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Étiquette : coffres bouquinistes

  • Bouquinistes des quais de Seine : choisissez votre modèle de coffres !

    Bouquinistes histoire de paris
    Les bouquinistes font partie de l'histoire de Paris. En consacrant les berges de la Seine "Patrimoine Mondial", l'UNESCO a aussi distingué cette profession qui se dit aujourd'hui en péril.

    Depuis quelques jours, vous pouvez voir quai de l'Hôtel de Ville (IVe) un alignement de quatre plus un modèles de coffres new-look, numérotés de 1 à 4, avec leur description et le rationnel qui sous-tend leur design. Les architectes-urbanistes ont du génie pour justifier leurs choix. Ils savent donner le sentiment que rien n'a été laissé au hasard ou à l'improvisation. Voici le choix qui nous est proposé. Les noms des modèles sont le fruit de notre imagination et  notre penchant pour le burlesque.

     

    Bouquinistes coffres valise 11 02 12

     

    Voici le modèle "sansonite", renforcé sur les angles, inspiré des "fight cases" (coffres de combat) ; permet au bouquiniste de stocker des affaires personnelles. Les faces sont en "pin filmé, faciles d'entretien". Ils dispose d'un éclairage interieur à base de led ce qui fait tout son charme lorsqu'il est fermé.

     

     

    Bouquinistes coffre nouveau classique 11 02 12 

    Celui-ci est d'une grande banalité. Pardonnez notre manque d'originalité : il a notre préférence, car il est à peu près conforme aux coffres actuels qui font partie de notre imaginaire des quais de Seine. On regette les tubulures métalliques, mais c'est un détail qu'on peut facilement changer. C'est le modèle "classique".

     

     

    Bouquinistes coffres cercueil 11 02 12 

    Après la valise, le cercueil. Ce modèle en matière plastique fait froid dans le dos. Appelons le "cercueil" et passons au suivant..

     

     

     

     

      Bouquinistes coffres diamant 11 02 12          

    Voici le "diamant", doté à sa partie haute de multiples facettes qui brillent de mille reflets. Parois plastiques. Amusant …. On se dit qu'on doit quand même payer cher ce genre de facéties.

     

     

     

     

    Bouquinistes coffres immeuble 11 02 12

     

    Celui-ci est hors concours. Il n'est pas numéroté. Il serait acceptable s'il n'avait pas cette excroissance qu'on voit à droite et qui doit avoir une raison fonctionnelle. Sans sa bosse, il passerait inaperçu. On va l'appeler "le bossu", pour cette raison et parce qu'on n'est pas loin de Notre-Dame.

     

     

    Nous avons interrogé à ce sujet François Dagnaud, l'Adjoint de Bertrand Delanoë chargé de la propreté. Voici ce qu'il nous dit :

    "Permettez-moi de vous rassurer immédiatement : il n’est absolument pas question d’imposer de nouveaux coffres aux bouquinistes.

    Comme vous le soulignez justement, la Ville a fait exceptionnellement nettoyer et remettre en peinture gracieusement depuis juin 2011 un millier de boîtes installées, sans que ces commerçants ne paient de redevance, sur les quais de Seine.

    Bien que les bouquinistes soient propriétaires et responsables de l’entretien de ces coffres, la vétusté de certains coffrages fabriqués artisanalement sans autre contrainte que la longueur et la couleur, mettait en péril cette activité commerciale classée aujourd’hui au patrimoine immatériel de l’Unesco.

    La Ville a donc engagé une réflexion avec les bouquinistes pour leur proposer de nouveaux modèles de coffres, plus pérennes et plus facile d’entretien. Avec le partenariat de designers, elle a présenté il y a un mois environ 4 prototypes qui sont effectivement testés in situ sur une margelle disponible des quais. A cette occasion les bouquinistes ont pu faire de nombreuses remarques sur l’étanchéité et la solidité de ces boîtes. Dans les mois qui viennent, les designers vont retravailler leurs prototypes pour faire des propositions plus abouties.

    A la suite de ces expérimentations, si elles aboutissent, les bouquinistes seront libres de décider de choisir ou non d’acquérir ces nouveaux modèles de coffres.

    Vous le constaterez, il ne s’agit là que d’une proposition visant à pérenniser une activité à laquelle les Parisiens et les touristes sont particulièrement attachés.

    Cordialement

    Dagnaud françois

     

     

    François Dagnaud, élu du XIXe, Maire-Adjoint de Paris, chargé de la propreté et du traitement des déchets

     

     

     

    Nous voilà partiellement rassurés : le pire sera sans doute évité car il est vrai que les parisiens et tous ceux qui par le monde aiment notre ville, seraient très déçus que ce symbole de Paris soit maltraité. (Nous vous recommandons à ce propos d'aller sur le site ami "Sauvegarde du site de Notre-Dame). Nous sommes allés sur place avec le grand froid que nous subissons en ce moment. Un seul bouquiniste avait ouvert ses coffres : Ferdinand, à l'adresse factice de "quai Louis-Ferdinand Céline", l'écrivain qu'il place au firmament des lettres, avec Marcel Proust.  

    Il n'est pas tendre avec le Maire de Paris, qu'il accuse de vouloir condamner sa profession et transformer les bouquinistes, qui sont des libraires avec toute la culture qu'on attache à ce mot, par des "ouvre-boites", entendez de simples vendeurs à la sauvette qui proposeraient quelques livres neufs et une foule d'articles de Paris à une clientèle festive comme celle de Paris-Plage.

    Selon lui, la Ville aurait financé l'étude d'une canadienne, Hélène Tyrol, qui a présidé le groupement des bouquinistes du Saint-Laurent au Québec. N'ayant pas réussi là-bas, "où c'était la foire" dit-il, "elle s'est rabattue sur Paris".

    Ambiance …. A propos de l'état des coffres : "si les bouquinistes étaient tous propriétaires, ils les entretiendraient. C'est aux propriétaires de s'en occuper, pas à la Ville". Certes, mais on a vu ce que ça a donné. Les nouveaux prototypes : "trop légers, ils ne résisteron pas au vent, pas étanches, pas solides" ….

    Il faudra beaucoup de persuasion pour convaincre Ferdinand. Mais ce serait une erreur aussi de ne pas écouter cet homme qui connait et aime son métier avec une passion qui impressionne.

                 Bouquinistes ferdinand 11 02 12
    L'étalage de Ferdinand, quai dit "Louis-Ferdinand Céline", 10 mètres de linéaire et 6 coffres, grand spécialiste de cartes murales anciennes

     

    Cliquez dans les photos jusqu'à deux fois pour agrandir

                                                                                                            

                                                 

  • Les coffres des bouquinistes du IVe ont retrouvé leur dignité : un succès pour François Dagnaud

    Coffres bouquinistes sur fond ile cité nettoyés sept 11 
    Vue des coffres quai de l'Hôtel de Ville, sur fond d'île de la Cité et de cathédrale Notre-Dame

     

    Jeff était affairé ce matin à ouvrir son coffre. Nous l'avons abordé en déclinant notre identité d'habitants du quartier. Le mégot en coin, il s'est retourné vers nous en répondant d'un ton bougon à notre première question : 

    -vos coffres ont été nettoyés ?

    – Oui.  

    – par qui ?

    – la mairie. C'est à eux de faire ça, nous on n'a pas les moyens !

    – et vous êtes content ?

    – Bien sûr. C'est quand même plus propre ; mais ça va revenir …

    Voyant notre intérêt, il est devenu plus locace. C'est ainsi que nous avons appris que tout le linéaire de coffres du IVe (quai de l'Hôtel de Ville) a été raffraîchi il y a quelques semaines par une équipe de la mairie munie de pistolets à peinture. Tous les coffres ont été traités dans l'affaire d'une matinée.

    On voit donc bien que la tâche n'était ni surhumaine ni très coûteuse et qu'il suffisait de s'y atteler. Nous remercions François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris chargé de l'environnement et des espaces verts, que nous avions sollicité à ce propos, de n'avoir pas renvoyé cette intervention aux calendes grecques.

    Le résultat est spectaculaire. Les berges et leurs coffres, qui semblent neufs désormais, sont enfin dignes du classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Il reste que trois autres arrondissements sont encore concernés. Nous avons traversé la Seine et parcouru les berges du Ve. La photo que nous publions ci-dessous offre un contraste saisissant entre la beauté sublime de Notre-Dame, et la laideur des inscriptions immondes qui apparaissent sur les coffres au premier plan. Il faut que M. Dagnaud voie ce reportage et lance sans tarder une action en direction des arrondissements concernés ; sans cela, nous aurons le vague sentiment d'avoir agi de manière égoïste.

    Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11 
    Vue latérale de Notre-Dame depuis la rive gauche

     

    Cliquez jusqu'à deux fois dans l'image pour l'agrandir et parfaire sa netteté.

     

    Intéressé par l'association : cliquez ICI

     

    Post scriptum # 1 du 20/09/2011

    Réaction de M. François Dagnaud à l'article :

    Je vous confirme que la campagne de remise à niveau qui a débuté cet été devrait se poursuivre  dans tous les arrondissements concernés, soit 900 boîtes environ !
    Bien cordialement.
    François Dagnaud


                                                                                                                                   

                                                                                                                                                     

  • Fontaine des Haudriettes (IIIe) : cherchez l’intrus !

    Fontaine haudriettes mosaïque La Fontaine des Haudriettes, carrefour Archives-Haudriettes (IIIe)
     

    Facile à déceler l'intrus ! Cette plaque sur fond bleu ciel tranche avec le blond vénitien de la pierre du monument. C'est une sorte de mosaïque, qui semble reproduire une affiche sauvage sur "l'égalité des droits" qui a fleuri récemment sur les murs du Marais. Peut-être y a-t-il une différence dans le fait que le doigt pointé au ciel est le majeur et non l'index ? Notre confrère lindependantdu4e en a fait un article il y a quelques jours.

    La Fontaine des Haudriettes date de 1765. On la doit à Pierre Moreau-Desproux, maître des bâtiments de la Ville. L'édifice néo-classique est décoré par un bas-relief de Philippe Mignot représentant une naïade qui s'appuie sur une urne. Comme bien des sites à Paris, il subit ces temps-ci les assauts d'une terrasse de bar qui enveloppe sur trois de ses côtés et qui n'en finit pas de s'étendre.

    La facétie que nous rapportons porte atteinte au monument. La Direction du Patrimoine et de l'architecture de la Ville de Paris en a été saisie et va lui réserver un sort. On est tenté de conseiller à l'auteur de ne pas dénoncer l'ingratitude de ses semblables mais de soigner à l'avenir deux critères pour être assuré de durer : choisir le site qui convient à son oeuvre et de veiller à la qualité de son travail. Voici des mosaïques qui ont résisté au temps qui passe et accessoirement au temps qu'il fait : les mosaïques romaines des parterres de la Villa Casale de Piazza Armerina en Sicile.

    Piazza armerina mosaïques gros plan 

    Voilà deux mille ans que ces jeunes dames, dont la morphologie et les dessous sont incroyablement contemporains, font l'admiration des visiteurs. Personne n'a jamais songé, celles-là, à les vouer aux gémonies.

    Post Scriptum du 17 mai 2011 :

    La mairie de Paris, Direction du Patrimoine, est intervenue avec la rapidité de l'éclair. La plaque a disparu. L'oeuvre aura "vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin". 104.000 fois moins longtemps que les sportives romaines de la Villa Casale. Sa valeur artistique obéit sans doute au même ratio.

                                                                                                          

     

     

  • La Butte aux Cailles (XIIIe) : un village de Paris

    Restau des buttes et des cailles
     
            Harmonie des couleurs, très chaudes, au-dehors, harmonie des saveurs en salle, des crèpes qui ont une "humeur" et un caractère, 13 rue de la Butte aux Cailles –

                                                                                                           

    Depuis l'été dernier, "Vivre le Marais !" s'inscrit dans une "fédération" d'associations parisiennes, le réseau "Vivre Paris !". Nous étions dix au départ "mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port" …. N'exagérons rien, nous sommes vingt et un participants aujourd'hui et déjà nous couvrons presque tous les arrondissements de Paris.

    Parmi nous, "Les Riverains de la Butte aux Cailles", qui défendent leur qualité de vie dans ce village à la lisière de Paris. On y parle de cailles, de merles moqueurs et de diamants, mais on n'en trouve naturellement pas trace. "Cailles" vient d'un certain Pierre Caille, propriétaire du terrain au XVIème siècle. Anne, professeur de droit à l'université, a guidé nos pas dans une rue qu'elle habite depuis vingt cinq ans.

    Piscine

     La piscine de la Butte aux Cailles. On la doit à l'initiative de François Arago, célèbre physicien, astronome, homme politique aussi, qui lance un premier forage en 1866. Ses travaux, repris en 1893 jusqu'à près de 600 mètres de profondeur, permettent de capter une eau thermale à 28°C. C'est elle qui alimente aujourd'hui la piscine.

     

    C'était avant le XXème siècle un village de tradition ouvrière qui surplombait la Bièvre. Un urbanisme de petites maisons s'est perpétué. Les tours existent dans le XIIIe, autour de la place d'Italie, mais elles n'affectent pas cet îlot de tranquillité.

    Les tours, non. Mais le caractère attachant de ce quartier délimité par les rues Bobillot, Cinq diamants et Butte aux Cailles en a fait un endroit à la mode où les lieux de vie ont fleuri.

    Carrefour buttes aux cailles cinq diamants

     Carrefour rues Cinq diamants et Butte aux Cailles. Un air de Contrescarpe.

     

    La plupart sont respectueux des riverains et de leurs nuits. Mais la foule des grands soirs est difficile à canaliser. Les exploitants doivent s'impliquer dans la médiation pour que le respect du voisinage soit assuré. Certains rechignent à le faire, ou s'y refusent par bravade. Il arrive que les riverains n'aient plus d'autre issue que la procédure.

    Restau chez les filles

     "Chez les filles", 25 rue des Cinq diamants (XIIIe). Restaurant sans contraintes : pas trop cher, de la place sans réserver même si vous êtes nombreux, des tapas variées, un personnel (féminin) sans chichis.

                                                                                                                                          

       Restau coop ouvrière

    Société coopérative ouvrière de production : "Le temps des Cerises". Un restaurant adepte de l'autogestion. Accueil désinvolte mais amical, tutoiement de rigueur. On n'est pas loin de fixer soi-même le montant de l'addition, qui est sage en toute rigueur. Cuisine syndicaliste bourgeoise. Plait surement aux bobos. 18 rue de la Butte aux Cailles

                                                                                                                                                      

    Atelier mireille bailly coulanges
     
    Les artistes sont présents : Atelier de Mireille Bailly-Coulanges, 26 rue Bobillot (XIIIe). Elle se définit comme un "sculpteur de lumière". Son matériau préféré est le plexiglass. Autour d'elle, sur les murs de la rue, des collages et des pochoirs de Miss'Tic.

                 

    Interessé par l'association : Cliquer ICI

     

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