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Étiquette : élections législatives

  • Serge Federbusch, candidat aux élections législatives dans la 5ème circonscription (IIIe et Xe) répond au questionnaire de « Vivre Paris ! »

    Federbusch & josserand

    Serge Federbusch et sa suppléante Armelle Josserand

            

    Réponse au courrier de l’Association "Vivre le Marais !",

    membre de "Vivre Paris !"


     Protection des riverains et des piétons dans Paris

     

     Monsieur le Président,

    Votre appel à davantage de respect de la quiétude et de la sécurité des riverains dans le Marais – mais ces remarques valent pour Paris tout entier – rejoint totalement mes préoccupations d’élu d’arrondissement, mon programme pour les élections législatives et le projet du Parti des Libertés pour notre ville.

    La situation actuelle est le produit de la logique de «parc d’attractions» dans laquelle la municipalité a fait entrer Paris. Les déplacements professionnels qui requièrent des véhicules pouvant transporter des charges conséquentes et les livraisons sont entravées, la circulation rendue difficile. Du coup, le commerce de bouche et de proximité s’étiole au bénéfice de boutiques de luxe, à destination d’une clientèle de touristes. Les activités nocturnes, de passage, «hors-sol» pourrait-on dire, sont les seules à pouvoir prospérer. Les nuisances, sonores notamment, augmentent et tout ce que les élus aux commandes trouvent à dire est de nier la gravité de la situation puis de faire passer les riverains pour des mauvais coucheurs ou des privilégiés ! Les habitants de la rue de la Perle, pour ne citer qu’elle, apprécieront ce mépris …

    Elu, je me battrai pour que notre ville retrouve vérité et authenticité, pour que les règlements sur le tapage nocturne et la consommation d’alcool dans les rues soient appliqués sans inhibition. Il ne faut pas confondre vie culturelle et «festivisme» tape-à-l’oeil ou «tape-oreille» !

    J’ajouterai que les aménagements de voirie inconsidérés et le laxisme dans l’application du code de la route, renforcés parfois par l’incivisme des deux-roues qui mettent en danger les piétons, ajoutent à l’inquiétude des habitants dans des quartiers qui ont pourtant tout pour être un cadre idéal de vie, au regard de leur immense richesse patrimoniale.

    Je suis donc en parfait accord avec vos attentes et propositions et j’espère vous avoir convaincu de ma détermination et de ma sincérité.

    Elu député de Paris, je m’engage solennellement à tout faire pour que vos préoccupations soient prises en compte

    Très cordialement.

    Serge FEDERBUSCH

    Conseiller du 10ème arrondissement

    Président du Parti des Libertés

    Candidat dans la 5ème circonscription de Paris (3ème et 10ème arrondissements)

     

  • Question à Bertrand Delanoë : Berlin doit-elle être un modèle pour Paris ?

    Berlin porte brandebourg
    Berlin, la porte de Brandebourg

     

    L'an dernier à cette époque, le Maire de Paris, sous la pression insistante des professionnels de la nuit qui brandissaient une pétition sur le thème de "Paris, ses nuits meurent en silence...", confiait à son Adjoint Mao Péninou le soin de les revitaliser à travers des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus, on s'en souvient, les 12 et 13 novembre 2010.

    "Les nuits meurent …", c'est le contraire de ce que nous observons sur le terrain. On n'a jamais vu autant de monde le soir et la nuit à Paris – Paris n'est-elle pas la ville la plus recherchée au monde avec quelque 35 millions de visiteurs par an ?  Ceux dont l'intérêt est de vendre des boissons alcooliques et des appareils de sonorisation en veulent encore plus. Ils ont donné Berlin et Barcelone en modèle et demandé une aide à la Ville et à la Région (c'est-à-dire à nous-mêmes) pour qu'enfin nos nuits puissent concurrencer les leurs.

    Il se trouve qu'on constate actuellement une forte réaction de rejet dans ces villes à l'égard de la fête et des beuveries qui l'accompagnent. Voici ce qu'en dit le très sérieux magazine allemand " der Spiegel" dans son édition du 12 septembre 2011.

     

    Berlin : une ville à bout de nerfs

     

    Des loyers élevés, du tourisme bon marché – les Berlinois vivent dans une métropole mais ils aimeraient avoir « une ville à eux ».

    Histoire d’une ville qui se demande à qui elle appartient : à ses habitants ou bien au monde entier ?

    (D'après Wiebke Hollersen et Dirk Kurbjuweit : Berlin, die überreizte Stadt, der Spiegel : 12/09/11)

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    Les Berlinois doivent faire face à un nouveau défi : Berlin, à la fois capitale du monde et ville à vivre. L’économie de la ville reposant pour une très grande part sur le tourisme, les arguments des gens de l’hôtellerie, de la restauration et de l’immobilier semblent imparables.

    Cependant, on assiste à un mouvement de protestation jusque-là jamais vu de la part des résidents berlinois.

    On compte actuellement plus de 20 millions de nuitées par an à Berlin, et on en attend 30 millions cette année. L’année dernière, ce même nombre a augmenté de 10,2%, pour la première moitié de 2011, on enregistre une augmentation de 6,5 %.

    Berlin attire comme un aimant, on aime Berlin malgré sa laideur. Berlin n’attire pas par ses vieilles pierres, mais par son atmosphère.

    Par ailleurs, un des thèmes des dernières élections municipales était l’augmentation des loyers, qui semble aller de pair avec l’augmentation des touristes. Les loyers du centre ville ont augmenté de 14% en deux ans. 20 % de la population qui vivait à Prenzlauerberg a dû émigrer à la périphérie de la ville ne pouvant plus payer les loyers. C’est un des effets de la « boboisation » de ces quartiers que certains déplorent et dont d’autres se satisfont. C’est une conséquence aussi de la rénovation de ces quartiers.

    Depuis quelques années, on assiste à la naissance sauvage d’un nouveau Berlin de touristes et de nouveaux arrivants. On entend de plus en plus parler de Berlin comme d’un gigantesque Disneyland.

    Les protestations des riverains se multiplient : contre le bruit, contre la hausse des loyers, contre le nouvel aéroport.

    D. Dagan a vu se transformer son immeuble en hôtel sans la moindre intervention des services publics. 10 appartements sur 21 sont loués à des touristes qui font la fête tous les soirs, qui jettent leurs ordures dans le hall d’entrée. Rien que dans la rue Wilhelmstraße (Mitte), on compte 257 appartements de vacances illégaux. D. Dagan a créé une association de riverains qui lutte pour un Berlin aux Berlinois.

    Marion Mayr et Karsten Mierke luttent eux contre O. Winter, propriétaire de la chaîne d’hôtels « A&O », entre autres, et qui a très vite compris quel attrait représentait Berlin, d’abord pour les groupes scolaires, ensuite pour les touristes "easyjet". Marion et Karsten, Berlinois ordinaires qui vont au travail le matin et souhaiteraient dormir le soir, appellent la police toutes les nuits, ou rédigent des rapports sur le bruit : les bus s’entassent devant leur maison, les filles s’interpellent par les fenêtres de l’hôtel, les garçons grimpent sur les gouttières, les touristes titubent dans les rues et urinent dans les buissons, jettent et cassent les bouteilles de bières par terre.

    A Kreuzberg, les écologistes ont appelé les riverains à une réunion avec le mot d’ordre : « au secours, les touristes arrivent ! »

    Ce qui était autrefois le Berlin mythique et d’avant-garde est devenu la « partytown », constituée de restaurants, bars et bars à cocktails, qui étendent leur « happy-hour » jusqu’au matin, d’épiceries ouvertes toute la nuit offrant un choix immense de bières et transformant de ce fait les rues en bars géants. La moitié du Wrangelkiez est déjà conquis, de grandes parties du quartier Friedrichshain, la Oranienstraße à Kreuzberg et l’Oranienburgstraße à Mitte. Cette « partytown » commence à s’étendre vers Neukölln, quartier pauvre habité principalement par des immigrés. Là aussi, le combat a commencé.

    Les agents immobiliers suivent les bars à la trace. D’abord ils laissent s’installer les bars et de là naît une « infrastructure subculturelle ». E. Skjerven, agent immobiler norvégien, est entré dans la danse il y a 5 ans. Il a déjà acheté plus de 14.000 appartements sur une zone qui s’étend de Pankow jusqu’à Zehlendorf. Il place l’argent de riches Norvégiens qui espèrent que les loyers vont augmenter, mais l’église norvégienne aussi a investi. Il est aussi question d’un fonds danois qui achète maison sur maison pour ensuite revendre après très forte augmentation les appartements séparément.

    Berlin est devenu pour beaucoup trop cher et trop bruyant.

    La ville a fait savoir il y a peu qu’une quinzaine de clubs étaient menacés de fermeture, suite à des plaintes du voisinage.

    Pour reprendre une célèbre phrase d’Hans Magnus Enzensberger : « Le touriste détruit ce qu’il cherche, au moment où il le trouve. »

    Synthèse et traduction : SD