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Étiquette : Façade rétro 5 rue de Saintonge Paris Marais

  • Une curiosité rue de Saintonge (IIIe) : la façade rétro de l’Office public d’hygiène sociale du département de la Seine

    IMG_0642La façade du dispensaire de l'Office public d'hygiène sociale du département de la Seine 5 rue de Saintonge (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Dans un rapport établi en 1927 par Henri Sellier et Henri Rousselle, le Conseil général de la Seine dresse le bilan de la lutte contre la tuberculose menée par l'Office public d'hygiène sociale du département de la Seine. 

    Cet organisme dont les inscriptions subsistent sur la façade du 5 rue de Saintonge (IIIe) où se trouvait un des dispensaires  a été  créé après la première guerre mondiale et intervenait en complément des services administratifs d'hygiène des deux préfectures (de la Seine et de police) chargés de faire appliquer les règlements sanitaires.

    Ces dispensaires étaient présents dans tous les arrondissements.

    L'emplacement où se trouvait celui du IIIe est encore bien visible 5 rue Saintonge avec son style très années 20. Des carreaux de couleur beige non uniforme ont été utilisés sur toute la façade du rez de chaussée alors que des carreaux bleus "lazuli" ou pâles (pour le sigle)  sont employés pour indiquer le nom de l'organisme. Une longue devanture discrète par le ton du fond employé mais toutefois bien visible du fait des lettres bleues apparaissant en fort contraste. La porte d’accès de l'immeuble en fer forgé réalisée à la même époque est restée dans son jus elle aussi. 

    En passant devant il faut s’arrêter et apprécier cette façade parvenue jusqu'à nous sans véritable modification.

    Dominique Feutry

     

  • Comble de l’insolite à la galerie Eva Meyer : une carcasse de voiture en exposition !

    Haudriettes 5 livraison twingo 08 03 17Livraison des pièces de l'exposition (8 mars 2017)

     

    Eva Meyer tient une galerie d'art au 5 rue des Haudriettes (IIIe). Elle était il y a 18 mois rue Michel le Comte et dans le Ve auparavant. Elle accueille en ce moment un artiste qui interpelle : Stéphane Bérard, qui présente ici une "sculpture d'intérieur" qui n'est rien d'autre qu'une carcasse de voiture, certes "re-travaillée", mais qui diffère peu de ce qu'on peut trouver dans une décharge.

    La galerie et lui n'ont pas hésité à acheminer cette marchandise de grande taille dans une rue qui n'est pourtant pas très large et à l'installer dans un local qui voit généralement passer des objets moins encombrants. La manœuvre complexe a pris du temps. Personne ne s'étonnera d'apprendre qu'elle a déclenché un concert de klaxons nourri.

     Haud 5 twingo arrièreL'oeuvre installée : "Dream Machine, lampe d'ambiance dont l’orientation de ses oscillations sont indexées sur les ondes cérébrales à des fins de relaxation (Mobilier fantaisie 2017)"

     

    Faites comme nous, entrez dans cette galerie et dialoguez avec ceux qui la tiennent car il faut essayer de comprendre ce qui sous-tend ce mode de création. Un indice, qui n'est pas visible sur la photo, la voiture renversée est un véhicule de police dont le gyrophare continue à clignoter sur le toit. Le thème de l'exposition nous éclaire un peu plus : "give violence a chance" (donnez une chance à la violence).

    On comprend que Stéphane Bérard est à sa manière un révolté, qui a participé assidument à l'épisode de "Nuit debout" l'an dernier. Il revendique la recherche "d'une esthétique et d'une élégance qui contrastent avec la brutalité des matériaux utilisés". Soulignons qu'il est éclectique, ce que l'exposition ne dit pas, et qu'il est actif dans plusieurs disciplines qui incluent la poésie, la littérature, le cinéma et la musique.

    Le moment est venu à l'évidence de reconnaitre que l'art d'aujourd'hui a cessé d'être à la recherche du "beau" pour devenir un moyen d'exprimer ce qu'on éprouve, et de chercher un écho, quitte à faire preuve d’arrogance et de présomption. Stéphane Bérard plaide qu'il développe "une pratique protéiforme et processuelle" dans toutes les disciplines qu'il a investies.

    Nous voilà prévenus. Il reste à chacun à se prononcer sur la façon dont le message est reçu.

    GS