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Étiquette : fête musique 2014 marais

  • Fête de la musique 2014 : un millésime contrasté dans le Marais

    P1010358Fête de la musique à hauteur de l'église et du cloître des Billettes (IVe) (Photo VlM)

     

    La photo témoigne de ce qu'a été la fête de la musique sur cette portion de la rue des Archives. Des décibels assourdissants qui sont le fruit de la compétition que se livrent les débitants de boissons, ont agressé les riverains pendant sept heures, jusqu'à ce que la musique prenne fin comme prévu à 02h00 du matin. Qui pourrait concevoir que ce rassemblement gigantesque était là pour célébrer Euterpe, muse de la musique ?

    En donnant davantage de latitude aux exploitants (deux heures de plus de sono, autorisation de nuit pour tous les bars), la Préfecture de Police doit être prudente car elle crée les conditions d'une opposition encore plus radicales entre les citoyens et les professionnels de la boisson et de la musique amplifiée. Deux lobbies qui font tout pour que les limites soient sans cesse repoussées. Avec quelque succès, hélàs, car le phénomène d'alcoolisation se développe à un rythme inquiétant chez les jeunes et entraine avec lui le marché des instruments de diffusion de musique synthétique, dont on sait à quel point ils menacent leurs capacités auditives.

     Photo-8Ambiance bon enfant en dansant le rock sur les pavés de la cour de l'Hôtel de la chasse et de la nature (Photo VlM!)

     

    Ailleurs cependant, il semble que la musique ait péniblement repris de ses droits. La place des Vosges a fait dans la diversité des formes, des genres et des instruments. Dans le IIIe, il y avait de la sono amplifiée place de Thorigny, où un nouvel exploitant semble avoir décidé de coloniser le peu d'espace libre qui reste ; la brasserie "La Perle" avait sa sono 150 mètres plus loin et répandait une odeur acre de merguez grillées ; à l'angle Charlot-Quatre Fils on pouvait en revanche voir et entendre un groupe d'hommes et de femmes faisant des vocalises ; au carrefour Archives, la brasserie avec sa grande terrasse accueillait un groupe de musique pop-rock, dont la puissance amplifiée laissait  peu de chance de se faire entendre au groupe celtique qui s'est produit avec sa harpe, ses violons et autres instruments naturels, jusque vers 22H00, sur la placette Temple-Haudriettes.

    De l'avis général, il y a eu un peu moins de bruit qu'en 2013. Ce qui est préoccupant aujour'hui, c'est la  concentration monstrueuse de personnes sur quelques sites qui deviennent incontrôlables. De l'avis général, le week-end prochain pourrait être pire encore.

    Le Maire Christophe Girard doit en être marri, lui qui nous écrivait il y a quelques jours : "Je n’ai pas l’intention que perdurent les débordements sur la voirie commune d’un quelconque établissement."

     

  • La Ministre de la Culture demande l’enlévement de l’immense panneau publicitaire de la place des Vosges

      

    3695_l-image-du-jour-apple-toujours-reine-de-la-place-des-vosgesImmense publicité cachant l'Hôtel de Laffemas 22 place des Vosges (IVe)

     

    La presse relate dans ses colonnes la demande de la Ministre  de la Culture Aurélie Filippetti exigeant le retrait immédiat de l’immense publicité apposée devant l’hôtel particulier de Laffemas au N° 22, classé Monument Historique depuis 1920 dont le toit avait brûlé en mai 2011. Installé depuis 2012, il est vrai que cet affichage de 110 m2 surprend et tardait à être enlevé, les publicités de grande marques se succédant les unes après les autres. Des riverains ont saisi la Ministre  qui a jugé  que ce panneau était resté assez de temps pour financer la restauration même si celle-ci a pris de retard !

    Nous avons parlé de cette nouvelle façon de financer une partie des travaux de restauration d’immeubles et de monuments bien placés dans les grandes villes dans un article du 10 février 2014. A Paris pourtant le Palais de Justice est caché par une publicité gigantesque  tel a été le cas aussi du Louvre, du Musée d’Orsay.

    La question est de savoir s’i faut accepter temporairement ces publicités qui cachent le plus souvent des échafaudages et allègent la facture de copropriétaires ou des contribuables que nous sommes. Ou s’il est préférable de les interdire purement et simplement au risque de retarder, voire reporter à plus tard, des travaux indispensables alors qu’en ces temps de restrictions budgètaires, les financements sont difficiles à boucler. Il est cornélien d’interdire à un endroit ces publicités et de les tolérer à un autre  au risque de se priver d’une source de financement souvent non négligeable.

    SIPA-Bâche publicitaire du Palais de Justice de Paris (Photo Metro News)

     

    Est-il préférable de voir pendant quelques années des panneaux publicitaires sur des façades ou de voir pendant des décennies les façades elles-mêmes enlaidies par les outrages du temps ?

    Ce  genre de dilemme devrait être assez vite résolu et  la décision s’appliquer alors uniformément, sinon la polémique enflera et les recours se multiplieront.

    Dominique Feutry