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Étiquette : conseil des générations futures

  • Démocratie … (ou démagogie) à marche forcée à Paris : Anne Hidalgo crée un « conseil des générations futures »

    Conseil générations futures 25 03 16"Figurants du conseil des générations futures" (Photo mairie de Paris)

     

    Le conseil de Paris comporte 163 élus qui ont les attributions d'un conseil communal (la ville de Paris) et d'un conseil départemental (le 75). Élus au suffrage universel, ils sont la seule représentation légitime de notre ville-capitale.

    Par notre vote, nous leur avons confié un mandat. Lorsqu'il arrivera à son terme, nous jugerons de l'usage qui en a été fait et déciderons si nous reconduisons les mêmes au pouvoir ou si nous préférons en changer.

    Il ne s'agit pas pourtant d'un chèque en blanc comme le prétendent les tenants d'une "concertation" permanente sur tous les sujets, à laquelle des groupes organisés ont la naïveté de croire et en font une revendication. En réalité, les contre-pouvoirs sont là pour qu'un pouvoir absolu ne puisse s'exercer : partis politiques, médias, syndicats et associations y veillent. La recherche d'une "vraie concertation" ressemble à la quête du Graal. C'est un miroir aux alouettes qui nous renvoie inlassablement l'image de son inefficacité.

    On apprend que la Maire de Paris, soucieuse d'innover et de laisser sa marque jusque dans les institutions, a décidé de créer une nouvelle instance sans légitimité dont le nombre des membres est égal à celui des conseillers de Paris plus un, soit 164 (car seul un nombre pair autorise la parité absolue…). S'agit-il d'une démarche sincère visant à mieux connaitre les aspirations de la population ? Ou d'une manœuvre dilatoire pour étouffer la contestation. Chacun se fera une opinion, quand on saura notamment comment ces "conseillers-fantômes" sont désignés. En attendant, voici le dispositif qui nous est proposé :

     

    La nouvelle instance "participative"

    "Le Conseil des Générations Futures (CGF), souhaité par la Maire de Paris, est une instance consultative, indépendante et paritaire, qui a pour vocation de représenter la société civile parisienne et de réfléchir de manière prospective sur des thèmes qui concernent Paris et les Parisiens."

    Son rôle :

    "Cette instance est pensée comme un espace d’échanges d’idées entre des experts, des citoyens, des représentants du monde économique, social et associatif. Elle a vocation à devenir un lieu où le Paris du futur peut être débattu et réfléchi, avec des membres représentatifs de la société civile parisienne."

    Sa composition :

    "164 membres composent le CGF, répartis en 7 collèges, représentatifs de la société parisienne :

    • le collège des entreprises : 20 représentants-es des entreprises et des professions non salariées ;
    • le collège des salariés : 20 représentants-tes des organisations syndicales départementales ;
    • le collège des associations : 28 représentant-tes d’associations impliquées dans la vie de la cité ;
    • le collège des services publics : 14 représentant-tes des grands services publics aux usagers parisiens ;
    • le collège des personnalités qualifiées : 18 représentant-tes choisis pour leur haute expertise ;
    • le collège des instances de la démocratie locale : 29 représentant-tes des conseils de quartier, des conseils citoyens et du Conseil Parisien de la Jeunesse ;
    • le collège des Parisiennes et des Parisiens : 35 Parisiennes et Parisiens".

    Son mode de fonctionnement :

    "Le CGF pourra être saisi pour avis par la Maire de Paris, les groupes politiques du Conseil de Paris, le Médiateur de la Ville ou directement par les Parisiens grâce à un système de pétitions en ligne. Il aura également la faculté de s’auto saisir de différents sujets et remettra un rapport annuel à la Maire de Paris. Il se réunira trois fois par an en séance plénière."

    Deux co-présidents ont déjà été désignés : Cynthia Fleury, psychanalyste philosophe versée dans l'ontologie et la métaphysique et Patrick Doutreligne, président d'ADOMA (insertion par le logement, anciennement SONACOTRA). La Maire Anne Hidalgo leur a fixé trois thèmes :

    • La place des adolescents dans la Ville du XXIe siècle
    • Commémorations et hommages : comment faire vivre le souvenir dans Paris ?
    • Comment organiser l’économie collaborative, pour qu’elle reste l’économie du partage et non celle de la prédation.

    Ces informations sont disponibles sur le site de la Ville.

    Nos lecteurs sont invités par leurs commentaires à donner leur avis "consultatif, indépendant et paritaire" à cette initiative.

    Gérard Simonet

     

  • Les transactions immobilières restent une manne pour la Ville de Paris !

    Sans-titre Appartement avec son panneau "vendu" (Photo 20 Minutes)

     

    Qualifié de record historique par la presse, les droits de mutation à titre onéreux ou « frais de notaire » ou « recettes immobilières » pour lesquels la Ville de Paris (et le département) prévoyait 1,1 milliard € dans son budget ont finalement atteint 1,257 Milliards €. Ce montant est exceptionnel puisqu’au-delà des prévisions jugées optimistes. L’année 2014 avait à peine dépassé 1 milliard €.

    Ces montants (15% du budget de la collectivité) traduisent la reprise du marché de l’immobilier et du nombre de transactions malgré la hausse des taxes et les nouvelles règles introduites par la loi SRU. Une bonne nouvelle tout à fait inattendue qui permet de pallier pour partie la hausse de dépenses dont le RSA décriée par l’équipe municipale concomitamment à la baisse des dotations de l’État.

    Peut-être est-il hâtif de parier sur la continuité de la hausse de ces recettes immobilières mais le budget de la Ville pour 2016 va bénéficier d’un autre effet, celui de la hausse du taux de la taxe qui passe ainsi de 3,8 % à 4,5 % (comme pour tous les autres départements) soit 110 millions € supplémentaires inscrits au budget, ce qui va renchérir encore le coût de l'immobilier  pour ceux qui souhaitent investir pour se loger et notamment les jeunes dont le budget est serré .

    L’opposition reste très critique à ce sujet et parle de « budget sous perfusion immobilière » quand la Maire assume son choix de construction massive de logements.

    Une affaire à suivre car cette boulimie immobilière de la mairie trouvera nécessairement ses limites sauf à déséquilibrer le fonctionnement normal du marché au risque de tuer la poule aux œufs d'or !

    Dominique Feutry