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Étiquette : boite de nuit pierre au lard

  • Boite de nuit de la rue Pierre au Lard (IVe) : actualité judiciaire

    Pierre au lard galerie spaghetti google coulLe projet de boite de nuit (partie coloriée) incorporait le bar-restaurant du 14 rue St Merri (IVe) et l'ancienne galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard, dont la couleur jaune indique sa vocation a être détruit en application de plan de sauvegarde du Marais

     

    La SAS Moovment, dont le président est le gérant du COX-BAR, sitôt connue la décision du Tribunal Administratif d'annuler le permis de construire délivré par la Mairie de Paris le 2 septembre 2011, avait saisi ce même tribunal pour obtenir un dédommagement financier en raison des opérations engagées autour de sa demande de permis de construire.

    A ce titre, la société Moovment demandait 2.516.769,90 € de réparation de préjudice, dont 1.242.882,20 € de "perte de chance de réaliser des profits" et 500.000 € "en réparation de la "campagne de dénigrement engagée par Mme Bertinotti" (alors Maire du IVe – NDLR).

    Le jugement du Tribunal Administratif dont il a été fait lecture le 27 mars 2015 condamne la Ville de Paris à verser à la société Moovment la somme de 25.252,70 € (soit 1% environ de sa demande).

    Pierre au lard panneau ouverture 2012Enseigne de la boite de nuit… qui n'a pas vu le jour

     

    Le même jour, le tribunal rendait un second jugement concernant la demande d'annulation par la SAS Moovment de la décision de sursis à statuer de la Mairie de Paris quant au dernier projet de permis de construire datant du printemps 2013. Il s'agissait, ce faisant, d'attendre la fin toute proche de la procédure de révision du PSMV qui confortait la vocation de cette parcelle à être détruite et transformée en espace vert.

    Le tribunal a confirmé  le bien-fondé de la décision  de sursis à statuer en raison de la destination de la parcelle, et écarté comme non établi l'argument du détournement de pouvoir qu'aurait commis le Maire.

    Le collectif Saint-Merri Pierre au Lard

     

    Note à l'attention des dépositaires de commentaires :

    Il vous est demandé à la fin de votre message la saisie d'un code de sécurité. Plusieurs d'entre vous se plaignent de ne plus le trouver. En effet, l'hébergeur du site a introduit un raffinement dont nous ne voyons pas très bien l'utilité, mais enfin il est là.

    Voici la marche à suivre : quand apparait le cartouche "saisissez le texte", cliquez gauche dans le petit carré bleu situé en haut et à gauche de "CAPTCHA". Le code apparait. Il suffit alors de le saisir comme précédemment

     

  • Intervention des pompiers au Crédit Municipal

    Photo 1Véhicules de pompiers devant le Crédit Municipal, 55 rue des Francs-Bourgeois (IVe), le 24 février au matin (Photo VlM)

    Branle-bas de combat ce matin rue des Francs-Bourgeois (IVe) devant le Crédit Municipal.

    Des voitures de police barraient la rue, la ligne 29 de bus a été détournée, afin de laisser le champ libre aux véhicules de pompiers. Ces derniers étaient affairés à l’intérieur de l’immense bâtiment de la vénérable institution. Aucune fumée n’était visible, les moyens déployés restaient limités.

    Sans doute était-ce un début d’incendie ou tout bonnement un exercice périodique destiné à prévenir un éventuel sinistre ?

    PS : Nous avons appris ultérieurement par le Commissaire Central du IVe arrondissement qu'il s'agissait d'un incident tout à fait mineur. Plus de peur que de mal donc !

  • Boite de nuit rue Pierre au Lard (IVe) : où en est le dossier ?

    Pierre au  lard psmv révisé 

    PSMV révisé, quartier St Merri (photo du dossier prise en mairie du IVe le 12 mars 2013 pendant l'enquête publique, par Anne-Sophie Pubellier). La parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard apparait en jaune en bas à gauche sur le plan. Cette couleur signifie que l'immeuble a vocation à être démoli. D'autres parcelles apparaissent en jaune aussi, mais frappées de la lettre "E", qui indique que la démolition ne peut être demandée tant qu'une activité économique s'exerce. Il n'y a pas de "E" sur la parcelle de la rue Pierre au Lard. La Mairie de Paris, qui a approuvé ce plan révisé, ne peut se déjuger en y autorisant l'installation d'une boite de nuit.

    (Double cliquer dans la photo pour agrandir)


    Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais est un des aspects du dossier. La cinquième demande de permis de construire est toujours en cours d'instruction par la Direction de l'Urbanisme au 17 boulevard Morland. Le Maire du IVe, Christophe Girard, devait faire connaitre son avis, comme l'avait fait la Maire précédente Dominique Bertinotti en s'y opposant. Après avoir été reçue avant les vacances par M. Girard, l'association amie "MARAIS-QUATRE" espérait une réponse. Elle se fait attendre.

    Le Préfet de Police de Paris, de son côté, s'est vu notifier par le Tribunal Administratif, l'obligation de réexaminer l'autorisation de nuit qu'il avait retirée au restaurant le "WHO's, 14 rue St Merri, partie prenant du nouveau projet de boite de nuit. Le Préfet devait rendre sa décision fin juin. Il semble qu'il ait renouvelé son refus car nous constatons de visu que l'établissement est inactif la nuit.

    La mobilisation de l'association de parents d'élèves et des enseignants contre l'implantation d'un établissement de nuit à deux pas des écoles primaire et maternelle et du centre sportif, a attiré l'attention de ceux qui considèrent justement que les enfants doivent être protégés des débordements inhérents à ce genre d'activité. Près de 500 personnes ont signé la pétition.

    Bloche

    Patrick Bloche, député PS et conseiller de Paris

     

    Enfin, le Député de la 7ème circonscription (qui inclut le IVe), Patrick Bloche, est intervenu récemment après avoir accordé un entretien aux riverains de la rue Pierre au Lard. Dans un courrier adressé à Anne Hidalgo, première Adjointe à la Mairie de Paris et candidate au fauteuil de Maire en 2014, au Préfet de police Bernard Boucault et au Maire du IVe Christophe Girard, il souligne les raisons qui conduisent les riverains à refuser le projet et demande que leurs craintes "fassent l'objet d'une attention toute particulière".

    Le collectif Pierre Aulard

     

  • Délinquance et mendicité organisées dans le Marais

    Une-simple-fourchette-leur-a-permis-de-voler

    Gare à celui qui retire de l'argent sur un distributeur en façade extérieure…de jeunes délinquants guettent  

     

    Le quartier du Marais, comme d’autres lieux touristiques de la capitale, est quadrillé dès 8h00 du matin et jusqu’à la fin de la journée par des cohortes de personnes origin&ires d’Europe de l’Est qui, disons-le, sont particulièrement bien organisées pour tout contrôler sur le plan de la mendicité et du vol.

    Ainsi ce lundi matin 3 juin, dès 8h15, deux jeunes adolescents étaient déjà à pied d’œuvre pour dépouiller deux personnes qui s’activaient devant le distributeur de billets du Bureau de Poste à l’angle de la rue des Francs Bourgeois et de la rue Pavée (IVe). Postés rue Payenne, dans la diagonale du distributeur, ils s’apprêtaient à foncer sur deux victimes qui s’afféraient sur l’appareil, lorsque passant par hasard et connaissant leur mode opératoire (voir notre article du 4 mai 2013), j’ai déjoué leur plan. Leur réaction a été particulièrement vindicative, agressive même, mais ils n’ont pas osé me porter des coups tout en m’affirmant, avec un aplomb narquois, avec un fort accent, qu’ils étaient bel est bien là pour voler !

    On croit rêver…!!

    IMG_3571-ok-webMendicité organisée au travers notamment d'animaux à vendre

     

    Des personnes plus âgées, originaires de la même région d'Europe centrale, disposées tout le long de cette rue, comme d’autres (rue Beaubourg, rue Rambuteau, rue Vieille du Temple, rue Saint Antoine…), investissent, sans doute en symbiose avec ces jeunes, les secteurs touristiques les plus fréquentés. Chaque jour, ils squattent littéralement les mêmes emplacements des trottoirs et s’installent alors que Paris s’éveille encore et ce sont toujours les mêmes personnes. Ils arrivent avec force fatras (valises, sacs à roulette, baluchons, sacs plastique  …) sans oublier le téléphone portable et pour certains le baladeur MP3.

    Bien entendu la description serait incomplète si l’on omettait la présence de jeunes chiens ou de jeunes chats, simple manière d’apitoyer davantage les touristes et passants dupés. Il y a en effet un véritable trafic d'animaux de compagnie non vaccinés vendus chers aux personnes attendries. Tout observateur régulier se rend vite compte que ces animaux restent de petite taille au fil des semaines. Ils ne grandissent pas ce qui prouve que leur commerce est florissant.

    Cette organisation dont nous avions parlé dans un article daté du 28 septembre 2012 s’institutionnalise depuis lors. Elle provoque l’encombrement du trottoir, le racolage à chaque instant et de nombreuses saletés. En effet les taches de graisse et les détritus gras, restes de la nourriture des animaux et de leurs « maîtres », accentuent la saleté déjà présente sur ces lieux de fort passage où ils ont stationné des heures durant. L’image de Paris ne sort pas grandie par ces réseaux de « faux mendiants ».

    Comme il s’agit toujours des mêmes personnes « en poste » (depuis plusieurs années pour certains), il est facile d’imaginer qu’ils observent les allées et venues des habitants des lieux où ils ont pris racine. Ils connaissent vos habitudes, vos horaires, ils savent à quels moments vous êtes absents, qui sont vos proches, vos amis et voisins… ils peuvent finalement se révéler d’excellents indicateurs pour ceux de leurs compères qui sont spécialisés dans les vols.

    Sans vouloir stigmatiser une population, nous ne pouvons nier l’évidence, surtout lorsque vous faites partie de leurs victimes et qu' ils n’ont pas hésité à vous agresser pour vous voler. Aussi lorsqu'en plus vous connaissez des personnes dont le domicile a été cambriolé, lorsque vous voyez les jeunes pickpockets agir, vous êtes tout de même révoltés. Ces comportements et agissements créent cette insécurité qu’il est bien difficile de réfréner face à l’inertie apparente pour la combattre et l’endiguer. Rien ne semble en effet bouger sur ce plan.

    Dominique Feutry

     

  • Pierre au Lard (IVe) : le projet de boite de nuit géante tente de renaître sous de nouveaux atours !

    Pierre au lard galerie spaghetti google coul

    Sur cette photo aérienne du quadrilatère St Merri, Pierre au Lard, Renard, on distingue en jaune l'ancienne galerie d'art du 1-3 de la rue Pierre au Lard et le restaurant le WHO's (anciennement "Curieux Spaghetti") en rouge au 14 rue St Merri (IVe).

    Quatre demandes de permis de construire pour la transformation de la galerie d'art en boite de nuit/bar-club ont échoué, la dernière en date du 31 décembre 2012 à la suite d'un recours des riverains devant le Tribunal Administratif, contre le permis de construire, non conforme aux règles de sécurité qui imposent une largeur de huit mètres aux voies en bordure d'un établissement recevant du public.

    Qu'à cela ne tienne, les promoteurs, conduits par le gérant du COX – 15 rue des Archives (IVe) – qui défraie chaque jour la chronique avec ses débordement massifs de clients sur trottoir et chaussée, reviennent à la charge avec une demande de permis de construire portée par la "SAS WHO's" qui prévoit "la réhabilitation d'un bâtiment d'un étage à usage commercial, annexé à un restaurant existant en vue de l'installation d'un bar-club avec ouverture d'un accès à rez-de-chaussée entre les deux bâtiments …."

    Cette demande révèle un changement de tactique : la volonté des promoteurs de réunir restaurant et galerie pour en faire un continuum est clairement affirmée désormais. Elle n'apparaissait qu'en filigrane dans les projets précédents, mais personne n'était dupe. En date du 25 mai 2009, informés pas les agents de la BRP (Brigade de Répression du Proxénétisme), qui suit ce type d'établissement, nous l'annoncions dans un article qui est paru sur ce blog.

    La nouvelle du dépôt d'une cinquième demande s'est répandue comme une trainée de poudre chez les riverains des rues environnantes. Leur mobilisation a commencé, appuyée par tous ceux qui dans l'arrondissement ont suivi les soubresauts d'un projet qui menace l'harmonie du quartier. On attend avec sérénité l'avis que le Maire du IVe Christophe Girard va donner. Dominique Bertinotti s'était clairement opposée au projet de 2011 et l'opposition unanime, sous la conduite de Vincent Roger, l'avait suivie.

    Pierre au  lard photo mc weil

    St merri piscine école

     

     

     

     

     

     

     

     

    La rue Pierre au Lard, un "boyau" de 3 mètres de large et le complexe écoles-centre sportif St Merri

     

    Les conditions générales quant à elles restent les mêmes : proximité d'écoles primaire et maternelle, d'un centre sportif, largeur très insuffisante des voies, refus par le Préfet de Police et par le Procureur de la République d'autorisation de licence IV ou de transfert de licence vers le "bar-club".

    Ajoutons que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, en cours de révision, confirme le caractère de tâche jaune pour l'ancienne galerie. Ce qui signifie en clair : "bâtiment dont la démolition pourra être exigée en cas de changement d'activité économique", ce qui est le cas en la circonstance.

    Indépendamment des raisons qui rendent ce projet inacceptable, nous adressons un message appuyé au Maire de l'arrondissement, et à l'autorité compétente à la Mairie de Paris, à savoir la Direction de l'Urbanisme, pour qu'aucun obstacle ne soit mis à une décision de l'Architecte des Bâtiments de France d'exiger cette démolition. d'autant qu'il existe un élément nouveau important en l'espèce : des
    travaux de gros oeuvre pour assurer la communication  entre les deux
    bâtiments.

    La disparition de l'édicule permettrait de créer sur la parcelle une placette végétalisée qui donnerait verdure et respiration à un espace qui mérite mieux que l'asphyxie qui lui est promise par le projet déraisonnable qui refait surface.

     
    Pierre au lard 3 galerie

    Le "Collectif Pierre au Lard"

     

  • Conférence « Histoire du IIIe » : Henri Rode, présenté par Didier Mansuy

    Rode
    Henri RODE (années 50 ?)

    Auteur de plusieurs romans, recueils de nouvelles et de poèmes, dont
    Mortsexe, qui a été salué comme un chef-d’œuvre par la critique, avec de longs silences consacrés au journalisme et au cinéma. Il fut
    salué comme «l’un des meilleurs écrivains provençaux», avec ses romans Les
    Passionnés modestes (1953), Alarmande (1953), ou Couche-toi
    sans pudeur (1958). Il va ensuite se tourner vers
    la poésie et être consacré comme l’un des plus grands poètes de son temps.

     

     

    Dans le cadre de nos accords avec l'association "Histoire du IIIe", qui assure la promotion du patrimoine historique du IIIe (mais aussi du IVe), vous êtes invités à une conférence qui aura lieu à la Maison des Associations du IIIe, 5 rue Pérée (derrière la mairie) :

     

    Le mercredi 20 février 2013 à 19h00 précises

    par M. Didier MANSUY

    qui vous présentera

    Henri RODE (1917-2004)


    Il fut l'ami de Jouhandeau, Breton, Cocteau, Aragon … et de toutes les grandes figures du cinéma …. Il vécut et mourut rue Notre-Dame de Nazareth (IIIe)

     

    Introduction par Jacky MORELLE, présidente de l'association "Histoire du IIIe". A l'issue de la conférence, des raffraichissements sont offerts.

    La participation est gratuite pour les membres de "Vivre le Marais !", sur simple déclaration de votre part.

    Venez nombreux !

    Gérard SIMONET

     

  • Nouvelle demande de Permis de Construire pour le Bar-Club du 1-3 rue Pierre au Lard

    Pierre au lard 3 enseigne
     L'ancienne galerie d'art 3 rue Pierre au Lard (IVe)

     

    Le pétitionnaire avait déposé  une demande de permis de construire enregistrée le 27 octobre 2010 sous la référence PC 075 104 10 V 0029, pour la "réhabilitation d'un bâtiment d'un étage à usage commercial en vue de l'installation d'un bar-club". Cette demande a été refusée par la Mairie de Paris par arrêté du 10 janvier 2011.

    Il vient de déposer une nouvelle demande de permis de construire enregistrée le 2 mars 2011 sous la référence PC 075 104 11 V 0010, pour le même objet. On note cependant qu'il ne fait plus état de la "création d'un niveau de sous-sol" et que la SHON (*) créée passe de 395 m² à 6 m². La SHON démolie quant à elle passe de 291 m² à 20 m². Ce nouveau dossier est en cours d'instruction.

    L'enseigne "WOO-Paris" qu'on peut voir sur la photo a fait l'objet d'une injonction de dépose de la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris le 13 janvier 2011. Constatant que l'enseigne n'avait pas été déposée, un procès-verbal a été dressé le 7 mars 2011.

     

    (*) SHON = surface hors oeuvre nette. Voir définition et calcul

     

  • Interview sur les terrasses de Paris pour National Public Radio (USA)

    Interview national public radioLe président de "Vivre le Marais !" répondant pour "Vivre Paris !" aux questions d'Anita Elash, micro à la main, correspondante de "The World", pour le compte de National Public Radio.

     

    Nos amis d'outre Atlantique ont souvent du mal à nous comprendre. Il arrive, comme c'est le cas aujourd'hui pour les terrasses, qu'ils dépêchent un journaliste pour démêler sur place un sujet qui, dans leur logique, leur semble surréaliste.

    Le dossier des terrasses en fait partie. Nous sommes les spécialistes en France des mesures antagonistes : on interdit de fumer dans les salles mais on prie les fumeurs d'aller en terrasse et on ouvre la boite de Pandore. On interdit de consommer debout sur le trottoir mais les attroupements autour de certains bars jouissent d'une impunité surprenante. Aux USA, en Californie et à New-York maintenant, au moins c'est clair : il est interdit de fumer où que ce soit.

    On y viendra …. dans dix ans. Avec ce décalage qu'on retrouve systématiquement sur toutes les décisions de bon sens ou de santé publique qui ont été prises dans les pays civilisés et qui sont inévitablement décriées chez nous à leur annonce. Exemple : la limitation de vitesse sur routes, la ceinture de sécurité, les phares blancs et plus récemment l'interdiction (encore partielle) de fumer.

    Anita Elash  attendait essentiellement deux réponses : d'abord la confirmation que "Vivre Paris !" ne veut pas la mort de Paris. Le nom même de notre réseau est un clin d'oeil à "Vive Paris !" Qui a bien pu lui souffler une pareille ineptie ? Il n'est pas très difficile de deviner : ceux qui font des affaires mirobolantes avec la vente de boissons la nuit et qui en veulent davantage. Rappelons que le nombre de visiteurs à Paris cet été a battu tous les records. Il n'a pas été non plus très difficile de lui montrer que nous oeuvrons pour le rayonnement et la réussite économique de Paris, qui reposent sur d'autres critères bien plus valorisants que la fruste consommation nocturne d'alcool.

    Elle a voulu aussi savoir pourquoi nous acceptons chez nous de chauffer les terrasses, c'est à dire l'atmosphère, et pourquoi ce serait un moindre mal d'imposer l'électricité. Nos explications sur la transmission de chaleur par rayonnement dans l'infrarouge, propre à l'électricité, et la transmission par convexion, plus caractéristique du chauffage au gaz, le fait que cette source de chaleur implique une combustion, génératrice de dioxyde et de monoxyde de carbone, et pas l'autre car notre électricité est d'origine nucléaire, l'ont amenée à nous faire répéter deux fois les explications. La vraie question, sous-jacente, est restée sans réponse, car il n'y en pas : "comment est-il concevable, en période d'économie d'énergie, qu'on en vienne à chauffer les rues ?"

    Il n'est pas sûr que ses auditeurs comprendront les finesses du raisonnement parisien. National Public Radio diffuse sur tout le territoire américain, sur le modèle de la BBC anglaise. Nous sommes honorés que notre message aille aussi loin et bien que conscients que nul n'est prophète en son pays nous aimerions que ceux qui prennent pour nous des décisions regardent bien en face nos contradictions et s'appliquent à les résoudre.

     

     

  • Le temps d’orage s’éloigne-t-il de la mairie du IVe ?

    Orage mairie iv (2)

    Les cumulo-nimbus chargés d'électricité, poussés par un vent meilleur, s'éloignent du IVe arrondissement.                     

                                                                                                                                                          

    Article initial du 5 juillet 2009

    Conflit ouvert avec la composante Verte de sa majorité municipale Corine Faugeron, désaccord avec le Maire de l'arrondissement voisin Pierre Aidenbaum à propos du réaménagement de la rue Rambuteau, perplexité de son électorat traditionnel sur des concessions sans contre partie à l'égard des bars de la rue des Archives, silence préoccupant sur le projet de grande boite de nuit rue Saint Merri/Pierre au Lard, apostrophe en réunion publique à l'adresse de ceux qui, mécontents du bruit, "n'ont qu'à quitter le Marais", anathème jeté aux "nantis qui en veulent encore plus", Dominique Bertinotti, Maire socialiste du IVe, confortablement réélue en 2008, a-t-elle  choisi de sacrifier le lien avec ses administrés ?

    Avec des projets contestés, une concertation entachée de suspicion, des "conseils de rues" sans légitimité, il faut que la Maire se ressaisisse pour rétablir le climat de confiance qui s'est détérioré avec les habitants et leurs associations. Enfin, l'exercice de la démocratie, participative ou pas, commande un semblant de respect à l'adresse de ses contradicteurs. Dédaigner d'entendre ceux qui ne la soutiennent pas aveuglément  ne serait pas digne de la fonction.

    Nous abordons l'été, la saison des orages, avec trois dossiers chauds : le trottoir du COX, l'espace Beaubourg et sa pomme de discorde Rambuteau et, pour finir, la menace d'une super boite de nuit, rue Saint Merri/Pierre au Lard, qu'il va falloir déjouer. Trois sujets qui sont l'occasion de rétablir le dialogue adulte qui a fait défaut ces temps-ci.

     

    Post scriptum # 1 du 7 juillet 2009 : le conseil de Paris a voté hier un voeu qui exclut le retour de la circulation sur le tronçon de la rue Rambuteau

    Post scriptum # 2 du 10 juillet 2009 : dans une réunion publique hier à la mairie du IIIe, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a admis que l'hypothèse d'un retour de la circulation sur le tronçon concerné de la rue Rambuteau n'est plus d'actualité. L'erreur est humaine, persévérer eût été diabolique.

    Post scriptum # 3 du 14 juillet 2009 : nos amis de l'association Aubriot-Guillemites ont été reçus le 13 juillet par la Maire du IVe. Elle leur a déclaré qu'elle ne donnera pas son autorisation à une boite de nuit rues Pierre au Lard/Saint Merri. Nous apprécions cette prise de position. Il reste à structurer cette opposition de principe pour éviter que le déroulement du processus administratif ne conduise au résultat que nous appréhendons.

    Post scriptum # 4 du 16 septembre 2009 : un "conseil de rue" s'est tenu le 8 septembre en mairie du IVe. On n'a pas reparlé du rétablissement de la circulation automobile. Il s'est déroulé dans une ambiance apaisée.

                                                                                                                      

                                                                                                                                                                   

  • Faut-il quitter le Marais ?


    Vieille du temple foule dimanche 28 06 10

                                                                                                       

    La vie est-elle toujours possible pour la grande masse des gens ordinaires qui vivent dans le Marais  ? Beaucoup se posent la question devant l'évolution à laquelle nous assistons.

    Aux désordres de la circulation, à l'anarchie des livraisons et au bruit des klaxons, il faut ajouter aujourd'hui l'extension des terrasses de bars, plébiscitées par les consommateurs mais invasives aux yeux des riverains. Refuge des fumeurs qu'on refuse à l'intérieur des établissements, elles vont fréquemment au-delà des limites qui leur sont accordées.

    Là où existe un espace libre, on voit fleurir, avec l'assentiment discret de la mairie d'arrondissement, des "contre terrasses". Elles laissent en principe un passage aux piétons, mais les chaises des consommateurs, qui ont horreur  du vide, s'empressent de l'obstruer. Elles portent souvent atteinte à l'environnement. Le cas du restaurant "chez Julien"  Vivre le Marais ! 18 avril 2008, (en phase probatoire nous dit la mairie du IVe) est caractéristique de ce dérapage vers le "priorité au business". A signaler également, dans cette rubrique, "La Pierre du Marais", rue de Bretagne (IIIe) dont la terrasse s'étale maintenant sur deux rangées de tables et de chaises.

    Il y a longtemps que nous compatissons avec ceux qui résident rue des Francs-Bourgeois et dans les rues affluentes car ils sont les sacrifiés des boutiques de mode qui ont fleuri sur le parcours. Sortir de chez eux le samedi ou le dimanche est un acte de bravoure face au raz-de-marée humain qui envahit la chaussée .

    Un phénomène plus récent pourrait bien porter le coup de grâce à ceux d'entre nous qui s'accrochent au quartier qu'ils aiment : le rassemblement autour des bars. On voit en effet, dès la fin de l'après-midi, en des lieux que certains magazines décrivent comme "branchés", des gens debout leur verre à la main, qui occupent souverainement le trottoir. Le modèle économique de ce nouveau commerce est extrêmement performant puisque le nombre de consommateurs est multiplié par trois ou plus par rapport à la capacité de l'établissement, ceci au détriment de l'espace public.

    Ce sont des happenings qui se prolongent tard dans la nuit. Jusqu'au petit jour, pour les bars qui ont obtenu l'autorisation de nuit de la préfecture, jusqu'à deux heures du matin pour les autres. Il y en a qui ont trouvé l'astuce : ils ferment à deux heures du matin et rouvrent à quatre heures, en se faisant discrets dans l'intervalle. Résultat, des foules de fêtards déambulent toute la nuit dans les rues, passent d'un bar à l'autre, parlent à haute voix, fument en laissant des parterres de mégots, hurlent quand leur degré d'ébriété fait d'eux des hystériques, font vrombir leurs motos, sans compter ceux qui se livrent, en toute impudeur, à ces occupations qui ont fait la réputation des Bonobos (ne pas confondre avec les bobos).

    Impossible de dormir dans ces conditions si on habite au-dessus. Quand les noctambules sont partis, la rue en garde les stigmates : verres et bouteilles abandonnés, graffiti et rebus divers. Et l'agitation diurne prend la relève.

    Les plus optimistes, auxquels nous nous rattachons, considèrent qu'on assiste à un phénomène de mode qui verra la foule se porter ailleurs demain. En attendant, et pour qu'il soit clair qu'il y a des limites à ne pas dépasser, il faut que la police fasse règner l'ordre la nuit. Un arrêté préfectoral du 22 décembre 2006, voulu par le Commissaire Central du IVe, interdit la consommation de boissons alcooliques en réunion sur le domaine public. Il vise la partie du Marais qui est au sud des rues Grenier Saint Lazare, Rambuteau et Francs-Bourgeois. Rien n'empêche qu'il soit étendu plus au nord puisque les nuisances ont migré dans cette direction. Il donnerait des moyens supplémentaires au Commissaire Central du IIIe, à son tour, pour intervenir.

    Le bruit est considéré par les parisiens comme la nuisance numéro 1. Nous accueillons avec sympathie les visiteurs du jour et de la nuit. Les commerces qui les attirent se doivent de gérer leur comportement pour qu'ils se fassent discrets et respectent la vie des riverains. C'est la responsabilité des Maires d'y veiller et la mission de la Préfecture et de la police de proximité d'intervenir avec efficacité pour qu'il en soit ainsi. A la veille des soirées chaudes du mois de juin, nous ne manquons pas à notre devoir de le leur rappeler.

    Gérard Simonet