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Étiquette : danièle pourtaud

  • Protection Ville de Paris : sommes nous concernés ?

    Gravilliers 78

    Immeuble de quatre étages, 78 rue des Gravilliers (IIIe)

                                                                                                                                        

    Faute de recul pour la prise de vue, on ne voit que les deux premiers étages et le rez-de-chaussée. S'agit-il du Marais ? Non, car on se trouve au-delà de la rue Beaubourg, limite ouest du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur). L'avis conforme de l'Architecte des Bâtiments de France n'est pas requis. Pourquoi alors, et à quel titre, la réhabilitation de cet immeuble – qui ne fait pas rêver – a-t-elle été soumise à l'approbation de la "Commission du Vieux Paris" qui siégeait le 1er avril ?

    La réponse est liée au PLU (plan local d'urbanisme) de Paris qui a été voté pendant la précédente mandature. Il prévoyait la protection de 6.000 immeubles environ, hors PSMV du VIIe et du Marais, qualifiés pour leur valeur architecturale ou pour la mémoire qu'ils véhiculent. Leur sélection, qui a été faite, beaucoup en conviennent, avec vitesse et précipitation, n'est pas exempte de critiques.

    Ceci étant, cette protection a désormais le mérite d'exister. Elle diffère par bien des aspect du régime propre aux PSMVs (une centaine en France). En particulier, elle vise des bâtiments quand le PSMV couvre un secteur et elle ne protège pas les intérieurs.

    Son bras armé est la "Commission du Vieux Paris", qui dépend de l'Adjointe au Maire de Paris, Danièle Pourtaud, en charge du patrimoine. La commission siège tous les mois et se penche sur des projets d'urbanisme qui soulèvent des interrogations de nature patrimoniale.

    Dans le cas présent d'un immeuble visiblement abandonné mais inscrit sur la liste des bâtiments "protection Ville de Paris" et qui attend sa réhabilitation, elle s'est prononcée pour "la conservation de l'escalier existant" et s'est "opposée à la démolition des planchers d'origine".

    Il y a souvent, il est vrai, dans ce genre d'immeubles XVIIIe siècle, de jolis escaliers et des rampes qui ne demandent qu'à être rénovés et de belles poutres et solives qui en font le charme.

    Les résolutions de la commission ne sont pas exécutoires, à l'inverse de celles des Architectes des Bâtiments de France, mais il est courant que le Maire de Paris les valide et en fasse la condition d'attribution d'un permis de démolir et de construire.

    Une exception notoire est celle qui a visé l'hôtel de Mayenne, 21 rue St Antoine (IVe), où les conclusions de la commission du Vieux Paris ont été ignorées.

                                                                                                                                                 

  • La Maire du IVe écarte l’association des discussions sur le réaménagement de la rue Rambuteau (IIIe et IVe)

    Rambuteau leroy merlin

    Rue Rambuteau, entre Saint Martin et Beaubourg (rive IIIe)

                                                                                 

    Pour Dominique Bertinotti, les jeux sont faits. Elle se réfère à une réunion publique qui s'est tenue en juillet, en période de vacances, où des gens se sont inscrits sur une liste érigée depuis en "comité de rue" (*), qui a engendré de façon obscure un "bureau du comité de rue", dirigé par un consultant appointé par la Maire, seul habilité désormais à discuter avec les Maires (IIIe et IVe) du devenir de cette rue, mitoyenne aux deux arrondissements.

    Notre association propose aux deux Maires de prendre une part active (et bénévole) aux travaux de réflexion sur l'évolution de la rue, comme nous l'avons fait en d'autres circonstances. Pierre Aidenbaum acquiesce, Dominique Bertinotti refuse.

    Aucune loi n'est là pour légitimer et réglementer ces conseils que la Maire veut façonner à son image. Il est probable que nous ne soyons pas assez malléables à ses yeux et qu'elle nous trouve encombrants.

    Les habitants jugeront. Ceux notamment, très nombreux, sur le IIIe et le IVe qui sont membres de l'association et usagers de la rue ; ceux qui, par centaines, lisent notre blog tous les jours et qui soutiennent les actions que nous menons sans visées politiques. Avec eux, d'ailleurs, nous resterons présents sur ce dossier peu controversé, du reste, depuis que Mme Bertinotti, face à l'opposition des riverains, a renoncé à faire revenir les voitures sur le tronçon Saint-Martin/Beaubourg.

    Rappelons enfin que l'association et son président ont été désignés par décision conjointe du Maire de Paris et du Préfet de Paris-Île de France, membre de la commission du secteur sauvegardé du Marais, qui intègre une partie de la rue. Nous serons donc impliqués dans le processus de révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) mais non grata aux yeux de Dominique Bertinotti pour exprimer un point de vue sur la transformation d'un de ses éléments. Est-ce là le sens de cette "démocratie participative" qu'elle prône à l'envi ?

                                                                                 

    (*) Les "comités de rues" ont vu le jour dans les démocraties populaires d'Europe de l'est. Ils participaient au système de surveillance policière de la population. On trouve les derniers vestiges à Cuba.

                                                                                          

    Post Scriptum du 2 novembre   

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