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Étiquette : Budget propreté aux maires d’arrondissement

  • Les maires d’arrondissements vont être dotés de seaux et de balais…

    Agent nettoiement 27 02 12Les outils de base de la propreté : le seau et le balai (Photo VlM)

     

    La question de la propreté est devenue essentielle pour les parisiens, la récente polémique sur la prolifération des rats en est l'illustration (nos articles des 1er et 8 décembre 2016), et s’installe désormais dans le débat politique, majorité et élus n'étant pas d’accord sur le moyens. Ainsi en est-il  à propos du budget 2017 de Paris où il est prévu, comme nous l'apprend "Le Parisien", de doter chaque mairie d'arrondissement d'un budget entre 10.000 € et 45.000 € (fonction de la fréquentation touristique et de la taille de l'arrondissement), afin que chaque maire dispose du matériel nécessaire pour nettoyer les rues.  

    Cette décision ne fait pas l'unanimité, elle est même taxée de "poudre aux yeux" par ceux qui la critiquent. Il est vrai qu'à l'échelle de Paris cela est assez chiche comparé aux 20 millions d'€ que Mao Péninou, l'adjoint de la Maire de Paris en charge de la propreté, annonce comme devant être investis à partir de 2017 pour renouveler et acheter de nouveaux matériels. Les équipes de la propreté ne seront pas pour autant décentralisées, ce que mettent en exergue certains maires qui estiment que c'est pourtant ce qu'il faudrait faire.

    Sur le fond cette décision peut contribuer à la prise de conscience que la propreté est l'affaire de tous comme essaie de le faire déjà le rendez-vous annuel "Paris fais-toi belle". Elle va aussi dans le sens des suggestions que nous formulons régulièrement en direction des responsables de la propreté à qui nous suggérons des actions de "commando" régulières contre les flyers et l'affichage sauvage.

    Il reste que le chemin est encore long pour atteindre le niveau envié de certaines capitales et nous faire réintégrer le peloton de tête des villes propres… 

    Dominique Feutry

     

  • Loi « Création, Architecture et Patrimoine » : le Sénat a pu sauver les meubles

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    Les berges de la Seine, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO : quelle protection en découle ? (Photo VlM)

     

    Juridiquement parlant, la réponse est : aucune. C'est l'un des sujets qui ont été débattus ce jeudi 27 octobre au cours des "Journées Juridiques du Patrimoine" organisées par  "Patrimoine-Environnement", au siège d'AXA avenue Matignon dans le VIIIe, sous la présidence d'Alain de la Bretesche.

    A la tribune, se sont succédé Françoise Férat, sénatrice de la Marne, membre de la commission Culture-Éducation-Communication, et des personnages éminents qui font autorité dans ce domaine. On a eu le plaisir notamment de retrouver Dominique Masson, qui nous a conseillés dans les années 2000 alors qu'il était directeur au Ministère de la Culture de  postuler pour la commission locale du secteur sauvegardé du Marais dans la perspective de sa révision. Également Yves Dauge, ancien sénateur-maire PS de Chinon et président de la commission nationale des secteurs sauvegardés, que nous avons rencontré par deux fois au palais du Luxembourg pour parler du Marais.

    Réduire cette journée en un article serait une entreprise vaine. Nous avons retenu pour nos amis du Marais deux thèmes qui nous paraissent essentiels.

    Tout d'abord, la loi "Création, Architecture et Patrimoine", dite "loi CAP". Le projet de loi a été adopté. On a compris des exposés que le projet initial, déposé à l'Assemblée Nationale était très préjudiciable à la protection du patrimoine car les dispositifs actuels, secteurs sauvegardés PSMV, comme celui du Marais  (NB  : il y en a 100 en France), ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager)  et AVAP (aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine) disparaissaient purement et simplement sans que d'autres protections pertinentes assurent la relève.

    Le Sénat avait pris la mesure du danger pour la France d'un texte qui aurait à terme sacrifié, en tout cas endommagé, l'un des atouts majeurs que possède la France avec des monuments, des sites et des paysages exceptionnels qui fascinent les touristes. Sa représentante a souligné que l'assemblée nationale a été d'emblée sensible à cet argument et les deux chambres, en commission mixte, sont parvenues à un accord sur un texte sensiblement amélioré.

    FératFrançoise Férat, sénatrice UDI de la Marne, secrétaire de la commission culture éducation et communication

     

    Il en résulte un projet qui a été approuvé en deuxième lecture par les Députés avec l'accord du Sénat. L'évènement est suffisamment exceptionnel quand les deux chambres sont de couleur différente pour qu'on le signale et qu'on s'en réjouisse. Le Député PS du IVe, Patrick Bloche, qui est en même temps président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l'Assemblée Nationale, nous avait préparés à cette issue heureuse, par ses déclarations rassurantes lors de notre rencontre à la Chambre des Députés le 19 février 2016.

    BlochePatrick Bloche, Député PS de la 7ème circonscription et conseiller de Paris élu du XIe

     

    Les nouvelles dispositions peuvent se résumer ainsi : inscription des dispositions relatives à la protection du patrimoine dans un "règlement" annexé à chaque PLU (plan local d'urbanisme), co-responsabilité État-collectivité territoriale pour l'établissement des PSMV, création obligatoire d'une commission locale pour veiller à la médiation et à la participation, lorsqu'il y a ou non intercommunalité.

    La commission nationale, quant à elle, sera consultée chaque fois que l’État décidera "l'aliénation de monuments historiques" c'est à dire la vente à des tiers (souvent étrangers).

    Autre thème, l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cette distinction est considérée comme précieuse pour ses bénéficiaires mais dans l'état actuel des choses il n'en découle légalement aucune contrainte ou obligation. Vincent Berjot, directeur général des patrimoines, nous a appris qu'un décret est en cours d'élaboration pour corriger cette aberration en précisant les conséquences juridiques de l'inscription.

    Gérard Simonet