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Étiquette : berges rive droite

  • Manifestation pour le maintien de l’interdiction de circuler sur les berges rive droite…


    Manif berges 10 03 18
    Berge rive droite, au fond le Pont Marie (Photos VlM – cliquer jusqu'à deux fois pour agrandir))

     

     

    Il y avait un peu plus de monde que d'habitude un samedi sur les berges de la rive droite entre le Pont Louis-Philippe et le Pont Marie. Difficile voire impossible à un non-professionnel d'en faire l'évaluation, même à la louche comme ils ont l'habitude de le faire.

    On y a vu la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui défend son dossier avec ardeur, et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avec son écharpe, qui défend Anne Hidalgo.  

                                                                                 

    Manif berges hidalgo 10 03 18 Manif berges aidenbaum 10 03 18

     Anne Hidalgo (à gauche) et Pierre Aidenbaum (à droite) [sans métaphore]

     

    Pendant ce temps, indifférents à l'évènement, les véhicules circulaient de façon plutôt fluide sur les quais de l'Hôtel de Ville et des Célestins.

     

    Quai HdV 10 03 18Quai de l'Hôtel de Ville, le 10 mars 2018 à 15h30

     

    Cette manifestation ne va pas changer le cours des choses et elle ne va convaincre ni les uns ni les autres. La Maire de Paris a pris un nouvel arrêté, il déclenchera probablement des recours avec des rebondissements et les médias en feront leurs choux gras tandis que les deux camps fourbiront leurs armes à coup de sondages et d'études sur le trafic, la pollution et le bruit.

    Il est probable toutefois que l'argument le plus lourd soit "le sens de l'Histoire" et l'exemple de nombreuses villes étrangères et françaises. Le gouvernement et ceux qui ont des vues sur Paris pour les prochaines élections n'y sont pas insensibles.

    Il faudrait tout de même que chacun se dispense d'arguments fallacieux. Ainsi ceux qui parlent de pollution pour dire qu'elle s'est améliorée ou agravée. Comment le savoir et rattacher le résultat au traitement des berges sachant qu'il n'y a que cinq stations de mesure dans Paris et qu'elles sont loin de là.

    Il n'y a qu'une donnée qui trouve grâce à nos yeux car nous savons qu'elle est mesurable et pertinente : le trafic total à Paris, pour vérifier si oui ou non une partie s'évapore (ou se sublime…)

    Faut-il aussi brandir comme argument l'inscription en 1991 des "rives de la Seine" au patrimoine mondial de l'UNESCO en oubliant que le motif de l'inscription est la qualité des monuments qui la bordent des deux côtés et non les berges elles-mêmes qui ne sont que des quais ou des grèves ordinaires. Voir à ce propos le site de l'UNESCO et toutes les photos des merveilles auxquelles il attribue l'inscription. A ne manquer sous aucun prétexte !

    Gérard Simonet

     

  • Une poème sur 2018

    2018

     

      

    A l’aube de la nouvelle année, une de nos adhérentes qui a choisi de garder l’anonymat a écrit un poème intitulé 2018. Truculent, drôle,enlevé et sans concession, nous avons souhaité le publier avec l’accord de son auteur.

     

    2018

    Nous voici en 2018 !

    Attachés à  la tradition

    Vous attendez que je récite

    Le fruit de mon inspiration.

    Je vous préviens, elle est réduite

    A quelques élucubrations :

    Mon cerveau hélas se délite

    Les années en sont la raison !

     

    Examinons quelle fut la suite

    De nos dernières élections.

    Bilan de la situation :

    Au mois de mai Hollande exit

    (court une rumeur implicite

    qu'il se tient à disposition !)

    Vive le nouveau chef, Macron

    (si le chef ce n'est pas Brigitte ?)

    Certes, il est jeune et beau garçon

    Et de l'enthousiasme il suscite

    Mais quelle est la vraie direction ?

    Droite ou gauche, lui-même hésite…

    La France sera-t-elle séduite

    Malgré sa "franchouillardite"? 

    A l'Assemblée, de nouveaux noms

    Tous inconnus, quand on les cite,

    Nous eûmes des déclarations

    Qui sont tout au plus des redites. 

    Il fallait bien, selon le rite,

    Préciser les orientations.

    A l'étranger, moultes visites

    Français, formez vos bataillons,

    Discours, Marseillaises, on palpite

    Retombant dans nos illusions.

    Dette, chômage, immigration,

    Problèmes dignes qu'on cogite…

    Pas de miracle à l'horizon !

    De même pour la pollution

    A ce jour, jamais circonscrite ;

     

    J'en passe, ce serait trop long

    D'attribuer des zéros de conduite .

    Étouffons cet esprit ronchon

    Et sans devenir hypocrite

    Nous souhaiterons la réussite

    Au nouveau chef de la nation.

    Confiance absolue, pas question.

    Trop souvent déçus, l'on hésite…

     

    Quant au misérable pion

    Qui ne fait pas partie d' l'élite 

    Retraité lambda, sans renom,

    Français moyen, Durant, Dupond

    Constatant les augmentations,

    Ses ressources qui périclitent,

    Accablé par les taxations,

    Fera-t-il bouillir sa marmite ?

    Bas salaires, petites pensions,

    Devront-ils survivre en ermites ?

    Je ne prendrai pas position :

    A vous de choisir votre option !

    Vous croyez en la rédemption

    D'une France qui ressuscite,

    Vous vous accrochez à ce mythe

    Pays sauvé, remis en orbite ;

    ou bien résignation

    Vous pensez: " les carottes sont cuites"

    Et attendez les restrictions.

    devant vos mines déconfites

    Vos yeux pleins de consternation

    Pour rassurer au plus vite

    Je préfère changer de ton.

    Ne cherchons point de solutions,

    Contentons-nous de nos limites.

     

    Devant ces nobles libations,

    Que l'instant présent nous profite,

    Et foin de lamentations !

    Salut, santé, tchin tchin ! Prosit !

    Buvons à nous, à 2018!

     

    A pardonner, je vous invite

    Ces méchants vers de mirliton

        Et merci pour votre attention !   

     

     

     

     

  • Lutte contre la pollution à Paris : il faut sortir des idées reçues et des querelles stériles…

    Berges 02 03 17Berges rive droite, le pont Notre-Dame (IVe) : le débat autour de leur fermeture est l'arbre qui cache une  forêt très dense (Photo VlM)

     

    Au café du commerce, où se tiennent les grands débats aujourd'hui sur la pollution, on reproduit sans le savoir les dialogues des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, et la guerre picrocholine entre ceux – adversaires irréductibles – qui ouvrent  l'œuf à la coque par le grand bout et ceux qui l'ouvrent par le petit.

    A Paris en ce moment, il y a ceux qui ragent et pestent contre le réaménagement des berges rive droite et ceux qui s'en réjouissent.

    Laissons de côté délibérément les mesures de pollution et de trafic puisque chacun les manipule et les utilise au bénéfice de sa propre rhétorique, et faisons appel au simple bon sens. Voici ce qu'il en ressort :

    La fermeture des voies sur berges fait-elle baisser la pollution de l'air sur les berges ? Oui si on promène son nez au ras du bitume. Mais la différence est infinitésimale car l'air a la fâcheuse propriété de se déplacer au moindre souffle et n'hésite pas à monter sur les quais hauts… ou redescendre si bon lui semble.

    D'accord, mais les berges sont-elles plus agréables qu'avant ? Sans aucun doute, si je suis piéton habitant des quartiers riverains. Cet espace, qui mérite plus que jamais la distinction de l'UNESCO est une sorte de paradis dans Paris. Pas d'accord si je vis en banlieue et dois me rendre à Paris. Le trajet du pont de Saint-Cloud à Bercy est sensiblement plus long.

    Le temps va-t-il arranger les choses ? "C'est ce qu'on pense", disent ceux qui misent sur un changement de comportement des utilisateurs du parcours. "Il faut simplement du temps à ce temps et parier sur la mise en œuvre des nouveaux moyens de transports en commun annoncés pour 2018 (le tram bus)". Les autres ne le croient pas et ont certainement raison à court et moyen-terme.

     

    Cyclable youtubeEntre porte de St Cloud et Bir Hakeim : voitures réduites à la portion congrue au profit de vélos qui ne semblent pas s'y précipiter (Youtube)

     

    Pourquoi si les décisions sont à ce point discutables, tout ce charivari dans Paris et des travaux qui accroissent encore la gêne des gens qui circulent ? Réponse : la pollution de l'air. Les parisiens ne veulent pas mourir asphyxiés par les gaz d'échappement de véhicules à moteur thermique. C'est légitime. Mais la pollution parisienne est-elle le fait de Paris ? En partie évidemment car en effet les gaz nocifs et les particules s'accumulent dans le bassin géologique en l'absence de vent. On le voit bien sur les photos de ce genre d'épisodes.

    Pollution air panthéon 02 12 16Le smog de Paris : pic de 2012

     

    Sauf que la pollution de Paris vient aussi et abondamment d'ailleurs, y compris d'Allemagne qui a décidé maintenant de bruler du charbon pour produire son électricité et rejette son CO² et autres produits de la combustion dans l'atmosphère c'est-à-dire chez nous quand la France est concernée par un flux de Nord-Est.

    N'empêche, l'Allemagne a eu le courage d'arrêter le nucléaire. Du courage en effet, pour revenir aux centrales thermiques dont le combustible est à l'origine de centaines de milliers de morts dans le monde à cause notamment des mines de charbon ! Le nucléaire civil n'a tué personne encore. Les victimes de Fukushima sont le fait d'un tsunami, pas des centrales.

    Est-il alors justifié de mettre le nucléaire au pilori ? Oui disent les écolos. Tout en militant pour que les véhicules thermiques soient remplacés par des véhicules électriques. On s'en portera beaucoup mieux dans nos villes. Très bien mais comment va-t-on produire et distribuer cette électricité ? Est-on conscient déjà que le nombre d'ampères qui circulent aujourd'hui dans nos circuits de distribution du courant va être multiplié par un facteur tel qu'il obligera à démanteler et re-dimensionner les réseaux urbains actuels pour que les rues soient équipées de bornes de rechargement ?

    Et puis, d'où va venir cette électricité ? Les éoliennes ? Elles ont de piètres performances et défigurent les sites. On constate déjà un fort rejet de leur présence par la population. De plus, leur "empreinte carbone" est élevée du fait des immenses plateforme de béton qu'il faut construire pour les fixer au sol. Elles supposent aussi qu'il y ait du vent et en son absence une autre source doit prendre le relais.

     

    éoliennesÉoliennes en Normandie. Ce qui est beau, sur cette photo, ce sont les nuages…

     

    Attendez, il y a aussi l’énergie photoélectrique qui elle fait appel au soleil, à la lumière ! En effet mais outre l'impact inesthétique de grandes surfaces photovoltaïques, elle aussi dépend de conditions extérieures et on ne sait pas fabriquer de panneaux solaires aujourd'hui sans faire appel aux terres rares (lanthanides) qui sont un quasi monopole de la Chine avec 90% de la production mondiale et la possibilité de "faire la pluie et le beau temps" sur un marché menacé d’assèchement rapide.

    Quant aux batteries, seul moyen disponible à nos jours pour stocker l'électricité des sources intermittentes que sont le photovoltaïque et l'éolien, elles fonctionnent au lithium dont le Chili est le principal producteur. La décision de l'américain Tesla d'investir massivement dans ce domaine pour fournir le marché des smartphones et de la voiture électrique revient à hypothéquer toute la production mondiale de lithium à l'échéance 2020 !

      Terres raresExtraction des terres rares en Chine

     

    ALORS QUE FAIT-ON ?

     

    VOICI SANS PRÉTENTION CE QUE NOUS SUGGÈRE L'ANALYSE :

     

    • Hâtons nous lentement vers l'abandon  du nucléaire
    • Poursuivons la réduction volontariste de nos besoins énergétiques
    • Encourageons la production de moteurs thermiques à très faible consommation d'essence ou de gazole (2 litres/100 km) qui ont vocation à retarder voire envoyer aux calendes grecques l'aboutissement du tout électrique, et réservons de toute manière ce type de véhicules au milieu urbain.
    • Allons vers la voiture électrique d'un pas raisonnable compatible avec la prise en compte des réalités liées à ce mode de transport.
    • Déconcentrons les hyper centres-villes dont Paris (ville la plus dense d'Europe) fait partie pour que l'activité économique et le tissu résidentiel se rejoignent en périphérie, en limitant ainsi les besoins de transports. Dans ce schéma, la politique de dissuasion de l'usage urbain de la voiture encombrante, même électrique, couplée à une modernisation des transports en commun à Paris, a un sens si elle s'accompagne d'un bon niveau d'échange avec les parties concernées.

     

    Gérard Simonet                                                                    Jean-Claude Théodart

     

  • Exposition « Transanatolia » du photographe Mathias Depardon aux Archives Nationales

     

    1280x300Photographie de Mathias Depardon illustrant l'affiche de l'exposition "Transanatolia" aux Archives Nationales

     

     

     Une exposition originale est à l’affiche des Archives nationales jusqu’au 6 novembre 2017. Intitulée « Transanatolia », elle est consacrée aux photographies de Mathias Depardon qui s’est intéressé à la « nouvelle Turquie jusqu'aux confins du Caucase. Des zones urbaines récemment installées dans l'ouest d'Istanbul, au Kurdistan turc où couve la révolution civile et sévit une véritable guerre de l'eau : il questionne la notion de périphérie et de frontières. Ces lieux reculés aident à comprendre les grandes mutations qui agitent la région. »

    La présentation de l’exposition insiste sur le fait qu’ « à travers des portraits, des paysages, Mathias Depardon sonde un pays tiraillé entre modernisation à tout crin et réminiscence des valeurs ottomanes », le photographe « prend le temps de l'observation, il s'attache aux scènes de l'ordinaire pour offrir une autre lecture du territoire… Les scènes de vie qu'il capture révèlent avec humanité et véracité un pays aux contours complexes. »

    On doit aussi à Mathias Depardon la réalisation réussie d’un projet autour de la mer Noire. Il a été exposé à New York, à la BNF et à l’Institut français d’Istanbul et a travaillé pour les plus grands magazines.

    Sa biographie ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas que le photographe, alors qu’il effectuait un reportage pour National Geographic, a été arrêté en mai dernier puis libéré un mois plus tard.

     

    Du lundi au vendredi de 10h à 17h30, samedi et dimanche de 14h à 17h30 Fermé le mardi et les jours fériés.

    60, rue des Archives (IIIe)