Archives



Liens utiles

Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.


Rechercher sur ce site

Étiquette : budget participatif Paris

  • Le « budget participatif » en ligne sur le site de la mairie de Paris : un coût élevé pour les finances fragiles de la Ville

    Grenier st lazare vue generale fev 11

    Rue du Grenier St Lazare (IIIe) dont les abords côté pair seront aménagés (Photo VlM)

     

     

    Sur le site de Paris.fr sont affichés les différents projets présélectionnés de la 3ème édition du budget participatif 2017. Il s’agit dorénavant  de voter  (du  13 septembre au 1er octobre)  pour ceux (5 projets maximum)  qui nous intéressent  et obtenir sélection définitive pour être mis en œuvre selon des délais variables tenant compte de leur importance.  Les résultats définitifs seront  publiés le 17 octobre.  

    La mairie du IIIe par exemple donne sur son site internet  la liste des 12 projets concernant l’arrondissement en rappelant que 40 projets ont été déposés et qu’un budget de 1,735 M € est destiné à cette opération.

    Parmi ces 12 projets retenons pèle mêle la piétonisation et la végétalisation de la rue Cunin Gridaine qui permettra de mettre en valeur ce côté de l’église Saint-Nicolas des Champs,  le rehaussement de la chaussée et leur transformation en  zone de rencontre (vitesse limitée à 20km/h) des rues de Montmorency, Chapon et des Gravilliers et l’aménagement du côté pair de la rue du Grenier Saint-Lazare.

    Mais on trouve aussi des idées inattendues tel l’achat de matériels techniques pour les services de la propreté afin de lutter contre les déjections cannes et les mauvaises odeurs ( ?) ou la transformation de la rue Vaucanson (le projet le plus coûteux, 320 K€) en espace de loisirs, détente, évènements  publics, équipements sportifs,  espace de jardinage,  repas de quartier,  bricolage en plein air et autres usages à inventer.  Un projet aux multiples facettes bien curieux qui aboutirait en fait à piétonniser également les 2/3 de la rue Vertbois et la totalité de la rue Montgolfier, ce qui démontre l'impréparation de tels "projets". Enfin est mis en exergue le projet de renouveau du square Léonor Fini à relier sans doute à l'opération de la rue des Coutures Saint-Gervais (voir notre article du 12 septembre 2017) …

    La mairie du IVe n’a pas détaillé les dossiers de l’arrondissement sur son site outre le projet d’affichage des activités culturelles de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris  dont Marais IV est à l’origine mais a demandé son retrait car il n’est plus en phase avec  sa version initiale (voir notre article du 28 juillet 2017) nous pouvons égrainer les principales propositions comme l’aménagement du parvis de l’église et devant le cloître des Billettes rue des Archives avec installation d’un parking à bicyclettes rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie, une transformation avec installation de bancs en zone de rencontre des rues Neuve Saint-Pierre, Charles V…. l’amélioration de la lisibilité du quartier piétions de Beaubourg et un kiosque à musique dans le futur quartier Morland.

    Tous ces projets ajoutés à ceux que nous ne citons pas et couvrant toute la capitale représentent la bagatelle de plus de 100 millions € par an, soit un demi-milliard d'€ (montant repris sur le site de la marie) pout toute la mandature en cours. Cette somme importante sera saupoudrée au gré des envies et des demandes des initiateurs de projets au travers d'un vote dit participatif et transparent.

    Quelle que soit la valeur de tel ou tel projet, ce mode de "participation" ne manque pas de surprendre quant à son caractère prétendument "démocratique". Il n'a rien à voir avec les référendums locaux . Alors qu'il s'agit de deniers publics, il n'est pas nécessaire d'être citoyen pour voter. Le consentement à l'impôt, fondement de la démocratie représentative, est ainsi complètement escamoté. De plus, il n'est pas possible de voter contre un projet, mais seulement pour. Enfin il est possible pour tout un chacun de créer autant d'adresses mail que souhaité pour voter avec chacune d'entre elles. Également, même en ayant voté électroniquement, on peut encore aller voter dans les urnes “physiques”. Et comme il n’y a pas de listes électorales, on peut voter plusieurs fois, par exemple dans chaque urne, voire plusieurs fois dans la même.

    Paris mérite mieux, Paris mérite de grands projets dignes de son aura passée afin de lui redonner le lustre qu'elle a perdu peu à peu et continue à perdre faute d'une vision d'ampleur, d'une anticipation plus que jamais nécessaires pour son devenir. 

    Dominique Feutry

     

  • Les devantures des pharmacies transformées en panneaux publicitaires…

    A0 Devanture bariolée d'une pharmacie de la rue Rambuteau (IIIe) (photo VlM)

     

      

    Le mouvement semble vraiment s’amplifier, tous les quartiers, dont le Marais, sont concernés et chacun, médusé, constate la multiplication des transformations des devantures des pharmacies en panneaux publicitaires figées et mobiles puisque des écrans plaqués derrière les vitres font aussi défiler des publicités vantant tel ou tel médicament, tel produit de soins etc…

    Cette évolution relativement rapide qui enlaidit nos rues est une des conséquences de la nécessité pour les pharmaciens d’évoluer et de changer de modèle face à la montée du numérique, la vente sur internet et,  tôt  ou tard, en grandes surfaces, sans oublier le déremboursement des médicaments et la montée des parapharmacies qui n’ont pas les mêmes contraintes réglementaires.  

    A1Devanture d'une pharmacie de la rue du Temple (IVe) (photo VlM)  

     

    En réponse à toutes ces mutations et pour essayer de maintenir des marges suffisantes, les pharmaciens adhérent à des groupements nationaux ou régionaux (il en existe des dizaines en France) qui leur permettent de mutualiser leurs achats, de bénéficier de promotions et d’obtenir des meilleurs prix tout en ayant aussi accès à du personnel qualifié.  Ils se sont donc lancés dans la dynamique du marketing de la santé, du bien-être et de la cosmétique.  

    L’affichage non régulé que nous dénonçons en est une de résultante. Mais doit-on pour autant laisser chaque officine étaler sur ses vitrines ce qu’elle veut, au mépris de l’esthétique et surtout des règles existantes, telles celles relatives au PSMV.  

    Que se produirait–il si chaque commerçant, quelle que soit son activité, placardait  sur ses vitrines, affiches, calicots et autres joyeusetés donnant à nos rues un aspect  permanent de kermesse et de carnaval ?

     

    A2Devanture d'une pharmacie rue Beaubourg (IVe) (photo VlM)

     

    Il est temps que les autorités, la Direction de l’Urbanisme et les architectes des bâtiments de France en particulier, se saisissent de ce sujet. Si il n’y est pas pris garde, alors nous pouvons prédire que le phénomène va continuer à se développer de façon anarchique, fera école et tout retour en arrière deviendra compliqué.

    Dominique Feutry