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Étiquette : dehors brut

  • Le dilemme de la Maire du XIIe entre la liberté des fêtards et la tranquillité des riverains tourne au drame : un jeune meurt d’overdose…

     

    Maire12eCatherine Baratti-Elbaz (Maire du XIIe) et Emmanuel Grégoire (1er Adjoint à la mairie de Paris) (Photo TRAX MAG)

     

     

    Catherine Baratti-Elbaz ne se représentera pas devant les électeurs du XIIe aux élections municipales de 2020. Emmanuel Grégoire Premier Adjoint à la Maire de Paris, chargé du budget et de la relation avec les arrondissements, postulera pour sa succession à la mairie du XIIe.

    Durant son mandat, Mme Baratti-Elbaz a été conduite (elle aussi…) à gérer les différends entre riverains et organisateurs de nuits festives. Le magazine TRAX MAG nous livre tous les détails d'une démarche qui a tenté de satisfaire tout le monde dans la prise en compte des aspirations de chacun et le respect de la loi. Tâche ingrate s'il en est car elle s'apparente souvent à la recherche de la quadrature du cercle !

    Au bout du compte, une solution avait apparemment été trouvée avec l'ouverture du spot éphémère "Dehors Brut", boulevard Poniatowski dans le XIIe, mais ce lieu vient de tristement illustrer son qualificatif car un jeune client y est décédé le 6 septembre (information BFM/TV), vraisemblablement d'une overdose d'ecstasy, et la préfecture de police a décidé la fermeture de l'établissement.

    Les commentateurs rapportent la volonté du nouveau Préfet de police de Paris, Didier Lallement, de frapper fort en imposant une durée de 30 jours (le maximum) au lieu des trois semaines auxquelles on pouvait s'attendre.

    Lorsque aux infractions pour tapage nocturne s'ajoutent les méfaits de la drogue sur la santé de nos jeunes citoyens, un contrôle strict des activités festives s'impose et il ne s'agit aucunement d'arbitrer entre riverains et fêtards, car l'agression est caractérisée et va indubitablement de ceux qui sont actifs vers ceux qui aspirent au repos.

    Pour cette raison, nous avons des difficultés à comprendre que l'Adjoint à la Maire de Paris en charge du "Conseil de la Nuit", Frédéric Hocquard, ait jugé opportun d'intervenir pour mettre en cause la décision du Préfet, que nous estimons appropriée. Nous sommes d'accord pour reconnaitre que la mission de M. Hocquard est difficile car il s'est voué à la cause des industriels de la nuit et des débiteurs de boissons alcooliques mais nous lui avons rappelé régulièrement qu'il porte aussi sur ses épaules les obligations de santé publique de la Maire de Paris, qui ne font pas bon ménage avec l'alcool et les drogues.

    GS

     

    Post scriptum

    Frédéric Hocquard dont nous avons cité la réaction, se justifie et nous écrit :

    Bonjour.
    Contrairement a ce que vous écrivez, je ne suis pas contre toute forme de sanction. Et la vie nocturne, comme n’importe quelle activité à Paris à besoin de ses règles et de ses sanctions si besoin.
    Mais je pense que la fermeture administrative en urgence pour une longue durée d'un club qui a parfaitement su régir face à ce tragique événement n'est pas la solution : c'est d'abord par la prévention et la réduction des risques sur l'usage de drogues en milieu festif que nous éviteront de nouveau drame.
    C'est ce que nous avions réussi à mettre en place avec les clubs, les syndicats, l'AP-HP, l'ARS, la préfecture de Région, la Préfecture de Police… en 2018 face à une recrudescence des overdose de GHB.
    Et je pense qu’il faudrait le refaire de manière encore plus forte aujourd’hui.
    Bonne journée à vous.
    FH

    Et vous noterez que c’est la première fois en 5 ans que je conteste une fermeture administrative d’un établissement de nuit par le Préfet de Police.

     

  • Rachida Dati en visite dans le IVe, en compagnie d’Yvon Le Gall qui rend compte…

    DatiRachida Dati, Maire du VIIe et Députée européenne, en compagnie d'Yvon Le Gall, vice-président de "Vivre le Marais !" pendant leur visite du IVe arrondissement

     

     

    Il fait beau ce vendredi quand je retrouve à sa demande Rachida Dati, à midi, rue des Archives devant le cloître des Billettes (IVe). Point de déjeuner en vue mais une visite de terrain menée tambour battant par la Maire du VIIe et candidate à la Mairie de Paris pour 2020. L’objectif est simple et précis : aller avec "Vivre Le Marais !" à la rencontre des habitants du IVe pour comprendre leurs attentes.

    Cloître des Billettes : première illustration de la tiers-mondisation de la Ville Lumière avec les tentes de quelques SDF étrangers enkystés dans cette portion de trottoir depuis déjà sept ans. Bien que moins affecté que d’autres arrdt, le IV abrite son lot de misère humaine et les appels d’air générés par des politiques irresponsables n’y sont pas pour rien.

    Arrêt obligé devant le COX pour évoquer la privatisation de l’espace public à des fins commerciales. A cette heure-ci le trottoir est encore praticable mais il sera complètement occupé par la clientèle du bar dès qu’arrivera l’heure de l’apéritif. J’explique à Rachida Dati le concept de minorités tyranniques qui tétanisent les pouvoirs publics en brandissant la menace de la stigmatisation (pour homophobie dans le cas présent.)

    Petite conversation avec le fondateur et gérant du Mini Market qui nous explique la difficulté de s’étendre dans ce quartier où les baux atteignent des sommets himalayens. Le local voisin de son magasin va devenir la énième boutique de glace contribuant un peu plus à donner au quartier des allures de parc d’attraction.

    Nous prenons ensuite la rue Ste-Croix de la Bretonnerie qui nous donne l’occasion de constater la saleté effarante de la ville. Situation résultant pour partie d’une politique festive débridée qui a gavé la jeunesse parisienne de slogans tels que ‘faites du bruit’. Difficile ensuite de réclamer du civisme à une population qu’hier encore on incitait à transgresser les règles les plus élémentaires du savoir-vivre.

    La rue Vieille-du-Temple est l’occasion d’évoquer la folle expansion des locations de courte durée qu’a connu le Marais depuis 10 ans. C’est aussi l’occasion de rappeler que "Vivre Le Marais !" a été le premier à alerter la mairie de Paris sur ce sujet en 2010 et à réclamer une mise sous contrôle de cette activité. S’il y a eu des avancées, la mairie est toujours aussi mal équipée pour identifier les appartement Airbnb. Une suggestion pour Ian Brossat : obliger les sites de location à faite figurer pour chaque appartement un numéro unique d’immatriculation délivré par les services municipaux. Simple mais efficace…

    La promenade s’est poursuivie, au pas de gymnastique, par une visite de différents commerces de la rue des Rosiers ainsi que par celle de deux synagogues. Rachida Dati a pu expérimenter la chaleur de l’accueil de la communauté juive.

    Retour sur la rue de Rivoli afin de constater que l’une des plus grandes artères de Paris est déserte. Seuls circulent quelques bus et taxis. Pas ou peu de vélos ni de trottinettes sur la piste cyclable, c’est normal ils roulent sur les trottoirs.

    La visite s’est achevée avec une rencontre dans le presbytère de St-Paul avec le dynamique curé Pierre Vivarès, auteur du très beau livre « Notre église est au bout de la rue ». Conversation prémonitoire, durant laquelle fut évoqué la christianophobie ambiante, moins d’une semaine avant l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris et dont il semble de plus en plus difficile de croire qu’il est d’origine accidentel.

    Tout au long de ce parcours nous avons aussi souligné le travail constructif effectué avec la mairie du IVe, avec le commissariat, avec nos interlocuteurs de la Préfecture de Police et des directions de la mairie Centrale. Les sujets qui ont été évoqués sont sans surprise car déjà très médiatisés et sont déjà repris par plusieurs candidats à la mandature parisienne. En tant que principale organisation représentative des habitants du Marais et de Paris-centre, nous ne pouvons que nous féliciter de voir nos thématiques devenir les chevaux de bataille de la future campagne.

    Nous souhaitons bonne chance à Rachida Dati.

    Yvon Le Gall