Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : carreau du temple

  • Carreau du temple rénové 02 05 14Le Carreau du Temple, rue Eugène Spüller (IIIe) (Photo VlM)

    Le "Carreau du Temple" est une SPL (société publique locale) de droit privé, dont le capital social est détenu par la  Ville de Paris à hauteur de 70 % et le Département de Paris pour 30 %.

    La SPL a pour mission la gestion et l'exploitation du Carreau du Temple avec toutes les activités qui s'y attachent.

    Les deux premières années d'exploitation se sont traduites par une perte cumulée de 554.000 €. Autant dire qu'il ne reste rien du capital social initial (300.000 €) et de la "subvention d'investissement" destinée à gonfler ses fonds propres.

    En conséquence, dans le but d'éviter  la cessation d'activité, les actionnaires publics sont appelés à procéder à une augmentation de capital qui ressemble à un sauvetage : ils sont invités à verser 300.000 € pour reconstituer le capital social. C'est une manière de subventionner la société pour effacer ses pertes antérieures. Le conseil de Paris va en délibérer prochainement.

    Il reste, cette opération faite, à savoir s'il existe une chance que l'exploitation du Carreau trouve un équilibre pour son exploitation. Son chiffre d'affaires annuel tourne autour de 2 Millions d'€, ses coûts de fonctionnement excèdent ce chiffre de 250 à 300.000 €. Il y a deux approches possibles : augmenter les recettes ou/et diminuer les charges.

    L'accroissement de l'activité se heurte à l'opposition des riverains à toute forme d'agression et de pollution de leur environnement. La SPL peut essayer toutefois d'imaginer des activités dont l'impact sur l'environnement serait maitrisé. Sinon, c'est sur les charges qu'il faudra jouer.

    Deux nouvelles directrices ont été nommées il y a un an. Nous avons prévu de les rencontrer prochainement. Ce sujet doit être à l'évidence en bonne place sur leur agenda.

    Il est encore tôt pour tirer la morale de l'affaire. Mais on risque peu de se tromper en affirmant qu'il faut tempérer les enthousiasmes chaque fois qu'un projet à caractère public est annoncé. La Fontaine pourrait en faire une fable. Le chantier des Halles et sa fameuse "canopée", avec le "carreau du Temple", lui en fourniraient la matière.  Soyons également attentifs aux "22 projets qui vont réinventer Paris" (article du 5 février).  Quant à la chute, elle pourrait être celle-ci : "en toute chose, il faut considérer la fin" (Le renard et le bouc – Jean de la Fontaine).

    Gérard Simonet

     

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    TOUS%2~1L'affiche du 1er Festival Gastronomique et Solidaire de l'association "Tous à Table"

     

    Le Carreau du Temple fermé du 04 au 26 août pour travaux, comme l’indique l’affichage qui est apposé sur ses portes, ne manque pas d’intriguer.

    Des journalistes ont réussi à joindre l’architecte qui précise que ce ne sont que des travaux d’entretien qui permettre de clôturer certaines réserves qui avaient été faites lors de la réception des travaux.

    Espérons qu’il s’agit bien de cela et que le Carreau ne fait pas les frais de malfaçons ou de surprises découvertes suite à sa mise en service.

    A2454c4ef34cf5da33fc0e13ee2d079eL'affiche annonçant le salon des "Food trucks": "Street Food Temple"

     

    Espérons aussi qu’il pourra rouvrir à bonne date non seulement pour les scolaires et les associations qui le fréquentent mais aussi pour les deux évènements « culinaires » attendus de la rentrée.

    D’abord fin août l’Association «Tous à Table » (*) organise son 1er Festival gastronomique et solidaire mêlant cuisine et musique avec en point d’orgue, du 19 au 21 septembre, le «Street Food Temple-le Culte de la cuisine de Rue». Des « food trucks » et des marchands ambulants présenteront durant ces trois jours les dispositifs existants sur cette forme de cuisine très tendance (notre article du 24 juillet 2014). Des ateliers permettront aux visiteurs d’apprendre des recettes ….

    Ambiance garantie !

    Dominique Feutry

     

    (*) Créée en 2011 "Tous a Table"  a pour objectif de "fédérer les professionnels de la restauration de qualité, pour transmettre leur savoir-faire & leur savoir être, à des personnes en rupture avec le monde du travail – Recréer de la mixité sociale dans des restaurants de qualité – Permettre un moment de convivialité à des personnes en grande difficulté."

     

  •   Carreau-du-temple_pics_809Une salle du Carreau du Temple (IIIe) pouvant servir à l'exercice du sport

     

    Le Maire du IIIe arrondissement, accompagné d'autres élus, réunissait ce 30 juin, dans le cadre du CICA (Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement), les associations afin de les informer de la future "utilisation du Carreau du Temple".

    Après un bref historique sur cette importante rénovation et la présentation du nouveau Directeur Général Alain Herzog qui fut pendant 4 ans à la tête de la Gaieté Lyrique, l'organisation des créneaux réservés du Carreau pour l'utilisation des salles est ensuite détaillée.

    Nous apprenons que 160 demandes ont été reçues d'associations sportives diverses de la capitale et que seules 48 ont pu être satisfaites, sachant toutefois qu'il a été tenu compte du Gymnase de la rue Michel Le Comte et de l'Espace Sylvia Montfort rue Elzévir. 67 créneaux scolaires ont été par ailleurs attribués, non plus dans ce cas par la Mairie du IIIe, mais par la Direction de la Jeunesse et des Sports. Un "comité de suivi" s'assurera de la conformité des utilisations par ces associations en lien avec le contenu de leur dossier de demande initiale. Il est rappelé que les créneaux ne sont attribués que pour un an. Il a été souligné enfin combien chaque demande avait fait l'objet d'une sélection très poussée en tenant compte de critères spécifiques (nature de l'activité, qualité de l'offre, tarifs sociaux pratiqués, proximité …).

     Carreau-du-Temple-intérieur-halles-_-630x405-_-©-Fernando-Javier-Urquijo-Studio-Milou_block_media_bigIntérieur de la halle du Carreau du Temple

     

    Incidemment au cours de la séance de questions/réponses des participants ont souligné le bruit lié aux manifestations organisées tel le récent défilé Yves Saint Laurent, bruit qui rejaillit sur la vie des riverains. Le Maire du IIIe a répondu qu'en phase de démarrage des erreurs qu'il s'évertuait à corriger avaient pu être commises. Toutefois en exigeant désormais un cahier des charges propre a chaque événement, des règles telle celle par exemple de ne rien installer avant 6h00 du matin ont été instaurées. Mais pour les habitants c'est le démontage qui pose le plus de problème en termes de bruit et d'encombrement. Cette phase qui doit aussi être encadrée même si chacun comprend que ce lieu rénové contribue désormais au rayonnement de Paris. Pierre Aidenbaum a répondu que le stationnement autour du bâtiment devait être revu et qu'une réflexion allait être menée sur des aménagements ad hoc.

    Rendez-vous pour une réunion de bilan dans un an.

    Dominique Feutry

     

  • Temple vue générale enclosL'enclos du Temple vers 1450. Une ville fortifiée dont il ne reste que des vestiges . Au fond, le donjon, à gauche la tour César, au centre l'église et les habitations. (Histoire du IIIe, Editions Hervas, par Philippe Sorel)

        

    "Vivre le Marais !", en association avec "Culture & Patrimoine", vous invite à une nouvelle promenade sous la conduite de notre guide Sylvain Solustri :

     

    Sur les traces des Templiers

    Le jeudi 13 juin 2013 à 14h30

    Rendez-vous 14h15 à la sortie du métro "Temple"

     

    Voulez-vous savoir par quelle sombre ironie de l'Histoire, la malédiction de Jacques de Molay – dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple – a atteint les rois jusqu'à Louis XVI ? Sylvain Solustri, notre guide, propose une passionnante visite avec l'évocation de l'enclos du Temple, son donjon où fut emprisonnée la famille de Louis XVI, l'église du Temple, la tour César, les murs et les tours d'enceinte mais aussi l'histoire de la Rotonde et du carreau du temple. Puis un détour par le Boulevard du Crime et le lieu où s'est réunie la 1ère Internationale avant de voir le marché des Enfants Rouges, sans oublier la visite de L’Église Sainte Élisabeth et bien d'autres lieux.

    Comptez deux heures de promenade. Merci de vous inscrire auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr  ou par téléphone 01 42 72 61 41. Inscrivez-vous au plus vite car, pour le confort de tous, le nombre de places est limité.

    Participation aux frais : 10 euros par personne.

    A très bientôt.

     

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    3e

    Les conseils de quartier du IIIe

    Le conseil de quartier Saint-Avoie s'est tenu le 16 avril. Mme Camille Montacié, 1er Adjoint au Maire, était présente. La réunion a malheureusement débuté par de vifs échanges à propos de la rédaction du compte rendu de la précédente séance et de la composition du comité d'animation fraîchement élu. Les débats qui ont suivi n'étant pas plus apaisés, seul le sujet relatif à l'aménagement du Carreau du Temple et de ses abords ont retenu notre attention.

    Jean-Luc Baillet, directeur général du Carreau du Temple, a rappelé les éléments donnés dans une précédente réunion (lire article du 17 novembre 2012). Il insiste sur l'accueil qui sera réservé aux scolaires et le fait que ce bâtiment sera consacré à des activités multiples, sport, culture, danse,théâtre, mode, cinéma, conférences … L'investissement totalise 60 millions d'euros (sans dépassement sur le montant initialement prévu). En réponse à une question de Vivre le Marais! nous avons appris que le budget de fonctionnement de 2,8 millions d'euros doit être assuré à 60 % par des recettes propres. Il est annoncé que cette partie du budget pour le premier exercice sera couverte aux deux tiers par les réservations des "fashion weeks". En effet M. Baillet confirme l'intérêt pour le monde de la mode de ce lieu devenu emblématique, dès avant le réaménagement en cours. Pour cette raison la physionomie du quartier évolue en conséquence puisque de nombreuses boutiques spécialisées dans ce domaiene s'y installent. Seule ombre pour le chantier, un probable retard de livraison dû à la défaillance d'une entreprise qui rencontre des difficultés financières et ne peut plus assurer ses prestations. Il n'est pas sûr que l'ouverture ait lieu en décembre prochain.

    Un représentant du conseil de quartier des Enfants Rouges présente les résultats d'un groupe de réflexion chargé de proposer un projet d'aménagement des abords du Carreau. L'idée générale consiste en la réalisation de trois esplanades/ dégagements sur trois des côtés du bâtiment. Mais cela a un coût bien supérieur au budget qui sera alloué. Aussi les propositions ont été revues à l'économie sans que l'on visualise bien ce qu'il en ressort. Soulignons qu'il ne s'agit que d'une proposition qui peut être en dernier ressort retenue ou non, voire modifiée par la Ville.

    Les débats se sont poursuivis sur l'utilisation du budget alloué au conseil de quartier (75 Keuros) et les projets retenus dont la décision de financer une barrière de sécurité pour la crèche de la rue Rambuteau (15 000 euros) qui a fait aussi débat.

    Il est regrettable que ces réunions ne soient pas empruntes de davantage de sérénité.

    Dominique Feutry

  • 79547522 L'ossature du Carreau du Temple  

     

    Entouré notamment de l’architecte en charge du projet et de Jean-Luc Baillet, Directeur Général fraîchement nommé pour diriger ce futur ensemble, Pierre Aidenbaum a présenté un point d’étape sur le chantier du Carreau du Temple. Il a indiqué que l‘ensemble serait placé sous la responsabilité d’une Société Publique Locale (détenue par la Ville de Paris et la Région) dont il venait d’être élu à la présidence par le conseil d’administration de 7 membres, tous conseillers municipaux dont les 2 adjoints (l'un en charge du commerce, de l'artisant, des professions individuelles et des métiers d'art, l'autre du sport). Il souhaite aussi la mise en place d’un conseil consultatif afin que les forces vives de l’arrondissement soient représentées et donnent leur avis.

    L’architecte de la Ville de Paris rappelle ensuite que le Carreau comprendra une salle de spectacle de 250 places, 1800 m2 d’espace polyvalent dédié à des activités sportives, culturelles et économiques et au sous-sol différentes salles dont un studio d’enregistrement. Ces espaces réversibles sont jugés de grande qualité par les présentateurs et en partie écologiques puisque des cellules photovoltaïques ont été installées sur la verrière. Une isolation thermique et une isolation acoustique ont été intégrées, ce qui n’est pas simple dans ce bâtiment atypique, classé monument historique en 1982, dans lequel devront être réinstallées les échoppes qui sont elles-même classées. Le chauffage urbain a été amené en prolongeant de 330 m la conduite de la rue des Archives. Ce qui explique les travaux que nous avons constatés dans cette rue durant l'été.

    Fin 2012, les façades seront totalement terminées. Les structures métalliques ont toutes été décapées et la structure métallique de la salle de spectacle est posée. L’échéance des travaux est prévue fin 2013.

    ImagesCAM5PH77Le projet d'aménagement

    Il est mentionné que le lieu pourra abriter jusqu’à 2800 personnes et sera ouvert au public 320 jours sur 365. Pour l’aménagement extérieur des 4 côtés du bâtiment (accès sécurité, trottoirs, plantations, stationnement, circulation, pistes cyclables, mobilité réduite…), une réflexion est en cours avec des riverains et les équipes du chef de circonscription territoriale de la voirie pour les 4 premiers arrondissements qui assistait à la réunion. Mais il est déjà annoncé que le programme qui sera défini sera exécuté sur plusieurs années, la Ville de Paris n’ayant pas le budget nécessaire pour réaliser ces investissements sur un seul exercice.

    L’architecte souligne que sur les trois ans de travaux prévus, un an a été consacré à des fouilles archéologiques qui ont permis de retrouver une partie du tracé de l’église Sainte-Marie du Temple, détruite à la Révolution, et les bases de la "Rotonde" de Perrard de Montreuil, un bâtiment “utopiste” édifié en 1788 pour abriter des échoppes et des petits appartements (article du 14 mars 2009).

    ImagesCAASTGNZ "La Rotonde" de Perrard de Montreuil. Une maquette en bois est visible au musée Carnavalet.

                  

    Le cimetière qui se trouvait à cet endroit a révélé plus de mille tombes dont les plus anciennes remontent au XIIe siècle et vont jusquau XVIIIe siècle. Aucune découverte majeure n’a eu lieu.

    M. Bayet présente ensuite les grandes lignes de son projet. Après avoir rappelé qu’il avait été chargé culturel à l’ambassade de Bamako, conseiller du maire de Lille capitale européenne de la culture, il insiste sur sa connaissance du cirque, ayant dirigé le Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne. Pour cela, il se dit « proche des pratiques populaires de la culture ». A ce titre il dévoile les orientations principales qu’il souhaite développer. Outre les sports scolaires, les cours pour les associations, il entend attirer des activités payantes telles que des congrès, des salons, des concours, des défilés et des spectacles de toutes formes dans les espaces à louer. Son équipe sera constituée d’une vingtaine de personnes, le budget annuel est de 2,750 millions d’€ dont 50 % de charges fixes.

    Le satisfecit apparent qui transparaissait dans la présentation du dossier par les intervenants s’est trouvé contrarié par certains participants dans l’assistance, au demeurant peu nombreuse, bien que nous ayons noté la présence de notre nouveau député. Certains en effet ont souligné le manque de transparence du Maire du IIIe antérieurement à cette présentation. Pour notre part nous serons intéressés par le devenir effectif du Carreau et l’orientation réelle qui sera prise dans le respect des annonces faites au cours de cette réunion. Il est important aussi, et nous le souhaitons vivement, que ce lieu historique ne devienne pas un puits sans fond pour les contribuables parisiens ; car cette opération, financée par la Ville de Paris, représente tout de même un investissement de 60 millions d' euros auquel s'ajoute le budget annuel de fonctionnement, net des recettes envisagées.

    Notons qu’il est possible de visiter le chantier en s’inscrivant à la mairie du IIIe.

    Dominique Feutry

     

     

  • Compte rendu mandat aidenbaum 02 06 10

    Tribune atomisée en un chapelet de guéridons, face à une trentaine de représentants des conseils de quartiers, le Maire et ses Adjoints.

                                                                                                     

    La réunion s'est tenue le mercredi 2 juin 2010 à 19h00, dans la salle des fêtes de la mairie. Pierre Aidenbaum était entouré de sa Première Adjointe, Camille Montacié, démocratie locale, Christine Frey, urbanisme et conseils de quartiers, Monique Saliou, déplacements, voirie et propreté, Gauthier Caron-Thibault, logement, Christiane Gilon, devenir du IIIe, et Yann Marteil, finances et développement économique.

    Pierre Aidenbaum a tordu le cou à la rumeur qui prétendait que le "Carreau du Temple" ne se ferait jamais. Il y a eu un appel d'offres infructueux mais le cours des choses a repris, c'est désormais Eiffage qui est titulaire du contrat de gros oeuvre, et les travaux commenceront en septembre.

    Même échéance pour la Gaîté Lyrique qui sera livrée à cette date. Le gymnase Michel le Comte, qui avait été ravalé au cours de la précédente mandature en réponse à une demande insistante des riverains, sera cette fois rénové en terme d'accessibilité et de mise aux normes. Nous avons rappelé au Maire qu'une partie de son parvis est désormais occupée par un petit groupe de "squatters à ciel ouvert" pour lesquels la sympathie des gens de la rue commence à s'émousser à cause des désordres causés et du caractère insalubre de leur installation.

    Le Maire a commenté ses réalisations en matière de logement social. Pour avoir suivi de près la plupart des interventions de la mairie, nous sommes tentés de dégager une typologie, qui dévoile une approche pragmatique dont le taux de réussite est bon.

    Il y a tout d'abord le parc d'immeubles insalubres et vides dont personne ne veut. La mairie les rachète en bloc et les réhabilite, dans une optique logements à loyers modérés. Une deuxième catégorie, ensuite, d'immeubles en mauvais état, partiellement habités ou en voie d'abandon avec acquéreur déclaré. Si la mairie préempte, la décote par rapport au prix de marché est de l'ordre de 40 %. Le vendeur est rarement d'accord et on le comprend. Il est arrivé que la mairie s'obstine en première instance : la justice la déboute généralement, chez nous comme ailleurs. C'est beaucoup de temps et d'argent gaspillés.

    La sagesse de Pierre Aidenbaum, dans ce genre de situation, est de ne pas s'obstiner mais de négocier avec le tandem acheteur-vendeur. L'expérience montre qu'il a obtenu (îlot Charlot-Pastourelle, immeuble aux arcades Temple-Pastourelle) le même résultat, à savoir 25% de social, que si le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris s'était appliqué dans le Marais, où le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) ne comporte pas ce genre de disposition contraignante. Il reste pour nous un doute sur le 108 rue Vieille du Temple. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

    La méthode n'est pas sans risque. Si la décote de la fraction "sociale" (prix payé par le bailleur-social) est trop forte par rapport au prix de marché, la péréquation à laquelle le promoteur doit se livrer pour rétablir sa marge le conduit à augmenter le prix du m² vendu à l'acheteur lambda. Appliquées sans réalisme, ces conditions peuvent conduire à l'échec complet de l'opération immobilière d'autant que la présence d'un bailleur social dans le syndicat des copropriétaires, dont les objectifs sont forcément différents, n'est pas faite, a priori, pour rassurer des acheteurs potentiels.

    De façon connexe, on entend parler de social "dans le diffus". S'il s'agit de contraindre des vendeurs individuels, par préemption, à céder leur logement lorsqu'ils doivent le vendre, avec une décote qui leur interdirait, de fait, de se reloger, on aura beaucoup de mal à obtenir l'adhésion des citoyens propriétaires. Ceux notamment qui, n'ayant pas bénéficié de logements à loyers modérés de la Ville, se sont endettés toute leur vie pour acquérir leur logement.

    En variante, on peut parler d'une quatrième catégorie : réhabilitation d'un immeuble complet par un investisseur privé qui, au terme d'un accord conclu avec le Maire, s'engage à louer par appartements et pendant un durée assez longue, à un tarif social. Ce n'est pas une vue de l'esprit. Ce cas s'est concrétisé avec le 26 rue de Montmorency. L'occupation de l'immeuble par des squatters (qui ont été délogés depuis), a servi de catalyseur. Pourquoi ne pas reprendre ce modèle, éventuellement sans les squatters ?

    D'autres thèmes ont été évoqués, trop vaporeux pour susciter un réel intérêt de notre part. Plus concrets : l'extension de "Paris respire", le réaménagement de la rue Rambuteau (élargissement des trottoirs au détriment de la voie de circulation, des arbres côté IVe et pas de trottoir surélevé côté IIIe), "l'espace public partagé" (où les vélos roulent à contre sens) et un projet, soutenu par la conseil de quartier "Archives", de rouvrir les jardins des hôtels de Soubise et de Rohan au public. On vous donne rendez-vous pour en reparler.