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Étiquette : carreau du temple

  • Le « Carreau du Temple » (IIIe) a mangé son capital !

    Carreau du temple rénové 02 05 14Le Carreau du Temple, rue Eugène Spüller (IIIe) (Photo VlM)

    Le "Carreau du Temple" est une SPL (société publique locale) de droit privé, dont le capital social est détenu par la  Ville de Paris à hauteur de 70 % et le Département de Paris pour 30 %.

    La SPL a pour mission la gestion et l'exploitation du Carreau du Temple avec toutes les activités qui s'y attachent.

    Les deux premières années d'exploitation se sont traduites par une perte cumulée de 554.000 €. Autant dire qu'il ne reste rien du capital social initial (300.000 €) et de la "subvention d'investissement" destinée à gonfler ses fonds propres.

    En conséquence, dans le but d'éviter  la cessation d'activité, les actionnaires publics sont appelés à procéder à une augmentation de capital qui ressemble à un sauvetage : ils sont invités à verser 300.000 € pour reconstituer le capital social. C'est une manière de subventionner la société pour effacer ses pertes antérieures. Le conseil de Paris va en délibérer prochainement.

    Il reste, cette opération faite, à savoir s'il existe une chance que l'exploitation du Carreau trouve un équilibre pour son exploitation. Son chiffre d'affaires annuel tourne autour de 2 Millions d'€, ses coûts de fonctionnement excèdent ce chiffre de 250 à 300.000 €. Il y a deux approches possibles : augmenter les recettes ou/et diminuer les charges.

    L'accroissement de l'activité se heurte à l'opposition des riverains à toute forme d'agression et de pollution de leur environnement. La SPL peut essayer toutefois d'imaginer des activités dont l'impact sur l'environnement serait maitrisé. Sinon, c'est sur les charges qu'il faudra jouer.

    Deux nouvelles directrices ont été nommées il y a un an. Nous avons prévu de les rencontrer prochainement. Ce sujet doit être à l'évidence en bonne place sur leur agenda.

    Il est encore tôt pour tirer la morale de l'affaire. Mais on risque peu de se tromper en affirmant qu'il faut tempérer les enthousiasmes chaque fois qu'un projet à caractère public est annoncé. La Fontaine pourrait en faire une fable. Le chantier des Halles et sa fameuse "canopée", avec le "carreau du Temple", lui en fourniraient la matière.  Soyons également attentifs aux "22 projets qui vont réinventer Paris" (article du 5 février).  Quant à la chute, elle pourrait être celle-ci : "en toute chose, il faut considérer la fin" (Le renard et le bouc – Jean de la Fontaine).

    Gérard Simonet

     

  • Impasse de l’Hôtel d’Argenson (IVe) : un pas décisif vers la disparition du cloaque

    P1080616Entrée de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), à hauteur du 18 rue Vieille du Temple (Photo VlM)

     

    Nous l'annoncions dans notre article du 1er janvier 2013, les riverains du passage étaient parvenus à un accord qui prévoyait l'installation d'une grille à l'entrée de l'impasse, dans le but d'éviter les dégradations et incivilités qu'elle subit depuis des années.

    La grille est désormais en place. Les dégradations sont toujours là mais la restauration des murs aura lieu dès que possible. Les habitués de la rue Vieille du Temple, une des plus attachantes du Marais, leur en sont reconnaissants. Le décor anxiogène que créait l'impasse dans l'environnement particulièrement accueillant de la rue, avait quelque chose de détestable.

    P1080613Impasse de l'Hôtel d'Argenson : état du passage (Photo VlM)

     

    Nous donnons rendez-vous aux riverains pour inaugurer la phase finale qui verra la restauration complète des lieux.

     

  • Carreau du Temple : de nouveaux travaux à la veille d’événements culinaires

     

    TOUS%2~1L'affiche du 1er Festival Gastronomique et Solidaire de l'association "Tous à Table"

     

    Le Carreau du Temple fermé du 04 au 26 août pour travaux, comme l’indique l’affichage qui est apposé sur ses portes, ne manque pas d’intriguer.

    Des journalistes ont réussi à joindre l’architecte qui précise que ce ne sont que des travaux d’entretien qui permettre de clôturer certaines réserves qui avaient été faites lors de la réception des travaux.

    Espérons qu’il s’agit bien de cela et que le Carreau ne fait pas les frais de malfaçons ou de surprises découvertes suite à sa mise en service.

    A2454c4ef34cf5da33fc0e13ee2d079eL'affiche annonçant le salon des "Food trucks": "Street Food Temple"

     

    Espérons aussi qu’il pourra rouvrir à bonne date non seulement pour les scolaires et les associations qui le fréquentent mais aussi pour les deux évènements « culinaires » attendus de la rentrée.

    D’abord fin août l’Association «Tous à Table » (*) organise son 1er Festival gastronomique et solidaire mêlant cuisine et musique avec en point d’orgue, du 19 au 21 septembre, le «Street Food Temple-le Culte de la cuisine de Rue». Des « food trucks » et des marchands ambulants présenteront durant ces trois jours les dispositifs existants sur cette forme de cuisine très tendance (notre article du 24 juillet 2014). Des ateliers permettront aux visiteurs d’apprendre des recettes ….

    Ambiance garantie !

    Dominique Feutry

     

    (*) Créée en 2011 "Tous a Table"  a pour objectif de "fédérer les professionnels de la restauration de qualité, pour transmettre leur savoir-faire & leur savoir être, à des personnes en rupture avec le monde du travail – Recréer de la mixité sociale dans des restaurants de qualité – Permettre un moment de convivialité à des personnes en grande difficulté."

     

  • Le Carreau du Temple (IIIe) devrait prendre son envol à la rentrée prochaine

      Carreau-du-temple_pics_809Une salle du Carreau du Temple (IIIe) pouvant servir à l'exercice du sport

     

    Le Maire du IIIe arrondissement, accompagné d'autres élus, réunissait ce 30 juin, dans le cadre du CICA (Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement), les associations afin de les informer de la future "utilisation du Carreau du Temple".

    Après un bref historique sur cette importante rénovation et la présentation du nouveau Directeur Général Alain Herzog qui fut pendant 4 ans à la tête de la Gaieté Lyrique, l'organisation des créneaux réservés du Carreau pour l'utilisation des salles est ensuite détaillée.

    Nous apprenons que 160 demandes ont été reçues d'associations sportives diverses de la capitale et que seules 48 ont pu être satisfaites, sachant toutefois qu'il a été tenu compte du Gymnase de la rue Michel Le Comte et de l'Espace Sylvia Montfort rue Elzévir. 67 créneaux scolaires ont été par ailleurs attribués, non plus dans ce cas par la Mairie du IIIe, mais par la Direction de la Jeunesse et des Sports. Un "comité de suivi" s'assurera de la conformité des utilisations par ces associations en lien avec le contenu de leur dossier de demande initiale. Il est rappelé que les créneaux ne sont attribués que pour un an. Il a été souligné enfin combien chaque demande avait fait l'objet d'une sélection très poussée en tenant compte de critères spécifiques (nature de l'activité, qualité de l'offre, tarifs sociaux pratiqués, proximité …).

     Carreau-du-Temple-intérieur-halles-_-630x405-_-©-Fernando-Javier-Urquijo-Studio-Milou_block_media_bigIntérieur de la halle du Carreau du Temple

     

    Incidemment au cours de la séance de questions/réponses des participants ont souligné le bruit lié aux manifestations organisées tel le récent défilé Yves Saint Laurent, bruit qui rejaillit sur la vie des riverains. Le Maire du IIIe a répondu qu'en phase de démarrage des erreurs qu'il s'évertuait à corriger avaient pu être commises. Toutefois en exigeant désormais un cahier des charges propre a chaque événement, des règles telle celle par exemple de ne rien installer avant 6h00 du matin ont été instaurées. Mais pour les habitants c'est le démontage qui pose le plus de problème en termes de bruit et d'encombrement. Cette phase qui doit aussi être encadrée même si chacun comprend que ce lieu rénové contribue désormais au rayonnement de Paris. Pierre Aidenbaum a répondu que le stationnement autour du bâtiment devait être revu et qu'une réflexion allait être menée sur des aménagements ad hoc.

    Rendez-vous pour une réunion de bilan dans un an.

    Dominique Feutry

     

  • Rencontre de « Vivre le Marais ! » avec le cabinet de l’Adjoint au Maire de Paris chargé de l’urbanisme, de l’architecture, de projet du Grand Paris et du développement

     

    Mars 2010 004Cette terrasse n'empiète t-elle pas trop sur le trottoir ?

     

     

    Des représentants de Droits du Piéton, Accomplir et "Vivre le Marais !" membres du réseau "Vivre Paris !" ont rencontré Olivier Renard directeur de cabinet de Jean-Louis Missika Adjoint au Maire de Paris chargé de l'urbanisme, de l'architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l'attractivité.

    Cet échange a permis à notre interlocuteur de découvrir nos préoccupations en matière de terrasses et d'utilisation de l'espace public. Nous lui avons dressé un historique de nos interventions concernant les abus constatés notamment sur  les trottoirs qui sont réservés pourtant en priorité aux piétons.

    Nous avons rappelé que nous n’étions pas opposés aux terrasses bien au contraire mais aujourd’hui nous constatons trop souvent des abus au détriment des piétons. Ces abus sont soit des infractions au règlement des terrasses, soit des terrasses qui ne sont pas autorisées, soit des terrasses qui ne respectent pas l’autorisation (débordements…), soit des autorisations données qui n'auraient pas dû être délivrées… et nous spécifions que le règlement lui-même devrait être révisé sur une certain nombre de points. Nous insistons sur la nécessité d'un discours et d'une politique clairs de la part de la Ville sur cette question.

     

    Iltre-terrasses-et-motoUne terrasse qui ne respecte pas le réglement

     

    Nous avons profité de cette réunion pour rappeler les moyens à notre disposition (liste des autorisations de terrasses disponibles sur internet, affichettes apposées sur les vitrines des établissements) et le fait que nous pouvons solliciter facilement les interlocuteurs de la Direction de l'Urbanisme en charge de ces questions. Incidemment nous avons indiqué que les amendes pour les infractions constatées étaient faibles et que le coût d'une autorisation de terrasse pourrait être revu alors que la Ville est à la recherche de recettes.

    En réponse, Olivier Renard se montre ouvert au dialogue, comprend nos positions. Il rappelle les engagements de campagne de Mme Hidalgo pour le développement de la mobilité douce (piétons, vélos et voitures électriques) . Il n'est pas opposé à des travaux en commun et indique être favorable à une poursuite du dialogue en collaboration avec les autres adjoints concernés par ce sujet. En résumé nous retirons une première impression favorable de cette réunion. Notre interlocuteur nous a semblé à l'écoute et plutôt enclin à avancer… A suivre.

    Dominique Feutry

     

  • L’Hôtel Amelot de Bisseul, dit « des Ambassadeurs de Hollande », se meurt lentement …

       280px-Paris_hotel_des_ambassadeurs_de_hollande18L'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande 47, rue Vieille du Temple (IVe) a revêtu son habit triste

     

    Alors que nous avons attiré l’attention des pouvoirs publics, des défenseurs et des amoureux du patrimoine du Marais, des propriétaires eux-mêmes, l’Hôtel Amelot de Bisseul dit des Ambassadeurs se meurt lentement (nos articles des 1er juillet 2010, 27 février 2011 et 19 décembre 2012) dans une indifférence quasi générale.

    Nous vivons, jour après jour, le drame de la lente agonie d’un des joyaux de l’architecture XVIIe que nombre de capitales pourtant nous envient ? Nous n’arrivons pas à croire que rien ne soit possible pour le sauver.

     

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    La pierre se ronge lentement (Photo PB)

     

    Alors que la Ministre de la Culture a pu d’un trait de plume faire enlever le panneau qui recouvrait l’Hôtel de Laffemas, place des Vosges (article du 05 mai 2014), ne peut-elle rien faire pour ce témoin unique de notre passé ? Faudra-t-il attendre qu’un éboulement se produise pour voir son ministère réagir ?

    Securedownload 3Des sculptures ont disparu dans la couronne supérieure du portail (Photo PB)

     

    Des habitants, écœurés par le sort qui est réservé à ce haut lieu de notre histoire, nous font part de leur désespérance, se demandant même si l’édifice ne va pas finir comme l’Hôtel d’Effiat situé autrefois dans la même rue, afin de permettre une juteuse promotion immobilière (notre article du 30 janvier 2014) ? Ils nous ont adressé les photographies qui illustrent notre article, comme un appel au secours devant une telle passivité et soulignent combien, ne serait-ce que le portail montre les signes de cet abandon. Nous les citons : « la couronne sculpture entourant les têtes de Méduses sont fissurées, le bas du portail et du mur sont totalement rongés par la pollution avec des parties manquantes ou endommagées par l’humidité, des parties de sculptures des couronnes des médaillons des battants ont disparu, Il en ainsi aussi dans les sculptures des tympans. De part et d'autre du mur portail, les sphères sculptées et les voussures au- dessous sont attaquées et en partie détruites. » 

     Securedownload 2Un côté d'un battant du portail d'entrée fortement dégradé (Photo PB)

     

    Nous arrêterons là la longue liste des maux qui s’abattent sur l’édifice alors que ces dégradations sont seulement une partie de celles visibles de l’extérieur. Qu’en est-il à l’intérieur ?

    Il est temps messieurs les élus de vous emparer de ce dossier et de mettre autour de la table tous les acteurs concernés sinon Paris aura à nouveau, comme ce fut le cas pour l’église Saint-Merri heureusement aujourd’hui en restauration (nos articles des 04 novembre 2013 et 23 mars 2014), le triste privilège de voir figurer dans le classement des 100 monuments les plus en danger au monde du Monument World Fund un de ses plus prestigieux hôtels particuliers du Marais. Ce serait fâcheux et un comble pour l’image de la capitale la plus visitée au monde !

    Pourtant, nous le savons, et nous citons Baudelaire, « une suite de petites volontés fait un gros résultat »

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion. On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

  • Reprise de la visite guidée « sur les traces des Templiers » (IIIe)

    Temple vue générale enclosL'enclos du Temple vers 1450. Une ville fortifiée dont il ne reste que des vestiges . Au fond, le donjon, à gauche la tour César, au centre l'église et les habitations. (Histoire du IIIe, Editions Hervas, par Philippe Sorel)

        

    "Vivre le Marais !", en association avec "Culture & Patrimoine", vous invite à une nouvelle promenade sous la conduite de notre guide Sylvain Solustri :

     

    Sur les traces des Templiers

    Le jeudi 13 juin 2013 à 14h30

    Rendez-vous 14h15 à la sortie du métro "Temple"

     

    Voulez-vous savoir par quelle sombre ironie de l'Histoire, la malédiction de Jacques de Molay – dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple – a atteint les rois jusqu'à Louis XVI ? Sylvain Solustri, notre guide, propose une passionnante visite avec l'évocation de l'enclos du Temple, son donjon où fut emprisonnée la famille de Louis XVI, l'église du Temple, la tour César, les murs et les tours d'enceinte mais aussi l'histoire de la Rotonde et du carreau du temple. Puis un détour par le Boulevard du Crime et le lieu où s'est réunie la 1ère Internationale avant de voir le marché des Enfants Rouges, sans oublier la visite de L’Église Sainte Élisabeth et bien d'autres lieux.

    Comptez deux heures de promenade. Merci de vous inscrire auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr  ou par téléphone 01 42 72 61 41. Inscrivez-vous au plus vite car, pour le confort de tous, le nombre de places est limité.

    Participation aux frais : 10 euros par personne.

    A très bientôt.

     

  • Un conseil de quartier qui aurait mérité davantage de sérénité

     

    3e

    Les conseils de quartier du IIIe

    Le conseil de quartier Saint-Avoie s'est tenu le 16 avril. Mme Camille Montacié, 1er Adjoint au Maire, était présente. La réunion a malheureusement débuté par de vifs échanges à propos de la rédaction du compte rendu de la précédente séance et de la composition du comité d'animation fraîchement élu. Les débats qui ont suivi n'étant pas plus apaisés, seul le sujet relatif à l'aménagement du Carreau du Temple et de ses abords ont retenu notre attention.

    Jean-Luc Baillet, directeur général du Carreau du Temple, a rappelé les éléments donnés dans une précédente réunion (lire article du 17 novembre 2012). Il insiste sur l'accueil qui sera réservé aux scolaires et le fait que ce bâtiment sera consacré à des activités multiples, sport, culture, danse,théâtre, mode, cinéma, conférences … L'investissement totalise 60 millions d'euros (sans dépassement sur le montant initialement prévu). En réponse à une question de Vivre le Marais! nous avons appris que le budget de fonctionnement de 2,8 millions d'euros doit être assuré à 60 % par des recettes propres. Il est annoncé que cette partie du budget pour le premier exercice sera couverte aux deux tiers par les réservations des "fashion weeks". En effet M. Baillet confirme l'intérêt pour le monde de la mode de ce lieu devenu emblématique, dès avant le réaménagement en cours. Pour cette raison la physionomie du quartier évolue en conséquence puisque de nombreuses boutiques spécialisées dans ce domaiene s'y installent. Seule ombre pour le chantier, un probable retard de livraison dû à la défaillance d'une entreprise qui rencontre des difficultés financières et ne peut plus assurer ses prestations. Il n'est pas sûr que l'ouverture ait lieu en décembre prochain.

    Un représentant du conseil de quartier des Enfants Rouges présente les résultats d'un groupe de réflexion chargé de proposer un projet d'aménagement des abords du Carreau. L'idée générale consiste en la réalisation de trois esplanades/ dégagements sur trois des côtés du bâtiment. Mais cela a un coût bien supérieur au budget qui sera alloué. Aussi les propositions ont été revues à l'économie sans que l'on visualise bien ce qu'il en ressort. Soulignons qu'il ne s'agit que d'une proposition qui peut être en dernier ressort retenue ou non, voire modifiée par la Ville.

    Les débats se sont poursuivis sur l'utilisation du budget alloué au conseil de quartier (75 Keuros) et les projets retenus dont la décision de financer une barrière de sécurité pour la crèche de la rue Rambuteau (15 000 euros) qui a fait aussi débat.

    Il est regrettable que ces réunions ne soient pas empruntes de davantage de sérénité.

    Dominique Feutry

  • Enquête publique sur la révision du PSMV : « Vivre le Marais ! » réclame des aménagements

     LancementPSMV

    Panneaux avec des plans déployés pour l'enquête publique en mairie du IIIe

     

    Dans le cadre de l’enquête publique concernant le plan de révision du PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) du Marais, "Vivre le Marais !" a consulté les documents mis à disposition du public. Plusieurs sujets nous interpellent. Nous avons donc adressé au Commissaire-enquêteur un courrier reprenant ces différents points et ceux que nous ont aussi signalé des adhérents et habitants du quartier.

    Nous relevons tout d’abord  une inexactitude criante. La délibération adoptée  par le Conseil de Paris le 13 novembre 2012 spécifie en effet qu’ « en terme de densité des surfaces d’habitation, le PSMV présente une valeur relativement faible par rapport à la moyenne parisienne ». Si le bâti par lui-même est moins dense qu’ailleurs dans Paris en raison de la faible hauteur des immeubles anciens, par contre l’étroitesse des rues, la rareté des espaces libres et le resserrement des constructions qui sont des caractéristiques du quartier aboutissent au constat contraire, à savoir l’existence d’une très forte densité d’habitants à l’hectare.

    C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le PSMV actuellement en vigueur prône la « respiration » du Marais par la démolition de constructions parasites. Nous citons à l’appui de ce constat deux études indiscutables (Atelier Parisien de l’Urbanisme et Chambre des Notaires) qui montrent que le IIIe arrondissement a une densité d’habitants à l’hectare sensiblement supérieure à la moyenne parisienne !

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    Place du Marché Sainte Catherine (IVe)


    La situation du IVe arrondissement est comparable à celle du IIIe si l’on considère que les chiffres sont minorés par le nombre élevé d’édifices publics imposants tels Notre-Dame, l’Hôtel de Ville, l’Hôtel Dieu, le Centre Pompidou, le Préfecture de Police et par l'existence des berges de la Seine.
    Nous réfutons donc les dispositions qui s’appuient sur la nécessité de densifier le Marais en lui attribuant des objectifs déraisonnables en matière de logement social qui vont au-delà des exigences de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain).

    Dans cet esprit, il est décrété dans le nouveau PSMV que le Marais doit comporter 30 % de logements sociaux alors que les textes exigent 20 % (taux qui pourrait être porté à 25%). Si nous comprenons la nécessité d’un effort en matière de logement social, il est étonnant que le Marais qui n’est pas une commune mais un quartier, se voit imposer un taux supérieur à celui des communes de France et de la Ville de Paris ! Si cette décision devenait acquise, les conséquences pour les classes moyennes seraient tout à fait néfastes. Elle induirait pour celles-ci en particulier :

    • Une contribution croissante aux efforts de solidarité se traduisant par des impôts supplémentaires pour subventionner les bailleurs sociaux alors que les taxes foncières ont cru fortement ces dernières années.
    • La non accession à la propriété. En effet les prix de l’immobilier sur le marché « libre » augmenteront puisqu’il y aura moins de biens à rénover et ceux qui le seront devront être vendus par les promoteurs à un prix plus élevé du fait de l’application de l’objectif de 30% de logements sociaux pour les programmes de plus de 800 m2.
      La mixité sociale risque fort alors de voler en éclat. Seuls les pauvres et les riches auront droit de cité dans le Marais !

    Il faut renoncer à ce taux de 30% et s’en tenir à la loi SRU stricto sensu, c'est à dire à la règle générale.

    Par ailleurs, nous avons soulevé dans notre courrier des modifications que nous jugeons inacceptables :

    •  Il en est ainsi du square Renée Vivien qui serait supprimé afin d’y construire un immeuble abritant une crèche, qui exposeraient nos bambins à la pollution très importante à cet endroit alors que d’autres possibilités en des lieux très proches existent (notre article du 28 février 2013). Une lettre attirant l’attention sur l’inopportunité de ce projet a été adressée au Maire du IIIe.
    • Nous insistons aussi sur le maintien de la réalisation d’un espace vert public comme cela est prévu dans le PSMV actuel à l’emplacement du Hangar Lissac (64, rue du Temple IIIe) lorsqu’il sera détruit. Cela faisait d’ailleurs partie des conditions de la donation Lissac à la Ville de Paris !

    En ce qui concerne le Centre Culturel Suisse (34-36, rue des Francs Bourgeois IIIe) nous demandons qu’il soit bien mentionné que s’il était démoli un espace vert serait à réaliser à son emplacement comme cela est indiqué dans le PSMV actuel.

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    Un type d'immeuble à ne plus construire

    Nous avons mentionné des anomalies dans la classification de plusieurs immeubles de la rue des Archives et de la rue Sainte- Croix- de- la-Bretonnerie.
    Nous avons aussi relayé les riverains de la place du Marché Sainte Catherine (IVe) dont le collectif demande l’application de normes adaptées au site pour les rez- de-chaussée et terrasses des immeubles situés sur son pourtour.

    Enfin nous avons signalé une anomalie relative aux devantures et enseignes qui résulte de la non observation par nombre de commerçants, en particulier du secteur Beaubourg-Temple (IIIe), des obligations qui leur incombent en matière d’esthétique. Passé en effet trois ans, il y a prescription et ce qui est laid ou irrégulier ne peut plus alors être interdit ou modifié même si le demande émane de la Direction de l’Urbanisme ou des Bâtiments de France. Cette prescription de 3 ans devrait être abrogée.

    Nous vous tiendrons informés de la suite qui sera réservée aux avis, demandes et objections que nous avons formulés.

    Dominique Feutry

     

  • Réunion d’étape du Maire du IIIe sur l’aménagement du Carreau du Temple

    79547522 L'ossature du Carreau du Temple  

     

    Entouré notamment de l’architecte en charge du projet et de Jean-Luc Baillet, Directeur Général fraîchement nommé pour diriger ce futur ensemble, Pierre Aidenbaum a présenté un point d’étape sur le chantier du Carreau du Temple. Il a indiqué que l‘ensemble serait placé sous la responsabilité d’une Société Publique Locale (détenue par la Ville de Paris et la Région) dont il venait d’être élu à la présidence par le conseil d’administration de 7 membres, tous conseillers municipaux dont les 2 adjoints (l'un en charge du commerce, de l'artisant, des professions individuelles et des métiers d'art, l'autre du sport). Il souhaite aussi la mise en place d’un conseil consultatif afin que les forces vives de l’arrondissement soient représentées et donnent leur avis.

    L’architecte de la Ville de Paris rappelle ensuite que le Carreau comprendra une salle de spectacle de 250 places, 1800 m2 d’espace polyvalent dédié à des activités sportives, culturelles et économiques et au sous-sol différentes salles dont un studio d’enregistrement. Ces espaces réversibles sont jugés de grande qualité par les présentateurs et en partie écologiques puisque des cellules photovoltaïques ont été installées sur la verrière. Une isolation thermique et une isolation acoustique ont été intégrées, ce qui n’est pas simple dans ce bâtiment atypique, classé monument historique en 1982, dans lequel devront être réinstallées les échoppes qui sont elles-même classées. Le chauffage urbain a été amené en prolongeant de 330 m la conduite de la rue des Archives. Ce qui explique les travaux que nous avons constatés dans cette rue durant l'été.

    Fin 2012, les façades seront totalement terminées. Les structures métalliques ont toutes été décapées et la structure métallique de la salle de spectacle est posée. L’échéance des travaux est prévue fin 2013.

    ImagesCAM5PH77Le projet d'aménagement

    Il est mentionné que le lieu pourra abriter jusqu’à 2800 personnes et sera ouvert au public 320 jours sur 365. Pour l’aménagement extérieur des 4 côtés du bâtiment (accès sécurité, trottoirs, plantations, stationnement, circulation, pistes cyclables, mobilité réduite…), une réflexion est en cours avec des riverains et les équipes du chef de circonscription territoriale de la voirie pour les 4 premiers arrondissements qui assistait à la réunion. Mais il est déjà annoncé que le programme qui sera défini sera exécuté sur plusieurs années, la Ville de Paris n’ayant pas le budget nécessaire pour réaliser ces investissements sur un seul exercice.

    L’architecte souligne que sur les trois ans de travaux prévus, un an a été consacré à des fouilles archéologiques qui ont permis de retrouver une partie du tracé de l’église Sainte-Marie du Temple, détruite à la Révolution, et les bases de la "Rotonde" de Perrard de Montreuil, un bâtiment “utopiste” édifié en 1788 pour abriter des échoppes et des petits appartements (article du 14 mars 2009).

    ImagesCAASTGNZ "La Rotonde" de Perrard de Montreuil. Une maquette en bois est visible au musée Carnavalet.

                  

    Le cimetière qui se trouvait à cet endroit a révélé plus de mille tombes dont les plus anciennes remontent au XIIe siècle et vont jusquau XVIIIe siècle. Aucune découverte majeure n’a eu lieu.

    M. Bayet présente ensuite les grandes lignes de son projet. Après avoir rappelé qu’il avait été chargé culturel à l’ambassade de Bamako, conseiller du maire de Lille capitale européenne de la culture, il insiste sur sa connaissance du cirque, ayant dirigé le Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne. Pour cela, il se dit « proche des pratiques populaires de la culture ». A ce titre il dévoile les orientations principales qu’il souhaite développer. Outre les sports scolaires, les cours pour les associations, il entend attirer des activités payantes telles que des congrès, des salons, des concours, des défilés et des spectacles de toutes formes dans les espaces à louer. Son équipe sera constituée d’une vingtaine de personnes, le budget annuel est de 2,750 millions d’€ dont 50 % de charges fixes.

    Le satisfecit apparent qui transparaissait dans la présentation du dossier par les intervenants s’est trouvé contrarié par certains participants dans l’assistance, au demeurant peu nombreuse, bien que nous ayons noté la présence de notre nouveau député. Certains en effet ont souligné le manque de transparence du Maire du IIIe antérieurement à cette présentation. Pour notre part nous serons intéressés par le devenir effectif du Carreau et l’orientation réelle qui sera prise dans le respect des annonces faites au cours de cette réunion. Il est important aussi, et nous le souhaitons vivement, que ce lieu historique ne devienne pas un puits sans fond pour les contribuables parisiens ; car cette opération, financée par la Ville de Paris, représente tout de même un investissement de 60 millions d' euros auquel s'ajoute le budget annuel de fonctionnement, net des recettes envisagées.

    Notons qu’il est possible de visiter le chantier en s’inscrivant à la mairie du IIIe.

    Dominique Feutry