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Étiquette : compagnonnage marais

  • Quel est le lien entre le compagnonnage et le Marais ?

                                       4523441086_771dff33c5_z Maison des Compagnons du Devoir – Place Saint Gervais Paris (IVe)

                    

    Le Marais présente la singularité d’abriter dans son périmètre la "Maison des compagnons de Paris", que nous avons visitée ensemble en novembre 2011, un centre de formation de 200 apprentis (place Saint- Gervais), le siège social de l’Association (rue de l’Hôtel de Ville), la Librairie du Campagnonnage (2, rue de Brosse) et nombre de monuments, de bâtiments et de lieux où les compagnons se sont exprimés en magnifiant leur tour de main et leur art. La Place de Grève n’abritait-elle pas le « marché aux maçons » où compagnis et apprentis trouvaient du travail ? L’Hôtel Sully n’a t’il pas aussi abrité en 1973 une grande exposition sur le campagnonnage vivant où nombre de chefs d’oeuvre époustouflants se côtoyaient ? Beaucoup s’en souviennent encore !

     

    ImagesCAYGFLEN Librairie du Campagnonnage – rue de Brosse (IVe)

     

    Les Compagnons d’une façon ou d’une autre sont donc très présents dans notre quartier. Sait-on que le vocable « compagnonnage » n’est usité que depuis le XVIIIe siècle et correspondait à la période d’expérimentation professionnelle qui devait être faite par le compagnon chez un maître ? Divers mythes et légendes règnent sur l’origine du campagnonnage. Celle-ci est sans doute très ancienne et remonte à l’Antiquité où des organisations de métiers se transmettaient vraisemblablement des connaissances par voie orale. Il est un fait qu’il était important au Moyen Age lorsque furent construites les cathédrales, les compagnons étaient des hommes libres face aux serfs. Les métiers sont alors organisés en corporation mais comme il est extrêmement difficile de passer de l’état d’apprenti ou de compagnon à celui de maître, des sociétés de compagnons séparées des corporations se créent. 

       ImagesCAYGFLEN

    Un chef d'oeuvre (Musée de Tours)

    Elles sont interdites par le pouvoir politique puis par le pouvoir religieux sous prétexte de pratiques non contrôlées. Le campagnonnage n’en devient pas moins important et puissant au fil du temps puisqu’au XVIIIe siècle, il contrôle les embauches, organise des grèves tout en étant divisé notamment entre protestants et catholiques. Si la Révolution supprime les Corporations, les associations ouvrières inquiètent et se renforcent jusqu’à compter 200 000 membres au début du XIXe siècle.

    La révolution industrielle qui mécanise les fabrications, le chemin de fer qui vient bousculer le tour de France mettent à mal le campagnonnage, l’autorisation des syndicats accentuant son déclin. Il survit néanmoins et se réorganise sous l’impulsion de compagnons partisans, dans le modernisme d’un certain traditionnalisme, notamment après la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, le compagnonnage attire des jeunes (hommes et femmes).

    ImagesCAYGFLEN Compagnon charpentier

    Le Tour de France ne se pratique plus forcément à l’intérieur de l’hexagone. Le nombre de métiers enseignés est très large (une trentaine). Plusieurs musées dont ceux de Paris (rue Mabillon), Nantes, Toulouse ou Tours constituent des témoignages importants qui lient passé et présent. Les valeurs du campagnonnage (le travail bien fait, la richesse d l’expérience pratique, la transmission du savoir) ont permis sa pérennisation au travers des trois grandes organisations existant actuellement. Cela lui a même valu d’être inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2010.

    Quelques vers pris au hasard d’une des chansons entonnée lors du départ pour le Tour de France résume bien l’esprit qui animent les compagnons :

    " Ne rechignant jamais aux pénibles travaux,

    Sublimes chefs d’œuvre, vous portez témoignage

    De leur ténacité, de leur amour du beau."

    Dominique Feutry

     

  • Suivi des « états généraux de la nuit » : en réunion préparatoire à l’Hôtel de Ville avec Mao Péninou, des représentants de « Vivre Paris ! » claquent la porte

    Etats generaux nuit tribune

    "Etats généraux de la nuit" novembre 2010. Bientôt deux ans que cette manifestation s'est tenue pour réconcilier la vision des professionnels de la nuit et des habitants de Paris.

     

    En tentant de marier la carpe et le lapin, Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris élu du XVIIIe, chargé de l'organisation des "états généraux de nuit", a pris le risque de mécontenter tout le monde. 

    Il a réuni ce matin des représentants de "Vivre Paris !" pour une préparation à la réunion de suivi des mesures consécutives aux "états généraux de la nuit". Cette réunion se tiendra le 27 juin.

    Elisabeth Bourguinat avait ouvert le débat en déclarant que depuis novembre 2011 où a été remise à la Direction de l'Urbanisme une liste de 120 terrasses illégales ou devenues illégales depuis le nouveau règlement du 1er juin 2011, la mairie de Paris a été incapable de supprimer une seule de ces autorisations. 

    Mme Bourguinat a déclaré que la situation, qualifiée de "bombe à retardement", "était catastrophique, car les habitants constatent tous les jours que la Ville a perdu le contrôle de l'espace public, que son incapacité à agir soit subie ou délibérée".

    Anne Penneau a également dénoncé le fait que dans son quartier de la Butte aux Cailles (XIIIe) ce sont les commerçants qui "font la loi, au sens strict puisqu'ils ont le pouvoir, car la mairie s'incline devant leur refus de l'implantation du dispositif Bruitparif qui permettrait de constater les émergneces sonores et de les comparer à ce que le code de santé publique tolère".

    Gérard Simonet a souligné la recrudescence des attroupements de personnes le soir, debout leur verre à la main, devant les bars coutumiers de cette pratique ; exemple regrettable pour les autres établissements, très tentés d'en faire autant. Il a regretté que se développe un peu partout la pratique qui consiste à servir des boissons alcooliques aux gens dans la rue, alors même qu'existent des arrêtés préfectoraux qui l'interdisent.

    Il a néanmoins donné acte à la Préfecture de Police et au commissariat du IVe arrondissement des sanctions concrètes qui ont été prises à l'égard d'un bar de nuit de la rue Ste Croix, suite à des plaintes de riverains.

    Mao Péninou a explicitement dit qu'il se refusait à condamner ces pratiques au motif qu'un bar fonctionne de cette manière depuis 15 ans, tout en mettant en doute la réalité des nuisances qui en découlent. Il a ajouté : "s'il ne s'agissait que d'appliquer le règlement il suffirait d'envoyer des policiers, ce n'est pas de ça que l'on parle, on est là pour trouver des médiations".

    Cette phrase dit tout sur le sens de la "médiation" en question : quand la loi est un frein aux ambitions de certains, on essaie de l'accomoder. Pas l'ambition, mais la loi !

    Les participants ont réagi vivement à cette déclaration, notamment Yvon Le Gall, Vice-Président de "Vivre le Marais !" pour le IVe. Il a justement fait remarquer que ceux qui vivent là, comme lui, sont mieux placés qu'un élu du XVIIIe pour apprécier la gravité des nuisances. Les deux représentantes de "Vivre Paris !" ont vivement contesté cette vision des choses et décidé après quelques échanges avec notre interlocuteur de quitter la salle. En protestant qu'un élu de la République puisse dire que les lois ne sont pas nécessairement destinées à être respectées et que son rôle à lui est de "réguler" les conflits lorsqu'ils se présentent.

    Nous devons à la sincérité de nos propos de dire que la position de M. Péninou a quelque peu évolué après le "clash" de nos amies. Il veut bien admettre que si un établissement enfreint les lois et règlements de façon établie, notamment par des constats de police, il conviendrait que la mairie de Paris fasse le nécessaire pour que les choses rentrent dans l'ordre.

    Gérard Simonet