
Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris
Liens que j’ai trouvés utiles et que je voulais partager.

Un pied d'arbre planté et fleuri rue de Bretagne (IIIe) au niveau du N° 25 (photo VlM)
Plus de verdure, plus de fleurissement, tel est le leimotiv des parisiens qui trouvent que la capitale est en insuffisance en ce domaine, même si des efforts certains sont faits ici et là par les uns et les autres, y compris le service compétent de la mairie, la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (DEVE).
Paris doit perdre son caractère encore trop minéral d'ailleurs souvent souligné.
Au détour d’une promenade, nous avons découvert trois arbres à la hauteur du 25 rue de Bretagne (IIIe), non loin du Marché des Enfants Rouges, qui bénéficiaient d’un traitement particulier. En effet des jardinières de forme carrée, en bois brut, aux angles nimbés de bleu entourent les arbres. Elles sont remplies de terre, des fleurs et des plantes de toutes sortes y ont été plantées.
Sans doute s’agit–il d’une expérience privée ou municipale en cours qui, si elle est appréciée des habitants et ne fait pas l’objet de dégradations gratuites, pourra être étendue à d’autres arbres et d’autres rues.
Nous saluons cette initiative certes encore embryonnaire qui embellit et égaie notre quartier.
Voiture électrique 4 places. (La photo n'est pas contractuelle).
En face d'une assistance réduite aux plus assidus (8 à 10 personnes), la Mairie de Paris a présenté ce projet le 17 novembre. L'intérêt très vif des présents compensait leur rareté. Ils ont posé les bonnes questions.
Voici ce qu'en dit l'Hôtel de Ville :
Autolib s'inspire de Vélib (on avait compris), les véhicules sont électriques, il y aura 700 stations dans Paris, dont 500 en surface et 900 dans les 28 communes de banlieue qui ont accepté de s'associer au sein d'un "syndicat mixte" (privé-communes) qui sera le gestionnaire du projet avec délégation de service public. C'est la Ville, en revanche, qui consent l'investissement (35 millions d'€). Il n'est pas précisé si l'amortissement et les frais financiers sont répercutés sur le délégataire.
Les tarifs envisagés aujourd'hui sont 15 à 20 €/mois pour l'abonnement et 4 à 5 € par demi heure d'utilisation.
Calendrier : création du syndicat en 2009, délégation de service public à l'opérateur élu en 2010, mise en service en 2011. (rappel : élection présidentielle en 2012).
Nos réactions :
Points positifs : projet séduisant comme l'a été Vélib, véhicules silencieux et non polluants, offre de transport qui comble un vide entre taxis (trop rares à Paris) et loueurs professionnels (peu flexibles et coûteux), tarifs attractifs.
Points négatifs : le bilan carbone de la voiture électrique, au niveau européen (source ADEME), n'est pas meilleur que celui d'une voiture thermique récente ; le loueur devra se garantir avec une caution (carte bancaire) qui pourrait être comprise entre 500 et 1.000 € ; un état du véhicule devra être établi à la prise et à la restitution du véhicule, de façon contradictoire, les dégâts intérieurs et extérieurs étant compensés par une retenue sur la caution. Nous n'avons eu aucune précision sur la nature de l'assurance qui est habituellement incluse dans le tarif de location, ni sur son extension éventuelle à la suppression totale de franchise (couramment 15 €/jour chez les loueurs).
Au chapitre des interrogations : avec ce véhicule, il sera tout aussi difficile de se garer dans Paris ; on nous dit que le rechargement sera du type "lent" (basse tension), ce qui veut dire 5 à 6 heures. Comment sera-t-on garanti contre les "batteries à plat" ? et dernière question : quid du coût pour le contribuable parisien, déjà très malmené ces temps-ci ?
Impertinence ultime : ce projet ne serait-il pas un échappatoire pour un gouvernement et une municipalité qui sont incapables d'accroître le nombre de taxis dans Paris ? personne n'aurait l'idée de proposer semblable montage à Londres où les taxis pullulent.
Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI
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Nous avons publié cette photo en septembre 2006 pour souligner à quel point il est choquant que des commerçants mal inspirés portent atteinte au patrimoine du Marais. Il s'agit ici d'un immeuble à façade Louis XV avec baies cintrées, porte cochère et linteau d'origine, situé au n° 81 de la rue du Temple (IIIe).
Rappelons que les devantures et enseignes sont réglementées par le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, mais une prescription de trois ans sur les travaux effectués retire à la Mairie de Paris et aux Bâtiments de France toute possibilité d'agir sur les réalisations anciennes. Ils doivent attendre, pour intervenir, un changement d'enseigne, ou des travaux de rénovation. De même et paradoxalement, quand un immeuble est enjoint de ravaler sa façade, les commerces ne sont pas visés.
Justement, le magasin de gauche, grossiste en maroquinerie (qui n'est pourtant pas le pire), a décidé récemment de refaire sa devanture, sans changer pour autant d'enseigne. Voici le résultat :
Incontestablement il est désormais moins laid que ses voisins d'immeuble. Le caisson externe a été retiré. L'enseigne est discrète. Est-il pour autant conforme au règlement du Marais ? pas sûr !
Une fois de plus, les travaux ont été effectués sans autorisation. Les commerçants se défendent en protestant "qu'il faut faire des papiers" et que c'est compliqué. Nous l'avons souligné dans nos analyses de la gestion quotidienne du PSMV dans les deux arrondissements du Marais : les mairies d'arrondissements sont malheureusement passives à cet égard. Elles auraient besoin d'adopter une attitude plus dynamique face aux commerces, les informer de leurs obligations, veiller aux travaux qu'elles entreprennent et les aider dans leurs démarches.
Avant les élections municipales, la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, nous avait assurés qu'elle créerait une structure pour le suivi de ces dossiers Voir lettre. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum avait engagé une négociation avec une association de commerçants pour la signature d'une "charte" de bonne conduite. Ces intentions, pour le moment, n'ont pas été suivies d'effet.
Il y a en France une centaine de secteurs sauvegardés. Les municipalités qui en ont un, le considèrent généralement comme un atout pour leur développement et font tout pour en assurer la promotion. A titre d'exemple, voyez le site de la mairie de Pézenas secteur sauvegardé de Pézenas.
Revenons chez nous, dans l'affaire qui nous occupe, la Direction de l'Urbanisme (paysage de la rue) de la Mairie de Paris, va faire son constat, demandera l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France, et réclamera vraisemblablement un dossier de régularisation. Il est possible qu'elle exige des modifications car les travaux n'ont pas été exécutés, semble-t-il, dans les règles de l'art (voir notre site Internet réglementation enseignes et devantures). On sait dans ce cas, par expérience, qu'il faut des mois ou des années pour que les choses rentrent dans l'ordre quand elles ne restent pas tout simplement en l'état.
La révision du PSMV, dont les travaux sont lancés, devrait intégrer cette problématique car il ne sert à rien de sauvegarder le Marais si l'anarchie se perpétue dans l'esthétique des commerces, qui en sont la vitrine aux yeux des passants.
Mots-clés : PSMV, plan sauvegarde mise en valeur Marais, grossistes, devantures, enseignes, Temple
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