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Étiquette : avis conforme architectes bâtiments de France

  • L’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France pourrait être maintenu sur les ZPPAUP

    Vallon des Auffes

    Aucun monument ici, mais un site exceptionnel : le Vallon des Auffes, à Marseille.

                                                                                                                         

    Le patrimoine en France bénéficie d'une protection régalienne qui s'exerce sur les "monuments historiques", au sommet de la hiérarchie, et les "monuments inscrits", précédemment qualifiés de "inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques".

    Il s'y ajoute des protections locales, comme celles de la Ville de Paris (PVP) qui concerne 5.000 immeubles environ, hors Marais.

    S'agissant de "sites" et non plus d'édifices, la protection de l'Etat s'exerce à trois niveaux :

    • Les secteurs sauvegardés, à l'image du "Marais" à Paris (une centaine)
    • Les sites protégés, loi de 1930, dans le périmètre de monuments historiques ou sur tracés spécifiques
    • Les ZPPAUP (zones de protection du patrimoine architectural, urbain ou paysager) qui visent à protéger et mettre en valeur des espaces (un port de pêche par exemple) pour des motifs d'ordre esthétique, historique ou culturel.

    La surveillance du patrimoine est assurée par le Ministère de la Culture, Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine, dont dépendent les Architectes des Bâtiments de France (ABF). Leur "avis conforme" est requis sur tout dossier d'urbanisme, construction ou travaux.

    Le 24 janvier 2009, en application de la politique de relance de l'économie, l'Assemblée Nationale votait la suppression de l'avis conforme des ABF sur les ZPPAUP. Vivre le Marais ! note du 25 janvier . Saisi par Yves Dauge, Sénateur, Président de la Commission  Nationale des secteurs Sauvegardés, le Conseil Constitutionnel invalidait cette disposition, pour des raisons de forme. On s'attendait à un retour de ce projet de loi à la rentrée.

    C'est chose faite, mais les réactions ont été nombreuses depuis. Toutes les associations respectueuses du patrimoine français, dont la nôtre, sont intervenues pour que la procédure de l'avis conforme soit maintenue. 

    Le Sénat vient de se prononcer pour son rétablissement, avec il est vrai une voie de recours. Le texte viendra ensuite devant l'assemblée après qu'une commission mise en place par le Ministre de la Culture se soit prononcée.

    Nous sommes intervenus le 30 septembre auprès de la Députée Laure de la Raudière, rapporteur du texte de loi devant l'assemblée, pour lui exprimer notre attente que la proposition du Sénat soit retenue. Voici sa réponse in extenso : 

    "Monsieur le Président,

    "Je crois que le Sénat a rétabli l’avis
    conforme tout en instaurant une voie de recours, ce qui me semble une bonne
    chose. Est-ce le bon équilibre ?

    "Il serait intéressant que la commission
    mise en place par le ministre de la culture, sur ce sujet, puisse "rendre ses
    conclusions avant les débats à l’assemblée.

     "Bien à vous,

     "Laure de La Raudière

     "Député d'Eure-et-Loir

    Fin de citation.

    Tous les espoirs sont encore permis. En ce qui nous concerne, il n'y a pas de ZPPAUP à Paris mais nous voyons dans le débat en cours un glissement vers une politique d'abandon du patrimoine au profit d'intérêts marchands peu compatibles avec sa préservation et sa mise en valeur. Nous espérons que notre nouveau Ministre de la Culture, sur ce dossier, aura la détermination et la liberté d'action nécessaires pour conduire une démarche éclairée.

    Post scriptum du 2 octobre 2009.

    Mme Laure de la Raudière nous envoie la précision suivante :

    "Je ne serai pas le
    rapporteur du texte de loi « Grenelle II » qui est le texte sur
    lequel le Sénat a rétabli l’avis conforme. Ce texte sera « porté »
    par la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement
    durable. Je ne sais pas encore qui sera le rapporteur de ce texte, ni quand il
    sera examiné à l’Assemblée Nationale.

    Bien cordialement",

    Laure de La Raudière

    Député d'Eure-et-Loir

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                          

                                 

                                                                                                                         

  • Infraction au Code de l’Urbanisme rue Aubriot (IVe) : « Vivre le Marais ! » se constitue partie civile

    Aubriot 

    Vue des constructions depuis la rue des Guillemites

    La Mairie de Paris reproche au propriétaire de ces constructions, rue Aubriot (IVe), d'avoir procédé, "sans autorisation administrative préalable, à des travaux de démolition et de reconstruction de toutes les toitures sur rue et sur cour, avec rehaussement d'environ un mètre de la toiture et pose d'une fenêtre donnant sur un immeuble", 9 rue des Guillemites.

    L'infraction a été constatée par procès-verbal d'infraction en 2006, envoyé au Procureur de la République pour poursuites pénales.

    Un rehaussement de bâtiment n'est pas une modification anodine. La surface habitable d'une construction est en fait un "volume" dont la valeur n'est prise en compte par le fisc, l'urbanisme et dans les transactions immobilières, que si la hauteur dépasse 1,80 mètre. En l'augmentant de quelques décimètres, on peut, dans certains cas de figure, gagner des mètres carrés de surface habitable dont la valeur marchande passe de zéro à plusieurs centaines de milliers d'€.

    Pour les voisins, et c'est le cas ici, la vue depuis leurs fenêtres peut se voir amputée de façon notable. On peut comprendre que ceux de la rue des Guillemites aient fini par se regrouper et se porter partie civile, à la fois pour des questions de principe (respect des lois et règlements) et pour le préjudice subi.

    La charge du Parquet et celle des tribunaux est telle que cette affaire n'est pas encore passée devant la cour correctionnelle compétente. Le moment venu, notre association a décidé qu'elle serait présente à l'audience avec les parties civiles, au nom de nos statuts dont l'article "objet" stipule que l'association a pour vocation de "veiller au respect de l'architecture et de l'urbanisme ….. et du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais".

    La Mairie de Paris a demandé au Parquet de requérir la démolition sous astreinte (avec pénalités pour chaque jour de retard) et la remise du toit dans son état initial. De plus, le contrevenant risque le paiement à l'Etat d'une amende à caractère pénal, dont le montant est apprécié par le Juge, et de dommages-intérêts aux parties civiles.