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Étiquette : bureau d’action contre les nuisances

  • Le « Bureau d’Action Contre les Nuisances », de la Préfecture de Police de Paris : un service public « haute performance »

    Berthaud impasse

    Impasse Berthaud (IIIe). Elle conduit au jardin "Anne Frank" (hôtel St Aignan) et au "Musée de la Poupée", en desservant au passage un restaurant apprécié dans le quartier : "Le Hangar".

     

    C'est là que se situe l'une des dernières interventions du "Bureau d'Action Contre les Nuisances" (BACN), de la Préfecture de Police de Paris

    Avant la création du jardin "Anne Frank", cette ruelle en cul-de-sac ne donnait pas envie de s'y attarder. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, en a fait un lieu de promenade agréable en direction du jardin, et du Musée de la Poupée qui avait bien besoin de cette requalification pour que les visiteurs ne soient plus dissuadés d'aller jusqu'à lui.

    Les établissements riverains ont rapidement perçu l'avantage qu'ils pouvaient en tirer. Le café "Au Métro" y a fait sa terrasse avec des tables et des chaises ; son vis-à-vis, le restaurant "Alexandre" a installé des bâches pour étendre sa surface à l'extérieur. Pour autant qu'ils respectent les emprises que la Mairie de Paris leur a accordées, ces initiatives étaient licites et chacun s'en est réjoui.

    Mais "Au Métro" est allé trop loin. Il avait pris l'habitude, tous les vendredis, de faire venir une sono et d'organiser des parties. En l'absence d'insonorisation, le bruit n'était pas tolérable par les gens qui vivent au-dessus.

    Sur nos conseils, ils ont fait appel au BACN.

    Cet organisme, quoique public, semble avoir opté pour une approche "processus" conforme à la norme ISO 9001, démarche que la majorité des entreprises ont adoptée dans la relation avec leur environnement (clients, fournisseurs, etc ….). Elle commence avec un courrier exigé du plaignant. Il doit être adressé à : Bureau d'Action Contre les Nuisances – 6ème Bureau – Direction des Transports et de la Protection du Public – Préfecture de Police de Paris -12 quai de Gesvres – 75 004 – PARIS. Tél. 01 49 96 34 17

    A partir de là, les processus s'enchaînent et se déploient : appel téléphonique, annonce de l'intervention d'un inspecteur sous x jours, mesures d'émergences sonores au domicile du plaignant (le décret de 2006 limite ces émergences à 3 décibels la nuit), information sur les mesures prises, vérification et pérennisation du résultat. Le BACN est compétent pour la prise en charge du bruit émis par un exploitant. Il n'intervient pas contre les bruits de la rue qui sont du domaine du commissariat d'arrondissement. Ses armes sont graduées, d'abord la médiation, puis l'avertissement, et enfin le procès-verbal qui peut conduire à la décision de fermeture administrative.

    Il n'est pas interdit aux établissements recevant du public de faire de la musique à la condition qu'elle ne dérange pas le voisinage. Il faut donc au préalable une étude d'impact, qui peut déboucher sur la nécessité d'insonoriser le local.

    Le BACN traite d'autres sortes de nuisances, notamment olfactives.

    Dans le cas que nous décrivons, le café n'a pas souhaité s'engager vers une étude d'impact et sur ses conséquences prévisibles. Un accord amiable est intervenu entre l'exploitant et le BACN sur l'arrêt des soirées musicales. En application de ce qui ressemble assurément à une "démarche qualité ISO 9001", le plaignant a été informé des résultats et il lui est demandé de tenir le BACN régulièrement informé de son niveau de satisfaction.

    Nous ne sommes pas sûrs que le BACN ait effectivement sollicité et obtenu un certificat qualité ISO 9001. Il nous est agréable d'attester cependant que s'il n'y est pas tenu par la lettre, l'esprit de sa démarche en est imprégné.

     

  • PSMV du Marais : sauver la « gloriette » des 37-39 rue de Turenne


    Turenne 39 cour et gloriette

    Cours intérieures très encombrées entre les 37 et 39 de la rue de Turenne (IIIe). Le "lanterneau" au centre est surnommé "la Gloriette" par les riverains.

                                                                                                

      

    Le 1er juin sur ce site
    en réponse à une lettre de riverains copropriétaires
    aux décisionnaires en matière d'urbanisme dans le Marais, le Maire Pierre Aidenbaum
    était là, en compagnie de son Adjointe à l'urbanisme Christine Frey,

    mais aussi Sophie Hyafil, Architecte en chef des Bâtiments de France, Elisabeth
    Blanc et Daniel Duché, architectes en charge du dossier de révision du PSMV
    (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.

    De quoi s'agissait-il ?

    On l'aura remarqué sur
    la photo, les cours de ces immeubles sont occupées par une imbrication d’ateliers,
    jardin et terrasses que domine un lanterneau aux allures romantiques de la fin
    du 19ème ou début du 20ème siècle. Le PSMV dans son 
    état actuel, toujours en vigueur, prévoit que  toutes ces constructions bien présentes sont amenées à disparaître.

    Les
    propriétaires des immeubles qui entourent la cour s’en émeuvent car ils souhaitent
    le maintien des ateliers. Dura lex, sed
    lex
    pourrait-on dire, mais le règlement du Marais prévoit la possibilité pour les Bâtiments de
    France de décider la démolition
    mais pas l'obligation.
    Ils sont donc juges de la situation.

    Ces ateliers ont
    accueilli pendant de nombreuses années l’entreprise IMEX spécialiste en gros de
    fausse fourrure. Trop à l’étroit dans un quartier en mutation,  IMEX a quitté le quartier à la fin des années
    90. Les ateliers, rachetés par des promoteurs, ont un avenir incertain quant à leur utilisation. Après avoir hébergé les archives du mémorial
    juif, ils accueillent aujourd’hui de façon provisoire une partie des Archives Nationales dans l’attente de la livraison du nouveau bâtiment que
    construit le Ministère de la Culture et de la Communication à Pierrefitte.

    Il y a désormais parmi
    les habitants des immeubles riverains de la cour une prise de conscience qu'il
    faut préserver les ateliers et en particulier le lanterneau, témoin de l’époque
    artisanale du Marais. Les habitants sont attachés au cadre de la cour, à son
    calme et apprécient le mélange d’habitations et d’activités, quand elles sont
    silencieuses …

    Les réactions de
    architectes ont laissé penser que la construction et sa gloriette auraient
    droit de cité dans le PSMV révisé, comme d'autres qui seront réhabilitées au nom
    de la sauvegarde de la mémoire industrielle du
    19ème siècle mais aussi, dans
    le cas présent, pour la qualité esthétique intrinsèque qui lui est reconnue. La
    photo permet d'en juger.

    Il reste à voir comment,
    à l'intérieur et autour de ce symbole remis à neuf, des logements, des
    activités économiques ou des équipements trouveront leur place. 

                                                                                                             

    Avec la contribution de Anne de Gromard, architecte, et Daniel Sée