Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Étiquette : flyers

  • AfficheRue du Temple le 12 juin, affiches sauvages installées sur tout ce que la rue compte de poteaux et potelets (Photo VlM)

     

    Nous sommes naturellement conscients des diverses responsabilités qu'un Maire d'arrondissement doit assumer. Mais au-delà de la gestion ordinaire sur laquelle nous avons peu de raison de nous attarder, dans le IVe les citoyens attendent du Maire que des dossiers spécifiques à cet arrondissement, sensibles et bien identifiés soient pris à bras le corps et réglés. Ils ne sont certes pas simples, mais on n'élit pas un Maire pour ne traiter que des affaires banales.

    Lors de nos entretiens avec Christophe Girard, à la veille et après les élections municipales de 2014, nous les avons évoqués. Il nous avait assuré et même convaincus qu'il avait autant la volonté que la capacité de le faire. Certains nous ont mis en garde. Nous sommes restés confiants. Un an après, nous sommes obligés de constater que nous avons été abusés.

    Ces dossiers, nous ne cessons d'en parler. Le Maire une fois élu nous avait annoncé comment il entendait s'y prendre et il n'a jamais cessé de nous dire qu'il s'en occupait. Nous constatons sur le terrain que loin de se résorber, les problèmes s'intensifient.

    Il  s'agit pour commencer de l'affichage sauvage qui se traduit généralement en fin de semaine par des forêts de poteaux et potelets où des affiches sont agrafées, à l’image de cette publicité du "Gibus Club" qui a envahi l'espace Archives-Temple-Ste Croix (publicité à laquelle nous contribuons à notre corps défendant !). On connait l'identité du commanditaire. Il encourt de sérieuses amendes. M. Girard devrait peser de tout son poids pour obtenir de la Ville qu'elle les applique et qu'ainsi les auteurs soient dissuadés de récidiver…

     

    Cox attoupement 17 04 15à 21h13Consommateurs devant le COX-BAR le 3 mai 2015 à 21h13

     

    Dossier suivant : l’exploitation illégitime de l'espace public par certains bars de la rue des Archives qui occupent souvent tout le trottoir et d'autres portions de l'espace public alors qu'ils n'ont même plus d'autorisation de terrasse, et en font la rampe de lancement de clients, la nuit, vers d'autres établissements voisins. L'action auprès du Tribunal Administratif d'un collectif de riverains et d'associations a obtenu que la mairie de Paris retire l’autorisation de terrasse mais le tribunal a considéré que la préfecture de police avait agi comme il convenait en se limitant à des "avertissements" (aussi efficaces qu'un cautère sur une jambe de bois). Le Maire avait assuré qu'il chercherait la solution de son côté. On attend toujours qu'il la trouve.

    Dernier dossier, ces flyers qui prolifèrent sur les voitures et les rebords de fenêtres pour finir sur la chaussée, parfois collés sur le trottoir, but ultime de leur distribution par des donneurs d'ordre sans scrupules qui se soucient peu de propreté et n'ont aucune pensée pour la dignité des agents de la Ville qui doivent le matin ramasser dans le caniveau des cartons gluants qui collent aux doigts. La solution radicale est une modification du code de l'environnement interdisant le dépôt de tracts sur les biens meubles que sont les voitures. Une majorité existe au parlement pour faire aboutir un texte qui viendrait d'une personnalité de la même sensibilité politique. Rien pourtant n'a été fait.

     

    Flyers sur voiture 29 03 14Invasion d'une voiture par des flyers racoleurs

     

    Alors, un Maire conscient que la pollution due aux flyers est indigne du domaine exceptionnel dont il a la responsabilité désignerait deux personnes pour procéder les jeudis et vendredis soirs à la récupération et à la destruction de ces tracts. Des citoyens le font, de manière irrégulière et à leurs risques, pourquoi pas des agents de la mairie ?

    En résumé, sur ces trois dossiers nous avons fait confiance à Christophe Girard et nous sommes déçus. Qu'aurait fait l'opposition (qui a été à deux doigts de le battre) ? Au vu des positions qui sont défendues par son État Major sur plusieurs dossiers parisiens nous avons des raisons de craindre qu'elle ne se serait pas illustrée. Aussi que personne ne s'étonne, quand viendront les élections régionales de décembre, que la défiance à l'égard des partis politiques soit plus forte que jamais et que les extrêmes fassent le plein. Les exemples de Barcelone et Madrid sont édifiants. Si rien ne se passe d'ici là, nous n'aurons aucune envie d'appeler nos adhérents et lecteurs à la raison.

    Gérard Simonet

     

  • Flyers cette personne va tomber 01 03 14Flyers sur la chaussée (*)

    (*) Le recours à ce mode de communication est sournois. Les prospectus déposés par piles sur les rebords de fenêtres ou sur les voitures, ont tôt fait de tomber car ils sont glissants comme des cates à jouer. Imprimés recto-verso, ils adressent leur message aux passants depuis le sol. Déposés sur les biens meubles, leur distribution n'est pas visée par le code de l'environnement dans sa forme actuelle, qui ne traite que des immeubles. Les donneurs d'ordre exploitent le vide juridique avec arrogance et sans modération.

     

    "Vivre le Marais !" et les riverains des rues les plus concernées du IVe (mais aussi du IIIe) viennent d’apprendre avec satisfaction que Christophe Girard, le Maire du IVe, a présenté au Conseil de Paris deux vœux qui ont été adoptés et pourraient modifier à terme certains comportements que nous dénonçons dans notre quartier et qui touchent aussi l’ensemble de la ville.

    La première proposition est celle relative à l’interdiction de distribuer gratuitement des prospectus commerciaux (les sinistres "flyers"). Il est demandé à la ville de prendre les arrêtés qui permettront de réguler cette activité hélas aujourd’hui florissante pour ceux qui les produisent et ceux qui les utilisent pour la promotion de spectacles racoleurs. Le Maire de l’arrondissement demande que soit aussi déposé un amendement au futur projet de loi sur les compétences territoriales autorisant l’interdiction de ces supports comme l’avait fait le sénateur Roger Madec en 2011 mais auquel il n’avait pas été donné suite.

    Le second vœu porte sur l’augmentation des amendes liées à l’occupation abusive du domaine public autant dire sur les dépassements de terrasses. Il est spécifié que la Ville de Paris doit engager des discussions avec le gouvernement pour ce faire, en traitant aussi la question des incivilités et des nuisances liées qui touchent les habitants.

    Ces deux initiatives dont Christophe Girard est à l’origine, réjouissent tous ceux qui ont fini par croire que rien n’est possible. Ils espèrent voir avancer rapidement ces deux sujets pour qu’enfin un certain équilibre soit rétabli entre ceux qui font subir et ceux qui subissent.

    Dominique Feutry

     

  •  Temple 74Rue du Temple, dans le IIIe : de la peinture répandue sur le trottoir par un vandale, pour dégrader le sol

     

    La Mairie de Paris et le Maire-Adjoint en charge de la propreté, Mao Péninou, nous doivent une attention renforcée et des moyens accrus pour améliorer la qualité et l'efficacité des services de nettoiement de la Ville.

    Dans la lutte contre la prolifération des flyers et de l'affichage sauvage, nous sommes las d'attendre. Ils faillent à leur mission et nous le regrettons. Nous le rappellerons à M. Péninou quand nous le rencontrerons comme par le passé pour évoquer les sujets qui dépassent le cadre de nos deux arrondissements.

    Pour le reste, nous convenons que nulle autorité n'est capable de miracles ou de prodiges quand une foule irresponsable souille son environnement et s'y vautre. En revanche, si les citoyens se mobilisent et agissent, les effets de l'incivisme peuvent être sensiblement atténués.

    Voici quelques recommandations :

    • N"hésitez pas à porter un regard inquisiteur sur la personne qui laisse son chien  déposer sa crotte, sans la ramasser. Il n'est pas indispensable de l'interpeler. Le poids de la réprobation a sa part d'efficacité !
    • Enlevez les affichettes collées sur les murs ou sur les descentes d'eau. Avec leurs petites franges qui rebiquent au vent, elles sont un signal de laisser-aller qui incite à d'autres comportements préjuciables à la propreté ambiante. Il faut ajouter que le message qu'elles véhiculent est souvent le prélude à une arnaque. Quand un "artisan" colle une affiche tous les dix mètres dans toutes les rues de Paris, avec un simple numéro en 06 et pas d'adresse, ce qui ne permet pas l'identification, on peut craindre le pire si on l'invite chez soi.
    • Décollez les affiches de quelque nature qu'elles soient (pas d'ostracisme) pour autant qu'elles n'aient pas été collées à l'araldite !
    • Reccueillez, déchirez et jetez les "flyers" (tracts racoleurs en papier glacé invitant généralement à des spectacles) qui sont "à disposition" sur les rebords de fenêtres ou recouvrent intégralement les voitures au point de les faire ressembler à des bories (voir photo ci-dessous)
    • Signaler les tags disgracieux qui défigurent le paysage de la rue. Le service de la Ville dans ce domaine est efficace. Il faut déposer une "signalisation" sur le site Internet dont nous vous rappelons l'adresse : enlèvement gratuit de graffiti. Vous noterez que le service est étendu à toutes sortes de souillures, murs, trottoirs, rideaux métalliques, mobilier urbain etc …
    • Retirez toutes affiches agraffées qui prennent en sandwich les poteaux et potelets, y compris les panneaux cartonnés qui annoncent des ventes mirifiques de tapis d'orient.
    • Si vous croisez un sac plastique en déshérence, n'hésitez pas à le ramasser, du bout des doigts. Sa place est dans la corbeille de rue la plus proche. Lavez-vous les mains tout de même ensuite, à la première occasion

    Allez-y ! Vous serez surpris du résultat car il suffit de quelques citoyens attentifs pour que tout un quartier ait bonne mine.

    Flyers sur voiture 29 03 1415 flyers de grande dimension dénombrés sur cette pauvre voiture !

     

    Ultime conseil : agir à deux est plus confortable mais si votre intervention est contestée par un quidam, proposez lui d'aller vous en expliquer au commissariat de l'arrondissement. Vous le verrez se débiner sans demander son reste.

     

  •  Stationnement
    Affichage sauvage et stationnement interdit rue des Archives (IVe)

     

    Le Conseil de la rue des Archives s'est réuni le 25 avril. En sus des membres habituels, la mairie du IVe était représentée par deux adjoints : Richard Jean-Baptiste et Julien Landel. Assistait aussi à cette séance un major du commissariat du IVe.

    On a parlé d'entretien et de qualité urbaine. 

    Des mégots, qui jonchent la rue, plus particulièrement devant le BHV et les terrasses des bars. Les interventions auprès du directeur du grand magasin n'ont pas été suivies de grand effet. Quant aux bars, des cendriers ont bien été posés mais ils sont souvent volés et non remplacés.

    Il est annoncé que la Mairie va renouveler les poubelles publiques qui seront toutes équipées de cendrier ; elle devrait aussi lancer parallèlement une campagne contre cette pollution des mégots. Personne n'est cependant dupe, il sera difficile de changer les incivilités en matière tabagique. Nous apprenons à ce sujet que de plus en plus d'habitants riverains déposaient leurs ordures dans les poubelles publiques de leur rue, ce qui interdit, plutôt que d'utiliser les poubelles de leur immeuble….

    Sur la question des « flyers », des solutions alternatives sont proposées par les participants comme celle de l'implantation de panneaux lumineux que la Ville pourrait louer aux annonceurs.

     

    Megots
    Plaque entourant un arbre emplie de  mégots

     

    Le major de la police fait le constat qu'il est très difficile de verbaliser cette forme de pollution. Un changement législatif étendant l'interdiction de dépôt sur les biens "meubles" (que sont les voitures p. ex) le permettrait mais nous avons appris de nos entretiens avec l'Hôtel de Ville que les élus de province ne souhaitent pas contrarier les organisateurs de kermesses et autres manifestations locales …..

    Les échanges ont ensuite porté sur les épanchements d'urine qui augmentent sensiblement à Paris et dans le Marais plus spécifiquement (cf notre article du 11 avril 2013). Les représentants de la mairie proposent d'étudier un cofinancement d'urinoirs, entre la commune sur son budget propreté et les exploitants des bars, à l'instar de ce qui est prévu dans les lieux très fréquentés. Le sujet mis entre les mains des exploitants est à suivre.

    Quelques données sont communiquées par la police sur les verbalisations. Un peu plus de 2.000 contraventions ont été dressées depuis le début de l'année pour stationnement non autorisé le long de la rue des Archives. Globalement il est confirmé qu'il y a peu de délinquance, les affaires de vol étant  marginales. L'expérience avec des policiers roumains sera sans doute reconduite mais elle ciblera les lieux les plus touristiques (Notre Dame et le Centre Pompidou).

     

    Cox attroupement 12 04 13

    Physionomie journalière d'un des établissements de la rue des Archives (IVe) 

     

    Les sujets les plus sensibles ont donné lieu à des échanges nourris, personne n’étant arrivé à s'entendre. Il s'agit de l'occupation de l'espace public, la fête de la musique et la gay pride. Les exploitants de bar présents ont déclaré ne pas avoir fait de demande d’autorisation à la Préfecture de Police au prétexte que les années passées les réponses en retour ne leur parvenaient que le jour de la manifestation, ce qui ne permettait pas de prévoir une organisation correcte…

    Certains participants étonnés qu'il soit possible de s'affranchir d'une telle demande pourtant obligatoire pour installer la moindre structure, ont souligné que la fête de la musique avait en fait lieu pour les riverains toute l'année… Chacun est resté sur ses positions, les uns décrétant avoir tout essayé avec les râleurs que sont les riverains, les autres rappelant les nuisances liées à la forte fréquentation des établissements (attroupements, bruit, incivilités diverses).

    La mairie a essayé de jouer la carte de l'apaisement. Elle a demandé aux exploitants des bars de montrer un signe de bonne volonté à l'égard des riverains en organisant par exemple un événement qui leur serait dédié. Mais cela n'a pas provoqué l'enthousiasme de ceux à qui la proposition s'adressait.

    Notre sentiment est qu'il s'agit là de peine perdue, les affaires prévalant avant tout, le dialogue avec les exploitants se trouve éludé par des réponses à l'emporte pièce. Nous pourrions résumer la situation subie en complétant le célèbre propos d'Alexandre Dumas « les affaires c'est l'argent des autres » par « et circulez maintenant… ! », ce que les riverains n'ont pas l'intention de faire bien entendu.

    Dominique Feutry

     

  •   Peninou mao zoom
    Mao Péninou, élu du XIXème arrondissement, Maire-Adjoint de Paris (photo VlM)

    Dans le cadre des réunions périodiques que nous avons au sein de "Vivre Paris !" avec les administrations et les élus, notre délégation a rencontré Mao Péninou, Adjoint au Maire de Paris, nouvellement en charge de la propreté et du traitement des déchets. Le but était de faire un tour d’horizon, ce que nous avions institué de manière périodique avec son prédécesseur François Dagnaud, sur les sujets qui nous préoccupent et qui sont de son ressort (cf entretiens du 1er avril 2011).

    En ce qui concerne la lutte contre les graffitis, tags et affichettes collées, nous avons souligné les progrès effectués depuis l’arrivée de nouveaux sous-traitants (Paris est divisé en 5 lots, chacun étant attribué à une entreprise différente). Néanmoins nous n’avons pas caché que des progrès étaient encore à faire car la plupart des effacements de tags et enlèvements des affichettes se font sur demande et tous les parisiens ne savent pas qu’il faut prévenir l’entreprise en charge de cette action via internet ou par téléphone.

    Nous lui renouvelons notre demande de s’attacher à l’entretien du mobilier urbain même celui qui appartient à la Poste (cf notre article du 7 avril) ou à France Telecom (lors du renouvellement des contrats voire même au travers d’avenants spécifiques) et de faire une campagne de prévention sur le sujet sans oublier un rappel sur les déjections canines qui après un net progrès repartent à la hausse…

    Mao Péninou nous répond que la réglementation rend difficile l’enlèvement au-delà de 4 m de hauteur. Il reconnaît que jusqu’à présent les entreprises ont dû enlever le stock de graffitis les plus visibles qui étaient en retard de traitement et qu’elles devraient à l’avenir enlever les tags graffitis et affichettes au-delà des seuls signalements faits par les habitants, en privilégiant les tags les plus récents comme nous l'avons préconisé (mode LIFO : last in, first out).

     

    Ste croix square personnes urinant
    Square Ste Croix (IVe). En choeur, c'est plus convivial ! (photo riverain)

             

    Il nous annonce une grande campagne de sensibilisation qui sera centrée non pas sur les graffitis mais les épanchements urinaires qui deviennent un véritable fléau dans les villes, en particulier à Paris. A ce propos, il annonce l’arrivée de nouveaux modèles de sanisettes, l’étude d’horaires d’ouverture plus tardifs que 22h00 et l’installation de toilettes mobiles durant l’été aux endroits les plus fréquentés de la capitale.

    De même, à partir de la rentrée prochaine, et de façon progressive, seront installées trente mille nouvelles poubelles testées qui résisteront à des engins explosifs. Nous insistons auprès de notre interlocuteur pour qu’il trouve une solution aux flyers de plus en plus sophistiqués (il suffit de les jeter à terre et ils adhérent au sol), aux coffres des bouquinistes qui sont à nouveau « tagués », la difficulté semble tenir au fait que ces coffres sont la propriété de leurs exploitants, mais une maintenance minimum doit être assurée.

    Nous lui signalons l’affichage sauvage, dans nos rues, le week-end, pour des campagnes de vente (p. ex. de tapis) et que nous avons dénoncé récemment (cf article du 9 avril). Nous n’avons pas pu obtenir d'indication sur le coût du nettoyage à l’issue des soirées festives qui ne semble pas individualisé. Nous avons appris que la RATP ne triait pas ses ordures !

    Nous sommes convenus à l’issue de cet entretien cordial de refaire un point tous les semestres. Notre message était de montrer qu’il fallait mettre en œuvre des actions et poursuivre les progrès constatés dans certains domaines afin de contrer le sentiment général que Paris est sale, ce qui, à l’approche des élections, constitue un mauvais point du bilan de l’équipe municipale.

    Dominique Feutry

     

  •   Dagnaud groupe

    François Dagnaud dans son bureau de l'Hôtel de Ville, entouré de membres de son cabinet et de représentants de "Vivre Paris !" (photo G. Simonet, "Vivre le Marais !")

     

     Le sort a paru s'acharner sur Paris ces derniers mois. Il y a eu des grèves, cinq semaines de conflits sociaux liés à la réforme des retraites, puis la vague de froid sur la France (on ne nettoie pas quand il gèle, pour ne pas créer de verglas) et là-dessus, toujours plus de monde à Paris. François Dagnaud rappelle que Paris est la capitale européenne la plus dense et qu'il est difficile de maintenir propre une ville sous forte affluence.

    Tiens, tiens, avons nous répondu. Il y a eu à la Mairie de Paris une vaste campagne avec "états généraux" à la clé pour réveiller Paris censé "se mourir". C'est naturellement M. Dagnaud qui a raison. Ayons le courage de dire qu'il y a trop de monde à Paris et qu'il est de plus en plus urgent de rééquilibrer l'activité et l'habitat entre la ville intra muros et sa couronne.

    Des Chiens et de leurs Maitres

    Passé ce préambule, nous en sommes venus au détail. A tout seigneur tout honneur, ils font depuis longtemps la Une : les  chiens et leurs crottes. Le consensus ambiant pointe une recrudescence. Il y a pourtant eu 2.506 PV en 2010, en croissance annuelle de 16% depuis 2008, se défend François Dagnaud. C'est plus significatif dans les arrondissements du centre avec une croissance annuelle de 26 %. Bon, mais le nombre de déjections visibles sur la chaussée est-il corrélé à la quantité de PV dressés ? Débat qui ne convainc pas : les déjections sont bel et bien là alors qu'elles avaient – presque – disparu.

    Conclusion que partage notre interlocuteur : il faut réinitialiser le cycle bien connu, information- avertissement-sanction.  Une sanction que le parlement vient curieusement d'adoucir au point de la rendre indolore : l'amende passe de 183 € à 35 €. Catastrophe ? Pas forcément. A ce niveau, les inspecteurs seront moins timorés pour sortir leur carnet à souche. Ajoutons que la population elle-même, qui déplore le comportement incivique des propriétaires de chiens, presque criminel car beaucoup de chutes se produisent à cause d'eux, se doit d'être attentive et peser par son regard, par son intervention, sur ceux qu'elle prend en flagrant délit. On n'est pas des policiers, mais on est des citoyens !

    Des tags et autres graffiti

    Nous avons déclenché l'alarme par notre article du 4 mars. Le contrat entre la Ville et ses sous-traitants pour l'enlèvement des tags est interrompu. François Dagnaud s'en est expliqué : la vacance n'est que provisoire. On respire ! Camille Montacié, Première Adjointe au Maire du IIIe et Présidente à l'Hôtel de Ville de la Commission des Marchés Publics nous explique en détails ce qui s'est passé : des péripéties dans la procédure d'appel d'offres, un recours, une annulation, prolongation des contrats avec les titulaires actuels, Korrigan et STOP GRAF.

    Résulat : un service chaotique depuis quelques semaines, l'arrêt total depuis le 28 février. La bonne nouvelle : il y a maintenant un nouveau titulaire, HTP, qui est chargé de l'ensemble de Paris et il débute ses prestations le 21 mars. Guettez donc à cette date l'amélioration du paysage de la rue, pour ceux notamment comme les riverains du musée Picasso qui dénoncent une véritable invasion de signes cabalistiques sur leurs murs. Il est vrai que Picasso peut susciter des vocations chez ces petits génies qui ne savent pas qu'avant de jouer avec la plastique des personnes et des objets, Picasso avait été un maitre  accompli dans l'art de dessiner et de peindre.

    D'ici le 21 mars, date où un numéro d'appel spécial nous aura été communiqué, pour les habitants des Ie,IIe, IIIe et IVe arrondissements, il convient d'appeler les services de la propreté de Paris au 01 55 34 77 17, qui feront, nous dit-on, ce qu'ils peuvent. Dans les autres arrondissements, faire le 3975

    Des coffres des bouquinistes des quais de la Seine

    Depuis notre intervention qui remonte tout de même deux ans en arrière, une partie de ces coffres a été nettoyée. Nous avons insisté auprès de M. Dagnaud pour que l'essai soit transformé, ce qui veut dire : mise à niveau de tous les coffres et assurance d'une maintenance active. Nous avons compris que le contrat avec HTP comportait une extension dans ce sens.

    Des flyers, ou "imprimés publicitaires"

    Qui aurait pu suspecter qu'empêcher des gens sans gêne, qui se permettraient un jour impunément de recouvrir les véhicules en stationnement de prospectus racoleurs, relèverait de la quadrature du cercle ? C'est pourtant bien une réalité que vivent les gens du Marais, surtout du jeudi au dimanche soir, autour des quatre branches de la sainte Croix de la Bretonnerie, un carrefour qui n'en peut plus de porter la sienne.

    En effet, l'affichage sauvage est passible de lourdes sanctions (250 € par site, avec recouvrement d'office) mais il concerne les immeubles …. et pas les meubles, auxquels sont assimilés les véhicules. Il faut donc un changement du code de l'environnement, mais attention, il ne s'agit pas d'un bouleversement, un seul mot à ajouter à l'article L 581-24. "Biens immeubles" doit être complété par "ou biens meubles".

     Il a fallu pour en arriver là que se crée un groupe de travail Mairie-Préfecture de Police, dont François Dagnaud a été le pilote. Un voeu avait été voté à l'unanimité à ce sujet au conseil de Paris en 2009. Nous sommes en 2011. En date du 1er mars, François Dagnaud a écrit aux sénateurs pour qu'un projet de loi soit déposé dans ce sens. Il serait incongru qu'un consensus droite/gauche ne se manifeste pas à cette occasion, au Sénat mais aussi à l'Assemblée Nationale. Il va sans dire que "Vivre Paris !" soutient cette proposition et le fera savoir aux autorités concernées. 

    Du mobilier urbain et de son entretien

    François Dagnaud en est convenu, le sentiment de propreté ou de saleté est largement conditionné par l'état du mobilier urbain et son entretien. Il concerne : les boites aux lettres, les bancs publics, les cabines téléphoniques (quand va-t-on se décider à les supprimer ?), les parcmètres, les jardinières de fleurs, les armoires de contrôle des feux de circulation, les boitiers de commande de l'éclairage public …. Tout ce matériel est en piteux état. L'entretien n'incombe pas toujours à la Ville mais la Ville doit se sentir concernée et intervenir, directement quand c'est de son ressort, auprès des responsables quand ce n'est pas de sa juridiction.

    Autres sujets

    Martine Blatin, au nom de "Vivre Paris !" est intervenue pour dénoncer la situation de l'esplanade sous le Palais de Tokyo", qui est devenue un WC à ciel ouvert (va-t-on l'appeler bientôt "Quartier Latrine" ?) envahi lui aussi de tags. Paris, première destination touristique du monde, ne peut pas accepter qu'un site aussi prestigieux (et d'ailleurs un site quel qu'il soit) soit transformé en écurie. M. Dagnaud a promis une intervention.

    Philippe Jacquinot, au nom de "Quartier Latin Passionnément" a posé par notre bouche la question des nouveaux "trous d'arbres" où les grilles ont disparu pour laisser place à un tertre dont l'état est encore pire. François Dagnaud en a pris note.

    Laurent Jeannin-Naltet s'est s'interrogé sur la décision de la Ville de Paris de lancer un appel d'offres pour autoriser des commerces ambulants sur les seize sites les plus prestigieux de Paris. Il a souligné que ce projet ne faciliterait pas la tâche des services de la propreté de Paris, sans parler évidemment de l'impact esthétique déplorable qu'on peut en attendre. Réaction viscérale mais légitime de "Vivre Paris !" : "mais qu'est-ce qu'il leur a pris ?"

     

    Intéressé par l'association : Cliquer ICI

     

    Post-scriptum du 9 mars 2011 : commentaire de François Dagnaud en réponse à  notre article


    Cher Monsieur Simonet,

    Je fais suite à notre entretien d’hier dont je vous remercie. J’ai pris connaissance avec grand intérêt du compte rendu mis en ligne sur votre blog. Je souhaite que ces éléments puissent éclairer vos adhérents sur l’action de la Ville de Paris pour améliorer la propreté et plus généralement, la qualité de l’espace public. Je vous livre quelques informations complémentaires, sur des points évoqués ensemble hier.

    L’entretien et le dégraffitage des kiosques de bouquinistes incombent en premier lieu à ces derniers. En cas de dégradation avérée par graffitis, et après injonction de la Ville de Paris, les bouquinistes disposent de 2 mois pour remettre en peinture leur matériel, à leur frais. A ma demande, le nouveau marché de d’enlèvement des graffitis de la Ville de Paris prévoit effectivement l’intervention du prestataire de dégraffitage. Cette procédure ne peut être engagée que sur demande des services municipaux, et dans l’hypothèse d’une défaillance préalable des bouquinistes.

    Je souhaite par ailleurs répondre au signalement de Mme Blatin sur l’état de propreté de l’esplanade du Palais de Tokyo. Je vous prie de bien vouloir lui communiquer les informations suivantes.

    L’amélioration de la qualité de l’espace public du secteur fait l’objet d’un dialogue complexe entre la Ville de Paris – propriétaire du Musée d’Art moderne – et le Ministère de la Culture – propriétaire du Palais de Tokyo. En outre, le parvis est particulièrement difficile à entretenir en raison de la vétusté des pierres et des difficultés d’accès au bassin. Devant l’inaction du Ministère, la Ville de Paris a récemment et provisoirement pris en charge la globalité du nettoiement du secteur. Les services municipaux de la propreté ont installé une douzaine de corbeilles, vidées quotidiennement. Ils assurent un balayage quotidien complet et font procéder aux désaffichage et dégraffitage environ 2 fois par mois, hors palissades de chantier. Ces dernières opérations à l’eau sont toutefois suspendues en période de gel, afin de privilégier la sécurité des usagers du site. Enfin les agents municipaux s’efforcent de retirer les détritus jetés  dans le bassin central. La qualité de ces prestations est malheureusement limitée en période automnale de chute de feuilles.

    En prévision de la rénovation prochaine des bâtiments et du parvis du Palais de Tokyo prévue par l’Etat, la Ville de Paris vient d’engager un dialogue avec le ministère de la Culture afin de clarifier les modalités techniques et financières d’entretien du parvis. La Ville de Paris souhaite que cette réflexion aboutisse à la signature d’une convention attribuant le nettoiement aux services municipaux et la réfection globale du parvis à l’Etat.

    Restant à votre écoute, je vous prie de croire, cher Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

    François Dagnaud

      

     

  • Siad et gérard

    Gérard Siad (à gauche), président du SNEG, et Gérard Simonet. (Photo "d'Archives")

     

    En décidant de ne pas modifier radicalement le paysage de la rue des Archives, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a ouvert la voie à une entente qui s'est concrétisée le 11 février, en mairie du IVe, en présence du Maire-Adjoint Richard Jean-Baptiste et de sa collaboratrice Alexandra Crisan.

    Les présidents des associations représentatives des commerçants et des habitants, le SNEG (syndicat national des entreprises gay) et "Vivre le Marais !" ont accepté les termes d'une "charte des bons usages", qui rappelle la loi et les règlements et fait appel à la bonne volonté des uns et des autres pour que ce qui échappe à la règle commune soit pris en charge par la collectivité.

    Par exemple, les habitants et les exploitants de commerces sont invités à intervenir de plein gré,  directement, contre l'invasion des affiches sauvages et des flyers. Il ne s'agit pas de se substituer à la mairie dans ses obligations d'assurer la propreté mais de montrer, notamment, à ses agents qui assument la tâche ingrate de nettoyer, que les riverains sont solidaires de leurs missions.

    Il reste à finaliser un document qui a pour l'instant valeur d'accord paraphé.

    Peu de jours après la création du "Réseau Vivre Paris !" qui a pour but de faire entendre la voix des habitants dans le débat sur "les nuits parisiennes", cet évènement montre qu'il n'y a pas forcément incompatibilité entre les intérêts des commerces et la tranquillité des parisiens.

    Pour adhérer à notre association de défense des habitants du Marais, apolitique et culturelle, cliquer ICI

                                                                                                                            

  •   Bouquinistes tags linéaire

    FlyersCoffres des bouquinistes de la Seine et flyers dans un caniveau du IVe

      

    Le Maire Adjoint chargé de l'environnement à l'Hôtel de Ville, François Dagnaud, répond à notre article du 30 novembre dans lequel nous avons stigmatisé l'inaction de la Ville sur deux sujets qui irritent considérablement nos concitoyens. Preuve de leur intérêt pour le sujet, nous avons battu un record de fréquentation du blog avec 541 visites dans la seule journée de lundi 30 novembre.

    Nous donnons accès à sa lettre in extenso, sans chercher à atténuer ses sarcasmes à notre égard. C'est de bonne guerre et nous comprenons qu'il se défende. Il y une leçon à tirer tout de même de cette passe d'armes : quand une association cherche à conduire une action constructive  (ici l'environnement), les responsables de la Mairie de Paris et des mairies d'arrondissements (quand elles sont concernées) ne doivent pas la laisser dans l'ignorance, dans une attitude de superbe suffisance. M. Dagnaud n'avait pas reçu notre lettre …. que dire ? il aurait pu la lire sur le blog, mais il suffit. Nous découvrons qu'il y a des actions en cours. C'est l'essentiel. Peut-être fallait-il être impertinent, sinon facétieux, pour l'apprendre. Gageons que ce sera peut-être aussi une découverte pour la Maire du IVe et qu'elle nous en saura gré.

    Gérard Simonet

     

    Cliquez pour obtenir le texte de sa lettre.  Lettre Dagnaud François