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Étiquette : fête de la musique 2015

  • Eric Moyse, Commissaire Central du IVe, affronte sa première « fête de la musique »

     

    La musique de nos jours adoucit tellement les mœurs qu'elle se présente à nous comme un affrontement à gérer. On est bien loin de la vision angélique qu'en a eue Jack Lang lorsqu'il l'a créée.

    Voici ce qu'on en dit sur Internet : La fête de la musique est née en 1982 à l'initiative du ministère de la culture dirigé par Jack Lang. L'idée lui a été soufflée en 1981 par Maurice Fleuret, directeur de la Musique et de la Danse : il fit le constat que cinq millions de personnes (dont un jeune sur deux) jouaient d'un instrument de musique, mais qu'aucune manifestation ne célébrait cet art en France. Il proposa donc de faire jouer les musiciens amateurs dans la rue afin de promouvoir la musique et ainsi la démocratiser.

    Depuis, les industriels de la boisson et les fabricants de matériel de diffusion du son s'en sont accaparé et l'évènement célèbre désormais beaucoup plus Bacchus qu'Euterpe. La mélodie et l'harmonie, fondements de la musique, s'effacent sous le tonnerre de Zeus des sonos.

    Eric Moyse avait déjà pris son poste à cette date l'an passé mais c'est cette année véritablement qu'il en vit la genèse et qu'il en assumera pleinement la charge le dimanche 21 juin au soir. Son baptême du feu en quelque sorte, quand on se remémore certaines années où la folie a battu son plein.

    Fête nuit 2011On cherche vainement sur cette photo de la rue des Archives en 2011, le musicien amateur et son instrument !

                 

    Il s'y est donc préparé en recevant les établissements réputés bruyants pour leur signifier (1) que la fête se termine à 00h30 (minuit et demi), (2) que les animations doivent rester internes aux locaux (pas d'enceintes aux fenêtres ou sur le trottoir et (3) que la modération dans le bruit est la règle. La rue des Archives, dans sa partie sud, sera fermée à la circulation (sauf véhicules de secours).

    Alea jacta est ! Ceux qui ne peuvent pas fuir Paris nous diront comment la "fête" s'est passée.

     

  • L’arrivée de la famille royale à la prison du Temple : le récit de Lamartine

    Temple_parishdLe Donjon du Temple, reconstitution virtuelle par "VirtuHall.com"

     

    ALPHONSE DE LAMARTINE

    Alphonse de Lamartine (1790-1869) publie l'Histoire des Girondins à la veille de la révolution de 1848. L'édition lancée à grand renfort de publicité obtient un immense succès, un des plus grands du XIXe siècle. Le poète au « lyrisme poitrinaire » selon les termes de Flaubert s'est tourné vers la politique à compter de 1830. Cette histoire de la Révolution conforte sa popularité et participe de l'engouement des Romantiques pour cette période. Mais la somme de 3000 pages «  aussi peu sûre que les romans de Dumas père »  ne suffira pas à promouvoir les idées progressistes de cet idéaliste fasciné par Robespierre et ému par le sort de Marie-Antoinette : chef provisoire de la République de 1848, il échoue aux présidentielles de la même année.

      Lamartine

    Alphonse de Lamartine (Wikipédia)

     

    Dès 1840, Lamartine commence l'écriture de "L'Histoire des Girondins". Il y affirme sa position de révolutionnaire face à la royauté représentée par Louis-Philippe. Il publie son ouvrage en 1847. Un épisode est consacré à l'arrivée de la famille royale à la prison du Temple.

    Le donjon constituait un élément important de l'enclos du Temple, dont les dernières traces ont malheureusement disparu sous Napoléon 1er. C'est sur son emprise que la mairie du IIIe a été construite tandis que la résidence du Grand Prieur cédait la place au square du Temple que nous connaissons aujourd'hui.

     

    Louis XVII, tante soeur
    La Famille Royale au Temple. Représentation "in situ" de Dominique Sabourdin-Perrin, février 2010

     

    La prison du Temple (extrait de "l'Histoire des Girondins" d'Alphonse de Lamartine)

    Pendant que la république, déchirée en naissant par les factions au dedans, menacée au dehors par la coalition des trônes, poussait ses bataillons sur toutes ses frontières, s'agitait dans ses spasmes à Paris, et, ne sachant sur qui tourner sa fureur, demandait à grands cris une tête comme pour la dévouer au génie irrité du peuple, le roi et sa famille, enfermés au Temple, entendaient confusément, du fond de leur prison, le bruit sourd de ces convulsions. De jour en jour elles s'approchaient davantage et les menaçaient de plus près. […]

    (suite…)