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Étiquette : bruitparif

  • Bruit des motos : après le recul regrettable du gouvernement sur le contrôle technique, une lueur d’espoir sur le front du bruit…


    Moto-sproach

    Illustration Michel Loiseau

     

    Les deux-roues motorisés continuent à faire parler d'eux.

    On apprenait le 3 septembre 2021 de la bouche du Ministre en charge de la transition écologique Jean-Baptiste Djébari que le décret paru le 11 août sur l'entrée en vigueur du contrôle technique, en exécution d'une directive européenne de 2014, était reporté sine die…. (notre article du 4 septembre 2021).

    Plus récemment, on a pu lire dans Le Parisien sous la signature de Florent Hélaine le résultat d'une enquête de la Ville de Paris auprès de citoyens pour éclairer les élus en charge de l'élaboration du "plan bruit", sur l'opinion des parisiens à cet égard. Il apparait que 75 % des personnes interrogées sont tellement excédées par le comportement des motards et les nuisances qu'ils nous imposent qu'elles demandent purement et simplement l'interdiction des deux-roues motorisés thermiques dans Paris !

    Le caractère radical de cette mesure lui laisse peu de chances d'être retenue. En revanche, la piste ouverte par les radars anti-bruit dont parle "Environnement-magazine" du 6 janvier et la volonté de faire droit à l'attente très forte des parisiens sur la pacification du vacarme des motos et scooters, pourraient conduire à des essais à court terme par la Ville d'un dispositif de mesure du bruit avec enregistrement de la plaque d'immatriculation du véhicule et une amende de 135 €, voire plus, infligée en temps réel.

     

    HydreL'Hydre de BRUITPARIF

     

    C'est une fois encore BRUITPARIF, développeur du détecteur de bruit "Méduse" en service dans les zones bruyantes depuis plusieurs années à Paris, qui sous le nom de "Radar sonore HYDRE" teste le nouveau dispositif en vraie grandeur du côté de la Vallée de Chevreuse. L'allégorie est frappante : l'Hydre de Lerne était un monstre sanguinaire dont les têtes innombrables repoussaient quand on les coupait. Que les vandales se le tiennent pour dit, il serait présomptueux de s'attaquer à elle, sauf à s'appeler Hercule !

    GS

     

  • L’anarchie des terrasses éphémères, la fureur des habitants de Paris : comment en est-on arrivé là ?

     

    Charles-françois dupuis terrasse le café crème allégé 25 06 21Pictogramme "réservé aux piétons" recouvert par des tables et des chaises rue Charles-François Dupuis (IIIe), à une encâblure de la mairie de Paris-centre (Photo VlM/CB)

     

     

    Le 25 juin, nos confrères du réseau "Vivre Paris !" écrivaient sous la signature du président Gilles Pourbaix :

    "La modification du règlement des étalages et terrasses pourrait sembler n’être qu’un acte bureaucratique ou de gestion urbaine anodin. Pourtant il est destiné à bouleverser le paysage urbain et impacter durablement la vie des habitants de la cité.

    Dans le cas présent il traduit une politique délibérée de la mairie de Paris d’accorder l’espace public aux bars en cohérence avec le Paris tout-festif dont rêvent la municipalité et ses édiles, sans égard pour ceux qui sont au quotidien dans les quartiers, en qualité de passants ou d’habitants.

    Comment en est-on arrivés là ?"

     

    Gilles Pourbaix en détaille les étapes sur son blog. Il est important que chacun les connaisse et s'en souvienne car elles constituent la genèse du nouveau Paris. Pour le meilleur… ou pour le pire. Si on en juge par la tonalité des commentaires qui abondent sur nos réseaux sociaux, c'est bien au pire qu'on s'attend. Du point de vue des parisiens que nous sommes, en tout cas, par opposition à ceux qui travaillent ou festoient dans la capitale avec une forte concentration dans les quartiers attractifs. Ceux-là pourraient exprimer un point de vue assez différent.

    Terrasse 60M de piétons 25 06 21Autre témoignage visuel de l'association 60 Millions de piétons

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo est sur la sellette mais ni elle ni ses alliés Verts ne cèderont à la pression sauf peut-être si la justice était saisie et la déjuge. Il ne serait pas inutile pour compenser l'absence d'implication des habitants dans les mesures qui ont accompagné l'épidémie de Covid qu'une décision de justice intervienne pour "dire le droit", dans un sens ou dans un autre. Il en a été ainsi de la réservation des berges de la Seine aux "circulations douces". Les tensions se sont apaisées depuis…

    Anne Hidalgo a les moyens de se défendre. A l'origine elle peut se prévaloir de la nécessité de réduire le trafic automobile pour améliorer la qualité de l'air et éviter l'asphyxie des parisiens. Elle est en passe d'y parvenir nous semble-t-il avec comme prochaine échéance le traitement ad-hoc d'un secteur Paris-centre étendu sur les Ve et VIe arrondissements.

    L'élimination d'une partie des véhicules thermiques (y compris les motos qui paieront le parking en 2022) en circulation et en stationnement, laisse de la place dans les rues. On connait la profession de foi de la Maire : "Je préfère voir de jolies terrasses dans les rues que des voitures garées!" et notre perplexité en réaction car en effet cette vision des choses a un sens si, et seulement si, elle est appliquée avec modération, dans des conditions respectueuses des intérêts et de la qualité de vie des riverains et des piétons, de leur sécurité et de sa conformité aux règles d'urbanisme en vigueur.

    S'il y a création de terrasses, elle doit être approuvée, obéir à un règlement et être soumise à une surveillance et à des sanctions en cas d'inobservation des obligations qui en découlent.

    Dans l'état actuel des choses un nouveau règlement a jailli comme un diable de sa boite le 7 juin 2021 (sans aucune négociation avec les associations de riverains contrairement à celui de 2011). Même les Verts à l'Hôtel de Ville s'en plaignent et en rejettent la responsabilité sur la Maire !

    Correctement appliqué cependant il pourrait faire office de garde-fou. Dans l'immédiat, il est simplement là "pour mémoire". Les bars-restaurants ont agi à leur guise au printemps 2020 et on ne compte plus les horreurs dont ils nous ont gratifiés, à l'image de "La Fronde" 33 rue des Archives (IVe) et de sa citadelle-palissade sur la chaussée, et de bien d'autres qui n'affichent aucune hâte à défaire ce qu'ils ont construit.

     

    Centuri port 27 06 21

    Triste sujet de consolation pour les parisiens, on constate les mêmes excès partout en France comme en témoigne la vue de ce petit port méditerranéen célèbre, totalement défiguré par l'installation sur la mise à l'eau des bateaux de quatre terrasses en bois sur pilotis…

    S'agissant de Paris, dans l'hypothèse où le Covid est maitrisé, il appartient désormais aux maires avec l'aide de la DPSP (police municipale) de corriger les dérives et de livrer une nouvelle vision de Paris qui ait majoritairement l'adhésion de leurs administrés.

    GS

     

  • Avec la technologie BRUITPARIF, la mairie peut connaitre le bruit en temps réel, son intensité, son origine… et agir si elle le veut !

     

    Méduse

    Quatre micros directionnels et une webcam au-dessus d'un site bruyant : la "Méduse" de BRUITPARIF est opérationnelle sur plusieurs dizaines de sites parisiens sensibles. (Photo Bruitparif)

     

     

    "La lutte contre les nuisances sonores revient en premier lieu au Maire. Il (elle) doit prévenir, atténuer ou faire cesser les troubles à la tranquillité publique. Il (elle) se doit de prendre toutes les mesures nécessaires à la lutte contre les nuisances sonores provoquées par des tiers du fait de ses pouvoirs de polices générale et spéciale. (Agence Régionale de Santé Grand-Est, 2 juin 2020).
     
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    Les niveaux sonores se mesurent en décibels. L'échelle des décibels est  logarithmique. Chaque fois que le bruit double en volume, le nombre de décibels (dB) augmente de 3 points. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande que le niveau sonore dans les villes ne dépasse pas 45 dB.
     
    On considère qu'un niveau de 50 dB est encore acceptable mais c'est déjà environ trois fois le volume sonore recommandé. Quand les niveaux atteignent 60 voire 70 dB (10 à 20 dB de plus) on se situe 10 à 100 fois au-dessus de la norme ! La santé n'y résiste pas.
     
    La mairie de Paris ne parait pas s'en préoccuper. C'est un indice : il existe désormais une "Délégation auprès de la Maire, en charge du tourisme et de la nuit". Frédéric Hocquard qui en a la charge était "Adjoint en charge de la nuit" dans la mandature précédente. On connait sa sollicitude à l'égard des industriels de la boisson, de la musique techno, de la nuit et de la vie festive par essence bruyante. On aurait aimé voir aussi auprès d'Anne Hidalgo un Délégué à la qualité de vie des parisiens, soucieux notamment de préserver leurs nuits…. On cherche un homme, comme se lamentait Diogène avec sa lanterne !
     
    La technologie BRUITPARIF et ses "Méduses" permettent pourtant à ceux qui se préoccupent de leurs concitoyens de mesurer objectivement le bruit et de le localiser. Pour en persuader nos lecteurs, nous les invitons avec Patrick Broders à visualiser les implantations de Méduses sur Paris et notamment au Carreau du Temple, aux Halles et sur la place du Marché Ste Catherine
     
    Allons-y !
     
    Cliquez sur le site de BRUITPARIF  et zoomez sur la carte qui apparaît. Vous pouvez y voir la pollution sonore en temps réel, de jour comme de nuit, partout où des « Méduses » ont été installées. La pastille de couleur sur la carte de Paris indique la mesure du son en dB. C’est pour cette raison que les chiffres qui apparaissent sont mouvants. 

     

    écran 7Application "Le bruit dans mon quartier" de BRUITPARIF

     

    Toujours sur la carte de Paris, cliquez ensuite sur la pastille de votre choix pour avoir accès au tableau des mesures du bruit relevées jour par jour, ¼  quart d’heure par ¼  d’heure, en temps réel. Dans le tableau qui apparaît, cliquez simplement sur une case colorée d’un ¼  d’heure déterminé  pour voir  une photo webcam des lieux indiquant la source exacte du bruit !

    Un simple mouvement de souris permet d’avoir une vue panoramique de type webcam (droite/gauche/haut/bas + zoom). Ceux qui sont responsables de l'ordre public ont connaissance en temps réel des établissements fautifs et du niveau de bruit qu'ils génèrent. Ils ont tout ce qu'il faut pour sévir, pour autant qu'ils le veuillent !

    Or  60/70dB,  c’est jour et nuit  Place du Marché Saint Catherine : c’est INSUPPORTABLE ! et BRUITPARIF confirme la totale fiabilité de ces mesures

    Nous attendons de la mairie de Paris qu'elle agisse pour une réduction immédiate du niveau sonore à 40/50 dB pour la Place du Marché Sainte Catherine. C’est facile et immédiat puisqu’il suffit, à minima, de revenir tout simplement aux espaces autorisés avant la Covid 19 ! (Des croix de Saint André, fixées au sol, en indiquent les limites)

    Gérard Simonet avec Patrick Broders et le Dr Bertrand Lukacs

     

     
  • Les déclarations d’Anne Hidalgo sur la sortie du confinement des cafés-restaurants soulèvent de vives protestations dans la population

    Archives 51 la terrasse tentaculaire

    Est-ce là ce qui nous attend ?

    Archives 43 piéton à la canne

    Halte ! On ne veut pas du retour à ces excès !!!

     

    Voilà dix ans maintenant les citoyens parisiens se mobilisaient dans le mouvement "Vivre Paris !", avec des associations dans tous les arrondissements, pour dénoncer l'invasion de l'espace public par les terrasses de cafés-restaurants et les nuisances sonores qui en résultent de jour et hélas la nuit. La Maire de Paris, en annonçant qu'elle allait donner plus d'emprise encore à ces établissements, sur les trottoirs et sur des rues entières, gratuitement, envoie un signal à l'opposé de ce que les parisiens attendent à la fin d'une crise sanitaire dont ils ont beaucoup souffert.

    Anne Hidalgo affirme que la mesure prendra fin en septembre. Qui peut croire que les débits de boissons, soutenus par les lobbies de l'alcool et les professionnels de la nuit, se résigneront à abandonner un privilège qu'ils réclament depuis toujours : la maitrise à leur avantage de l'espace public et sa marchandisation.

    Le  Dr Bertrand Lukacs, président d'Habiter Paris et de l'association des Riverains du canal St Martin (Xe), soutenu par d'autres forces vives, dans le XIe arrondissement très éprouvé, et partout ailleurs dans Paris-centre et dans Paris, s'exprime à propos de cette déclaration d'Anne Hidalgo qui a fait l'effet d'une bombe.

    GS

     

    Le nécessaire redémarrage de l’activité des bars et des restaurants doit bien évidement tenir compte des contraintes des gestes barrière, pour autant il ne doit certainement pas se faire sur le dos de la santé des riverains.

    Les parisiennes et les parisiens ont pris pleinement conscience de l’ampleur de la pollution sonore qu’ils subissaient au quotidien. Et ce sont dans les quartiers festifs que les parisiens souffrent le plus comme le montrent très bien les mesures de Bruitparif.

    La baisse de la pollution sonore, largement perçue comme un des rare bénéfices du confinement par les habitants doit absolument perdurer. Pour la santé des parisiens, cette lutte contre la pollution sonore, passablement oubliée jusqu’à présent, doit devenir une des priorités de la prochaine équipe municipale, à l’instar de la lutte contre la pollution atmosphérique.

    Les annonces d'Anne Hidalgo au quotidien "Le Parisien" hier matin sont de très mauvais augure : sans aucune concertation préalable avec les associations de riverains concernés, il est annoncé : "Pour les bars, cafés et restaurants : élargir l’emprise des cafés et bars sur l’espace public. Des rues entières pourraient leur être réservées à titre gratuit".

    Nous comprenons les enjeux mais nous ne pourrions comprendre et nous n’accepterons pas que le redémarrage de l’activité des bars et des restaurants ait pour conséquence directe une aggravation de la pollution sonore subie par les riverains.

    La situation que nous traversons, inimaginable il y a encore quelques mois, nous oblige à changer profondément et durablement nos comportements car nous devrons cohabiter un long temps avec le virus. Saisissons cette opportunité pour construite ensemble un lendemain meilleur, moins pollué, plus écoresponsable. Et ce qui est vrai pour tous est aussi vrai pour les bars, cafés, restaurants et établissements de nuit. Et c’est possible si nous avons cette ambition partagée. Le chemin n’est évidemment pas simple mais la première des conditions, essentielle au succès, c’est la concertation entre tous, et donc avec les riverains.

    Nous demandons une fois de plus à faire partie intégrante des discussions préparatoires avec les services de la mairie de Paris et de la préfecture de police de Paris. Nous avons des propositions à formuler pour minimiser au maximum le risque sanitaire qui reste prioritaire pour tous et ne pas aggraver la situation des riverains.

    Dr Bertrand Lukacs

     

  • Plan de prévention du bruit dans l’environnement : la Mairie de Paris lance son groupe de travail

    Bruit boucher oreilles jeune homme 

    Une enquête de l'Observatoire du Bruit en Île de France révélait il y a quelques années que le bruit est la nuisance environnementale numéro 1 pour les habitants. L'INSEE nous indiquait de son côté que les parisiens plaçaient les bruits de klaxons en deuxième position, juste après celui des deux-roues motorisés.

    Le groupe de travail de la Mairie de Paris s'est réuni le 26 avril autour de l'Agence d'Ecologie Urbaine (service de la Mairie de Paris), pour traiter ces deux sources de bruit. Autour de la table, divers intervenants dont BruitParif, une société conseil en acoustique, la Fédération des Motards en Colère (pourquoi restent-ils si désespérément en colère depuis le temps ?), un fonctionnaire des services de contrôle technique de la Préfecture de Police de Paris, le CESIAM, syndicat de constructeurs de deux-roues, des représentants du gouvernement et "Vivre le Marais !", agissant dans le cadre de "Vivre Paris !".

    Au terme de la directive de 2002 de Bruxelles, la Ville de Paris aurait dû présenter son PPBE (plan de prévention du bruit dans l'environnement) dès 2008. Elle est donc amplement en retard, mais fait remarquer qu'elle n'est pas la seule. On considère pourtant aujourd'hui que 2012 est la dernière année où on peut encore produire ce plan sans avoir à rougir. C'est peu ambitieux à notre avis. Il faudra que la qualité des résultats obtenus parviennent à nous faire oublier quatre longues années d'attente.

    Le groupe de travail a passé en revue les mesures éligibles au PPBE, qui sont déjà engagées. En commençant par les deux-roues, la Préfecture de Police rapporte que des moyens répressifs contre les pots d'échappement non conformes ont été mis en oeuvre. Elle rappelle en même temps que tous les engins, y compris les 50 cc ("mobylettes"), ont l'obligation de porter une plaque d'immatriculation, ce qui permet le repérage. 27 agents sont dévolus à ce contrôle aujourd'hui et 2.400 verbalisations à 90 € (qui peuvent aller jusqu'à 270 €) ont été prononcées pour pot d'échappement non conforme.

    S'agissant des klaxons en ville, où leur usage est pourtant interdit par le code de la route, le groupe observe que dans l'immense majorité des cas (on a cité le chiffre de 80%), leur utilisation est le fait de véhicules à l'arrêt. La question du volume et de la tonalité des sons sera remise en question. Des pistes ont été évoquées : renvoi du bruit du klaxon à l'intérieur de l'habitacle, pour une meilleure prise de conscience de son effet, couplage du klaxon avec les feux de détresse, avec le même objectif associé à l'identification indiscutable du contrevenant, inhibition du klaxon à l'arrêt …..

    Certains se demandent tout haut si le klaxon ne devrait pas être supprimé purement et simplement dans une société civilisée. L'impératif de sécurité n'est-il pas disproportionné eu égard aux désagréments nombreux que provoque cette source de nuisances.

    Bruit klaxons

    Nous avons rappelé que le coup de klaxon est une agression qui ne prévient pas, à l'inverse du bruit d'une moto qui apparait dans le lointain, enfle, culmine et s'éteint progressivement. Le klaxon, c'est 80 à 90 décibels qui frappent sans prévenir. Leur caractère brutal accentue leur nocivité à l'égard de nos nerfs.

    L'une des difficultés est que les mesures, si elles sont prises, doivent l'être au niveau national et très vraisemblablement européen.

    On a parlé de la RATP, dont les bus ont deux avertisseurs : un gong, que tout le monde trouve sympathique et malgré tout efficace. mais aussi une trompe qui nous assène 118 décibels. Elle est en principe un recours en cas de difficulté grave, mais nous constatons que les chauffeurs s'en servent dans des situations tout à fait banales. Une concertation avec la RATP sera entreprise pour optimiser le recours à ce type d'avertisseur (ou le supprimer ?)

    On a aussi passé en revue les sirènes des véhicules d'urgence. Trop fortes, trop stridentes, trop fréquentes (combien d'abus ?). Il est possible qu'elles pèchent plus par leur timbre, fort déagréable, que par leur volume (leur but est naturellement de se faire entendre).

    Un consensus s'est dégagé en tout cas pour considérer qu'une campagne de sensibilisation sur l'interdiction du klaxon en ville et l'indication qu'un appel de phares fait le même office sans nuire aux riverains, devrait être organisée à l'image de ce qui a marché pour la lutte contre les déjections canines. Il faudrait ensuite, bien évidemment, prolonger cette démarche par des actions de communication permanentes pour entretenir la flamme.

     

  • La boutique IGN s’installe dans le Marais (IVe)

    Verrerie 50-52
     

    50-52 rue de la Verrerie (IVe), magasins KINJI et Megasun (IVe)

     

    Le commerce de droite est appelé à disparaître. A sa place, c'est "l'espace IGN (institut géographique national)" qui va le remplacer. KINJI "From Séoul" est un commerce de vêtements. Il conserve sa boutique. Mégasun était un institut de bronzage "Sun & Beauty" dont le rideau métallique est tiré depuis un certain temps. Un graffiti sournois ou vengeur sur la tôle ondulée prévient : "Il faut payer ses impôts et ses charges".

    La boutique IGN s'installe donc dans le Marais. Spécialisée dans la vente de cartes "randonnées" et "découverte", de guides randonnées et de GPS (global positionning systems), elle apportera au quartier un goût "nature" qui nous changera des sempiternelles boutiques de prêt à porter ou des débits de boissons en tout genre.

    Elle semble devoir occuper le rez-de-chaussée mais aussi le premier étage. C'est au minimum ce qu'il lui faut pour disposer d'un espace comparable à celui qu'elle occupe à ce jour rue La Boétie dans le VIIIe.

      La boétie 107 espace IGN

    L"espace IGN, 107 rue La Boétie (VIIIe)

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI 

                                                                                                                                      

     

     

  • Prévention du bruit dans l’environnement : la Mairie de Paris prend enfin la chose au sérieux

    Bruit chuuut BD

                                                                                                                                                              

    Dans un article daté du 25 mars 2010 sur le sujet, nous annoncions que la Mairie de Paris abordait la dernière ligne droite avant l'échéance fin 2010, accordée par la Commission des Communautés Européennes aux grandes villes pour dévoiler un plan concret de lutte contre le bruit sous toutes ses formes.

    Denis Baupin, Maire-Adjoint en charge de l'environnement auprès de Bertrand Delanoë, vient de rendre publique une lettre adressée à Daniel Canepa, Préfet de Paris-Île de France, garant auprès de Bruxelles de l'exécution des obligations de Paris. La lettre annonce un colloque qui se tiendra le 14 juin à l'Hôtel de Ville avec tout ce que Paris et l'Île de France comptent d'autorités concernées.

    Ce colloque a pour but d'installer le processus qui doit conduire à un PPBE (plan de prévention du bruit dans l'environnement) comportant des mesures concrètes. Celles qui ont été annoncées en 2006 sont restées pour l'essentiel purement incantatoires. On passe désormais, nous semble-t-il, aux choses sérieuses.

    Il est étrange de constater que pendant que Denis Baupin construira son plan anti-bruit, d'autres élus organiseront les "états généraux de la nuit", que les instigateurs perçoivent comme une manière de lâcher la bride aux lieux de diffusion de musique tels que bars, discothèques et boites de nuit. Nous sommes engagés avec "Vivre Paris !" dans une démarche qui vise à protéger les riverains de tous excès. A ce titre, l'élaboration du PPBE et sa mise en oeuvre prochaine, sont une garantie que les conclusions qui découleront des "états généraux de la nuit", auxquels nous entendons participer, ne peuvent contredire les dispositions que nous sollicitons tous des pouvoirs publics, pour une meilleure qualité de vie, exempte de cette agression insupportable qu'est le bruit.

                                                                                                                                           

  • Plan de prévention contre le bruit : dernier sursis pour la Mairie de Paris

    Bruit sommeil troublé 

    Comment dormir la nuit quand c'est la fête autour de vous ?

                                                                                                                                           

    Cette photographie onirique décrit les tourments d'un brave garçon qui cherche à dormir quand tout s'agite autour de lui. En vérité, elle le rend plutôt antipathique avec son air grincheux et ses accessoires du dormeur : T-shirt démodé, pantoufles, lampe de chevet et réveille-matin.

    Ne rions pas trop de nous-mêmes. On a tendance de nos jours à considérer que l'agressé n'a que ce qu'il mérite. Le bruit, quand il empêche les gens de se reposer la nuit est une vraie torture. En particulier lorsqu'il prend la forme d'un motif rythmé de musique amplifiée, avec des basses qui se transmettent par la maçonnerie des immeubles. Même faible, un son répétitif agit sur l'organisme comme un supplice chinois.

    Selon Bruitparif, dont nous avons rencontré la Directrice Fanny Mietlicki, les franciliens considèrent le bruit comme la nuisance environnementale numéro 1. Pour les uns, il s'agit des avions. Pour les autres, de bruits de circulation autoroutière ou ferroviaire. Pour nous, à Paris, le bruit est lié à la circulation automobile et au voisinage.

    Une directive de la Commission des Communautés Européennes émise en 2002 imposait aux Etats membres de publier une carte du bruit pour les grandes villes et, au plus tard en 2006, un plan de mesures visant à éliminer le bruit. La Ville de Paris, dès 2003, publiait une carte du bruit disponible sur Internet. Considérant, ce qui est vrai, que le bruit est fortement corrélé au trafic automobile, la Ville s'était bornée à faire un changement de la variable trafic en variable bruit, en introduisant tout de même quelques modulations intelligentes telles que la nature du revêtement, l'éloignement des façades, etc …

    Cette "carte du bruit" ignorait complètement les émergences locales telles que concerts de klaxons dus aux encombrements ou diffusion de musique amplifiée. Des campagnes de mesures ont eu lieu depuis pour réconcilier la théorie avec la réalité mais l'échantillonnage est resté trop faible pour que le résultat reflète la réalité telle qu'on la perçoit.

    En tout état de cause, le diagnostic est intéressant mais l'important est le plan d'action qui en découle. La Commission fixait 2006 comme date limite aux grandes villes pour annoncer leur plan. La Mairie de Paris s'en est provisoirement acquittée en annonçant effectivement un plan PLAN 2006, qui n'a pas reçu le commencement d'une exécution 4 ans après.

    On y trouvait pourtant des propositions intéressantes, notamment l'éradication du bruit des klaxons, particulièrement désagréable et stupide, ou la création de médiateurs dans les mairies pour régler les conflits provenant des "lieux de vie" (bars, discothèques ….). Mais pour cela, il faut des mesures, et pour le moment nous sommes forcés de constater qu'il n'y en pas. Dans les milieux proches du sujet, on estime cependant que la Mairie de Paris ne peut pas différer ces mesures au-delà de la fin de cette année.

    Cette obligation heurte de front la démarche des professionnels de la nuit et de ceux qui les soutiennent. Comment lutter contre le bruit si on autorise les bars à diffuser de la musique et à faire danser toute la nuit ? Si on renonce aux fermetures administratives de ceux qui enfreignent les règlements de façon répétitive ?

    L'idéal serait bien sûr que les intéressés agissent avec responsabilité et modération. Un lieu de diffusion de musique correctement insonorisé, un niveau de son maitrisé, des consommateurs respectueux du voisinage peuvent parfaitement cohabiter avec les riverains. Bruitparif teste actuellement un appareil mis au point en Scandinavie, qui ressemble à une grande oreille, dont la couleur varie en fonction du niveau de bruit. Les seuils sont ajustables. Le gérant de l'établissement peut ainsi montrer à ses clients si le bruit qu'ils génèrent se situe en zone verte, orange ou rouge. Un appareil de ce type est en cours de test en ce moment dans un pub du XVIe.

                                                                                                                                          

    Bruitparif indicateur

     

           

                                                                                                                                                                                         

  • Camions dans Paris : record battu dans une rue étroite du Marais (IIIe)

    Haudriettes camion trois essieux

    23 décembre, 09h00, devant le n° 8 de la rue des Haudriettes (IIIe). Livraison du grossiste "Paris Boutons", 78 rue du Temple (IIIe)

     

    On pourrait penser que le "règlement marchandises" de la Ville de Paris interdise ce genre d'intrusion. On pourrait penser aussi que la police, qui gère la circulation, intervienne pour éviter les perturbations inévitables que ce semi-remorque trois essieux cause à la circulation pour accéder à son point de stationnement et en partir ensuite.

    Nous en avons informé le Commissaire Central du IIIe, Gabriel Millot et l'Adjointe au Maire de Paris, Annick Lepetit, dont dépend la réglementation sur la circulation de ces monstres dans la ville, ainsi que le Maire du IIIe M. Pierre Aidenbaum.

    Il existe un nouveau  règlement marchandises à Paris depuis le 1er janvier 2007. Il distingue les véhicules de moins de 29 m² de surface de plateau et ceux jusqu'à 49 m². Ces derniers doivent circuler la nuit seulement. Nous avons toujours demandé que le centre historique de Paris ait ses propres limites qui tiennent compte de l'exiguïté des voies. Sans succès. Denis Baupin, en charge à l'époque, avait admis sa faiblesse face au lobby des transporteurs et sollicité des témoignages de notre part. Nous espérons que Annick Lepetit appréciera que nous versions cette affaire au dossier.

    Dans l'affaire que nos rapportons, la disproportion entre la taille des rues et celle du véhicule est choquante. Il serait grand temps que la Mairie de Paris se préoccupe du problème. Quant au règlement – inapproprié – en vigueur, il n'est manifestement pas respecté avec ce semi remorque qui dépasse à l'évidence le seuil des 29 m².

    Gérard Simonet

     

     

  • Des entrepôts et bureaux, rue Ste Croix (IVe), transformés en logements écologiques

    Sainte croix 50

    Façade d'un ensemble de quatre bâtiments sur rue et sur cour au 50 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)                    
                                                     
                                                         
    Le bailleur social PARIS HABITAT O.P.H. vient d'obtenir son permis de construire pour la réhabilitation de cet ensemble à usage d'habitation, de bureaux et d'entrepôts, avec changement de destination en logements à caractère social.

    Il y aura au total 22 appartements créés. Une particularité intéressante : conformément aux orientations du PADD (projet d'aménagement et de développement durable), 40 m² de panneaux solaires seront installés pour le chauffage de l'eau sanitaire.

    On sait que le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris ne s'applique pas au Marais. C'est une des raisons qui ont poussé la mairie de Paris à en demander la révision. Il devrait logiquement en être de même du PADD, qui est une annexe au PLU, mais une clause de ce document stipule – mais est-ce opposable ? - "que ses orientations ont vocation à s'appliquer également aux secteurs sous PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur)", comme celui du Marais.

    Il faudra cinq années pour que le PSMV révisé entre en vigueur, mais on voit que les grandes lignes du PLU de Paris, en particulier la priorité au logement social, se concrétisent par anticipation, à un rythme accéléré. Dans cette rue Ste Croix, après la décision de réhabiliter l'immeuble du 37 (article du 13 juin 2009) , ce sont deux ensembles importants qui prennent cette direction.

    Pour ce qui est du développement durable, on pouvait craindre que la construction d'édicules supportant éoliennes ou panneaux voltaïques et solaires soit incompatible avec le respect du caractère architectural ambiant. On voit, avec l'acceptation de ce projet par les Bâtiments de France, que ce n'est pas forcément le cas.

                                                            

                              

    Mots-clés : logement social IVe, rue Sainte Croix, PSMV du Marais, PADD