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Étiquette : boite de nuit rue pierre au lard

  • Boite de nuit rue Pierre au Lard (IVe) : le Tribunal Administratif, statuant « au fond », annule les permis de construire délivrés par la Mairie de Paris et la condamne à verser des indemnités aux riverains

    Pierre au lard 3 date 03 11 11 Pierre au lard boyau 04 01 13

    La rue Pierre au Lard (IVe) commence par un entonnoir qui longe le Café de la Gare (à gauche) et termine sa course, à angle droit, par un boyau dans la rue Saint Merri (à droite).

     

    Ils sont vingt riverains à avoir déposé un recours il y a plus d'un an auprès du Tribunal Administratif contre les permis de construire délivrés par la Mairie de Paris à la "SAS Moovment", dont le président est le gérant du COX, pour un projet de "Bar-Club" de nuit pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes. Permis "tacite", obtenu dans un premier temps, confirmé opportunément par un arrêté du Maire de Paris peu de temps après.

    En réponse à la requête des riverains, le Tribunal a d'abord statué en référé. Par ordonnance du 2 décembre 2011, il a suspendu la décision d'accorder un permis de construire, dans l'attente du jugement sur la requête en annulation.

    L'audience "au fond" s'est tenue le 30 novembre 2012 (un an après). Les parties en présence viennent de recevoir la notification du jugement dont lecture a été donnée le 31 décembre 2012. Les deux permis (tacite et explicite) sont annulés ; la Ville de Paris versera 3.000 € à chacun des deux groupes de requérants et 70 € pour les dépens ; les demandes de dédommagement de la "SAS Moovement" au titre du code de justice administrative sont rejetées.

    Ce jugement fait droit à la demande des riverains. Les considérants précisent que le règlement de sécurité dans les établissements recevant du public impose notamment qu'une façade au moins donne sur une voie de huit mètres de large minimum. Dans ce projet, les deux façades donnent sur des voies de 3,09 mètres, très en-deçà de la largeur minimum requise.

    Il reste pour nous tous à comprendre comment l'entourage du Maire de Paris a pu soutenir ce projet contre l'avis unanime du conseil du IVe arrondissement, de son Maire de l'époque Dominique Bertinotti qui s'est donné la peine de motiver son refus en faisant justement valoir l'exiguïté des voies, du Maire actuel Christophe Girard, du chef de l'opposition municipale Vincent Roger, de la Députée Martine Billard ; comment un service de la Préfecture de Police a pu donner son visa de sécurité alors qu'on était si loin des conditions requises. Et que la Commissaire Centrale du IVe, Johanna Primevert, bien consciente des particularités locales, avait elle aussi émis un avis défavorable sur la pertinence d'un projet de cette nature sur ce site-là dans l'arrondissement ?

    Pierre au lard vue du 24 renard 04 01 13

    A ceux qui n'auraient pas compris encore la nature de l'enjeu pour les riverains, aujourd'hui soulagés, voici une vue prise de chez l'un d'eux. Outre l'atteinte aux exigences de sécurité sanctionnée par le tribunal, on perçoit bien à quel point ce projet de grande boite de nuit (bâtiment à couverture métallique, sur deux niveaux, à droite sur la photo) est enchâssé dans un ensemble résidentiel dense, où les nuisances propres à son activité et au flux de clients allant et venant toute la nuit auraient été extrêmement préjudiciables à la fragile harmonie du quartier. Une harmonie que tout le monde appelle de ses voeux mais qui est tributaire du sens de la mesure de chacun. 

    Il faut espérer enfin qu'avec ce dossier et la mobilisation qu'il a provoquée, la Mairie de Paris ainsi que la Préfecture de Police reconnaissent qu'elles sont là pour servir les citoyens et non pas les intérêts commerciaux de quelques uns.

    Yvon Le Gall

    Vice-président pour le IVe

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  • Le dynamisme du Marché des Enfants Rouges ne faiblit pas…

     

     

                             Vue du marché et de l'Estaminet ds Enfants Rrouges (IIIe)

     

    Situé au 39 rue Bretagne (IIIe) et bénéficiant de deux autres entrées, rue de Beauce et rue Charlot en plein quartier du Marais dit "Bobo", le Marché des Enfants Rouges, enchâssé, voire presque caché, entre des immeubles, est une véritable institution. Près de son emplacement actuel existait depuis 1536 et jusqu'en 1772, l'Hôpital-Orphelinat des Enfants Rouges créé par la soeur de François Ier. Cet établissement recueillait des orphelins de l'Hôtel Dieu. Ces derniers, vêtus de Rouge en signe de charité chrétienne, ont finalement donné leur nom au marché.

    Le Marché des Enfants Rouges est né en 1615 par lettres patentes de Louis XIII. En effet, le quartier prend alors de l'importance et il est nécessaire d'installer un marché. Le Petit marché du Marais était au départ une halle en bois reposant sur 16 piliers de chêne. Il est équipé d'un puits,  puis d'une étable dite "vacherie" comprenant 12 vaches qui donneront leur lait au quartier jusqu'en 1914. Devenu Marché du Marais du Temple. Passant entre les mains de différents propriétaires dont l'astronome de Louis XIV  Jean-Dominique Cassini, objet de spéculations qui n'ont jamais pu se réaliser, le marché qui entre temps a pris le nom de Marché de Beauce puis de Marché des Enfants Rouges, sera cédé à la Ville de Paris en 1912. Son classement à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) est intervenu en 1982.

     

                     

                        (Vers 1900)     Entrée rue de Bretagne     (Actuellement)

     

    Aujourd'hui la polémique des années 90 née de la fermeture du marché pour le transformer en parking, crèche et biblothèque est oubliée. Sans la volonté des habitants du quartier et du maire actuel du IIIe arrondissement, ce lieu aurait disparu. Le plus ancien marché de Paris entièrement rénové par l'architecte Florence Bougnoux a rouvert ses portes en 2000, il était fermé depuis 6 ans. Quelques camelots s'étaient installés en attendant, rue de Bretagne, le long du square du Temple.

    Après un début difficile le marché est aujourd'hui extrêment dynamique et un lieu de rassemblement prisé, notamment le dimanche à l'heure du déjeuner où les allées bordant la vingtaine de stands sont souvent bondées. Chacun a le choix entre les plats exotiques (japonais, marocains, libanais, italiens, grecs, antillais), les produits bio et provençaux, le fromager, les fleuristes, les maraîchers, le poissonnier, le charcutier du terroir, les pâtisseries artisanales, la vente de vins, le boulanger et même un commerce de vieilles photographies qui a remplacé un torréfacteur.  

     

    Le potager des oiseaux

     

    Bien entendu le marché compte aussi un restaurant bien connu des habitants du quartier, l' Estaminet des Enfants Rouges où il est possible de se restaurer, comme le propose aussi un certain nombre de stands où sont installés des tables, des chaises et des bancs. Enfin, il ne faut pas oublier de jeter un oeil du côté de la sortie rue de Beauce. Le passage qui relie le marché à cette rue est agrémenté d'un petit square et du Potager des oiseaux, un jardin de 120 m2 de parcelles gérées collectivement par l'Association des Jardiniers du IIIe, chacun des adhérents (environ une soixantaine) pouvant s'exercer ainsi au difficile métier ou passe- temps de jardinier.

    Sans cet ensemble, le quartier des Enfants Rouges ne serait pas tout à fait ce qu'il est aujourd'hui.

    Dominique Feutry

     

  • Boite de nuit géante rue Pierre au Lard (IVe) : le COX passe outre aux décisions du Préfet de Police et du Procureur de la République

    Pierre au lard galerie

    L'ancienne galerie d'art, 3 rue Pierre au Lard (IVe)

                                                                                                                                           

    On croyait la polémique close après la décision du Préfet de Police, confirmée par le Procureur de la République (notre article du 7 janvier 2010) d'interdire la translation de licence IV du bar-restaurant "Curieux Spaghetti", 14 rue St Merri, vers le 3 rue Pierre au Lard, sur le fondement de la proximité d'écoles maternelle et primaire. Cette décision rejoignait le bon sens. Il est clair, tous les responsables politiques l'ont souligné, que la configuration des lieux ne permet pas d'abriter, sans nuisances majeures pour les riverains, une activité nocturne qui vise à accueillir jusqu'à 800 personnes, comme on le susurre actuellement.

    Au cours d'une réception privée le 29 juillet, les dirigeants du COX ont annoncé l'acquisition d'une licence IV dormante, au profit de l'établissement de la rue Pierre au Lard. Ils affirment qu'ils commenceront à servir de l'alcool à partir du mois de septembre.

    C'est à l'évidence un affront à l'autorité et une nouvelle provocation en direction des riverains. En parallèle, un nouveau dossier d'urbanisme a été déposé auprès  de la Mairie de Paris, qui fait état maintenant d'une "salle pour des expositions". Le dossier, à notre connaissance, n'a pas été approuvé à l'heure qu'il est. Il apparaît cependant que son libellé, qui inclut notamment des dispositions sur la sécurité et les déplacements, révèle l'insistance des promoteurs à vouloir créer une boite de nuit géante, reliant la galerie d'art au restaurant.

    Nous demanderons à nouveau que les lois de la République soient respectées. Ces gens qui jouent les imprécateurs à notre adresse devront finir par comprendre que nous cesserons de parler d'eux le jour où ils se résoudront à se comporter en citoyens responsables.

                                                                                                                                                              

  • Préparatifs de la fête de la musique en mairie du IVe

    Fete musique 2010

                                                                                                                                                      

    Cette année, le solstice d'été se produit un lundi. C'est "mid-summer" en Scandinavie, la "moitié de l'été" ; le jour le plus long dans l'hémisphère nord ; une position de la terre sur son orbite telle que le plan formé par son axe et le soleil est perpendiculaire à l'écliptique. C'est le jour où le soleil est au plus haut dans le ciel dans l'hémisphère nord, y compris au pôle où il reste fixe sur l'horizon, quelle que soit l'heure, à 23°26' ; où il atteint le zénith à 12h00 TU sur le tropique du Cancer ; où il se couche dans un alignement singulier sur le site anglais archéologique de Stonehenge.

    Pour le COX, la question est de savoir s'ils seront autorisés cette année à déployer devant leur bar une installation à produire le maximum de décibels sans s'attirer les foudres de leurs voisins immédiats qui veulent aussi leur place au soleil. Il ne s'agit naturellement pas des résidents mais des bars du secteur.

    Les gérants attendent une permission de la préfecture qui leur a été refusée les années précédentes.

    La Maire du IVe, dans l'esprit de la charte des bons usages de la rue des Archives, dont la signature est prévue le  25 mai, a réuni quelques acteurs, ce lundi 10 mai pour un échange de vues, autour de son Adjoint Richard Jean-Baptiste et de sa conseillère Alexandra Crisan. Participaient à la réunion les gérants du COX et de l'Open Café, assistés de Gérard Siad, président du SNEG (syndicat national des entreprises gay), notre sympathique garagiste du 48 rue des Archives, quatre riverains, et le président de "Vivre le Marais !".

    Nous avons naturellement mis en garde les responsables contre tout excès de décibels ou comportement répréhensible mais au chapitre des déclarations constructives, nous avons souligné que la fête de la musique version 2009 s'était déroulée dans une ambiance apaisée. Nous n'en voulons pas moins cette année. Circonstance favorable : l'heure limite est minuit et demi (00h30)

    Au risque de déplaire au COX, nous nous sommes exprimés contre leur projet d'installation d'enceintes sur la chaussée. Contre, aussi, leur demande de condamner la rue à la circulation. En revanche, nous sommes convenus avec eux que la police devrait tenir des moyens prêts à intervenir sur le secteur pour fluidifier le transit (de gens et de  véhicules) de façon que l'espace Archives ne se transforme pas en une marmite sous pression prête à exploser à l'image du volcan du Eyjafjajokull.

    21 juin, c'est une date aussi qui préoccupe mairies et préfectures.

    A l'origine, la pensée de Jack Lang qui en fut l'inventeur, était que chacun descende dans la rue avec son instrument favori, que des groupes se forment, que des chanteurs se produisent, dans un esprit bon enfant, hors de toute considération mercantile. On est loin de cette vision idyllique aujourd'hui.

                                                                                                                                                             

                                                                                                                                          

  • Les exploitants de « lieux musicaux de proximité » déclenchent la guerre contre les riverains récalcitrants

    Bruit boucher oreilles

    Le bruit, source de nuisance numéro 1 pour les habitants de Paris Île-de-France. (Illustration mairie d'Île de France)
       
       
     
    Chacun aura remarqué le matraquage médiatique auquel nous sommes soumis depuis plusieurs semaines sur le thème de la vie nocturne de Paris qui, selon les professionnels de la boisson et de la nuit, serait menacée d'extinction.
     
    C'est complètement à l'opposé de nos constatations, et les chiffres sont là pour conforter notre analyse : Paris est la ville de très loin la plus visitée au monde (29 millions de touristes par an, selon Wikipédia) et il n'y a aucune raison de penser que cette masse de gens ne participe pas à l'activité de la nuit.
     
    Pourquoi alors l'acharnement de ces professionnels à vouloir démontrer l'absurde en culpabilisant les pouvoirs publics (trop rigides) et les habitants (trop grincheux ) ? Nous avons notre explication : l'a-vi-di-té. Leurs affaires marchent, si nous en jugeons par la fréquentation que nous observons tous les jours des bars, brasseries, restaurants, discothèques et autres lieux de vie, mais pourquoi ne pas tirer partie de la conjoncture pour tenter d'accroître chiffre d'affaires et profits ?
     
    On les a entendus à la réunion le 1er février de "l'observatoire des lieux de vie et de diffusion musicale", créé par la Ville en 2004. Le réseau "Vivre Paris !" y assistait. Ce que nous avons retenu de leurs interventions est une déclaration de guerre. On nous accuse d'être de plus en plus "grincheux", comme si ce trait de caractère était indépendant de l'environnement auquel nous sommes soumis, seul responsable en réalité des protestations de certains d'entre nous.
     
    On nous reproche d'acheter des logements près d'établissements bruyants et de déposer des plaintes ensuite pour tapage excessif. Comme si la loi en France était à géométrie variable, plus protectrice des anciens habitants que des nouveaux. Cette argumentation est tellement affligeante que nous nous demandons si ceux qui la développent ne vivent pas sur une autre planète.
     
    Les pouvoirs publics sont aussi la cible de leurs attaques. La Préfecture de Police est accusée pour les fermetures administratives qu'elle décide. Pour avoir participé à une ou deux reprises au processus qui conduit à cette décision (modulée et progressive : 3 jours, puis neuf jours, etc …), nous attestons qu'il faut que l'établissement ait tué père et mère pour en arriver là. Et surtout ignoré les avertissements puis les mises en demeure. Il faut que les gérants d'établissement arrêtent de manier cette fiction.
     
    La Mairie de Paris est sollicitée pour financer l'insonorisation des locaux. Y a-t-il une logique que les habitants de Paris financent de tels travaux par leurs impôts alors qu'il suffit de maîtriser le bruit avant de songer à se calfeutrer ?
     
    Une chose est claire pour nous cependant : le décret de 2006, qui fixe par exemple à 3 décibels les émergences sonores acceptables de nuit, n'est pas négociable. 3 décibels, sur l'échelle logarithmique des bruits, correspond à un doublement du bruit ambiant (*). Les gens qui vivent, étudient, travaillent et quelques fois souffrent de maladie dans les immeubles parisiens, qu'ils soient jeunes ou vieux, ont le droit de dormir pour récupérer la nuit.
     
    Les représentants de la profession agitent le spectre de la concurrence de Barcelone et de Berlin, où les lois seraient comparables aux nôtres mais la police moins "tatillonne". D'abord, elles sont loin derrière nous en matière de fréquentation, ensuite Berlin est une ville peu dense avec des espaces déserts où le bruit ne gène personne, alors que Paris avec ses 240 hab/ha (APUR) est haut placée dans le classement des villes les plus denses du monde. Enfin, chacun reconnaît que Barcelone est championne en matière de beuveries nocturnes. Est-ce bien un modèle que nous voulons suivre ?
     
    On reparlera de ces sujets à l'occasion des "états généraux de la nuit" que l'élu de Paris, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, Ian Brossat, entend organiser en juin, si toutefois il nous y convie. Sa première tentation a été de le faire sans nous. Le "Réseau Vivre Paris !" entend bien être partie prenante.
     
    Il nous est agréable de conclure sur une note optimiste. L'état de guerre que nous dénonçons n'empêche pas l'entente au niveau local. Plusieurs patrons de bars/discothèques sont membres de notre association et ont compris qu'un dialogue avec nous est souvent en mesure de recréer l'harmonie entre professionnels et riverains. Quand la paix peut être obtenue par une action légère sur un potentiomètre de sono, beaucoup d'exploitants sont sans doute prêts à y souscrire.
     
     
    (*)  doublement = 100% de hausse ou facteur 2 sur le volume sonore. Définition du bel : logarithme décimal du rapport des volumes, soit logarithme de 2, qui vaut 0,30103 bels (tables de Bouvard & Ratinet)  ou 3,0103 décibels
     
     
     
  • Boite de nuit géante rues Pierre au Lard et Saint Merri (IVe) : le Préfet de police de Paris nous répond

    St merri 14 curieux spaghetti

     Pierre au lard 3 coude galerie

    Le projet : coté pile, en haut, le bar-restaurant "Le Curieux Spaghetti", 14 rue Saint Merri ; côté face, en bas, l'ancienne galerie d'art Gana Beaubourg, 3 rue Pierre au lard. L'ensemble devait être relié pour occuper toute la parcelle qui longe la ruelle, et accueillir 500 personnes. (cliquez sur les photos pour aggrandir)

                                                                                                                                          

    Dans une lettre datée du 31 décembre 2009, le Préfet de Police de Paris répond à notre intervention écrite du 14 septembre qui dénonçait le projet. On sait que toutes les autorités concernées, Commissaire Centrale du IVe, Maire du IVe, élu de l'opposition municipale et Députée de la circonscription, nous ont apporté leur appui dans une intervention écrite auprès du Préfet.

    Le Préfet nous précise qu'il a reçu une demande, en juin 2009, de la part de Frédéric Hervé, gérant du COX, pour un transfert de licence IV vers l'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard. On sait que c'était son intention de relier ce bâtiment au bar "Le Curieux Spaghetti" du 14 rue Saint Merri, pour n'en faire qu'un. C'était le "stratagème" que nous avions dévoilé dans notre article du 25 mai 2009 sur le blog.

    Dans son rapport, la préfecture de police a relevé que ce bâtiment était situé, comme nous l'avions souligné, à proximité d'écoles. Il est indiqué, en outre, qu'il est à moins de 75 mètres de deux débits de boissons, déjà en infraction vis à vis de la réglementation en vigueur.

    Sur ces bases, le Préfet de Police a saisi le Procureur de la République, qui a notifié à M. Hervé le refus du Parquet du transfert de licence. Il lui est permis tout au plus de créer un restaurant, sous réserve de l'obtention d'une licence restaurant auprès des douanes. Un tel projet commercial est concevable, mais il ne peut être ni un débit de boissons, ni a fortiori une discothèque.

    Le Préfet rappelle également qu'il a été informé de la tentative de travaux sans autorisation entrepris par le COX et du procès verbal établi par la direction du permis de construire de la Mairie de Paris, à destination du Parquet. L'Architecte des Bâtiments de France a été également saisie de l'infraction.

    C'est à la vigilance des riverains et au soutien des acteurs de la vie publique que nous devons ce résultat. Nous devons rester attentifs : la gigantesque campagne rédactionnelle que les professionnels de la boisson et de la nuit ont développée ces dernières semaines montre l'étendue de leurs appétits. Il ne leur serait pas désagréable que les habitants s'en aillent pour laisser le champ libre à la transformation du Marais en parc d'attractions, où tout serait permis à l'image de l'île enchantée de Pinocchio, perspective à nos yeux infiniment plus préoccupante que le spectre de la "ville-musée" qu'ils brandissent, sans convaincre personne, comme un épouvantail dérisoire.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                                 

       

  • Impuissance et complaisance ne font pas bon ménage avec le paysage du IVe

    Ste croix 22 Barres contre terrasse

    A gauche, le 22 rue Ste Croix : le projet tel qu'il apparait sur le permis de construire. Un commerce a ouvert, "Le Bazar de la Mode", une sorte de caverne qui déverse sur la rue une musique racoleuse. L'arbre a disparu. La signalétique (immense panneau orange) s'harmonise mal avec le cadre urbain. L'arbre " de haute tige" qui figure au permis, est passé à la trappe. Le commerce a ouvert en l'absence du certificat de conformité. On attendait une réaction de la mairie. Rien n'a bougé.

    A droite, la contre terrasse si controversée du restaurant "chez Julien", avait disparu fin octobre 2008 à notre grande satisfaction, car elle enlaidit la perspective exceptionnelle de la rue des Barres et de l'église St Gervais-St Protais. Elle est revenue avec les hirondelles, au printemps. L'obligation faite aux commerces de ranger les meubles (tables, chaises …) à l'intérieur pendant la nuit n'est pas respectée. Nous avons adressé un courrier de protestation à la Maire Dominique Bertinotti, en date du 3 avril, avec copies à la direction de l'urbanisme et du paysage de la rue (17 Bd Morland), ainsi qu'aux Bâtiments de France, mais nous n'avons aucune réponse à ce jour. La mairie aurait-elle accepté l'inacceptable à seule fin de favoriser les affaires du restaurant ?

                                                                                                                                                             

    Mots-clés : rue Ste Croix de la Bretonnerie, Le bazar de la mode, certificat de conformité, chez Julien, contre terrasse, rue des Barres, Saint Gervais Saint Protais