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Étiquette : Caserne de Minimes logements sociaux Paris Marais

  • Quel devenir pour la caserne des Minimes, près de la place des Vosges (IIIe) ?

     A4Caserne des Minimes côté rue des Tournelles (IIIe)

     

    A quelques encablures de la place des Vosges, formant un grand quadrilatère avec les rues des Tournelles, Saint-Gilles, de Béarn et des Minimes, la caserne des Minimes qui a  remplacé le couvent du même nom en 1823 abrite aujourd'hui plusieurs dizaines de gendarmes qui y logent avec leur famille.

    Mais voilà des bruits de plus en plus audibles indiquent que la Mairie aurait dénoncé le bail avec la gendarmerie et les occupants actuels devraient quitter les lieux fin 2017.  Une discrète visite d'édiles comprenant Anne Hidalgo,  l’adjoint au logement Ian Brossat et Pierre Aidenbaum, maire du IIIe a eu lieu le 14 avril et a été ébruitée par le journal "20 Minutes". Visite qualifiée de "repérage" par le quotidien qui met ainsi à nouveau sous les projecteurs cette caserne imposante immense et convoitée. Il serait en effet question de la transformer afin d'y aménager des logements sociaux.

    La volonté à tous crins de construire des logements sociaux à Paris peut être en partie satisfaite en "préemptant" les réserves immobilières des casernes de Reuilly, Exelmans et des Minimes ou les locaux laissés vacants boulevard Morland suite au départ de Direction de l'Urbanisme, représentent des potentialités inespérées pour l'équipe municipale. La caserne des Minimes a elle seule,  ce sont en effet 6 000 m² aménageables, ce qui ferait de la rue Saint Gilles, déjà bien dotée avec la cour de Venise au n° 12 qui abrite 75 logements sociaux, un des hauts lieux de ce type d'habitat dans le centre de Paris.

     

    A7L’Îlot du 25 Michel Le Comte (IIIe) transformé en 30 logements sociaux (Photo atelier Dupont)

     

    Des logements sociaux pourquoi pas mais faudrait-il encore qu'ils soient autre chose qu'un  effet d'aubaine et d’opportunité pour les élus afin de  remplir un quota défini par la loi et même au-delà puisque Paris veut faire mieux encore. Il y a dans la manière de procéder, entre angélisme, calculs politiques et bien-pensance, une sorte de germe qui à terme risque de nuire aux promoteurs enthousiastes des ces investissements. Car finalement s'inquiète-t-on en haut lieu de savoir ce qu'en pensent les contribuables que sont les habitants ?

    En règle générale, il y a logement social s'il y a prix de revient social. Si comme à Paris on achète cher, si on rénove à grands frais et si on loue social il y un déficit que quelqu'un doit combler. Ce quelqu'un c'est le budget de la Ville dont le déficit est financé par l'emprunt qui repose finalement sur les épaules des contribuables actuels et futurs. C'est ce qui nous inquiète dans la frénésie en faveur du logement que nous constatons actuellement. Aider les moins bien "nantis" n'a du sens que si l'on ne tombe pas dans l'excès souvent dénoncé "d'assistance" ou "d'assistanat ".

    Par ailleurs, nombreux sont ceux qui du fait de leur salaire ne pourront jamais bénéficier des ces appartements car il se trouvent juste au-dessus de la limite des normes édictées et pourtant ils contribuent financièrement.  Ils  devront s'en aller de Paris lorsque leur famille s’agrandira, faute de trouver un loyer "raisonnable'" ou de pouvoir acheter. Ils garderont alors un goût très amer d'être ainsi floués et exclus.

     

     

    A8L'Hôtel d'Ecquevilly 60 rue de Turenne (IIIe) dont le tiers des 2.000 m2 habitables transformé en  logements sociaux  (Photo VlM)

     

    Confisquer de telles emprises immobilières diminue et rétrécit encore plus l'offre,  ce qui a pour conséquence de faire monter les prix déjà très élevés ou d'empêcher qu'ils ne baissent.

    Bien  sûr il est facile de dire que lorsque l'on est empreint de convictions et que l'on a les moyens de les mettre en œuvre, alors il faut foncer. Oui peut-être mais sûrement pas tête baissée en oubliant ceux qui vous ont fait roi.

    Ne perdons jamais de vue ce proverbe anglais, "la plume du coq d'aujourd'hui peut devenir celle du plumeau de demain". Il ne faudrait pas que ce dossier des logements sociaux tous azimuts devienne une bombe à retardement électorale à la mesure du forçage mené actuellement pour l'imposer partout et au-delà, faut-il le reconnaitre, d'un honnête discernement (voir notre article du 8 décembre 2014 sur l’appartement communautaire). L'exemple de la caserne des Minimes sera très instructif à cet égard.

    Dominique Feutry

     

  • Vive réaction de la Mairie du IIIe et de la direction de l’urbanisme sur les travaux illicites du supermarché Temple/Montmorency (IIIe)

    Montmorency 4 façade 03 03 16P10807234 rue de Montmorency (IIIe). Les échafaudages ont disparu, les travaux vont bon train malgré les constatations effectuées sur place par les inspecteurs de la Ville. (Photo VlM).

     

    C'est le 28 février que nous avons signalé ce chantier qui a interpelé les riverains par l'absence de tout panneau d'affichage de travaux. Depuis, la Mairie du IIIe et la direction de l'urbanisme de la Ville sont intervenues pour signifier aux responsables du chantier que leurs travaux n'étaient pas autorisés.

    De toute évidence, cette notification leur a fait l'effet d'un emplâtre sur une jambe de bois : ils ont continué de plus belle et ce matin encore il y avait une agitation intense autour et à l'intérieur des bâtiments. La façade est quasiment achevée, à l'enseigne de "Le Loft du Marais" côté Montmorency de même que la devanture du 109 rue du Temple. Il s'agirait d'une supérette ; on peut dire une de plus dans le secteur, avec déjà un Monop' à cent mètres.

    P1080721"Le Loft du Marais", accès 109 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les dirigeants du chantier ont conté des balivernes au journaliste Philippe Baverel, qui n'a pas été dupe et publie un article sur le quotidien "Le Parisien" aujourd'hui, en lui indiquant qu'ils n'avaient pas eu l'autorisation de la mairie, certes, mais que la préfecture de police avait donné son accord. Cet accord), qui peut concerner les questions de sécurité pour des établissements recevant du public (ERP), est un des éléments du dossier sur lequel la mairie se prononce en bloc, tout comme le visa conforme de l'Architecte des bâtiments de France ; il n'est naturellement pas suffisant en soi.

    "Le Parisien" nous apprend qu'un procès-verbal va être dressé et envoyé au Procureur de la République. Il cite cette réaction de Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint du Maire du IIIe : "Il arrive qu'un chantier soit entrepris sans attendre la décision de la Ville. Mais que des travaux commencent malgré le refus explicite … je n'ai pas souvent vu ce cas". Au nom du Maire de Paris, un arrêté interruptif de travaux devrait être pris, avec intervention des forces de l'ordre si nécessaire. On est attentifs à ce que ses effets se manifestent.

    Nous l'avons rappelé plusieurs fois, les infractions aux règles d'urbanisme sont du ressort du pénal et donc passibles de la correctionnelle avec inscription des condamnations sur le casier judiciaire. Dans le cas présent, les manquements sont si lourds que notre association n'hésitera pas à se constituer partie civile si le Parquet décide de poursuites judiciaires à l'encontre des responsables.

    Il faut rappeler de surcroît que nous sommes ici en secteur sauvegardé au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Il n'est pas convenable d'intégrer le mot "Marais" dans son enseigne afin de la valoriser ; il faut aussi accepter les obligations qui en découlent.