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Étiquette : bouquinistes seine

  • Bouquinistes des quais de Seine : il faut que Paris trouve les moyens de les conserver ès qualité…

    Bouquinistes quai de l'Hôtel de VilleBouquinistes quai de l'Hôtel de Ville, à hauteur du Pont Marie (Photo VlM)

     

     

    Il est légitime aujourd'hui de se demander, comme le fait ce matin le site "Parisvox", quel est l'avenir des bouquinistes des bords de Seine. La profession est menacée par la généralisation du numérique. Quant aux clients, avec le tourisme de masse qui sévit sur les quais comme sur bien d'autres sites sur la planète, peu d'entre eux s'intéressent à la littérature française dont ils ne connaissent ni la langue ni la culture en général.

    Les bouquinistes font pourtant partie du paysage du Marais mais aussi des 1er, Ve et VIe arrondissements qui bordent la Seine. Leur départ serait pour les amoureux de Paris comme un déchirement. Notre sensibilité à leur présence nous a conduits en 2011 à persuader la mairie de Paris d'assurer l'entretien des coffres qui étaient à l'époque honteusement tagués.

    Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11 Coffres bouquinistes sur fond ile cité nettoyés sept 11

     

     

     

     

     

     

     

    Les coffres avant et après notre intervention en 2011 auprès de François Dagnaud, alors Maire-Adjoint chargé de la propreté de Paris à l'Hôtel de Ville

     

    Les dirigeants de la mairie, qui tiennent l'avenir de cette profession entre leurs mains, y sont sensibles. Déjà, ils ont contraint les 200 bouquinistes qui gèrent 900 boites au total, à ne vendre des colifichets et "souvenirs de Paris" made in China que dans une boite sur quatre au maximum. Sans cette mesure, tous les bouquinistes auraient déjà versé dans la vente de souvenirs.

    Il faut se réjouir de cette mesure de protection de la culture et de l'environnement mais il faut reconnaitre qu'elle ouvre aussi la voie à une généralisation si les bouquinistes ne parviennent pas à survivre financièrement.

    Y a-t-il une solution à la hauteur de l'enjeu ? Il faut que la mairie y réfléchisse et agisse sans perdre de temps. Nous qui militons pour éliminer à l'Hôtel de Ville les dépenses inutiles, comme le sont de nombreuses et couteuses subventions aux associations, sommes prêts à admettre que les bouquinistes (qui déjà sont épargnés en matière de taxes et de loyers) soient plus largement subventionnés comme le sont  les constituants de notre patrimoine parisien.

    GS

     N.B. Clic gauche dans les photos pur agrandir

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

  • Il y a deux calamités que l’humanité doit parvenir à maitriser : les klaxons et la musique amplifiée !

    Bruit klaxons

     

     A propos des klaxons

    C'est le plus stupide des bruits car il ne sert à rien lorsqu'il sévit dans une agglomération. C'est le plus brutal aussi car il ne prévient pas, à l'inverse d'un véhicule bruyant dont le bruit apparait, croit, culmine puis décroit jusqu'à disparaitre, contrairement au klaxon qui frappe sans prévenir comme un coup de poignard.

    Il est dit dans le code de la route que son usage est interdit "sauf en cas de danger immédiat". Une enquête réalisée par nos soins en son temps montrait que les coups de klaxons étaient à 90% le fait de véhicules à l'arrêt. 

    S'agissant des 10% restants, ils étaient dus pour l'essentiel à des véhicules en mouvement, généralement des deux-roues motorisés à l'avertisseur strident, désireux de manifester leur désir de voir des occupants de la voie se ranger humblement et prestement à leur passage. Il n'y a pourtant aucun danger dans ce cas, encore moins immédiat ; seul un désir malsain du conducteur de montrer sa force et sa capacité à nuire.

    Autant dire que ces coups de klaxons relevés sont strictement inutiles et n'ont pour raison que d'exprimer un agacement, par exemple, à l'égard d'un véhicule qui ne repart pas assez vite à un feu de croisement. Ou pour râler contre un livreur en pleine-voie. Ou pour quelque autre raison encore plus futile. Pourquoi laisser dans les mains des conducteurs un moyen de nuire alors qu'il peuvent se manifester silencieusement par des appels de phares ?

     Nous appelons depuis longtemps le Ministère de l'Intérieur à trouver une réponse à ce qui apparait clairement comme une ineptie car elle crée pour nos concitoyens, sans contrepartie, une souffrance inutile. Dans ce domaine comme d'autres, avec notre réseau social, nous savons que nous nous battons contre des moulins à vent mais nous contribuons mine de rien à façonner une opinion publique sur des sujets qui seraient sans cela confisqués par ceux qui ont le pouvoir et par les médias qui prospèrent dans leur sillage.

    Il suffit pour s'en convaincre de voir à quel point les médias se sont gargarisés des perturbations que la Mairie de Paris à créées pour simuler les épreuves des J.O. de 2024, au point qu'un accident grave de la circulation s'est produit ; en soulignant que de l'avis des parisiens, ce samedi 24 juin, avec en plus la Gay-Pride, la manifestation du soir place de la République et les "Solidays", ils ont vécu l'enfer. Nous sommes les seuls (ou presque) à le dire mais nous ne croyons pas que notre parole se perde totalement dans les sables.

     Ampli

     

    Sur les politiques festives, leurs débordements et l'alcoolisation des jeunes

    De même que sur la scène internationale la position que nous avons adoptée concernant les J.O. de 2024 a fait école auprès des villes candidates puisque tour à tour Boston, Hambourg, Rome et Budapest ont sagement décidé de renoncer, on a vu progressivement les villes considérées comme "attractives" du point de vue de l'activité nocturne changer de Maire et modifier leur politique à cet égard. C'est le cas de Rome avec Virginia Raggi, de Barcelone avec Ada Colau qui ont décidé de s'attaquer à la problématique du tourisme de masse et de ses nuisances. A Berlin, ce sont les habitants qui se sont manifestés vigoureusement avec le slogan "hipsters go home !".

    Mais c'est aussi le cas, et "Vivre Paris !" s'en fait l'écho, de New York, "la ville qui ne dort jamais", mais qui veut "baisser le ton" comme le rapporte le quotidien "La Provence" d'aujourd'hui, qui nous apprend que :" New-York est l'une des villes les plus bruyantes du monde, mais elle se soigne. La ville s'est lancée dans un programme inédit : enregistrer tout l'éventail des bruits de la ville et de ses 8.5 millions d'habitants, afin de les réduire…. Les capteurs de bruits, qui transmettent l'information  par Wi-Fi à des serveurs, ont été testés dans Greenwich Village. Il en est prévu 100 d'ici fin 2017 pour un coût de 4.6 millions de $"

    Il existe à Paris, depuis 2014, un "conseil de la nuit" placé sous l'autorité du premier Adjoint Bruno Julliard et dirigé par Frédéric Hocquard, élu du XXe. Jusqu'à ce jour, il est apparu aux représentants des habitants du réseau "Vivre Paris !" qu'il s'est plutôt soucié des intérêts des industriels de la nuit et des bars. Il s'ensuit une situation insoutenable dans certains quartiers où la bière coule à flots dès le soir venu et où la musique enregistrée et amplifiée qui lui est systématiquement associée, envahit les rues la nuit en privant les riverains de sommeil.

    Nous venons de vivre la 35ème édition de la fête de la nuit. Nous le disons chaque année : cette fête doit permettre à des chanteurs et des instrumentistes de se produire dans la rue. Les machines à décibels qui les étouffent doivent être bannies de la manifestation. Faire de la musique, ce n'est pas tourner un bouton pour  déverser des kilowatts de sons afin d'attirer les consommateurs chez soi. L'objectif est dévoyé et l'agression de ceux qui le subissent est à son comble.

    Ceux qui viennent de recevoir un mandat pour conduire la France doivent prendre conscience de ces aberrations et apporter les inflexions qui s'imposent en s'inspirant des exemples qui nous viennent de l'étranger. Nous le leur rappellerons avec application.

     GS

     

  • François Dagnaud, Maire Adjoint à la Mairie de Paris, chargé de l’environnement, répond à notre mise en cause sur l’état des kiosques de bouquinistes et des « flyers ».

      Bouquinistes tags linéaire

    FlyersCoffres des bouquinistes de la Seine et flyers dans un caniveau du IVe

      

    Le Maire Adjoint chargé de l'environnement à l'Hôtel de Ville, François Dagnaud, répond à notre article du 30 novembre dans lequel nous avons stigmatisé l'inaction de la Ville sur deux sujets qui irritent considérablement nos concitoyens. Preuve de leur intérêt pour le sujet, nous avons battu un record de fréquentation du blog avec 541 visites dans la seule journée de lundi 30 novembre.

    Nous donnons accès à sa lettre in extenso, sans chercher à atténuer ses sarcasmes à notre égard. C'est de bonne guerre et nous comprenons qu'il se défende. Il y une leçon à tirer tout de même de cette passe d'armes : quand une association cherche à conduire une action constructive  (ici l'environnement), les responsables de la Mairie de Paris et des mairies d'arrondissements (quand elles sont concernées) ne doivent pas la laisser dans l'ignorance, dans une attitude de superbe suffisance. M. Dagnaud n'avait pas reçu notre lettre …. que dire ? il aurait pu la lire sur le blog, mais il suffit. Nous découvrons qu'il y a des actions en cours. C'est l'essentiel. Peut-être fallait-il être impertinent, sinon facétieux, pour l'apprendre. Gageons que ce sera peut-être aussi une découverte pour la Maire du IVe et qu'elle nous en saura gré.

    Gérard Simonet

     

    Cliquez pour obtenir le texte de sa lettre.  Lettre Dagnaud François 

       

     

  • Réhabilitation du Carreau du Temple (IIIe) : les archéologues lancent la machine à remonter le temps

    Rotonde du temple 

    La Rotonde du temple, construite en 1788, à l'aube de la révolution (maquette musée Carnavalet).

     

    Si on se positionne à la pointe de l'angle des rues Pérée et Eugène Spüller (IIIe), le regard longe à droite comme à gauche les flancs du Carreau du Temple. Pendant 75 ans, la Rotonde du Temple a trôné là,  entre les rues Pérée et Dupetit-Touars.

    Bâtiment néo-classique, oeuvre de l'architecte Perrard de Montreuil, d'inspiration utopiste comme l'étaient celles de Claude Nicolas Ledoux (qui s'est illustré chez nous avec l'hôtel d'Hallwyll, 28 rue Michel le Comte), un peu "Fort Boyard" dans sa forme, avec un péristyle élancé qui donnait accès à des boutiques au rez-de-chaussée et soutenait deux niveaux de logements.

    Nous étions encore dans l'enclos du Temple, qui bénéficiait du privilège d'un régime de franchise.  On rapporte que des affairistes sans scrupules venaient s'y réfugier après avoir fait banqueroute. Dans cette sorte de "paradis pénal et fiscal", les boutiques valaient des fortunes et s'arrachaient à prix d'or.

    En 1863, cet ouvrage est démoli et laisse la place à six pavillons en fonte, briques et verre. Quatre d'entre eux seront retirés en 1904. Les deux restants constituent notre "Carreau du Temple".

    Les archéologues de la Ville de Paris, qui ont la responsabilité de sonder le terrain et d'exhumer des vestiges intéressants, partiront de 1904 et remonteront le temps. De la Rotonde, on sait qu'il ne reste rien, à l'exception d'un portail en demi cintre, très discret, qu'on découvre au n° 8 de la rue Pérée.

    On pouvait attendre plus de "l'Eglise du Temple" (XIIIe siècle), dont l'abside se trouvait à l'emplacement du "Carreau" actuel. On sait par la chronique et les sondages qu'elle est entourée d'un cimetière de plusieurs centaines de tombes qui s'étagent du XIIe au XVIIIe siècles. On espérait dans ses fondations trouver des piles et des voûtes. Il n'en sera rien. Tout a été évacué pour ne laisser que l'empreinte du monument.

    Quant aux sépultures, elles peuvent certes renseigner sur les moeurs de l'époque mais les ossements qu'elles contiennent sont trop récents sur l'échelle de l'évolution de l'espèce humaine (sept millions d'années !) pour présenter un intérêt scientifique majeur !

    Alors, il est peu vraisemblable que les fouilles archéologiques débouchent sur des découvertes qui remettraient en cause le projet. On prendra soin, naturellement, de placer les vestiges les plus remarquables dans des vitrines au sous-sol et l'aménagement pourra se dérouler comme prévu. C'est en septembre que commenceront les travaux, pour une livraison en 2013.

    La réhabilitation du Carreau du Temple est une bonne chose pour l'arrondissement. Vu de l'intérieur, on est frappé par la légèreté et l'élégance des fermes qui ont été conçues par les architectes Ernest Legrand et Jules de Mérindol. Il faut espérer que les aménagements prévus ne porteront pas atteinte à l'harmonie qui se dégage sous le chapiteau actuel.

    La présentation du projet par le Maire Pierre Aidenbaum et l'archéologue Didier Busson, le 11 mars, a suscité des réactions plutôt vives de riverains qui craignent pendant des années de vivre l'enfer quotidien des camions-bennes et des bruits de chantier. Ils sont à l'évidence les sacrifiés de l'intérêt général. L'opposition municipale, par la voix de Martine Weill-Reynal, élue UMP, rappelle qu'elle a toujours plaidé pour un projet de plain-pied. Elle affirme que c'est le creusement du sous-sol, à cinq mètres de profondeur, qui va générer le ballet des camions chargés de déblai, des risques de fissures sur les immeubles environnants, et une dépense qui est partie pour dépasser les 60 millions d'€.

    Il est vrai qu'on peut légitimement se demander si la création d'un auditorium, qui occupe une grande partie de l'espace, s'imposait, alors qu'on en a créé un à la Bourse du Travail (occupé par des sans-papiers depuis des mois) et un autre à la Gaîté Lyrique qui sera prochainement disponible.

    Nous souhaitons quant à nous, que cette réhabilitation -qui s'imposait - s'accompagne d'une mise en valeur de la mémoire de l'enclos du Temple et du fantastique patrimoine qu'il a constitué jusqu'au XIXe siècle. Les panneaux d'information qui ont été placés sur les façades du carreau, et dont nous recommandons aux habitants la lecture attentive, nous y invitent. Chaque vestige doit être mis en lumière et commenté par des "écussons" comme ceux qu'on trouve dans le Marais, devant l'hôtel d'Hallwill par exemple.

    Enfin, nous rejoignons l'association Marais-Temple pour demander que le donjon, qui fait l'objet d'un marquage au sol dérisoire devant la mairie, soit autrement symbolisé et illustré. Assez d'eau est passée sous les ponts pour que la période de la révolution française et la chute de la monarchie occupent sans passion ni complexes leur place dans l'histoire de notre pays.

     

    Mots-clés : enclos du Temple, Carreau du Temple, Rotonde du Temple, église et cimetière du Temple