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Étiquette : festival jeunes talents hotel de soubise

  • Le Marais accueille les Jeunes Talents à l’hôtel de Soubise (IIIe)

       Quatuor_AkiloneLes musiciennes du quatuor à cordes Akilone

     

    Nous parlons plus souvent de peinture et d’architecture que de musique et pourtant nous l’avons déjà rappelé dans nos articles, les Archives Nationales organisent régulièrement depuis 14 ans dans le prestigieux Hôtel de Soubise des concerts au programme du Festival Jeunes Talents. Ceux-ci remportent beaucoup de succès et nous font découvrir des musiciens prometteurs.

    Nous ne pouvons que vous encourager à consulter le programme accessible notamment sur internet mais aussi aux Archives Nationales rue des Francs Bourgeois (IIIe).

    Nous souhaitons attirer plus particulièrement votre attention sur l’un des prochains concerts qui est programmé le samedi 26 avril à 18h00. Consacré uniquement au violoncelle, il présente un quatuor de 4 jeunes femmes qui ont choisi d’interpréter un répertoire romantique. Nous trouvons notamment à l’affiche, des arrangements sur des airs célèbres de « Carmen » de Bizet, des pièces composées par des violoncellistes et professeurs tels que l’allemand Wilhelm Fitzenhagen et le croate Rudolf Matz. Mais surtout les quatre musiciennes ont retenu une transcription du morceau extrêmement difficile qui devrait clore brillamment leur prestation, les célèbres « variations de bravoure sur des thèmes de Moïse » de Paganini.

    Si cette musique et cet instrument vous ont plu ou si vous n’avez pas pu assister au concert du 26 avril, le Quatuor à cordes Akilone, déjà bien connu, se produira le samedi 24 mai à 18h00 au même endroit avec pour œuvre maîtresse une très belle interprétation de « la jeune fille et la mort », le quatuor le plus joué (car le plus beau) de Schubert.

    Dominique Feutry

     

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  • Louxor-Paris : le long périple de l’obélisque

      

    Piste-cyclable-aerienne-skycycle-londres-london-futur-velo-700x198 Erection de l'obélisque de Louxor place de la Concorde par François Dubois (Musée Carnavalet)

      

    Jusqu’à la décision annoncée récemment de faire entrer au Panthéon quatre personnalités de la Résistance, de nombreux noms circulaient bien avant que le choix définitif ne soit connu. Sans faire de parallèle trop hasardeux, c’est un peu ce qui se produisit sous le règne de Louis Philippe lorsqu’il s’est agi d’ériger l’obélisque de Louxor. Différents lieux furent évoqués avant que le roi, conseillé par l’architecte Hittorf, tranche pour la place de la Concorde. Les uns privilégiaient pourtant la Madeleine, d’autres le Pont Neuf ou le Louvre voire même la Bastille.

    Entre le don du célèbre monument fait à la France en 1829 par Méhémet-Ali, vice-roi d’Egypte, afin de sceller les bonnes relations entre les deux pays et l’installation définitive de monolithe, 7 ans auront été nécessaires.

    C’est ce périple que retrace une exposition très intéressante qui se tient jusqu’au 6 juillet au Musée de la Marine.  

    Au début du XIXe siècle, il ne restait plus que 10 obélisques en Egypte. Sur une proposition de Champollion, un navire à 3 mâts,le LUXOR, au tiran d’eau très faible avec une étrave amovible, fut spécialement construit à Toulon pour acheminer la célèbre pierre. Il partit le 15 avril 1831. Il a fallu éviter les tempêtes, attendre et profiter des crues du  Nil et ensuite de la Seine, mais aussi combattre épidémie et caprices du temps pour mener à bien cette expédition. Le Luxor fut remorqué au retour par la corvette à vapeur de 160 chevaux, le Sphynx qui consommait environ une tonne de charbon à l‘heure, ce qui imposait de nombreuse escales ! 120 hommes d’équipage sur les 130 du départ (plusieurs morts ayant été déplorés) revinrent en héros. D’abord à Cherbourg où le roi les attendait, puis dépourvu de ses mâts à Rouen, le navire tiré pas 16 chevaux de hallage atteignit Paris le 23 décembre 1833, après un périple de 9 000 km. Les ponts, les bords de Seine étaient envahis par une foule enthousiaste.

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    L'obélisque coiffé de son pyramidion

     

    Délesté de son chargement, le bateau ira à Brest pour prendre possession du socle de granit qui servira de piédestal au monument. En attendant l’obélisque reposait sur un ber comme un navire avant sa mise à l’eau. Ce n’est que le 25 octobre 1836, devant une foule de 200 00 spectateurs, la famille royale se trouvant au balcon du ministère de la Marine, que l’érection, sous la direction de l’ingénieur Lebas, peut commencer. Avec l’aide d’un système de levage, de bigues, de palans et de chaînes de retenue, le cabestan est tiré pas 350 soldats et marins dirigés au porte-voix.  Presque 4 heures d’efforts, sous un silence souvent oppressant, seront nécessaires. A 15H12, les clameurs de la foule se font entendre, l’opération est terminée et réussie, l’obélisque pointe à nouveau vers le ciel. 163 ans plus tard, un pyramidion doré coiffera le monument lui rendant totalement son aspect d’origine.

    L’obélisque est devenu depuis lors inséparable de la place de la Concorde et constitue  sans doute le plus vieux monument parisien qui ne fut finalement  classé qu’en 1937.

    Dominique Feutry