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Étiquette : bakhtiar

  • « Vivre le Marais ! » conclut l’armistice avec Addy Bakhtiar, le magnat de la nuit parisienne…

    Alex IIIAddy Bakhtiar possède les deux fleurons du Pont Alexandre III, le "Faust" rive gauche et le "Showcase" rive droite (illustration Le Figaro)

     

    Il est propriétaire d'une quarantaine d'enseignes en France, bars, restaurants, boites de nuit…. On connait les deux établissements du pont Alexandre III, on sait moins qu'il possède aussi le restaurant de l'Opéra Garnier. Dans le Marais, il a fait parler de lui avec le "Jacket's", 20 rue de Picardie. Par trois fois, sur plaintes des riverains, il s'est fait sanctionner par le Tribunal de Police pour tapage nocturne. Notre association s'étant portée partie civile elle a obtenu des dommages-intérêts qui n'étaient toujours pas réglés à ce jour.

    Nous l'avons rencontré sur ses terres, à sa demande, au restaurant "Nanashi" qu'il possède 47 rue Charlot dans le IIIe.

    M. Bakhtiar, de son vrai nom Adrien Samsam Bakhtiari, petit-neveu du premier ministre du Shah d'Iran détrôné en 1979, donne le sentiment d'avoir eu à 49 ans la révélation que ses affaires ne peuvent prospérer dans un milieu urbanisé avec l'hostilité des riverains. Ayant acquis le Théâtre du Renard, 12 rue du Renard dans le IVe, il engagea il y a quatre ans un programme de travaux considérables pour le rendre insonore aux gens qui vivent autour. Il a en même temps renoncé à sa licence IV pour ne conserver qu'une licence "restaurant".

    L'objectif est atteint et en effet, s'il y a eu des craintes exprimées au début de l'affaire, chacun convient aujourd'hui que ce théâtre, devenu lieu de réception pour évènements privés, ne cause aucun trouble de voisinage.

    Bakhtiar intérieur 24 02 16Addy Bakhtiar chez "Nanashi", devant les portions de salades du jour (Photo VlM)

     

    Même approche dans le IIIe sur l'îlot Charlot/Forez/Picadie. Face à l'échec du "Jacket's", Addy Bakhtiar décida de rompre avec son associé pour repenser l'ensemble du rez-de-chaussée qu'il occupe et qui s'étend sur les trois rues. Sous l'enseigne "Nanashi", c'est désormais un bar-restaurant qui propose un "bentô" avec ses plats diététiques ou végétariens pour bobos et hipsters (and others…), à consommer sur place ou à emporter (20 € tout compris). Il comporte une extension communicante qui englobe l'ex "Jacket's", remplacé par un salon de thé avec fabrication des gâteaux en vitrine sous les yeux des passants de la rue du Forez.

    Bakhtiar 24 02 16Addy Bakhtiar, à droite, avec le directeur de son établissement "Nanashi", 20 rue de Picardie (IIIe). On voit ici l'extension "salon de thé" (Photo VlM)

     

    A priori il y a de quoi rassurer dans cette évolution et M. Bakhtiar affirme qu'il n'a aucun autre projet pour le Marais … où il a d'ailleurs choisi d'élire domicile.

    Enfin pour clore notre différent et donner des gages pour l'avenir il a procédé au règlement de l'intégralité des dommages-intérêts qu'il devait à l'association. Il lui reste à notre connaissance à finaliser un litige résiduel avec un riverain. Nous formons le vœu que les deux parties s'entendent prochainement.

     


  • Une première à Paris : une boutique éphèmère de l’Imagerie Pellerin d’Epinal

     A5Une image d’Épinal de l'épopée napoléonienne

     

    Fondée à la fin du XVIIIe siècle l’Imagerie d’Épinal s'est installée durant quelques semaines  51 Boulevard Beaumarchais  (IIIe), une première pour cette vielle entreprise vosgienne. Le magasin fermera ses portes dans quelques jours.

    Les dirigeants, Pacôme Vexlard et Christine Lorimy qui ont repris l'imagerie Pellerin en août 2014 avec le soutien de la SEM de l'agglomération Épinal Golbey, ont souhaité faire connaitre autrement la production qui comprend une large sélection d’images anciennes et de rééditions, de produits dérivés, de livres et de créations contemporaines. Un film permet même d'expliquer le procédé de fabrication.

    L’entreprise  a failli disparaitre à plusieurs reprise au cours de son histoire, elle a même dû vendre à Drouot,  dans les années 70, une partie de ses bois gravés anciens qui constituaient son patrimoine.  Créée à  l'origine pour éditer au pochoir des gravures à bas pris et des carnets  de colportage vendus par des colporteurs parcourant la  campagne, c'est surtout le premier empire qui a fait prendre à l’imprimerie une  dimension nationale et même internationale en célébrant Napoléon, sa famille,  son armée et ses victoires.  Avec l'arrivée de la lithographie dans la seconde moitié du XIXe siècle les possibilités de production sont multipliées. Apparaissent alors les théâtres de papier, les constructions à découper. L'image d’Épinal entre même dans le langage commun. A43

    Après un essor éphémère dans les années 80, le dépôt de bilan ne peut être évité. Grâce à 50 investisseurs spinaliens (noms des habitants  d’Épinal), l'entreprise est néanmoins sauvée. 

    Aujourd'hui en raison du renouveau affiché des dirigeants qui font appel à des artistes contemporains, comme l'avaient fait en leur temps les prédécesseurs utilisant les services d'un Benjamin Rabier ou d'un Job, et d'un fonds très important de tirages anciens, l'entreprise prend un nouvel élan.

    Le bâtiment de l'imprimerie Pellerin est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1986, plusieurs machines sont classées un an plus tard. Enfin en 1991, la collection de 1.344 bois gravés et des  pierres lithographiques du  XIXème siècle sont également classées.

    Si d'aventure vous passez par la préfecture des Vosges la  visite  de l'Imagerie Pellerin est incontournable.

    Dominique Feutry