delà des prévisions les plus pessimistes. Le modèle n’est pas remis en cause pour l'instant d’autant que les 59 millions de kilomètres parcourus depuis le début de leur mise en route est autant de pollution atmosphérique en moins pour les franciliens.

    Le groupe Bolloré qui détient la marque et la Mairie de Paris recherchent le moyen d’endiguer ces détériorations : augmenter la franchise, lancer une campagne de prévention ?

    L’enjeu est de taille dans une société où ces genres de comportements se multiplient.

    Dominique Feutry 

     

  • La Commission du Vieux Paris attend le sort que lui réserve la Maire de Paris

     220px-Paris_9e_9,_11_rue_Cadet_55L'Hôtel de Courmont 9-11 rue Cadet (IXe), siège de la Commission du Vieux Paris

     

     
    Plusieurs journaux ont rapporté récemment que la Maire de Paris aurait l’intention de réformer la Commission du Vieux Paris » (à ne pas confondre avec « La Commission Locale du Secteur Sauvegardé du Marais ») alors qu’elle devrait nommer en septembre les personnalités qui la composeront.

    Rappelons que cette « institution » a été créée en 1897. Elle comprend 55 membres représentant la société civile (issus du monde associatif, des universitaires, des experts et des journalistes), les élus (15 membres) et l’Administration. Comme le rappelle le site internet de la Mairie de Paris, la Commission  est un comité consultatif qui se réunit chaque mois sous la présidence du Maire de paris ou de son représentant. Elle examine les demandes de permis (démolitions, restructurations, ,transformations …) déposées auprès de la Direction de l’Urbanisme et émet alors de avis (appelés « vœux »).

    Depuis 2003, le service regroupant l’équipe d’experts qui appuient la Commission a été transformé en département, au sein de la Direction des Affaires Culturelles, rattaché directement au Cabinet du Maire et dénommé « Département Histoire de l’Architecture et Archéologie de Paris » (DHAAP) . La Commission  contribue donc, tout en exerçant une activité scientifique de recherche sur l’histoire de la capitale, à la protection du patrimoine fondée sur de solides expertises. C’est ainsi qu’a pu être sauvé le quartier de Saint Germain des Prés. Plus récemment elle est intervenue sur les Serres d’Auteuil (nos articles des 10 février 2011 et 04 mars 2013), la Halle Freyssinet, la piscine Molitor, la Poste du Louvre (notre article du 16 janvier 2014) et le dossier de la Samaritaine qui fait polémique puisqu’une action en justice est toujours en cours.

     

    2_(Large)_(Custom)La Rotonde de la Vilette où se réunissait la Comisison du Vieux Paris jusqu'en 2004 (Photo JPD)

     

    Que peut-il être reproché à la Commission ?

    Donne-t-elle des avis par trop conservateurs ? Contrarie- t-elle des opérations immobilières juteuses pour leurs promoteurs ? Les associations du patrimoine sont-elles devenues trop gênantes en pointant du doigt certaines incuries ou situations comme l’état dégradé de certains lieux de culte (notre article du 04 novembre 2013) ?

    En fait la Commission a acquis au fil des années une autorité telle qu’il est périlleux pour les élus d’outrepasser ses avis. Adjointe à l’urbanisme durant plusieurs années, Anne Hidalgo a pu mesurer cet état de fait. Son successeur dans ces fonctions, Jean-Louis Missika, ne cache pas qu’il « faut redéfinir les missions de la Commission… » et même « … sélectionner les affaires qui lui seraient soumises … »!

    Le rôle de la Commission serait alors dévoyé et laisserait les mains libres à l’équipe municipale en matière d’aménagement, de démolition … faisant fi de tout avis, sous couvert de modernisme ou de pénurie dans l’immobilier compte tenu par exemple des objectifs ambitieux fixés en matière de logement.

    Ce serait une erreur que de passer outre ou même restreindre le rôle de la Commission du Vieux Paris dont la longévité, l'expérience et le bilan sont à l’honneur de ceux qui ont participé à sa destinée. Il serait préjudiciable que cela change car la concertation avec tous les acteurs concernés est une forme de démocratie qui reste le meilleur moyen de mener à bien des projets.

    Denis Bourque écrivait en 2011 dans son livre « Concentration et partenariat » : « La concertation et le partenariat tirent leurs origines de la transformation de la gestion publique du développement social, et aussi de l’évolution des formes de réponse collective des communautés aux problèmes qu’elles rencontrent. Ils se conjuguent sous deux registres qui se métissent sur le terrain : celui de l’instrumentalisation qui utilise les communautés comme terreau pour l’implantation de programmes publics ou privés ; celui de la co-construction à l’échelle des communautés d’une appropriation du développement où la contribution des programmes publics est négociée et intégrée. »

    Espérons que nos élus sauront s’inspirer de cette analyse ô combien pertinente.

    Dominique Feutry

     

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