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Étiquette : échelle du temple

  • La Mairie de Paris va-t-elle finalement renoncer à construire sur cette placette du Marais ?

    Jardin temple haudriettes 02 11 13Le square Temple-Haudriettes (IIIe), dit place Renée Vivien, à l'emplacement de "l'Echelle du Temple", où les condamnés de droit commun sous l'autorité des Templiers étaient supliciés. L'Ordre a détenu un pouvoir de Haute Justice (droit de condamner à mort) même à l'extérieur de l'enclos jusqu'en 1674.

     

    Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, en cours de révision, en fait un espace constructible. Il faut souligner qu'il l'était déjà au titre du plan de 1996 mais la mairie avait opté pour un aménagement en forme de placette avec espace vert. Un nom du reste lui a été donné : place Renée Vivien, en mémoire d'une femme poète du XIXème siècle, disciple de Sappho.

    Une fresque de Catherine Feff – "L'esprit des Lieux" – a été peinte sur le mur pignon qui la délimite et un peu de verdure est venue compléter cet espace qui a la vertu de donner de la respiration au quartier.

    Va-t-on tout détruire ? et pour construire quoi ?

    L'indigence architecturale du gymnase Miche le Comte juste en face nous rend méfiants. La mairie a abandonné le projet absurde d'une crèche à cet endroit-là au profit d'emplacements plus pertinents, notamment le 64-66 rue des Archives. Elle parle désormais d'un "équipement" collectif, sans en préciser la nature. Mais elle admet que l'existence, sous le sol de la place, de ces commodités que sont l'assainissement, l'électricité, le gaz, le téléphone, la fibre optique et le chauffage urbain ne facilite pas la démarche et reconnait sotto voce que le statu quo est l'issue la plus raisonnable.

    Ce qui ne l'empêche pas de qualifier de "téléguidé" le déluge des protestations qui se sont exprimées auprès du commissaire-enquêteur et dont elle n'a d'ailleurs fait aucun cas. Il appartient aux riverains de répondre s'ils se sont sentis contraints d'une quelconque manière, pour dire ce qu'ils avaient à dire ; en d'autres termes s'ils sont des drones ou des citoyens libres de leur comportement.

    Nous tenons à rappeler pour notre part que le rôle de notre association est d'informer et, si un sujet fait débat, d'argumenter. On ne peut "téléguider" que si on distribue des récompenses : un poste, un logement, une subvention … Ce n'est pas notre cas.

    Nous encourageons à rester confiants tous ceux qui de leur plein gré ont exprimé leur refus de voir leur quartier se densifier encore plus et perdre une part de son âme. Qu'ils soient prêts à agir avec nous le moment venu s'il le fallait. Nous avons la conviction rassurante ceci dit, quel que soit le résultat des prochaines élections, que le bon sens s'imposera.

    Gérard Simonet

  • Le minibus ventouse de la rue Vieille du Temple

     
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    Le minibus incriminé rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Le 7 octobre 2012 Jean-François Leguil-Bayart signalait dans un article de notre blog le stationnement illicite d’un minibus-terrasse exploité par le restaurant–pizzeria "Pink Flamingos" au 105 de la rue Vieille du Temple (IIIe).

    Un temps enlevé, ce « véhicule ventouse » qui a fait son apparition dès septembre 2009 est réapparu depuis le 11 juillet dernier et occupe à nouveau, jour et nuit, une place de stationnement résidentiel à hauteur du N° 101 ! La police a été à nouveau alertée, car outre le côté illégal, ce minibus gêne la circulation des piétons sur un trottoir déjà étroit puisqu’il prolonge le restaurant et sa terrasse en servant de salle à manger et de fumoir.

    Quid de l’interdiction de fumer et des risques d’incendie voire d’explosion alors que le réservoir contient de l’essence ? Pour les jours de froid un radiateur électrique a été installé dans l’habitacle ! Le véhicule est-il assuré ?

    Au-delà de toutes ces considérations est-il normal que chacun fasse ce que bon lui semble selon ses commodités, ses envies par pur mercantilisme, en faisant fi de la gêne des piétons, des riverains, du site (face au Musée Picasso) et plus encore au mépris de la réglementation. Agir de la sorte depuis 4 ans sans qu’aucune réelle mesure ne soit venue empêcher son propriétaire de squatter une place de parking résidentiel laisse un goût amer. Il est même surprenant que cela ne donne pas d’idée à d’autres. Des caravanes, des roulottes, des cabines de camions, des camping-cars pourraient ainsi agrémenter le trottoir et faire écho à ce minibus. Car finalement, en ces temps difficiles, toutes les astuces sont les bienvenues pour favoriser le commerce! Nous serions néanmoins curieux de savoir si ce type de véhicules  en plus grand nombre pourraient rester aussi longtemps à cet endroit en toute impunité…

    Vivre le Marais ! a écrit au commissaire central du IIIe arrondissement pour lui faire savoir qu’elle désapprouvait cette installation et demandait un enlèvement immédiat sauf à connaître les éventuelles dérogations et donc les raisons qui auraient pu être données.

    Dominique Feutry

     

  • Espace en voie de disparition ?

    Haudriettes soleil d'hiver

    Placette carrefour Temple-Haudriettes (IIIe), emplacement de "l'Echelle du Temple" (*), baptisée Renée Vivien, du nom d'une poétesse à la renommée confidentielle

              

    Il fallait à cette époque donner des noms féminins à tout ce qui n'en avait pas. Il y a eu en France et de par le monde, une foule de femmes de valeur. Loin de nous l'idée d'établir un classement mais celle qui a donné son nom à cette placette n'a pas laissé de trace indélébile dans notre mémoire collective.

    C'est pourtant "place Renée Vivien" qu'elle s'appelle. Pour toujours ? Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum regrette peut-être ce choix car, avec Anne Hidalgo, Maire-Adjoint de Paris chargée de l'urbanisme et candidate à la succession de Bertrand Delanoë, ils se proposent de rayer la placette de la carte de Paris.

    On a peine à le croire. On est dans un quartier à forte densité, sans "respiration", qui atteint des records de concentration – en 2007, l'APUR (atelier parisien d'urbanisme – Marie de Paris) estimait sa densité à 450 habitants par hectare, pour une moyenne de 240 à Paris (dossier Beaubourg-Temple). Va-t-on s'acharner à construire encore ?

    On peut le craindre. La délibération prise en conseil de Paris le 13 novembre 2012 (texte intégral, voir en haut de la page 17) qui fixe les contours du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, le confirme. Interrogé à ce sujet, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous disait il y a un mois que c'était "un vague projet".

    On en trouve pourtant confirmation dans le dossier d'enquête publique que chacun peut consulter dès maintenant dans les mairies des IIIe et IVe arrondissements. Il consacre le caractère constructible de la placette et le projet d'y établir une crèche !

    L'association et les riverains concernés ont toutes les raisons de s'y opposer avec vigueur. Les espaces libres et la végétation sont si rares dans le secteur que ceux qui y vivent tiennent à conserver le peu d'espace et de verdure qui leur est octroyé.

    La placette est un lieu de passage et de repos avec ses quatre bancs publics. Le sol est classé domaine viaire et le sous-sol abrite les nombreuses servitudes de passage et d'accès dont témoignent les plaques et trappes de visite visibles parmi les dalles du sol (chauffage urbain, assainissement, EDF/GDF, eau, téléphone, fibre optique …)

    Le mur mitoyen du 78 rue du Temple dont les pierres apparentes ont été mises en valeur sur le soubassement, a reçu un enduit il y a une douzaine d'années qui sert de support à une fresque de Catherine Feff, qui a reçu une approbation unanime. Baptisée "l'Esprit des Lieux", elle est un élément du décor quotidien des riverains. Va-t-on le leur retirer ? De la même manière, qu'en serait-il des fenêtres existantes sur ce mur ?

    La plus grave des interrogations concerne la crèche. Sur la rue des Haudriettes, en direction de Michel le Comte ou du Temple, le trafic est dense et le carrefour sensible. Du fait de la présence de grossistes, dont les livraisons se font en pleine voie, les bouchons sont fréquents et avec eux les concerts de klaxons et une pollution élevée aux dioxydes d'azote et aux particules fines cancérigènes. AIRPARIF recommande de ne pas exposer de personnes fragiles à moins de 40 mètres d'un axe de circulation. On serait ici à deux ou trois mètres ! Va-t-on ainsi faire courir ce risque à des nourrissons ?

    Il arrive que des décisions aient des conséquences très graves. Si celle-ci est confirmée, nous ferons en sorte que ce projet ne voie pas le jour.

     

    (*) "L'Echelle du Temple" était l'instrument de "haute justice" où les auteurs de larcins sur les terres des Templiers subissaient leur juste châtiment. Exposés à la foule, ils en subissaient l'opprobre.

     

  • Le triste sort de l’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande (IVe)

      800px-Paris_hotel_des_ambassadeurs_de_hollande18Cour intérieure de l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande 47, rue Vieille du Temple IVe

     

    Dans un article et reportage photos du 27 janvier 2011 intitulé « Effervescence autour de l’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande (IVe) », "Vivre le Marais !", après avoir rappelé son histoire et le lustre attaché à ce magnifique monument, s’inquiétait de son état et de son devenir rappelant que, depuis la mort de Paul-Louis Weiller, il était resté propriété de la Fondation qui porte son nom, et avait bénéficié de quelques travaux de rénovation, notamment la façade arrière rue des Guillemites (où avaient d’ailleurs étaient placés des étais à cause de la dangerosité du mur).

    Mais ni la façade sur la rue Vieille du Temple, ni le magnifique portail de bois qui est le plus ouvragé du Marais (il est, ce qui est extrêmement rare, sculpté sur ses deux faces, comme d’ailleurs le fronton qui le surmonte) n’ont été entretenus. Il en est de même des intérieurs. Nous appelions alors à une intervention urgente. Nous indiquions que depuis octobre 2010, le nouveau propriétaire de cet ensemble qui comporte aussi des parkings et un immeuble d’habitation était la société Acanthe Développement, filiale foncière du groupe Duménil-Leblé.

    Des bruits divers avaient courus l’an passé sur cet ensemble immobilier comme d’autres, puis finalement la société propriétaire avait précisé qu’elle souhaitait que la partie historique soit cédée à une grande entreprise ou à une institution qui puisse poursuivre la rénovation qui devient, plus le temps passe, vraiment indispensable.

     

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    La triste façade sur rue de l'Hôtel, 47 rue Vieille du temple (IVe)

     

    Depuis lors que s’est-il passé ?

    Il est difficile de trouver des informations sur cet ensemble. La lecture du rapport annuel de l’année 2011 d’Acanthe Développement apporte cependant deux renseignements intéressants:

    • L’immeuble comprenant des logements au 7 de la rue des Guillemites a été vendu durant l’exercice 2011, pour 5,6 millions d’€ ;
    • Quant à l’hôtel des Ambassadeurs, il est écrit : « Il a été libéré et des études sont en cours afin de réaliser sa rénovation en fonction de l’affectation ».

    Augurons, comme nous l’écrivions l’an passé, que ce joyau du XVIIe siècle retrouve tout l’éclat qu’il mérite autant dans ses parties extérieures qu’intérieures. Il ne faut pas que les passants très nombreux soient interpellés par son état indigne. Indigne pour les habitants du quartier, indigne pour les visiteurs et les touristes, indigne pour le Marais où tous les bâtiments de cette qualité ont été restaurés, indigne pour ceux qui l’ont conçu et habités, les figures célèbres qui l’ont fréquenté.

    Nous insistons sur l’urgence de cette restauration. Certains trouveront que le temps ne s’y prête pas et qu’il ne faut plus attendre de subventions de l’Etat ou de la Mairie. Certes, mais on est en droit d'espérer qu'un mécène éclairé s'y intéresse. Même si l’Hôtel a traversé bien des vicissitudes depuis plus de 350 ans, le sort qui lui a été réservé ces dernières décennies mérite que lui soit donnée une nouvelle jeunesse !

    "Vivre le Marais !" reste attentif au devenir de cet important témoignage de l'architecture et de l'histoire du XVIIe siècle.

    Dominique Feutry

     

  • L’évènement du jour : nettoyage du jardin Temple-Haudriettes (IIIe)

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    Le jardin Temple-Haudriettes (place dite Renée Vivien *), site historique de l'Echelle du Temple. Une sorte de  carcan ou de pilori, symbole du droit de Haute Justice dont disposait le Grand Prieur du Temple. Elle était installée au carrefour des rues du Temple et des Vieilles-Haudriettes.

     

    Ce jour est à marquer d'une croix blanche : le jardin a été nettoyé.

    C'est un des parents pauvres du patrimoine végétal de la Ville de Paris. Voulu par Yves Contassot, Maire-Adjoint de Paris pour l'Environnement au cours de la précédente mandature, il avait chargé ses équipes de concevoir un jardin répondant à un cahier des charges original. Il devait concilier sur une centaine de mètres carrés, une zone minérale et un peu de végétation, être ouvert mais délimité, garni de plantations robustes et rustiques hautes sur pieds pour qu'il n'en soit pas fait un usage qui est habituellement intime. Enfin, il fallait que les barrières soient telles qu'on n'y puisse pas accrocher des vélos.

    Ces contraintes ont été dans l'ensemble respectées. Les défauts sont venus de la qualité de l'exécution : les portes ne se ferment pas et les matériaux choisis ne sont visiblement pas faits pour que l'installation résiste à l'épreuve combinée du temps et de la rouille.

    Les deux panneaux qui interdisent l'accès aux chiens sont joyeusement ignorés. On voit là régulièrement s'ébattre des sortes de bergers allemands qui batifolent à travers les arbustes sous l'oeil émerveillé de leur maître et qui partent en laissant sur ce lieu de repos, des souvenirs dont on se passerait bien.

    La Mairie de Paris a créé une cellule d'inspecteurs connue sous le sigle DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) qui a vocation à jouer les garde-champêtres. On aimerait bien qu'ils s'en préoccupent.

    Ce jardin est un dépotoir. Les chiens ne sont pas les seuls à lui faire subir des outrages et les fautifs sont avant tout ceux qui salissent. C'est la nuit en général qu'ils sévissent, si on en juge par les déchets qui sont majoritairement des canettes de bière et autres flacons pourvoyeurs d'ivresse ordinaire. Mais les choses étant ce qu'elles sont, la Direction des Espaces Verts de la Mairie de Paris devrait un peu plus se mobiliser. Nos interventions auprès de Philippe Raimbourg qui est le responsable du secteur, sont restées sans réponse. Puissent Fabienne Giboudeaux, Maire-Adjoint de Paris chargée des espaces verts, et la Directrice des espaces verts Régine Engström, réagir en invitant leurs services à une meilleure concertation avec leurs administrés.

    Nous lui avions suggéré de modifier le dispositif de fermeture automatique des portes. Basé sur la gravité, il est inopérant. Des portes grand ouvertes sont une invitation à entrer la nuit alors que le règlement l'interdit. Enfin, la fréquence des interventions de nettoyage doit être revue. Si M. Raimbourg veut bien sortir de son silence et de son isolement, il pourrait tirer partie de la vigilance des riverains que nous représentons, pour une meilleure adaptation de ses moyens à l'entretien des sites dont il a la charge.

     

    * Renée Vivien n'est pas tout à fait une illustre inconnue tirée des archives par un soin complaisant. C'est une poétesse, disciple de la grecque Sappho, qui vécut à la fin du XIXème siècle et mourut très jeune, victime de l'alcool et de la drogue, à l'âge de 32 ans. Elle eut le temps néanmoins de produire pas moins de 500 poèmes.

     

  • Remise en état prochaine de la façade dévastée par l’incendie de la rue du Perche (IIIe)

    Perche 16 avant ravalement mai 2011 
    16 rue du Perche (IIIe), angle 8 rue Charlot, face à l'église Sainte Croix des arméniens, les restes de la façade après l'incendie du parking motos du 9 octobre 2010

                                                                                 

    On se souvient de cette série d'incendies de deux-roues qui avaient déclenché un début de psychose dans le Haut-Marais : rues Portefoin, Pastourelle, Coutures St Gervais, Perche …. (voir notre article du 10 octobre 2010)

    Le paysage du quartier en porte encore les stigmates mais c'est c'est surtout cet angle des rues Charlot et du Perche qui en est durement affecté. Les habitants du secteur apprécieront d'apprendre qu'une demande de travaux a été déposé en mairie de Paris pour le ravalement des façades 16 rue du Perche et 8 rue Charlot. Une restauration qui devrait, compte tenu des délais habituels, se concrétiser à l'automne.