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  • Boite de nuit géante 3 rue Pierre au Lard – 14 rue St Merri : la Mairie de Paris ordonne l’arrêt de travaux entrepris sans autorisation

    Pierre au lard 3 engin 18 11 09
     

    L'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard livrée aux engins de démolition (18 novembre 2009)

     

    Confondant vitesse et précipitation, désirs et réalité, les promoteurs de la boite de nuit géante de la rue Pierre au Lard ont déclenché des travaux lundi 16 novembre. Les riverains, très attentifs à ce projet rejeté par tout le monde, et surpris de ne voir aucun panneau d'information, ont saisi la Direction du Permis de Construire de la Mairie de Paris.

    Dès mercredi, la mairie constatant qu'aucun dossier de demande d'autorisation n'avait été déposé, intervenait pour faire arrêter les travaux et rédigeait un procès-verbal. Le chantier est fermé désormais. Les instigateurs de cette tentative de passage en force encourent des poursuites en correctionnelle.

    Sur le projet lui-même, on apprend que le Préfet de Police, qui a été saisi d'avis négatifs de la Maire du IVe, du représentant de l'opposition municipale du IVe, de la Commissaire Centrale du IVe, de la Députée de la 1ère circonscription et des associations d'habitants, a décidé de renvoyer l'affaire devant le Procureur de la République.

    Historique de l'affaire : notes des 25 mai, 16 septembre, 5 octobre et 13 octobre 2009 de Vivre le Marais !

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  • La rue des Gravilliers (IIIe) change de sens

    Gravilliers sens interdit 

    Ce panneau à la sortie de la rue des Gravilliers, côté Beaubourg, va disparaitre. La rue change de sens.

                                                                                                                                          

    C'est l'épilogue du débat qui a suscité bien des passions : le réaménagement de secteur Beaubourg-Temple, l'étude de l'APUR (atelier parisien d'urbanisme) et les décisions "a minima" du Maire Pierre Aidenbaum, en janvier 2008, peu de temps avant les élections municipales.

    La plupart des mesures annoncées étaient soit cosmétiques comme la réduction de la vitesse à 15 km/h, soit vouées au rejet par la préfecture comme l'interdiction de circuler rue des Gravilliers. Vivre le Marais ! n° 22, page 3

    Une seule semblait apte à survivre : le changement de sens de circulation de la rue des Gravilliers. Sans nouvelles dix huit mois après nous en avions fait notre deuil. Nous devons rendre grâce aujourd'hui au Maire Pierre Aidenbaum, il ne l'avait ni oubliée ni jetée aux orties, simplement la mesure suivait un cheminement administratif habituel en la matière : examen par la "Sécurité de Proximité  de l'Agglomération Parisienne", par la "Direction de l'Ordre Public et de la Circulation" et, pour finir, par la "Commission du Plan de Circulation", qui a donné son approbation le 25 Mai.

    Y a-t-il un intérêt à changer le sens de la rue ? 

    Nous voyons trois raisons de répondre par l'affirmative.

    (1) Les riverains se plaignent à nouveau du retour de gros camions de livraison. Ils arrivent par Pastourelle et foncent tout droit au carrefour dans la rue des Gravilliers qu'ils s'empressent d'obstruer par un long déchargement de leur cargaison. Les camions de gros tonnage ne pourront plus s'y engager car il leur sera impossible de tourner, faute de dégagement suffisant, et de s'échapper par la rue du Temple. Il sera judicieux d'ailleurs que la Voirie leur interdise l'accès par panneau pour éviter qu'ils soient piégés au bout de la rue.

    (2) Il existe un flux de véhicules qui remontent la rue du Temple en venant soit de Rambuteau soit de la rue des Haudriettes pour s'engager dans Gravilliers. Ils sont la source d'encombrements au carrefour Temple/Haudriettes et tout au long de leur remontée vers Gravilliers. Le trafic bénéficiera de cet allègement de flux.

    (3) La pratique des livraisons malignes "en boucle" du type Gravilliers, Beaubourg, Montmorency, Temple, Gravilliers et ainsi de suite devient impossible

    Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur dès la mise en place de la signalisation.

                                                                                                              

  • Nouvelle réhabilitation en vue dans le IIIe et inflexion vers le logement « diffus »

    Charlot 42

    Immeuble de quatre étages avec deux commerces en rez-de-chaussée, 42 rue Charlot (IIIe). Décor sinistre. Un permis de construire a été déposé pour la réhabilitation de quatre étages d'habitation (plus combles) et deux commerces dont l'un sera transformé en caves. (Architecte Laurent Meder).

                                                                                                                                            

    Les deux commerces sont fermés depuis des années. Les appartements en étage sont visiblement abandonnés. Trois pigeons en profitent, tranquillement posés sur le garde-fou du premier étage. C'est une nouvelle illustration du paradoxe très répandu dans le IIIe : le m² rénové est cher (10 à 11.000 € si on se réfère à la dernière opération COGEDIM du 21 rue Charlot) mais de nombreux immeubles sont en déshérence ou consacrés à l'entreposage de marchandises.

    La situation évolue à un rythme lent. Nous signalons régulièrement des changements encourageants de destination du commerce vers l'habitation mais beaucoup reste à faire. Dans un sens, c'est du grain à moudre pour l'équipe municipale qui affiche régulièrement sa détermination à créer des logements. Avec ce projet, confié à la SGIM, bailleur social de la Ville de Paris, ex gestionnaire des appartements "Ville de Paris", dont certains ont fait scandale, déjà connu dans l'arrondissement pour son intervention au 29 rue au Maire, c'est un sérieux bond en avant.

    D'autres possibilités existent dans nos quartiers. Aussi, n'y a-t-il pas comme un excès de zèle au conseil municipal à vouloir intervenir "dans le diffus" ? Pour ceux qui ne connaissent pas cette expression, il s'agit d'appartements isolés que la mairie achète pour les louer en logements sociaux.

    Au cours de sa séance du 12 octobre, le conseil a adopté un "voeu" dans ce sens. Il est dit, dans les attendus, que la Ville n'a pas l'intention (mais elle en a le droit) d'intervenir sur des transactions entre particuliers. C'est à la fois heureux et inquiétant car cette précaution oratoire peut dissimuler une tentation sous-jacente. Il est utile de rappeler, lorsque la mairie préempte, qu'elle propose, sur recommandation des Domaines, un prix qui peut se situer 40% au dessous du prix de marché. On n'est certes pas obligés d'accepter mais le processus de vente est bloqué.

    On a le sentiment, de plus, que les élus ne tirent pas les leçons de la situation financière préoccupante de la Ville de Paris. Acheter dans le diffus des logements qui n'ont pas vocation à être sociaux, c'est alourdir un déficit que nous commençons à payer cette année avec une taxe foncière majorée de 28% et une taxe d'habitation qui progresse de 11%, sans préjuger des décisions en cours pour 2010, comme si dans cette affaire le maintien du pouvoir d'achat des parisiens, dont les salaires et traitements progressent péniblement de 1%, n'était en aucune manière le souci du Maire de Paris.

    Là où le voeu du IIIe sonne juste, s'est dans la référence à l'obligation du PLU (plan local d'urbanisme) de Paris de réserver 25% de logements sociaux dans les rénovations supérieures à 800 m². Cette disposition a été l'argument majeur de la Ville pour demander la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) qui a force de loi sur le Marais et son alignement sur le PLU. C'est de bonne guerre mais on a envie de sourire car le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, avec l'habilité que nous lui connaissons, a obtenu à plusieurs reprises que des promoteurs comme COGEDIM se plient à sa demande d'appliquer la règle sans y être obligés.

    Il faut citer la "coda" du voeu en question : "les élu(e)s …..émettent le voeu que le Plan Local de l'Habitat [……] prenne en compte la nécessité de mener une politique attentive et volontaire de financement du logement social dans le diffus". On dirait qu'on marche sur des oeufs. Pourquoi ne pas écrire : "les élus […..] demandent qu'on fasse du logement social dans le diffus" ? On dirait que les auteurs ne sont pas sûrs de ce qu'ils avancent. C'est peut-être un signe de sagesse.

                                                                                                                              

  • Fête de la musique 2009 : les habitants du Marais face au déluge de décibels

    Fête musique 2009 échelle temple

    Orchestre celtique sur la placette de" l'échelle du Temple" (IIIe) et danses traditionnelles irlandaises, spontanées et rafraîchissantes.                      
                                                                                                                     

    Il fallait s'approcher de très près pour les entendre. A cent mètres de là, un bar déversait une musique enregistrée dont il suffisait évidemment de tourner le bouton pour augmenter le volume. C'était David contre Goliath mais c'est dans la légende uniquement que David est vainqueur. Cette année encore, on a assisté au combat inégal de la musique instrumentale contre les kilowatt du son enregistré.

    La fête bien entendu a fait recette. Il y avait tant de monde rue des Archives, à hauteur du COX, que la zone a dû être bouclée par la police. Les voitures qui voulaient remonter  étaient déroutées vers le boulevard de Sébastopol. La loi de la bière et des décibel a régné sur le secteur.

    On trouvait peu de témoins le lendemain pour en parler. L'immense majorité des riverains avaient déserté Paris. En rentrant chez eux, ils ont découvert les tombereaux de détritus que les fêtards ont laissés. On célèbre Boris Vian en ce moment. Dans "l'Arrache-Coeur", il met en scène "La Gloire" qui vit sur une barque et plonge dans un lac fétide à longueur de journée pour remonter à la surface la pourriture du monde. Ces agents de la propreté de Paris que nous avons vus à l'oeuvre ce matin en étaient la désolante incarnation.

    Il faut néanmoins souligner un fait, qu'on doit mettre sans doute à l'actif de la police : à minuit, les animations s'arrêtaient. Le bruit et les désordres, en revanche, se prolongeaient tard dans la nuit. Ceux qui devaient dormir, les jeunes en particulier qui passaient les épreuves du bac français lundi matin, n'ont pas eu leur content de sommeil. 

    Cette année encore, nous nous interrogeons sur notre société. Est-il  bien juste qu'une partie de la population, au nom de son bon plaisir pour les uns, de l'argent massivement engrangé pour les autres, impose sa loi et ses excès à des concitoyens, au prix d'accomodements douteux avec la loi commune ?

    On mesure les limites de la protection que peut offrir la police. On constate d'une année sur l'autre le fléchissement de la détermination des élus. Il reste pourtant aux habitants de sérieux moyens de se défendre : la parole et le bulletin de vote.

                                                                                                                                                                                           

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  • Valse des galeries d’art rue Michel le Comte (IIIe) : Art Twist disparaît, BBV Galerie s’installe à côté

    Michel le comte galeries 

    A gauche "Art Twist", au 32 de la rue Michel le Comte (IIIe), à droite "BBV Galerie", dans l'immeuble voisin. Elles ont coexisté "ce que vivent les roses, l'espace d'un matin".

     

    C'est bien triste : la galerie "Art Twist" jette l'éponge. Nous l'avions adoptée car elle était source de jouvence dans cette rue un peu austère, avec ses peintures rafraîchissantes d'artistes contemporains, talentueux mais généralement peu connus, qui vendaient leurs oeuvres à des prix que des bourses modestes pouvaient s'offrir. Le local est désormais "à louer".

    En manière de consolation, Aram Berbérian inaugure sa galerie au 30, dans cet immeuble en pierre de taille, époque Louis XIV, qui possède une porte cochère "dont les deux vantaux sont ajourés à la partie supérieure d'impostes en fer forgé" (A. Gady, Le Marais).

    A l'issue d'une rénovation réussie, on ne reconnaît plus le local crasseux qui faisait se détourner le regard des passants. La galerie est grande et lumineuse. Aux murs en ce moment et jusqu'au 6 juin, une exposition de peintures récentes de Jens Ferm, un suédois ancien élève des Beaux-Arts de Paris (dont on peut voir d'autres oeuvres au Centre Culturel Suédois, 11 rue Payenne – IIIe).

    Nous souhaitons longue vie à BBV Galerie et du succès à Aram, habitant du IIIe, qui a décidé d'investir dans l'art.

                                                                                                                            

    Mots-clés : rue Michel le Comte, galeries d'art, Jens Ferm, Aram Berbérian

                                                                                                           

  • Impuissance et complaisance ne font pas bon ménage avec le paysage du IVe

    Ste croix 22 Barres contre terrasse

    A gauche, le 22 rue Ste Croix : le projet tel qu'il apparait sur le permis de construire. Un commerce a ouvert, "Le Bazar de la Mode", une sorte de caverne qui déverse sur la rue une musique racoleuse. L'arbre a disparu. La signalétique (immense panneau orange) s'harmonise mal avec le cadre urbain. L'arbre " de haute tige" qui figure au permis, est passé à la trappe. Le commerce a ouvert en l'absence du certificat de conformité. On attendait une réaction de la mairie. Rien n'a bougé.

    A droite, la contre terrasse si controversée du restaurant "chez Julien", avait disparu fin octobre 2008 à notre grande satisfaction, car elle enlaidit la perspective exceptionnelle de la rue des Barres et de l'église St Gervais-St Protais. Elle est revenue avec les hirondelles, au printemps. L'obligation faite aux commerces de ranger les meubles (tables, chaises …) à l'intérieur pendant la nuit n'est pas respectée. Nous avons adressé un courrier de protestation à la Maire Dominique Bertinotti, en date du 3 avril, avec copies à la direction de l'urbanisme et du paysage de la rue (17 Bd Morland), ainsi qu'aux Bâtiments de France, mais nous n'avons aucune réponse à ce jour. La mairie aurait-elle accepté l'inacceptable à seule fin de favoriser les affaires du restaurant ?

                                                                                                                                                             

    Mots-clés : rue Ste Croix de la Bretonnerie, Le bazar de la mode, certificat de conformité, chez Julien, contre terrasse, rue des Barres, Saint Gervais Saint Protais

                                                                                                                                                      

     

  • La Maire du IVe se penche sur l’avenir de l’espace Beaubourg

    Bains douches saint merri 

    Vestiges du passé et réalisations d'aujourd'hui se côtoient sur l'esplanade du Centre Georges Pompidou, que son caractère piétonnier expose au meilleur et au pire. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, s'adresse aux habitants du quartier pour avoir leur avis sur leur qualité de vie et attend de leur part des idées pour des aménagements à venir.

     

    A cet effet, une réunion s'est tenue en mairie le 4 février, dans la salle des fêtes qui a accueilli une cinquantaine de personnes : élus, habitants, commerçants et leurs associations. "Vivre le Marais !" était là.

    On a retrouvé la méthodologie à laquelle la Maire semble attachée : laisser les gens s'exprimer, reformuler, arbitrer puis mettre en oeuvre des décisions si le débat a été fructueux.

    Les participants se sont exprimés. Ils condamnent en vrac, la laideur de la piscine et l'école Saint Merri, le danger pour les enfants et parents de circuler aux abords, l'état de la fontaine Stravinski – certains se demandent si l'auteur du "sacre" ne méritait pas mieux qu'un décor de pacotille – (une dame nous disait : moi je l'aime car j'ai un faible pour les raffineries de pétrole), le caractère "cloaque" des rues Saint Bon et des Juges Conseils, dépotoirs et urinoirs du quartier, l'invasion des terrasses au détriment de l'espace piétons ….

    Quelques satisfecits aussi : le plateau Beaubourg est plus propre, il y a moins de tags sur les tuyaux … mais toujours trop sur les murs.

    Fontaine stravinskyLa fontaine Stravinski 

    Des commentaires appuyés ont critiqué la rue des Lombards … de nuit, comme dit ce jeune homme qui considère qu'il n'y a plus de temps pour dormir, entre la fermeture tardive des bars et l'ouverture aux aurores de ceux qui prennent le relais. Mais aussi la rue du Temple, qui est devenue le temple de la vie nocturne, qui ne gênerait personne si elle n'était pas troublée par les vociférations de ceux qui ont abusé de la bouteille et de ceux (peut-être, hélas, les mêmes) qui démarrent en trombe à moto.

    Les associations de commerçants, en particulier Gérard Siad, président du SNEG (syndicat national des entreprises gay), ont défendu leurs affiliés en affirmant qu'ils garantissent par leur présence la sécurité. Il n'ont pas tort. L'existence d'une vie nocturne dissuade une certaine délinquance. Au prix de la tranquillité des riverains. Il est légitime pour eux, toutefois, de revendiquer tranquillité et sécurité à la fois.

    Les commerçants peuvent déclarer aussi avec raison que l'économie profite de l'activité, voire de l'hyperactivité ambiantes. Tout est affaire de mesure. Un quartier vivant est un quartier d'habitants. Si les habitants s'en vont parce que l'agitation les en chasse, l'arrondissement devient un parc de visiteurs, ou de touristes, à l'image de l'île enchantée de Pinocchio dont on se rappelle le triste sort qu'elle réservait à ses adeptes.

    Carlo Collodi, à sa manière, était un philosophe. Les images puériles mais très fortes qu'il nous a laissées doivent inspirer nos élus. A notre avis, la situation actuelle n'est pas irréversible et nous sommes convaincus que personne n'entend tuer la poule aux oeufs d'or. C'est le sens des propos de M. Siad lorsqu'il nous assure que ses mandants sont obsédés par le souci d'être agréables à la population. Il suffirait qu'on en perçoive un tant soit peu les effets pour en être convaincus et avancer ensemble sur la voie d'une coexistence harmonieuse.

    Mots-clés : quartier Saint-Merri, espace Beaubourg, Dominique Bertinotti, qualité de vie, bars de nuit Marais