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Étiquette : conseil de la nuit

  • Notre candidature au « comité des noctambules » déclarée non grata par la Mairie de Paris

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    Nous avons fait acte de candidature, comme les responsables du" conseil de la nuit" nous y invitaient, en justifiant notre demande par notre goût prononcé pour les activités nocturnes, et pas seulement le lit sous toutes ses formes mais aussi, la liste n'est pas exhaustive, le théâtre, le cinéma, les conférences, les concerts, les présentations de mode, les dîners en ville, les célébrations, les banquets, les promenades au clair de lune, l'observation du ciel, des galaxies, des étoiles filantes et des planètes….

    Nous recevons cette lettre de la mairie de Paris. Elle est sans appel :

     

    Monsieur,
     
    Vous avez soumis votre candidature pour intégrer le Comité des Noctambules et nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à cette démarche.
     
    Le Comité des Noctambules a pour objet de permettre aux usagers de l’offre d’activités de loisirs nocturnes, qui ne sont pas encore représentés au sein du Conseil de la Nuit, d’intégrer celui-ci afin d’y exprimer leurs attentes et de formuler des contributions. 
     
    Vous êtes déjà membre du Conseil de la Nuit, au sein de l’un de ses autres collèges. À ce titre, vous avez donc d’ores et déjà la possibilité de participer aux travaux du Conseil de la Nuit et de ses groupes de travail.
     
    En conséquence, nous avons le regret de ne pouvoir retenir votre candidature. Nous vous invitons à continuer à participer à nos travaux dans le cadre du collège des associations de riverains.
     
    Nous vous remercions pour votre compréhension.
     
    Bien cordialement
     
    Thierry Charlois
    Chef de projet sur la Politique de la Nuit
     
    Direction de la Démocratie, des Citoyens et des Territoires
    Service de la Médiation et de la Qualité des Relations aux Usagers
     
     
    Nous sommes demandeurs d'un guide de qualification du "noctambule", tel que la mairie de Paris le conçoit...
     
     
  • Quelques annonces encourageantes au conseil de quartier Saint-Gervais (IVe)

    191253_DSC01863Façade de l'église Saint-Gervais- Saint-Protais (IVe)

     

     Le récent conseil  de quartier Saint-Gervais (IVe) qui s’est tenu en cette rentrée a permis de dresser un bilan de verbalisation très lourd selon Julien Landel, 1er Adjoint au Maire du IVe arrondissement concernant les abus liés aux autorisations de terrasses. Ainsi les procédures engagées à l’encontre de certains contrevenants suivent leur cours. Trois établissements ont signé une charte qualifiée de « contrat citoyen » afin de respecter les autorisations de terrasse, celle-ci a vocation à être étendue à d’autres bars et restaurants.

    Nous avons déjà par le passé émis des réserves quant à l’efficacité de ces chartes qui souvent permettent de retarder la prise de décisions. Il a été affirmé aussi que dorénavant toute autorisation de terrasse serait limitée à 2 ou 3 mois pendant la période estivale. Si les règles induites ne sont pas respectées, alors l’établissement ne pourra pas obtenir d’autorisation définitive. 

    Le sujet d'occupation de la rue Bourg Tibourg par les terrasses pour laquelle nous avons rédigé plusieurs articles semble enfin être pris en main. En effet une réunion sera prochainement organisée entre la Mairie, la préfecture de police et les services techniques concernés, afin d’établir un diagnostic précis et envisager ensuite des mesures permettant de remédier à la situation actuelle.

    Beaucoup de plaintes ont été enregistrées pour stationnement illicite de deux roues dans le Village Saint- Paul et pour les désagréments provoqués par les vagabonds qui y prennent racine (drogue, barbecues, musique, mendicité…). Le commissaire présent a souligné qu’il y avait débordement actuellement. Des caméras de vidéosurveillance ont été ajoutées, ce qui est le cas aussi pour l’ensemble de la capitale, indique la préfecture..

    Enfin un plan sur 3 ans est lancé pour supprimer ou remplacer les panneaux de signalisation obsolètes ou à revoir avec mise aux normes lorsque nécessaire. Des panneaux spéciaux pour certaines rues adaptées indiqueront qu’elles sont accessibles en fauteuil roulant.

     

  • Le réseau « Vivre Paris ! » dénonce l’attitude d’élus du « conseil de la nuit » à l’égard d’un de ses membres

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      Frédéric Hocquard, au centre, sa première rencontre avec le réseau "Vivre Paris !" en 2014 après sa nomination (Photo archives VlM)

     

    Une délégation du réseau "Vivre Paris !" a participé le 11 mai à une réunion du groupe de travail « Tranquillité »  du "conseil de la nuit", organisée par la mairie de Paris. Des élus étaient présents, dont Frédéric Hocquart, Conseiller délégué auprès du Premier Adjoint, chargé des questions relatives à  "la Nuit", ainsi que des représentants de "l’économie de la nuit".

    Durant cette réunion, un membre de notre délégation a été pris à parti violemment par les élus. Nous ne souhaitons pas nous taire sur ces incidents indignes de personnes censées représenter tous les parisiens quels qu'ils soient. C'est pourquoi "Vivre Paris !" vient d'adresser au représentants de la municipalité un courrier dont nous avons souhaité publier des extraits :

     

    « Nous contestons la légitimité des vitupérations de Frédéric Hocquard de même que l’opportunité de la prise à partie, puis des cris, à l’encontre d'un représentant d’une association de riverains parisiens, responsable aussi du Réseau "Vivre Paris !", par ailleurs membre reconnu du Bureau de l’unique Fédération européenne d’associations de riverains…


    Le chef de projet (projet dont il s’acquitte avec succès au plan technique) n'a même pas cherché à s'interposer dans les échanges pour les réguler activement…. La personne incriminée a été raillée car supposée intransigeante, ne reconnaissant pas des progrès accomplis, ne communiquant que sur un mode agressif…..


    Quand bien même … rien ne vous autorisait à vous adresser comme vous l’avez fait à un interlocuteur qui pour sa part, ne s’est jamais permis de vous prendre à partie publiquement…

    Vous êtes des élus municipaux : si cette onction du suffrage universel mérite notre respect, elle ne nous prive certainement pas du droit de dire ce que nous pensons, tant que, bien sûr, nous inscrivons nos propos dans le registre de la civilité ordinaire… Nous représentons légitimement une partie de la société civile et rien ne vous autorise à nous traiter comme des moujiks, nous chapitrant au gré de vos humeurs : ces temps sont révolus.


    Nous, responsables associatifs représentant les habitants, nous avons dû affronter les insultes, les accusations calomnieuses, les tentatives d’intimidation formulées par certain(e)s participant(e)s des groupes de travail du Conseil de la Nuit (A.M.U.O.N – Pierrots de la Nuit, Culture Bar bars), le tout sans que vous n’ayez cru nécessaire de rappeler avec toute la précision et la fermeté nécessaires les règles du jeu des processus participatifs en mode démocratique. Il est hors de question que ce soient maintenant des élus de la Mairie de Paris qui se laissent aller à des dérapages inacceptables…..


    Nous, responsables associatifs, nous avons le triste privilège d’être en contact avec nos très nombreux adhérents et sympathisants victimes de la dérégulation des quartiers, et notamment des nuisances nocturnes. Nous mesurons le dépit, le désespoir, l’indignation d’habitants qui ne sentent pas pris en considération alors qu’ils constatent tout ce que la Mairie de Paris met en œuvre en faveur du développement de l’économie de la nuit. 

     

    Dans plusieurs endroits nous n'avons pas vu la moindre amélioration venir des travaux du groupe de suivi des "états généraux" de la nuit ni de ceux du Conseil de la Nuit. Cela fait plus de six ans. Au contraire, la dégradation des quartiers et les nuisances empirent. Si les responsables associatifs vivant la même expérience, vous agacent par leurs critiques, pourquoi ne pas plutôt chercher à améliorer rapidement la situation douloureuse vécue par les adhérents de leurs associations ? »

    Fin de citation

     

  • Le vintage se niche partout. Chez un opticien, rue Rambuteau (IIIe)

    Rambuteau 10 rétrovision façade 25 03 16Rétrovision tableau lecteure optique 25 03 16

     

     

     

     

     

     

     

    "Rétrovision", 10 rue Rambuteau (IIIe) (photos VlM)

     

    On ne manque pas de magasins d'optique dans le Marais. On a vite fait d'en compter autour de soi une demi-douzaine. Il ne s'agit pas d'un regret car ils nous sont tous très sympathiques, pas dérangeants du tout, mais on se pose la question : comment font-ils pour tirer leur épingle du jeu dans un environnement aussi concurrentiel ? Certains répondent que leurs marges sont telles, sur les montures et sur les verres, qu'il leur suffit d'un faible volume d'affaires pour équilibrer leurs comptes. Explication probablement simpliste car s'il en était ainsi, la concurrence aurait tôt fait de faire chuter les plus vulnérables.

    Une chose "saute aux yeux" cependant : chacun y va de son imagination pour attirer les clients. Rétrovision a choisi la carte du "vintage", non pas pour la technologie des verres et des montures, mais sur leur "look". On a le sentiment à l'intérieur de la boutique d'être revenu chez un marchand des années 30. En témoigne en vitrine cette lunette astronomique en cuivre de 80 centimètres de focale qui nous plonge dans l'univers de Jules Verne et cette reproduction en forme d'anachronisme d'un dessin de Gavroche version "street art", signé Levalet, qui soutient un tableau de contrôle de la vue comme on en voit chez tous les ophtalmos.

    Le mobilier intérieur est dans la même tonalité. Qu'on ait ou non besoin de lunettes, une visite de courtoisie sera appréciée de son gérant. Nous en avons fait aujourd’hui l'expérience.

     

     

  • Conseil de la nuit : faut-il absolument promouvoir la nuit à Paris ?


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    Illutration d'une nuit parisienne 

     

    Une quarantaine de personnes représentant la Ville de Paris, les préfectures de Paris et de région, des organismes de tourisme, des organisations professionnelles liées à l’activité commerciale de la nuit et le réseau "Vivre Paris !" (Butte aux Cailles, Jean-Pierre Timbaud, Ménilmontant, Accomplir et "Vivre le Marais !") participaient au groupe de travail « Information et promotion de la vie nocturne » dans le cadre des réflexions menées au sein du conseil de la nuit (voir notre article du 4 mars 2015).

    Fréderic Hocquard, conseiller de Paris délégué à la nuit, a introduit les échanges en rappelant que "la vie nocturne n'est pas déclinante" à Paris mais qu'elle n'était pas suffisamment valorisée et qu’il fallait donc la promouvoir. Il a ajouté que ce dossier était travaillé en relation avec le Secrétariat d’État au tourisme qui souhaitait promouvoir la nuit dans les grandes métropoles françaises. A cet égard nous avons appris que les responsables des "Pierrots de la Nuit" étaient en charge pour le compte de ce ministère d'une mission de valorisation de la nuit française à l'international…

    Thierry Charlois, chef de projet sur la politique de la nuit a donné des précisions sur la suite des travaux c’est-à-dire la prochaine tenue d’un comité de pilotage composé uniquement, ce qui est étonnant, de représentants de la mairie et de la préfecture. Ce comité  sélectionnera, parmi les propositions des groupes de travail, les projets qui seront mis en œuvre (pour certains dès cet été). Un suivi est ensuite prévu ; aussi insiste-t-il sur le fait que le conseil de la nuit est une instance pérenne qui se réunira deux fois par an.

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    Le Moulin Rouge

     

    Des différentes interventions, qui se sont déroulées dans un climat serein, nous retenons que beaucoup participaient en réalité pour promouvoir leur « business » ou leurs travaux (livres, sites, publications diverses sur le sujet de la nuit à Paris..). Nous avons également rafraîchi nos connaissances en anglais du marketing, tant les spécialistes réunis ont rivalisé entre les "city breakers", "night trips", "music in Paris", "plug in", "coffee shops", "flyers" et autres  "dance floor". 

    D’une manière générale, beaucoup estiment que Paris est à la traîne sur les villes dites « concurrentes » telles que Berlin, Barcelone et Genève. Elles sont les plus souvent citées et qualifiées d’indétrônables. Or nous savons ce qu’est la réalité depuis la conférence du 10 février dernier organisée par le réseau Vivre Paris intitulée « Nuisances nocturnes : une fatalité » ! (voir notre article du 13 02 2015). Nous avons du reste indiqué aux participants ce que nous pensions de cette compétition artificielle entre métropoles européennes.

    Les touristes intéressés par la nuit ne seraient pas suffisamment informés sur les clubs, les «lieux incroyables et cachés, les légendes parisiennes qui pourraient leur faire découvrir des choses extraordinaires ». Seuls les Folies Bergères, le Moulin Rouge et le Crazy Horse tireraient leur épingle du jeu tant Paris leur est associé, comme le sont les grands monuments. Fort curieusement, ces "atouts à l'international" ont été considérés comme des handicaps occultant la diversité des nuits parisiennes. L’office du tourisme s'est défendu car il lui a été reproché de ne pas assez s'emparer du sujet, ce qui est aussi le cas des médias de la Ville. Le manque de brochures, supports pages web… apparaîtrait comme criant et ce qui existe est rarement traduit en langues étrangères. Pour promouvoir la nuit, des campagnes d’affichage, des flyers, des banderoles et des oriflammes sont préconisés.

     

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    La fête la nuit est souvent synonyme de forte alcoolisation

     

    Un des représentants d’un incubateur de start-up dédiées à la promotion de la nuit a rapporté cette phrase emblématique qui résume bien les préoccupations de ceux qui assistaient aux discussions : « Ce qui manque dans la vie à paris c’est l’after » ajoutant « Il faut un travail d’ingénierie pour mettre en avant la nuit à Paris». Un autre a complété ces déclarations en affirmant « La nuit n’est pas un sous-produit des activités de jour ». A un moment un participant a même suggéré d’assouplir la réglementation sur la vente d’alcool dans l'espace public, afin de pouvoir en offrir sur les lieux où des événements sont organisés. Un autre a affirmé que la nuit parisienne ne devait pas être une suite de grands événements car cela tuait les petits bars ("Boire un verre de vin rouge au comptoir, ça c'est la France, n'en déplaise aux riverains qui se plaignent du manque de professionnalisme des petits établissements de quartier").

     

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    La fête la nuit est souvent synonyme d'attroupements bruyants

     

    "Vivre Paris !" a rappelé, comme d'habitude, ne pas être contre la vie nocturne tout en soulignant toutefois que vouloir promouvoir la nuit à Paris n’était pas si nécessaire dès lors que Paris était la première destination touristique du monde. Il faut en fait que cette vie se passe dans des espaces dédiés qui ne gênent pas les habitants. Faut-il s'en étonner ? Seul "Vivre Paris !" s'est fait le porte parole des préoccupations des habitants sur ce point… D’autre part, s'il faut "faire converger et promouvoir les chartes et labels liés à la vie nocturne " (une des actions proposées par la Mairie de Paris), il importe que ces homologations soient entourées du plus grand sérieux, ce qui n'est pas la cas aujourd'hui.  Il est aussi indispensable que les gérants des établissements de nuit reçoivent une formation professionnelle ad hoc qui intègre le respect de la réglementation en vigueur. Nous avons enfin rappelé les ravages de l’alcool, un sujet de santé publique qui ne devait pas être passé sous silence.

    Frédéric Hocquard a conclu en saluant ces travaux et en affirmant qu’ils permettaient l’ouverture d’un espace dynamique qui conduisait à faire évoluer les politiques publiques.

    A suivre

    Dominique Feutry

     

  • Premières séances de travail à l’Hôtel de Ville du « conseil de la nuit », en présence de « Vivre le Marais ! » et d’autres associations de « Vivre Paris ! »

    ToulouseFaire la fête, oui, dans le respect de la tranquillité des autres …

     

    Le réseau "Vivre Paris !" représenté par plusieurs associations (Accomplir, Vivre le Marais !, le Canal Saint Martin, Jean-Pierre Timbaud et la Butte aux Cailles) a participé le 12 février à la première réunion du Groupe de travail « Tranquillité publique » créée dans le cadre du Conseil de la Nuit voulu par la Mairie de Paris en remplacement des Etats Généraux de la Nuit. Assistaient aussi à cette réunion présidée par Frédéric Hocquard Conseiller de Paris, Délégué à la Maire de chargé de la nuit, nombre de représentants des professionnels de la nuit et de leurs syndicats, des représentants de la préfecture de Paris, de la Préfecture de Région et plusieurs élus d’arrondissements. Une cinquantaine de personnes siègent à ce groupe de travail, ce qui est beaucoup !

    En guise d’introduction, F. Hocquard rappelle les règles de fonctionnement de cette instance, « … un cadre de travail pérenne…, … proposer des choses concrètes…, … on veut être dans un temps opérationnel…, … si le terme de médiation est utilisée, il faut utiliser aussi le mot réguler…pour un espace régulé…». Dès la prise de parole le réseau "Vivre Paris !" a martelé, au travers d’un de ses membres, médecin, combien « le bien dormir était indispensable » en regrettant qu’aucun spécialiste du sommeil n’ait été convié à ces travaux.

    "Vivre Paris !" s’est félicité de la disparition (ou presque) du mot médiation au profit du mot régulation. Il a mis en exergue un oubli d’importance, réaffirmer que la réglementation existante devait être appliquée par les professionnels qui doivent se comporter comme tels. Il est rappelé aussi combien les états généraux de la nuit ont été une expérience douloureuse pour Vivre Paris et ses membres, expérience qui ne sera pas oubliée. Enfin le Réseau conclut en citant les villes étrangères qui sont soumis à la même problématique du bruit la nuit et des nuisances induites et souligne que celle-ci a été largement évoquée lors de la conférence du 10 février sur les nuisances nocturnes organisée par "Vivre Paris !".

    Le tour de table s’est poursuivi. La posture de la plupart des professionnels, après avoir louangé les organisateurs de leur initiative, est différente de celle de "Vivre Paris !" Ils estiment que les excès dénoncés sont le fait de quelques-uns de leurs pairs (« les mauvais élèves ») alors que souvent les formations professionnelles ad hoc dispensées, les chartes, les labels, les conseils de quartier et autres artéfacts auraient permis de contenir ce phénomène des nuisances nocturnes. Même des élus présents ont soutenu ces affirmations. Un des représentants est allé jusqu’à proposer que des aides ou des crédits bonifiés soient accordés aux exploitants afin qu'ils puissent effectuer les aménagements nécessaires pour contenir le bruit… !

    PierrotsPierrots de la Nuit : tendrement inutiles …

     

    D’autres ont montré leur attachement à « la cohésion sociale » en insistant sur « la recherche permanente de solutions avec les habitants » (sic) tout en demandant aussi de distinguer les clients des bars des consommateurs alcoolisés par eux–mêmes qualifiés de « circulants » qui ne fréquentent pas ces établissements mais seulement les lieux où ils sont établis. L’édition prochaine d’un guide des bonnes pratiques à l’usage des exploitants est annoncée. Bien entendu un argument souvent mis en avant est repris par un membre de la réunion qui affirme « …avoir à cœur de fabriquer de l’emploi et du lien générationnel».

    Les "pierrots de la nuit" dont "Vivre Paris !" a toujours dénoncé l’inefficacité et le coût (0,5 millions € de subventions municipales en quatre ans) par la voix de leur représentant a essayé de démontrer que son dispositif était insuffisant mais efficient et qu’il convenait de « … travailler les rythmes, les enchaînements des ouvertures et les formations poste par poste … » des bars. Une note différente d’un représentant de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), plus pragmatique insiste sur « la nécessité d’appliquer des sanctions.. » et le fait, qu’outre l’alcool « aucune soirée n’a lieu sans l’usage de stupéfiants.. ! ».

    MartinetStéphane Martinet, élu du XIe, chargé de la prévention et de la sécurité. Pour lui, sa mission passe avant sa carrière …

     

    Un élu reprend à son compte cette affirmation sur les sanctions et un de ses collègues, Stéphane Martinet, à l’adresse des professionnels et à propos de leurs clients déclare en préambule de son intervention « Messieurs, ne les saoulez pas ! ». La Préfecture de police est restée neutre puisqu’elle dit devoir aviser en fonction des propositions qui seront faites. La Préfecture de région lui emboîte le pas en indiquant « s’appuyer sur les dispositifs qui existent en matière de prévention ». Après une intervention inattendue de l’ex  maire putatif de la nuit dont on ne retiendra que le besoin selon lui d’aménager les transports, "Vivre Paris !" demande que les travaux menés fassent faire l’objet de méthode.

    F. Hocquard conclut assez rapidement la réunion en soulignant des pistes d’action :

    – Réguler la nuit parisienne en développement qui est de la responsabilité des professionnels de la nuit et augmenter les moyens, plus particulièrement dans les endroits où il est difficile de gérer la concentration.

    – Mettre en place des comités de suivi dans le cadre du dialogue qui se traduit par des accords, rencontres et autres entre les parties.

    – Avancer sur la question de la tranquillité avec concertation sur les moyens.

    – Évaluer de façon indépendante l’action des "Pierrots de la Nuit".

    En résumé le réseau "Vivre Paris !" craint que ce comité de la nuit ne devienne les "états généraux bis" de la nuit. Il s’étonne de l'absence de certains spécialistes sur les sujets les plus prégnants, tout comme de la présence de personnes qui n’ont pas de représentativité dans cette instance. Il s’interroge sur la suite qui sera donnée à ces travaux pour lesquels il n’est prévu qu’une seconde réunion, travaux qui d’ailleurs prennent davantage la forme d’un tour de table celle d’une instance de propositions rendue il est vrai difficile par le nombre élevé de participants et la sur représentation des professionnels de la nuit.

    Pour prendre connaissance de l'ensemble des propositions du réseau cliquer sur le lien  

     

  • Anne Hidalgo veut exclure les véhicules les plus polluants de Paris : préjugé favorable !

    Haudriettes camion trois essieuxSemi-remorque trois essieux dans une rue étroite du Marais (Photo VlM)

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo vient de déclarer à la presse son intention de commencer dès cette année à réduire l'accès au centre de Paris des véhicules les plus polluants. Elle n'est pas plus précise mais elle vise explicitement les véhicules roulant au diésel.

    Nous soulignons régulièrement la situation inquiétante de Paris en matière de particules fines. Elles résultent d'une combustion imparfaite des carburants et du bois de chauffage. Microscopiques, elles se logent dans les bronches et agressent les tissus pour provoquer in fine des cancers des voies respiratoires.

    L'apport essentiel en particules de ce type nous vient du périphérique. Traiter le cœur de Paris, de ce fait, n'est pas la panacée mais on aurait tort de se priver, si c'est plus facile, d'une mesure qui va tout de même dans le bon sens.

    Il y a beaucoup d'ignorance de la part des parisiens sur ce qui est permis en matière de circulation des poids lourds dans la ville. Aux yeux de tous ou presque, la présence du camion gigantesque qui a été photographié ci-dessus n'est pas permise. Voire ! La présence de ce type de véhicule est régie par le "Règlement Marchandises" de la Ville de Paris. Voici ce qu’il dit dans sa mouture de 2013.

    On distingue deux périodes de circulation :
    – De 22h à 17h, réservée aux véhicules dont la surface est inférieure à 29 m2 ;
    – De 22h à 7h, ouverte aux véhicules d’une surface inférieure ou égale à 43 m2.

    – Pour les véhicules propres inférieurs à 29m2, il n'y a pas de restriction (électriques, au gaz ….)

    Tout est autorisé, par conséquent, quelle que soit l'heure si les véhicules occupent une surface au sol inférieure à 29 m². Sachant que la largeur d'un camion ne peut excéder 2,55 mètres, sa longueur peut atteindre 11,37 mètres de jour et 16,89 mètres la nuit.

    En d'autres termes, si on s'en tient au règlement, un trois-essieux de près de 17 mètres pourrait s'engager dans la rue Pierre au lard (IVe) ou dans la rue des Vertus (IIIe), bien connues pour être particulièrement spacieuses.

      Vertus nevers caféRue des Vertus (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous insistons à nouveau après de la Mairie de Paris et de ses  responsables des Déplacements et de la Voirie pour cette anomalie soit corrigée en même temps qu'on s'attaque aux mesures susceptibles de réduire par d'autres moyens la circulation de véhicules qui polluent, par leurs émissions mais aussi leur occupation  déraisonnable de l'espace public.

    Gérard Simonet

     

  • Bientôt un hôtel de tourisme de luxe dans l’Hôtel de Beaubrun (IIIe)

      MG_7107 4La cour de l'Hôtel de Beaubrun 19 , rue Michel Le Comte (IIIe) 

     

    Nous évoquions le 3 juillet dernier la restauration réussie de l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), un édifice à la fois très classique et strict des XVIIe et XVIIIe. Nous précisions alors qu'Il abritait le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident)".

    Point d'orgue de cette restauration et pour les 25 ans du groupe Emerige, une exposition intitulée « As I run and run, happiness comes closer – Morceaux choisis d’une collection »,  s'est tenue au sein même de l'Hôtel jusqu'au 20 décembre et a dévoilé une sélection d’œuvres d’artistes français et internationaux de la collection de Laurent Dumas.

    Depuis peu un écriteau indique sur la façade du bâtiment un transfert de permis de contruire, le changement de destination et la réalisation d'un hôtel de luxe. Le lieu est sans aucun doute adapté pour une telle transformation.  

    Il est intéressant de noter que les hôtels de tourisme haut de gamme fleurissent ces dernières années dans le Marais. Après la création notamment de l'hôtel Jules et Jim rue de Gravilliers (notre article du 10 mars 2013), l'ouverture prochaine de l'hôtel en lieu et place des Bains Douches rue Bourg l'Abbé (notre article du 29 ma 2013), ce nouveau projet hôtelier confirme la "gentrifiation" que nous évoquions récemment à propos des boutiques de prêt à porter de luxe qui choisissent elles aussi notre quartier. 

    Il importe, alors que cette implantation d'un hôtel haut de gamme est annoncée, que la la municipalité s'occupe de donner à la rue Michel Le Comte un aspect plus digne, plus propre et plus en rapport avec le Marais. Il serait dommage en effet que la mauvaise tenue des abords du futur hôtel pénalise le classement de ce dernier et nuise à son activité.

    Domnique Feutry