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Étiquette : cox bar; aménagement rue des archives

  • Le nouveau Maire du IVe, Christophe Girard, étudie un réaménagement de l’espace « Archives » au bénéfice du COX

    Cox attroupement 06 04 12 a 20h45 recad
    Soirée ordinaire au COX, vers 21h00, avril 2012. Au centre, la rue des Archives, et son affluent en haut à gauche : le "square" Ste Croix de la Bretonnerie, une rue qui fait le tour par derrière du pâté de maisons pour finir rue Ste Croix (IVe). En haut à gauche, un "Starbucks" et plus au fond un restaurant américain style années 50, "HD Dinners", invisible et inaccessible du fait de la foule

     

    Le phénomène d'attroupement le soir devant cet établissement de la rue des Archives (IVe) ne date pas d'hier. Dans le passé, jusqu'en 1995, c'était un bar de quartier comme il y en avait tant. Les nouveaux exploitants en ont fait un concept fondé sur un "business model" original : accueillir les clients sur l'espace public, debout leur verre à la main, sur le trottoir ou sur la chaussée.

    En 2009 les riverains ont réalisé que la situation n'était plus tenable. Tant pour les habitants du square Ste Croix très gênés pour rentrer chez eux, que pour les passants de la rue des Archives, obligés de se dévier de leur route en empruntant la chaussée, comme on le voit très bien sur la photo. Et bien sûr pour les riverains habitant l'immeuble concerné ou les immeubles de l'autre côté de la rue. Subir tous les soirs un attroupement aussi dense, la musique et le bruit des voix qui vont avec, n'est évidemment pas un sort enviable.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, s'était efforcée en réponse à la contestation, de trouver une solution d'aménagement de la rue capable de satisfaire l'exploitant et les riverains. C'est peu de dire que la tentative s'est soldée par un échec. La signature par les parties concernées d'une "charte des bons usages de la rue des Archives" en 2010 a porté un apaisement momentané mais rien n'a changé aux positions des uns et au comportement des autres. Les réunions du "conseil de la charte", censées en assurer le suivi, se sont espacées au point de sombrer dans l'oubli.

    Plusieurs plaintes ont été déposées au commissariat de police et instruites par ses fonctionnaires. A ce jour, la Préfecture de Police n'a pas donné suite à leurs conclusions. Poursuivre dans une attitude qui attesterait de la faiblesse de l'Etat, ferait de ce bar le bénéficiaire d'un privilège indû que les citoyens ne peuvent accepter. Que dire aussi des conclusions que ne manqueraient pas de tirer les autres établissements ?

    Le nouveau Maire du IVe, Christophe Girard, a reçu les représentants de "Vivre le Marais !" et de "MARAIS-QUATRE". Il les a assurés de sa volonté de faire en sorte que la Loi soit respectée dans son arrondissement. On apprend aujourd'hui qu'il pourrait décider de créer un "vase d'expansion" légitimé, aux consommateurs du bar en leur offrant de l'espace public sur le square Ste Croix. A charge pour les exploitants de faire respecter les nouvelles limites.

    Les riverains s'interrogent sur les raisons qui feraient que la municipalité (aux frais du contribuable ?) cède ainsi devant un "fait accompli". Va-t-on ensuite, sur ce précédent, accorder les mêmes faveurs à tous les établissements qui reproduisent le modèle du COX ?

    Enfin, empêchera-t-on le COX de repartir du territoire concédé pour élargir à nouveau son domaine sur ce qu'il reste d'espace public, sachant que cette politique a été au bout du compte payante ?

    Yvon Le Gall, vice-président chargé du IVe

     

  • Rencontre avec de discrets conservateurs de la mémoire des rues de nos arrondissements

    Mémoire rues de paris IVe
    C'était au 48 rue du Roi de Sicile dans le IVe, 1920 ? 1930 ? Qui peut répondre ? c'est un quiz …

     

    Jean-Louis Célati et Lionnel Mouraux dirigent une association, la "Photothèque des Jeunes Parisiens". Dans la tête de ces adeptes de la prévention, éducateurs de rues pour jeunes désocialisés, originaires du quartier du Sentier, l'idée a germé dans les années 80 de donner comme but à leurs pupilles de rassembler des témoignages photographiques des rues de Paris et d'en faire une activité qui conjugue commerce  et culture.

    Leur aboutissement, c'est l'édition de 20 recueils dédiés chacun à l'un des arrondissements de la capitale. Leur slogan : "s'intéresser au passé pour mieux se projeter dans l'avenir et le préparer". On voit ici celui du IVe. Il en existe un aussi pour le IIIe, s'agissant du Marais. Ils ont pour cela repris en y ajoutant des légendes, les 25.000 photos et cartes postales que constitue leur thésorus. Pas ou peu de texte, des images seulement. Elles gardent en mémoire ce qu'a été la capitale dans la première moitié du XXème siècle, jusqu'à la deuxième guerre mondiale.

    On y découvre un Paris surpeuplé, mal entretenu mais incroyablement humain, des devantures comme il en reste une poignée encore chez nous grâce aux soins attentifs des Bâtiments de France, devant lesquelles une foule d'employés sont venus poser pour la photographie ; un évènement à l'époque !

    On est tenté bien entendu de comparer ces témoignages du passé au paysage actuel de nos rues. En concentrant l'attention sur les immeubles, leurs portails, leurs ouvertures, leur décoration architecturale, on parvient assez bien à superposer le présent au passé en éliminant le temps qui s'est invité en imposant sa  volonté de changement à tout ce qui était structurellement éphémère.

    Une visite sur leur site est recommandée : parimagine.fr. Si on aime chiner, il vaut mieux aller sur place, 9 rue de Mulhouse (IIe) tél. 01 45 08 11 97 ou phototheque.parisiens@wanadoo.fr et se plonger dans leur stock de souvenirs. Ils vous vendront le manuel d'arrondissement (prix 22,00 €) qui vous intéresse mais aussi des photos ou des cartes postales à la pièce. Aidez les à sauver le patrimoine photographique parisien !

    Pour finir cette évocation, voici une photo de marchand des quatre-saisons dont la qualité technique nous ravit.

    Mémoire rues petits métiers