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Étiquette : berges seine

  • L’art et la manière de saccager un site remarquable : les berges de la Seine vandalisées par des tagueurs

    Berges pont sully tags 30 03 19

    La promenade du "Parc des Rives de Seine" à hauteur du pont de Sully, rive droite – IVe – Vision cauchemardesque du cadre paysager (Photo VlM 30/03/19)

     

     

     

    Les aménagements des berges de la Seine n'ont pas à ce stade convaincu tout le monde mais on ne trouve plus aucun responsable politique sérieux qui prévoie s'il est élu de revenir à la situation antérieure où la voiture régnait en maître sur la voie Georges Pompidou.

    Cette réalisation sera-t-elle portée au crédit de l'équipe municipale en place, de la Maire Anne Hidalgo et de son Adjoint aux déplacements Christophe Najdovski ? Une part du trafic voitures dans Paris s'est-il évaporé comme l'annonce la mairie de Paris qui avance le chiffre de 5 % de baisse sur un an ? La pollution en oxydes d'azote et particules fines s'est-elle améliorée sur les berges et sur les quais ? Il est probable que les mesures soient objectivées et consolidées d'ici les élections de 2020 et que nous serons dès lors en mesure de nous prononcer sur des données exactes.

    En attendant, les responsables actuels ont  tout intérêt à mettre en valeur le cadre exceptionnel que constitue les berges et les rives de Seine qui sont bordées des plus beaux monuments dont se prévaut l'humanité. Tolérer une dégradation comme celle que nous dénonçons est regrettable ; c'est de surcroît une erreur tactique.

    Nous avons déposé un signalement sur l'application "DansMaRue". L'accusé de réception que nous avons reçu de la mairie de Paris a été renvoyé à Paul Simondon qui a repris depuis peu les rênes de la propreté à l'Hôtel de Ville en remplacement de Mao Péninou, et au Maire du IVe Ariel Weil. Nous avons rencontré Paul Simondon il y quelques jours dans le cadre de ses fonctions et je rappelle qu'il nous fait l'amabilité d'intervenir le 4 avril à notre Assemblée Générale. Un invité d'honneur qui sera cordialement mais fermement interpellé sur l'état de la propreté de Paris et sur les mesures qu'il envisage à court terme.

    Il vient de nous répondre par retour (et un dimanche) pour nous dire  : "C’est effectivement édifiant ! Je demande une intervention rapide".

    Il va le faire sans aucun doute mais il conviendra de s'organiser pour la suite. Il faut pour ce genre de nuisance définir la réplique adéquate : surveillance et traitement des files d'attente, en rappelant à M. Simondon et à ses services que l'attitude la plus appropriée pour décourager et éradiquer un tel phénomène, tout comme l'affichage sauvage, est de la traiter en mode LIFO (last in, first out).

    J'ai eu l'occasion il y a peu, de recueillir le témoignage de Jean-Claude W. qui a été directeur d'Alsthom en charge de la livraison et de l'installation du métro du Caire. Dès leur mise en service, les rames sont revenues lourdement taguées de leur premier jour de sortie. Une catastrophe ! Cellule de crise la première nuit : on décide de nettoyer à fond toutes les rames. Au deuxième jour, le phénomène avait faibli, au troisième il avait disparu. L'explication est dans le fait que l'objectif des tagueurs est que leur oeuvre persiste. Il faut ajouter l'existence d'un agent modérateur : le prix exorbitant de la peinture nécessaire à recouvrir une cible aussi grande…

    Gérard Simonet

     

     

  • Les berges du « parc des Rives de Seine », inscrites au patrimoine de l’Humanité, étaient pareilles aux écuries d’Augias….

    Quai propre

    Au fond, le pont de Sully (Photos VlM)

     

    Voici à quoi elles ressemblent le long de cette promenade qui permet d'échapper au tunnel Henri IV, long de 240 mètres, qui fait partie de la voie Georges Pompidou réservée à la circulation automobile jusqu'à l'été 2016. La paroi est propre mais des "spectres" significatifs témoignent qu'elle ne l'a pas toujours été. 

     

    Quai sale

    Voici en effet à quoi elle ressemblait il y a quelques jours encore. Le 10 janvier nous avons signalé la situation aux services de la propreté de Paris via l'application "DansMaRue" en nous demandant très sérieusement si ce genre d'intervention, à l'adresse incertaine, faisait partie de leur mission. Par précaution nous avons sollicité le soutien d'Ariel Weil, Maire du IVe.

    Il y avait ceci également….

    Quai tagué

     

    Tout a disparu aujourd'hui, fors les spectres. Les imbéciles qui ont dégradé ce paysage exceptionnel en tireront la satisfaction de laisser une trace et la fierté d'avoir tenu la vedette sur notre site Internet qui de surcroît la pérennise….

    Il nous reste à remercier la mairie de Paris qui a été efficace. Avec un effet retard toutefois que nous regrettons car nous ne viendrons collectivement à bout de ce fléau que si la réponse de la Ville est immédiate et ne laisse ainsi aucune jouissance malsaine à ceux qui dépensent du temps et de l'argent (les bombes de peinture coûtent cher !) à dégrader l'environnement. De source autorisée, on a appris que les sous-traitants de la Ville ont été changés ce qui peut expliquer le dysfonctionnement constaté. Nous allons voir sur d'autres signalisations si on est désormais sortis de la période de rodage !

     

  • Passage des Arbalétriers (IIIe) : des riverains dénoncent le caractère « grotesque » de la suite des événements

    Arbalétriers

    Le passage des Arbalétriers, à hauteur du 38 de la rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

     

     

    Marie, une riveraine du passage, nous écrit en qualifiant de "grotesque" ce qui se passe à propos de ce passage qui, on le rappelle est privé, mais constitue avec ses maisons à encorbellement et sa chaussée pavée un des rares vestiges que nous ayons dans le Marais et à Paris des 14ème et 15ème siècles. On se souvient que c'est dans ce cadre en 1407 que fut assassiné le duc d'Orléans, par les argousins du duc de Bourgogne Jean sans peur au retour d'un rendez-vous galant avec la reine de France Isabeau de Bavière.

    Nous avons publié un article au mois d'août pour regretter que la remise en état de la chaussée ait été faite "à la hussarde" par le Centre Culturel Suisse sans qu'ait été respectée la procédure de déclaration préalable à la direction de l'urbanisme de la mairie de Paris et à l'ABF (architecte des bâtiments de France). Il a été reproché à la confédération suisse d'avoir sacrifié les pavés d'origine en les sciant par le milieu.

    La mairie de Paris et l'ABF ont choisi de fermer les yeux, préférant ne voir que le bon côté des choses à savoir la remise en état d'une chaussée en fort mauvais état. Tous les riverains n'ont pas été de cet avis. Certains d'entre eux ont adressé une protestation écrite à la direction de l’urbanisme. Les recours en la matière sont du ressort du Préfet de Paris/Île de France. Ses services ont été saisis. En réponse, un courrier envoyé aux protestataires pour leur apprendre que le centre culturel suisse avait déposé auprès de la mairie le 21 septembre une demande de régularisation, dont on voit d'ailleurs le panneau d'affichage sur le vantail de la grille.

     

    Panneau

    Le panneau. (Cliquer gauche pour agrandir)

     

    Une demande d'autorisation préalable qui intervient après l'exécution des travaux ! Même la presse suisse ne s'en est pas remise ! (PRO FRIBOURG, 14/09/2018)

    La préfecture de Paris-Île de France (qu'il ne faut pas confondre avec la préfecture de police), sous la signature de Raphaël Hacquin, Directeur de l'équipement et de l'aménagement de Paris, admet implicitement qu'il y a eu manquement puisqu'il signale le dépôt de la demande de régularisation et précise qu'il se charge de l'instruction de l'affaire.

    On va voir si lui aussi passera l'éponge. A force de tolérer que la loi ne soit pas respectée on s'achemine vers une société sans règles de vie, sans ce ciment que sont les lois qui garantissent le "vivre ensemble". Paris, première destination mondiale des touristes, et le Marais avec ses trésors architecturaux, historiques et culturels, méritent mieux que l'attitude passive de ceux qui ont la charge de leur conservation.

     

    A la veille des fêtes de fin d'année, le bureau de l'association et moi-même vous souhaitons un joyeux Noël avec vos proches et une année 2019 pleine de satisfactions et de bonheur       ♥ ♥ ♥  

    Gérard Simonet  

    Président

     

     

  • Berges de la Seine : la tactique d’Anne Hidalgo a été payante !

    Berges rive droite pont marie 01 06 17
    Berges rive droite au Pont Marie. Calme et méditation face à l'Île Saint-Louis

     

     

    Beaucoup vont dire que la justice a été bafouée, puisque bien que l'arrêté de piétonisation des berges ait été rejeté deux fois en première instance et en appel par le Tribunal Administratif, la Maire de Paris Anne Hidalgo vient d’annoncer aux parisiens qu'en application d'un tout nouveau jugement les berges sont définitivement réservées aux piétons et aux circulations douces.

    La contradiction n'est qu'apparente et souligne qu'il n'y pas de justice absolue mais une justice relative. Dans cette affaire, pour son premier arrêté la Maire avait choisi comme fondement de sa décision l'amélioration des chiffres de la pollution. La méthode et les résultats fournis n'ont pas été jugés convaincants par le tribunal. On connait en effet le débat contradictoire qui existe autour de ces mesures que les uns et les autres se jettent régulièrement au visage…

    La Maire a donc choisi un autre fondement, qui avait de plus le mérite de ne pas nécessiter de décision du conseil de Paris : évoquer le classement des rives de Seine au patrimoine mondial de l'UNESCO et plaider que cette distinction n'était pas compatible avec la présence de véhicules motorisés dans le paysage. 

    Sur cette base-là le Tribunal l'a suivie.

    Sur le fond, on sait que le sujet divise même ceux dont on pense qu'ils devraient logiquement le soutenir, à savoir les riverains qui vivent au voisinage de la Seine. Et d'opposer le report de la circulation, dont ils souffrent notamment sur les quais hauts, à l'évaporation partielle du trafic dont se prévaut la mairie, et du raisonnement dans l'abstrait que les difficultés de circulation finiront inévitablement par modifier les comportements de tous les acteurs qui contribuent au respect de l'environnement.

    Loin de moi l'idée de me livrer à des comparaisons qui apparaîtraient saugrenues mais Albert Einstein a publié sa théorie de la relativité sur des supputations qui avaient le mérite de la logique, de la raison et de la beauté. C'est par la suite qu'il s'est appuyé sur des expériences qui en ont confirmé la pertinence. Des expériences dont la dernière sur les ondes gravitationnelles a eu lieu 100 ans après, en 2016 !

    Qu'en est-il réellement ? Bien malin qui peut le dire. Nous continuons cependant à faire le constat que la baisse du nombre de véhicules dans nos quartiers est une réalité et que toute mesure qui vise à réduire le nombre de véhicules thermiques (autos, camions, motos) contribue à l'amélioration de l'air que nous respirons et va ainsi dans le sens de l'Histoire. Une Histoire qui portera un jour un jugement définitif et absolu. Soyons patients !

    Il est amusant à ce propos de se dire que la Maire de Paris vient de faire un cadeau à ses opposants politiques. Chacun y allait de ses déclaration d'une bouche imitant le derrière des poules pour expliquer ce qu'ils feraient s'ils prenaient le pouvoir. Il leur suffit maintenant de répondre que la justice s'étant prononcée, ils regrettent de ne pouvoir revenir en arrière en affirmant bien sûr qu'ils s'y seraient pris autrement s'ils avaient été aux manettes

    Gérard Simonet

     

  • Décision sidérante du Préfet de police de Paris : il accorde au Who’s une autorisation provisoire de nuit !

    Who's attroupement 10 10 18

    Attroupement autour du Who's, soirée du 10 octobre rue Pierre au Lard (IVe) (Photo AG)

     

     

    Hier soir mercredi 10 octobre, une fois de plus, une grande agitation régnait autour du Who's. Les agents du maintien de l'ordre sont intervenus pour dresser pas moins de six verbalisations pour tapage nocturne, urine et jet de mégots sur la voie publique.

    Aujourd'hui, la Commissaire de police Laetitia Vallar du IVe concédait qu'en dépit de l'avis défavorable qu'elle a donné, la préfecture a décidé d'accorder  au Who's une autorisation temporaire de un mois à partir du 4 octobre, suivie d'une nouvelle autorisation temporaire de trois mois. C'est une très mauvaise nouvelle pour les riverains de cet établissement qui multiplie les nuisances sonores depuis l'ouverture de son extension il y a maintenant un an et quelques jours. 

    De son côté, le Maire du IVe Ariel Weil déclarait hier en réunion de conseil de quartier St Merri qu'il s'y est opposé aussi malgré une intervention "de haut niveau" de l'Hôtel de Ville. Comprenez Frédéric Hocquard, en charge du "conseil de la nuit", voire la Maire Anne Hidalgo elle-même, ce qui montrerait une fois de plus si c'était avéré qu'elle se préoccupe beaucoup plus des fêtards de Paris que de ses habitants. Nous lui rappelons qu'il serait judicieux qu'elle fasse cette distinction car les habitants sont des électeurs, les fêtards pas forcément.

    En même temps, comme dit notre Président, l'action judiciaire dont nous avons parlé dans notre article du 2 octobre suit son cours. 

    Le collectif  "Pierre au Lard"

     

    Post-scriptum du 15 octobre

     

    Frédéric Hocquard et Ariel Weil, par sa directrice de cabinet, réagissent tous deux à cet article.

    Frédéric Hocquard : contrairement à ce que vous affirmez ni moi ni la Maire de Paris ni le Maire du IVème n’avons soutenu l’autorisation de nuit du Who’s. Or votre article le sous entend.
    Je vous demanderai donc de le faire savoir aux lecteurs de votre blog.

    Isabelle Knafou, directrice de cabinet d'Ariel Weil : Je crois que les personnes qui étaient présentes lors du conseil de quartier de mercredi dernier ont mal compris les propos du Maire. Ariel Weil a dit qu’il avait été suivi par la Maire et par F. Hocquard malgré les interventions de Frédéric Hervé [le pétitionnaire – NDLR] à haut niveau à la Mairie de Paris. Frédéric Hocquard a d’ailleurs soutenu très clairement, en commission de régulation des débits de boissons, l’avis défavorable émis par la mairie du 4e.

    Pourriez-vous publier cette correction qui a son importance ?

     

    Nous sommes heureux en effet de publier ces mises au point car elles montrent que nos dirigeants sont sensibles à l'émotion que la décision de la préfecture a produite et entendent montrer qu'ils sont toujours prêts à défendre la tranquillité et la santé de leurs administrés. 

     

  • Fermeture de la boucherie Gillot, rue du pas de la mule (IVe)

    Pas de la mule 3 boucherie 18 06 18

    Boucherie Gillot, 3 rue du pas de la mule (IVe) (Photo VlM)

     

     

    C'est une nouvelle fermeture de commerce de proximité que beaucoup d'entre nous vont regretter. Un boucher de surcroît, et le seul du quartier, une profession qui se fait rare. Ses viandes et ses spécialités du Cantal avaient un goût de terroir. Il y a heureusement dix mètres plus loin à l'angle Beaumarchais un restaurant régional que nous recommandons. Il ne s'agit pas du Cantal cette fois mais de l'Aveyron. Les deux départements sont proches et la viande de l'Aubrac n'est pas inférieure à celle de Salers ! L'aligot y est superbe !

    La boucherie était exploitée depuis quelques mois par le fils des anciens propriétaires, tous deux décédés. Il n'était pas boucher de profession, toutefois, mais policier… Il avait recours à des bouchers professionnels qu'il employait pour servir. On dit qu'il n'aurait pas obtenu les autorisations administratives pour poursuivre.

    Les gens du quartier relèvent que leur boucherie est fermée. Ils espèrent que les professionnels qu'elle employait aient trouvé du travail ailleurs.

    DS

     

    Postscriptum du 29 janvier 2019

    Nous venons de recevoir le message suivant. Merci d'en prendre connaissance et d'y donner suite s'il y a lieu :

     

    "Je suis mandaté par les actuels propriétaires du fonds de commerce du 3, rue du Pas de la Mule pour y
    installer une activité. Le fonds est vendu 130 000 euros, il y aura un bail commercial 3/6/9, le bailleur nous autorise tout commerce
    possible sauf nuisances ou restauration avec extraction. J’ai lu votre article du 24 juin 2018, et les commentaires de riverains déçus de voir partir une activité de
    quartier.
    Je me permet de vous contacter, si jamais vous aviez dans votre réseau une personne intéressée pour installer
    une activité dans ce commerce, qui correspondraient aux besoins des habitants, je serai ravi de pouvoir aider
    la communauté du marais! N’hésitez pas à lui communiquer mes coordonnées:
    Bien cordialement,"
    Jimmy PETERSELL 06 65 16 19 40 
  • Fermeture des berges à la circulation : une tribune qui prétend « remettre les pendules à l’heure »….

    Berge rive droite pont neuf 18 01 18Berges rive droite à hauteur du Pont Neuf (Photo Reporterre)

     

     

    "Reporterre", le "Quotidien de l’Écologie", publie une tribune de Frédéric Héran, économiste, urbaniste et maître de conférences à l’université de Lille 1, qui contredit le rapport que la Région Île-de-France diffusait il y a deux mois en critiquant la mesure.

    Il faut prendre connaissance de cette tribune. Nous savons bien que les opinions sont partagées sur ce dossier et varient en fonction des intérêts de chacun. Mais au-delà de cette constatation, il reste les tendances lourdes : l'exemple des autres grandes villes, la lutte contre la pollution de l'air et l'encombrement des rues, la nécessaire baisse de la dépense énergétique. Le Député LREM du IVe Pacôme Rupin nous confiait récemment que si son mouvement était amené à conquérir la mairie de Paris, il ne reviendrait pas sur la fermeture des berges.

    Le plaidoyer de Frédéric Héran, de notre point de vue, est intéressant mais on peut regretter qu'il reproche au rapport du conseil régional ce qu'il pratique lui-même, à savoir une argumentation visiblement partisane et un brin manipulatrice elle aussi.

    Il fait peu de doute cependant que ce qu'il annonce soit vrai : la circulation a baissé de façon sensible à Paris dans son ensemble, du fait sans doute de "l'évaporation" (il vaudrait mieux parler ici de "sublimation") de trafic dont il parle.

    GS

     

  • L’histoire mouvementée du théâtre Déjazet

      F8b23f2b6baeca2a8617879db7fff809La salle du théâtre Déjazet et son magnifique plafond peint (Photo TD) 

     

      

    La pièce actuellement à l'affiche, « Le malade imaginaire », salué par la critique, met sous  les projecteurs  le théâtre Déjazet situé  à l'extrême limite du Haut Marais (IIIe).

    Installé sur le boulevard du Temple au n° 41, non loin de la place de la République. Il est le dernier d’une longue série qui au cours du XIXe siècle attiraient de nombreux spectateurs. Avant d’être un  théâtre ce lieu était une salle de jeu de Paume construit à la fin du XVIIIe siècle  par Bélanger à la demande du  Comte d’Artois. Transformé en  établissement de bains  à la Révolution puis désaffecté il devient pendant une courte période un  café-concert avant  que n’y soient donnée des opérettes. Des travaux sont entrepris ensuite, nous sommes en 1854,  par deux associés qui achètent les murs  et  font transformer  la salle de telle sorte qu’elle puisse accueillir plus  de 800 spectateurs.  Le nouvel ensemble est appelé « Folies  Nouvelles »!    De nombreuses pièces, souvent des créations, y sont joués, notamment semble-t-il,  « Oyayaye ou la Reine des îles », une œuvre aujourd’hui oubliée d’Offenbach. 

     

    Dej L'entrée du théâtre Déjazet 41 boulevard du Temple (IIIe)

     

    C’est en 1859 que la comédienne Virginie Déjazet se voit autorisé à exploiter le a salle qui adopte son nom qui est toujours  le sien aujourd’hui « Théâtre Déjazet » bien qu’après  la  Commune, la dénomination « Folies Nouvelles » ait été reprise, Puis celle  « Troisième Théâtre-Français » pouvant accueillir alors jusqu’à 1 00 personnes suite à de nouveaux travaux. De faillites en changements  et travaux de mise aux normes,  de nombreux comédiens et directeurs se succèdent ensuite. L’électricité est installée en 1895. Au début du XXe siècle, le Vaudeville redonne des couleurs au théâtre où de  de nombreuses pièces  remportent de francs succès. La pièce « Le tire au Flanc » dépasse ainsi la millième représentation et bien plu après des reprises ultérieures ! La concurrence du cinéma va porter un coup fatal tel que le théâtre Déjazet devient un cinéma en 1939. Second balcons et  loges  sont  alors supprimés.

    Lorsque Jean Bouquin s’intéresse au lieu et rachète le bail en1977, la Banque de France étant alors propriétaire des murs, il est question de fermeture et de création d’un supermarché. Ce n’est qu’au prix de nombreuses démarches administratives couplées à d’importants  travaux que Le France, nom donné en 1964 au cinéma redevient le  théâtre Déjazet  où se produit Coluche tout en  maintenant un temps l’activité cinéma.  Après un essai de Music-hall. Fermé pour des questions de  sécurité, l’ensemble est loué en 1985 par des « amoureux de la chanson » et après de nouveaux aménagements le TLP-Déjazet  ouvre en 1986. Nombreuses sont alors les célébrités qui s’y produisent de Léo Ferré en passant par Maurice Baquet, Leny Escudero,  Mouloudji,  Georges Moustaki, Claude Nougaro,  Véronique Sanson et bien d’autres.

    Aujourd’hui Jean Bouquin pilote toujours ce rescapé des théâtres du « Boulevard du crime » là où étaient concentrées une multitude de salles qui furent détruites lors des aménagements menés par Haussmann. Le théâtre, monument historique depuis 1999, tourne toujours et attire les talents.

    Dominique Feutry

     

    Sources diverses (Site du théâtre. Déjazet, Dictionnaire des rue de Paris J. Hillairet, Wikipedia…) 

     

  • Le parc des « Rives de Seine » (IVe) menacé par le syndrome du canal Saint-Martin…

    Berges rive droite pont marie 01 06 17Dix heurs du matin. Une jeune femme médite face à l'Île Saint Louis. Tout est propre autour d'elle mais depuis cinq heures du  matin des agents de la propreté se sont activés pour nettoyer les lieux (Photo VlM)

     

     

    Elle tient le petit café sur les berges où il possible de consommer au bord de la Seine en terrasse pour 1€ à 2€50. Le prix le plus bas de Paris pour la vue la plus belle ! La gérante Nadia en est fière mais elle a les pires craintes que son paradis plonge en enfer. En cause, la fréquentation nocturne, entre 22h00 et 3h00 du matin. A ce moment, il n'y a plus aucune présence de contrôle sur les berges. C'est là que des groupes d'assoiffés viennent et s'installent pour consommer les bouteilles d'alcool qu'ils ont amenées avec eux.

    A 5h00, le sol et les équipements sont jonchés de bouteilles vides, de canettes et de déchets divers. Les agents de la propreté doivent alors s'activer pour que les lieux présentent un visage convenable dès les premières heures du matin. L'intervention prend du temps cependant. Le ramassage des mégots et autres objets un par un sur les pelouses est fastidieux et quelque part indigne (un clic gauche jusqu'à deux fois dans l'image permet de détecter un mégot résiduel entre les pavés. Cherchez…).

    Reconnaissons qu'à 10h00 les sites sont propres. Jusqu'à quand pourrons-nous le dire ?

    Nadia a décidé déjà de prendre des mesures concernant la buvette : elle ferme plus tôt le soir, dès que les bandes qu'elle redoute se pointent. Elle a la chance apparemment de décider de son rythme de travail. Nous sommes début juin et l'annonce de l'ouverture du parc "Rives de Seine" est récente et encore peu connue.

    Du côté de l'Hôtel de Ville, on imagine que deux tendances doivent s'affronter :  celle de Christophe Najdovski, Maire-Adjoint "Vert" en charge de la voirie et des déplacements, qui a misé gros sur le réaménagement des berges et pris des risques à la hauteur de cette initiative. Il faut que tout se passe bien pour lui. La propreté du parc fait partie du challenge et il n'est pas interdit de penser que Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté justement soit pour lui un allié objectif car un échec en la matière sera mis aussi à son bilan et il n'a pas besoin en ce moment, après les rats, de ce nouvel avatar…

    Canal st martin foule 22 04 14Le canal Saint-Martin la nuit

     

    Ils ont contre eux Bruno Julliard, premier Adjoint d'Anne Hidalgo, en charge entre autres de promouvoir les activités nocturnes de Paris, avec l'aide d'un groupe conséquent qui comprend Frédéric Hocquard, élu et conseiller en charge de la nuit, Thierry Charlois et Gilles Sredic, assisté des "Pierrots de la Nuit" qui ont élargi leur champ d'intervention de la modération (qui n'a rien donné) à la promotion des activités nocturnes. Une force de frappe qui a en tout cas le mérite du nombre, sans compter les subventions versées à l'AMUON qui fournit son cadre juridique aux "pierrots" (100.000 € récemment attribués par le conseil de Paris).

    Cet ensemble qu'on appelle aussi "conseil de la nuit" est vivement critiqué en ce moment par les associations qui composent "Vivre Paris !" car il favorise le lobby de la nuit au détriment de la tranquillité des riverains et de la santé de nos jeunes, qui sont les grandes victimes de l'alcool qui règne en maitre avec la drogue sur les nuits telles qu'on les encourage. C'est lui aussi qui milite pour l'ouverture des parcs parisiens la nuit.

    S'agissant des berges, il est évident que leur fréquentation va croitre dans les semaines qui viennent et que le phénomène nocturne va s'amplifier si rien n'est fait pour le modérer. Entre 22h00 et 5h00 du matin le champ sans aucune surveillance est libre aux pires débordements et les moyens affectés au nettoyage, qui sont convenables aujourd'hui, cesseront de l'être demain. Si ces berges deviennent la réplique à grande échelle du canal Saint-Martin, ce qui pourrait être une grande réalisation de la mandature d'Anne Hidalgo et des alliés Verts deviendrait la honte de Paris et une injure à l'UNESCO qui a fait du site un élément du patrimoine mondial de l'humanité.

    Gérard Simonet

     

     

  • « Propreté de Paris » aux petits soins avec les berges du parc « Rives de Seine »

    Berges rive d pont marie 25 03 17Berge rive droite entre le pont Louis-Philippe et le pont Marie (IVe) (Photos VlM, clic gauche dans les images pour agrandir)

     

    Face au succès que nous reconnaissons volontiers du nouvel aménagement des rives de la Seine, nous avons quelques fois joué les Cassandre, voire les oiseaux de mauvais augure, en prédisant une dégradation rapide de cet environnement sous l'effet des nuisances d'une fréquentation excessive et de l'intervention des vandales, qui sont malheureux quand ils voient un mur propre et n'ont de cesse que de l'enlaidir de leurs gribouillages.

    Les jours derniers, la réalité a fait mine de nous donner raison : des graffiti en nombre sont apparus sur les murs à hauteur du pont de Sully et d'autres ont commencé à pointer le nez ici ou là. Même la jardinière qui barre l'accès depuis le quai de l'Hôtel de Ville avait troqué son blanc d'hermine contre un fatras de signes cabalistiques à la peinture noire…

    Les services de la propreté de Paris sont intervenus manifestement. Tout est rentré dans l'ordre par enchantement et il convient de le dire et de s'en réjouir.

     

    Véhicule propretéCe véhicule électrique fait la navette pour récupérer les déchets

     

    Propreté bergesCet agent de la mairie de Paris ramasse les déchets un par un, y compris les mégots !

     

    Ils sont très présents sur le site, ces services, et paraissent avoir reçu des instructions strictes pour que l'état de ce qu'on appelle désormais "un parc" soit irréprochable. C'est une gageure quand on se dit que les mois d'été vont voir la fréquentation multipliée par "N" (avec N très grand). On peut y croire néanmoins si la volonté de réussir est aussi forte que nous le pensons.

    Rien n'étant parfait en ce monde, il reste tout de même quelques points noirs qui ne nous ont pas échappé et que nous signalons à l'attention de Christian Najdovski, en charge de la voirie et des déplacements, le mentor de l'opération à l'Hôtel de Ville, et Mao Péninou qui règne sur la propreté.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

    Berges tags Berges tags

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche, sous la rampe d'accès depuis la rue de Lobau, à droite près de la "Maison Rouge"

     

    Les services de la propreté seraient bien inspirés de "finir le job". Un grand merci à eux !

    Gérard Simonet

     

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