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Étiquette : conseils de quartiers

  • Démocratie de proximité : le conseil de quartier Sainte Avoye se rebiffe

    Forum associations

    Beaucoup de mairies en France, sollicitent les associations, les flagornent, les prennent par la main, les réunissent dans des forums, organisent des grand-messes, des goûters, mais leur demandent ensuite de rester à leur place et de ne parler que si on les y invite. C'est la stratégie de l'infantilisation. La Mairie de Paris et les mairies d'arrondissements n'échappent pas toujours à cette tentation. (illustration Mairie de Paris)

     

    Nous en voulons pour preuve la concertation sur le réaménagement de la rue Rambuteau (IIIe et IVe). Nous révélions (article du 22 octobre) que  la mairie du IVe s'opposait à notre participation au "bureau de comité de rue". Le refus de Mme Bertinotti à la demande du Maire du IIIe de nous associer, est motivé par le fait "que nous avons déjà participé aux travaux concernant la rue des Archives" (un sucre d'orge, oui dame, mais pas deux !).

    Dans sa séance du 23 novembre, le conseil de quartier Sainte Avoye, riverain de la rue Rambuteau, a condamné cette maladresse. A l'unanimité, ses membres ont voté la résolution suivante :

    "Considérant que la concertation entre les mairies d'arrondissements du IIIe et du IVe et les habitants à propos du réaménagement de la rue Rambuteau exclut de fait l'association d'habitants des deux arrondissements "Vivre le Marais !",

    Que le Maire du IIIe est disposé à lui faire une place dans le "bureau du conseil de rue" mais que la Maire du IVe s'y oppose,

    Que cette association est représentative de plusieurs centaines d'habitants des deux arrondissements dont certains habitent et/ou fréquentent régulièrement la rue,

    Que l'association est "agréée" par le Préfet de Paris au titre du code de l'environnement et qu'elle est membre de la "commission  du secteur sauvegardé" du Marais,

    Le conseil de quartier Sainte Avoye, qui inclut la rue Rambuteau dans son périmètre, demande que l'association "Vivre le Marais !", dont plusieurs conseillers de quartiers sont membres, soit représentée en tant que telle au "bureau du conseil de rue", au même titre que "l'association des commerçants de la rue Rambuteau".

    Le conseil de quartier rappelle que la participation de cette association, capable d'une analyse structurée des problèmes posés par la rue, à une instance de concertation n'est pas une faveur qui lui est faite mais une façon adulte de mettre en oeuvre la démocratie locale, dont les principes sont régulièrement rappelés par le Maire de Paris ".

  • Tempête force sept hier à la mairie du IVe face au projet d’aménagement de la rue des Archives sud (IVe)

    Archives sud vue générale Contre terrasse archives

    Rue des Archives côté impair, successivement le Daily Monop' du BHV, Starbucks, le COX et, in fine, l'Open Café, dans un alignement parfait. Pour des raisons historiques, le côté pair ondule au rythme des édifices remarquables qui bordent cette rive.

     

    Nous avions déjà parlé de ce projet. Notre article du 23/09/08 était prémonitoire. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, en conseil d'arrondissement avait qualifié nos information de "fantaisistes". C'est pourtant le projet que nous avions esquissé à cette époque qui est ressorti hier. Notre confrère lindependantdu4e vient de lui consacrer un article. Nous lui empruntons l'image qui nous a été projetée.

    Il s'agit, en raccourci, d'élargir le trottoir ouest pour créer des contre terrasses au profit des établissements en bordure, un passage piétons étant aménagé entre la façade et cette contre terrasse.

    Le projet qui nous a été présenté, dont nous estimons le coût entre 1,5 et 2 Millions d'€, n'est apparemment pas porté par la direction de la voirie, dont l'ingénieur, Philippe Chouard, s'est contenté, ce qui ne mange pas de pain, de raconter l'histoire de la rue du moyen âge à nos jours. C'est Jean Didier Laforgue, un représentant de l'urbanisme qui a travaillé avec le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment, statut d'EPIC), qui s'est dévoué pour le faire. 

    La réaction a été violente dans le camp des habitants. "Catastrophique, oeuvre de technocrates, enthousiasmant pour les cafés-bars, économisez l'argent des contribuables et ne touchez à rien, laissez nous dormir la nuit, j'étouffe d'indignation !". Plus mesuré : "notre quartier est un patrimoine qu'il faut songer à valoriser".

    Une commerçante a pris la parole pour approuver le projet et on a eu droit ensuite à une intervention de Gérard Siad, Président du SNEG (syndicat national des entreprises gay). Il a exprimé son étonnement devant l'ampleur du projet, et le désir de son syndicat de veiller à l'harmonie avec les riverains. C'est aussi à peu de choses près ce que nous avons dit. Il faut se rappeler qu'à l'origine de l'affaire (il y a trois ou quatre ans), nous avions souligné le caractère particulièrement agréable de cette portion de la rue et la qualité de son patrimoine, en regrettant vivement, toutefois, qu'un bar en particulier, avec ses attroupements réguliers le soir qui condamnent le trottoir, concentre l'insatisfaction des riverains et leurs critiques.

    On a obtenu des améliorations depuis, grâce il faut bien le dire, à la police, et on peut convenir qu'au prix de quelques aménagements complémentaires et mineurs, les riverains et les autres commerces considèreraient la situation comme satisfaisante. Chacun semble s'accorder, notamment, sur le fait que la largeur de la rue ne doit pas être réduite.

    Dès lors, les vents se sont levés et le calme a succédé à la tempête.

    Dominique Bertinotti en a pris acte et a décidé de créer une "commission de rue" chargée de finaliser une proposition. C'est très bien et parfaitement démocratique. Elle a eu pourtant un mot malheureux qu'elle doit regretter et que nous voulons bien lui pardonner car le verbe quelques fois déborde la pensée ; elle a dit ceci : "si vous venez ensuite vous plaindre, vous ne serez pas entendus, et si le bruit vous dérange, ce n'est pas dans le Marais qu'il faut vivre !". Première magistrate de la cité, garante de l'ordre public, elle aurait dû dire que nous sommes et resterons toujours en droit de nous plaindre du non respect des lois et règlements de la république. Au lieu de nous inviter à partir.