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Étiquette : boites aux lettres taguées paris

  • Boites aux lettres souillées : « La Poste » nous répond et annonce une initiative

    Boite lettres taguée Boites aux lettres "lambda", carrefour Temple/Rambuteau, dans le IVe (photo VlM)

     

    Dans une lettre ouverte adressée le 8 avril à la direction de "La Poste" nous attirions son attention sur l'état de ses boites aux lettres à Paris, qui véhiculent une image qui n'est pas à l'avantage d'une entreprise qui se veut moderne et innovante, y compris dans les services bancaires, .

    La presse s'en est fait l'écho (Le Figaro) et le sujet a été abordé au cours de nos entretiens du 10 avril avec Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris chargé de la propreté.

    Nous venons de recevoir un courrier de Joël Léon, Directeur du Courrier Paris, qui nous apporte des explications et annonce des mesures. Il nous confirme qu'il y a 3.000 boites à Paris qui sont régulièrement nettoyées. C'est surement vrai mais nous observons que la fréquence des interventions est telle que les boites restent longuement (pour ne pas dire perpétuellement) sales. Le budget de 200.000 € qui est consacré à leur entretien est donc insuffisant, dans une proportion que seule une étude de terrain pourrait établir.

    Il est probable que la volonté de changer radicalement la situation conduirait à dépenser 2, 3 ou 5 fois plus. Si ce n'est pas compatible avec l'économie de "La Poste", il faut s'attaquer à la base c'est-à-dire au comportement des vandales tagueurs. C'est un sujet qui dépasse du reste le cadre de "La Poste" et qui, de notre point de vue, mérite un traitement national avec un plan d'action.

    En attendant, et nous l'en remercions, Joël Léon nous informe qu'il va lancer une opération de partenariat avec la Régie de Quartier Paris-Centre, qui est compétente sur les Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements. Il s'agit d'un organisme d'insertion qui, subventionné par la Mairie de Paris, devrait pouvoir assurer le travail avec la fréquence appropriée, à un coût compatible avec les finances de La Poste. On observe cependant que l'opération se soldera par un transfert des ressources de la Ville (nos impôts) vers celles d'une entreprise industrielle et commerciale, qui a cessé d'être un service public.

    Ne boudons pas toutefois notre satisfaction. Si cette initiative nous débarasse du spectacle d'un mobilier urbain qui dénature le paysage de la rue, nous applaudirons sans trop de réserves. Un journaliste avec qui nous en parlions nous disait : "je répugne à mettre une lettre importante dans ces boites. J'ai l'impression de la jeter à la poubelle". Espérons que d'ici l'été, nous aurons contribué à l'amélioration sensible d'un des points noirs de la propreté de Paris.

    Gérard Simonet

     

  • Lettre ouverte à La Poste : « Vos boites aux lettres souillées affectent sévèrement votre image »

    Archives poste boite lettres taguée 06 04 13Bureau de Poste Archives, 67 rue des Archives (IIIe)

     

    En donnant une telle image d'elle-même, La Poste, qui tente de se débarrasser des oripeaux d'une administration poussiéreuse pour ressembler à une véritable entreprise (*), met en péril ses chances d'être prise au sérieux.

    Beaubourg boite lettres taguée 06 04 13
    Toutes les boites aux lettres de Paris sont dans cet état, parfois pire. Les boites aux lettres font partie du mobilier urbain. A Londres, à Genève, à Munich, elles sont un élément du décor qui participe à l'identité visuelle du pays et à son génie propre.

      Pastourelle boites lettres taguées 06 04 13

    En fait de génie et de propreté, voilà ce qu'offre Paris ! Bêtise et saleté !

    Comme nous l'avions fait en 2007, nous adressons à nouveau un courrier au siège compétent de la Poste avec une copie pour le Maire-Adjoint à la Mairie de Paris chargé de la propreté, Mao Péninou. La Ville n'est pas responsable mais elle est concernée car ses efforts pour améliorer la propreté du paysage urbain sont contrariés par le nombre de scrofules hideuses sur le visage  de Paris que sont les boites aux lettres souillées.

    Voici la copie de notre lettre adressée à La Poste le 8 avril 2013 

    Gérard Simonet

     

    (*) Elle a très bien réussi, en revanche, à moderniser ses bureaux de poste. Elle a donc des ressources !


  • Accidents de la circulation à Paris : bilan en baisse, mais la vigilance ne doit pas retomber

     

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    Une automobile roulant entre une bicyclette et une moto à Paris

     

    On en parle peu mais les accidents de deux roues sont loin d'être anodins dans Paris. Ainsi une jeune cycliste est décédée dans le XIe arrondissement boulevard Richard Lenoir, le 31 janvier dernier, renversée par le conducteur d'un camion qui ne l'a pas vue dans son rétroviseur en raison de l'angle mort.
    La circulation des deux roues et des bicyclettes en particulier reste un problème face aux camions, aux bus et aux automobiles.

    Si aucun accident mortel de cycliste n'avait été enregistré en 2011, 2 s'étaient produits en 2010, 6 en 2009 et un en 2012.
    Dans son apport annuel 2012 sur les accidents de la circulation à Paris, la Préfecture de Police constate que 39 personnes ont perdu la vie, contre 51 en 2011 et que le nombre d'accidents corporels est passé sous la barre des 7000, une première depuis 10 ans. Ces accidents ont tout de même blessé 7930 personnes, soit 400 de moins qu'en 2011. Or la moitié touche les usagers des deux roues motorisées alors que 1875 piétons sont concernés.

    Le problème de l'angle mort à l'origine de l'accident rappelé ci-dessus sonne comme un avertsisement sur la dangerosité de rouler à 2 roues dans les grandes agglomérations. Des formations et des stages existent tels par exemple les "vélos-écoles" de la Fédération Française des Usagers de Bicyclettes ou celle de la Mairie de Paris appelée « Remise en Selle ».
    Il n'empêche que les imprudences, ainsi que nous l'avons déjà écrit (cf notre article du 09 juin 2012), des conducteurs de deux roues ou des automobilistes sont fréquentes et source d'accident.

    Nous ne répéterons jamais assez aux conducteurs de vélos, de motos ou de voitures que lorsqu'ils roulent, ils ne sont plus seuls, les risques qu'ils courent et font courir alors à leurs congénères sont réels et très nombreux. Ils doivent donc être très vigilants et très respectueux des autres bien entendu, mais aussi du code de la route, de la signalisation et de la réglementation.

    Nous ne pourrons jamais admettre que les accidents sont la rançon du succès de l'usage grandissant des deux roues.

    Dominique Feutry

     

  • Le Marais de Beaumarchais

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    Statue de Beaumarchais (Louis Clausade), rue Saint Antoine (IVe). Photo Jan-Clod

    Il y aura bientôt 115 ans, le 16 mai 1897 que fut inaugurée la statue de Beaumarchais située sur la placette à l’angle des rues Saint Antoine et des Tournelles dans le IV° arrondissement. Ce monument en bronze, très classique, installé sur un socle de pierre, dont la maquette fut présentée au Salon de 1894, est l’œuvre du sculpteur Louis Clausade, second prix de Rome, originaire de Toulouse qui avait remporté le concours organisé par la Ville de Paris. Lors des dernières guerres, la statue a été épargnée, à la différence de nombreuses autres, comme par exemple la statue de Sadi Carnot exécutée par le même artiste, qui ornait un rond-point de Limoges. Elle a été fondue lors de la campagne de récupération des métaux non ferreux lancée par Vichy. Louis Clausade jouissait d’une bonne notoriété même si son œuvre paraît aujourd’hui très conventionnelle, comme en atteste une de ses réalisations maîtresse, la statue intitulée "L’Art Romain" qui orne la façade du Grand Palais. C’est d’ailleurs en finissant cette œuvre que le sculpteur mourut, en décembre 1899, à 37 ans, d’une congestion causée par un refroidissement sur le chantier. Il n’a donc pas pu assister à l’Exposition Universelle de 1900 pour laquelle il avait travaillé.

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    Statue de Clausade "L'art Romain". Façade du Grand Palais

    La statue de Beaumarchais a été installée au coeur du Marais car il fut un habitant du quartier. Il est né dans une maison située à l’angle de la rue Saint Denis et de la rue de la Ferronnerie. Il s’est installé avec sa première épouse, rue de Braque, puis après un « exode » vers le boulevard de la Madeleine, nous le retrouvons dès 1776 occupant l’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe) (cf nos articles des 01/07/2010, 27/01/2011 et 19/12/2012). Il y fonde en 1777 la Société des Auteurs Dramatiques qui est devenue La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, la plus ancienne des sociétés françaises de gestion collective des droits d’auteur. Il y installe aussi l’Institut de Bienfaisance Maternelle qui se développera après la Révolution dans toute le France. Le but était d’encourager l’allaitement maternel en aidant les mères pauvres au moment de leur accouchement et dans les premiers mois suivant la naissance de leur enfant.

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    La première édition du Mariage de Figaro  (1785)

    C’est aussi dans cet immeuble que Beaumarchais écrivit Le Mariage de Figaro qui fut créé à la Comédie Française en avril 1784 et restera sans doute le plus grand succès de l’histoire de l’institution. Disposant de finances suffisantes, Beaumarchais acheta à la Ville de Paris en 1787 une propriété de 4000 m2 qui occupait la portion du boulevard qui porte son nom allant du N° 2 au N° 20 actuels. Il fit construire à l’ombre de la Bastille un ensemble de grand luxe confié à l’architecte Le Moine.

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    Le jardin était remarquable car il possédait la plupart des agréments que l’on trouvait dans les parcs des belles demeures: labyrinthes, rocailles, bosquets et grottes. Il est rapporté que l’intérieur des pièces des appartements était décoré de statues, de peintures et de frontispices. Il y avait aussi une salle de spectacle, ce qui n’a pas empêché notre illustre personnage de faire construire un théâtre rue de Sévigné (IVe) en utilisant des pierres de la Bastille. Cet édifice situé au N° 11 a été démoli sous le Premier Empire. Après avoir été confondu avec les aristocrates émigrés, Beaumarchais sera condamné et exilé à Hambourg où il séjournera 3 ans. De retour en 1796, Il mourra dans sa propriété, 3 ans plus tard, à l'âge de 77 ans, totalement ruiné.

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      Portrait de Beaumarchais par Nattier

    Rachetée en 1818 par la Ville de Paris aux héritiers, la demeure fut démolie pour faciliter l'ouverture du canal Saint-Martin et y installer un grenier à sel.

    Sans vouloir détailler l’étonnant parcours constitué de périodes fastes, de chutes et de rebonds de l’illustre résident du Marais que fut Pierre Auguste Caron de Beaumarchais, nous pouvons dire qu’il reste un des grands personnages du XVIII° siècle, une des personnalités les plus brillantes de l’époque. Il a connu la gloire et les affres du touche à tout qu’il fut finalement. Proche de la cour, il fut lieutenant général des chasses. Ne négligeant pas l’argent, il fut un spéculateur soupçonné de corruption, de trafic d’armes de captation d’héritage mais aussi d’espionnage. Pourtant, face aux plus belles pages de théâtre dont il est l’auteur, tout s’estompe jusqu’à oublier qu’il fut aussi un musicien accompli et un inventeur à l’origine d’améliorations mécaniques significatives. Une gloire telle que les aime l’Histoire et qui n’a pas hésité à écrire, fort d’une carrière si riche :

    « On ne peut corriger les hommes qu'en les faisant voir tels qu'ils sont. » (Le Mariage de Figaro)

    Dominique Feutry 

     

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